Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede vroum le Sam 16 Jan 2010 12:16

La CGT Cheminots ne fait pas la grève du harcèlement moral

article de mediapart

Les hasards du calendrier offrent parfois des surprises désagréables. Le 22 décembre dernier, la CGT publiait sur son site un communiqué qui mettait en cause un Medef «en roue libre» sur le thème de la «violence» et du «harcèlement au travail», réclamant une batterie de mesures parmi lesquelles: «la nullité de toute rupture de contrat résultant d'un harcèlement». Le lendemain, le 23 décembre, le tribunal des prud'hommes de Paris a notifié au comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF trois condamnations pour harcèlement moral.

Et qui dirige le CCE de la SNCF, un mastodonte au budget annuel de près de 50 millions d'euros? La CGT.

Au total, la direction du CCE a été condamnée à verser 133.000 euros à trois anciennes salariées reconnues victimes de harcèlement moral, comme l'attestent les jugements dont Mediapart a obtenu copie.


L'histoire de ces trois femmes, toutes d'anciennes comptables de la direction financière du CCE, ne laisse pas d'interroger. Comment la principale organisation syndicale française peut-elle à ce point se prendre les pieds dans le tapis du droit du travail ? Car ce n'est pas la première fois que la CGT Cheminots, la fédération d'où vient le patron du syndicat, Bernard Thibault, est condamnée devant les prud'hommes pour sa gestion sociale très controversée du comité central d'entreprise de la SNCF ou de ses comités en région.

A Tours, Lyon et Paris, d'autres affaires similaires ont surgi ces dernières années.


Tous les dossiers ont un point commun. Les victimes sont des dissidents de la CGT ou, du moins, de ce qu'elle est devenue, disent-ils. Il s'agit, la plupart du temps, d'anciens militants qui ont, un jour, décidé de dénoncer certaines dérives. Dès 2003, les “hérétiques” se sont regroupés sous la bannière d'une organisation autonome baptisée Tous Ensemble. C'est notamment le cas des trois salariées du CCE qui viennent de faire condamner leur direction devant la justice parisienne.

Leur récit, qu'elles ont souhaité anonyme – certaines d'entre elles sont à la recherche d'un emploi –, raconte les petites et grandes humiliations qui peuvent prendre racine dans le quotidien du monde de l'entreprise. Même si c'est la CGT, le patron.

L'une a raconté au tribunal comment elle avait été l'objet d'une procédure disciplinaire injustifiée ; comment son employeur a refusé systématiquement ses reports de congés ; comment ses tâches de travail ont été changées sans crier gare ; comment les codes d'accès à son ordinateur ont été discrètement modifiés sans que la principale intéressée en soit informée...
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
Image
Avatar de l’utilisateur
vroum
 
Messages: 6910
Inscription: Mar 22 Juil 2008 23:50
Localisation: sur les rails

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Dim 17 Jan 2010 19:27

Confrontée aux mutations de la presse, la fédération CGT du Livre est divisée entre "rénovateurs" et "orthodoxes"

Michel Müller n'hésite pas à mettre la question sur la table : "Le Syndicat du Livre existe-t-il encore ?" Le président de la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac-CGT), la branche de la CGT qui coiffe les industries du Livre, souhaite tourner la page d'un syndicalisme catégoriel centré sur les métiers. "Nous ne sommes plus une fédération du Livre, assène-t-il, mais des syndicats des entreprises de presse."

Le syndicalisme du Livre a bel et bien éclaté en deux. D'un côté, les "rénovateurs", qui se réclament de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, et plaident pour un syndicalisme centré sur l'entreprise, fédérant tous les salariés qui partagent une même approche. De l'autre, les "orthodoxes", défenseurs d'un syndicalisme propre aux industries de la presse, dont la particularité a longtemps été d'être axé sur les différents métiers de la chaîne d'impression, selon le principe "un métier, un statut, un syndicat".

C'est pourquoi coexistaient des organisations pour les correcteurs, les typographes, les rotativistes, les électromécaniciens (chargés de la maintenance), le personnel chargé de l'expédition, etc. A partir des années 1980, toute cette chaîne a volé en éclats sous l'effet des mutations technologiques. Des métiers entiers ont disparu, comme celui de typographe ou de clicheur.

Ce bouleversement est à l'origine d'une recomposition syndicale. Les rénovateurs se regroupent dans le Comité intersyndical du Livre parisien (CILP), qui fédère Infocom-CGT, le Syndicat des imprimeries parisiennes (SIP) et le Syndicat des correcteurs. Les tenants du modèle ancien sont majoritaires au Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE). Ces deux tendances ont montré leurs divisions au grand jour à l'occasion des différents conflits sociaux qui ont agité la presse ces derniers mois.

Plan de départs

En février 2009, lorsqu'une journaliste de Libération a été licenciée, Infocom-CGT est parvenu à un accord avec la direction du quotidien, prévoyant une formation et des indemnités plus importantes pour la salariée. De son côté, le SGLCE n'a pas accepté cette négociation et a bloqué à deux reprises la distribution du quotidien. Récemment, lorsque Le Monde a annoncé son intention d'ouvrir le capital de son imprimerie à un partenaire extérieur, le CILP a donné son accord à la condition d'une modernisation des rotatives. Le SGLCE s'y est, lui, opposé et a bloqué la parution du Monde daté des 6 et 7 janvier.

Dernière pierre d'achoppement : la Filpac a accepté l'accord relatif à la modernisation de la presse quotidienne nationale, issu des Etats généraux de la presse écrite (accord dit "Imprime"), qui prévoit le départ de 350 personnes des imprimeries de presse nationale tandis que le SGLCE refuse de le signer. Marc Norguez, son secrétaire général, s'oppose notamment au départ de salariés de moins de 50 ans. Il se déclare aujourd'hui "plus à gauche que la Filpac" et se dit "déçu" par celle-ci.

Beaucoup s'interrogent sur la stratégie du SGLCE. Patrick Eveno, historien de la presse, parle d'une "attitude suicidaire" : "Pour obtenir des dédommagements, ils sont prêts à tuer la presse", juge-t-il. Roger Lancry, qui a dirigé le syndicat du Livre jusqu'en 1990, n'est pas loin de partager cette analyse. "Dans une période de crise, les grèves ne sont pas souhaitables, car elles contribuent à affaiblir un peu plus la presse payante, déplore-t-il. Les mutations sont inéluctables. Il est temps de mettre un terme aux querelles du passé et de s'unir pour sauver ce métier."

La Filpac doit tenir son comité général du 17 au 19 mars. M. Müller devrait céder la place à Marc Peyrade, d'Infocom-CGT, qui se situe lui aussi du côté des rénovateurs. Le SGLCE, dont les plus grands bataillons se trouvent chez Presstalis (ex-NMPP), premier opérateur de la distribution, se trouve isolé dans la fédération et tentera de se faire entendre.



Xavier Ternisien

--------------------------------------------------------------------------------
Cinq branches principales

La Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac) se divise en cinq branches : Infocom-CGT (ex-Chambre syndicale typographique parisienne, 700 membres), le Syndicat des imprimeries parisiennes (ex-rotativistes, 450 membres), le Syndicat des correcteurs (300), le Bureau des cadres (1 000), et le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE, 2 200). Ce dernier regroupe les salariés de Presstalis (ex-NMPP), les photograveurs et des métiers comme les personnels chargés de la maintenance et des expéditions.

LE MONDE 16.01.10
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede id73160 le Mer 20 Jan 2010 00:41

Nico37 a écrit: "Dans une période de crise, les grèves ne sont pas souhaitables, ...

:lol: :lol: faut faire grève quand "tout va bien", bref fallait y penser avant qu'il y ait plus de problèmes :mrgreen:
id73160
 
Messages: 275
Inscription: Sam 29 Aoû 2009 16:53

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede herope le Mer 20 Jan 2010 02:07

Lors de sa création en 1895 congrès de Limoges la majorité CGT était anarchiste, mais finalement la branche socialiste l'emporta au congrès suivant. Congrès de Tours 1920 création du PCF et là alignement de la CGT sur le PCF et Moscou etc.... depuis des acquis mais dans quelles conditions!, 1947 la SS mais accord avec de Gaulle (qui fit tirer sur les mineurs...) 1968 accords de Grenelle signé avec Pompidou avec arrêt immédiat du mouvement (la base dans certaines entreprise restant en grève jusqu'en septembre) ! 1981 carrément la collaboration avec le pouvoir en place est de mise jusqu'à aujourd'hui. Ce n4eST plus un syndicat mais une serpillère qui sert la soupe au pouvoir.
Franchement un Anarchiste peut-il être a la cégéte pour nous, non!
Avatar de l’utilisateur
herope
 
Messages: 225
Inscription: Mer 31 Déc 2008 04:57

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede JPD le Mer 20 Jan 2010 04:51

Quand la CGT se retrouve contre les opposants à la LGV... normal

Communiqué de presse sur la position du syndicat CGT des cheminots d’Hendaye
Sur la LGV


La CGT des cheminots s’est toujours battue pour développer le ferroviaire et revendiquer les moyens nécessaires pour pouvoir desservir tous les territoires de notre pays dans l’intérêt général des français. Tout cela doit s’inscrire dans une politique de service public, seule garantie d’un service de qualité et de sa continuité. Un maillage du TER sur les régions pour desservir un maximum de localité entre elles pour notamment les trajets domicile/travail. Des lignes à grandes vitesses pour desservir les agglomérations Nationales et Européenne. Des lignes classiques et nouvelles pour développer les services FRET sur l’ensemble du territoire entre les diverses zones industrielles et commerciales.

Pour cela, la CGT revendique une politique de développement des entreprises publiques. Il est nécessaire d’avoir des gares voyageurs et marchandises disséminées dans tous les bassins d’emplois et de vies. Il faut du matériel moderne, écologique et rapide. Il faut aussi un nombre de salariés suffisant et hautement qualifié pour garantir un haut niveau de sécurité et un service de qualité.

La LGV permet de rouler à des vitesses moyennes de 300 km/h. Les lignes classiques de 160 à 220 KM/h. Entre Bayonne et Hendaye, les trains voyageurs circulent à 100 km/h et les marchandises à 80. Cela est dû au profil de la ligne accidentée. Un train transportant des voyageurs entre Bayonne et Bordeaux se fait aujourd’hui en 2 heures, demain le temps sera pratiquement divisé par deux.

Il nous semble nécessaire d’avoir une vision plus large sur l’intérêt d’une ligne nouvelle entre Paris et Madrid. Est-il souhaitable que la LGV s’arrête aux portes de Dax ou de Bayonne ? Que la suite se fasse sur une ligne classique jusqu’à notre frontière ? Et de nouveau sur une ligne nouvelle jusqu’à la capitale Madrilène ? Techniquement, il faut savoir qu’en ligne classique, l’écartement des voies est différent entre les 2 pays. Donc obligation de changer de trains en gare d’Irun et donc une perte de temps supplémentaire. Il faut par contre rechercher à enfouir la ligne au maximum pour pouvoir passer sous la montagne et ne pas dénaturer les belles vallées du pays basque.

Notre syndicat est contre une LGV financée par des deniers publics et privés et encore moins pour une concession au privé comme cela est annoncé pour cette LGV. Ce serait contraire aux besoins des populations car cette ligne privée sera onéreuse pour les usagers et les bénéfices dégagés rempliront les caisses des « bourses » des actionnaires plutôt que d’être réinvesti dans l’achat de matériels modernes, dans la maintenance ou la construction de nouvelles infrastructures.

Le syndicat CGT des cheminots d’Hendaye se donne plusieurs priorités. Développer le TER avec l’achat de matériel et le renouvellement de toutes les voies classiques. La réouverture des gares et triages de marchandises pour limiter le nombre de camions sur nos routes. La LGV oui, mais pas à n’importe quel prix ! Elle doit être au service des populations, de l’environnement, de l’économie réelle. NON à une LGV privée. Toutes les missions du transport ferroviaire doivent rester dans le champ du service public, avec des salariés au statut, en nombre suffisants et qualifiés.

Hendaye le 13 janvier 2010. Un contact, le secrétaire, Olivier Darrigade au 06 22 01 37 95.


Réponse du CADE (Collectif des associations de défense de l’environnement)


Réponse de Victor Pachon du CADE à la CGT des cheminots d’Hendaye en ce qui concerne leur position sur la LGV

conférence de presse du 15 janvier 2010 pour annoncer la journée revendicative du 23 janvier 2010 (photo ACE)

Bonjour,

Nous avons bien reçu le communiqué des cheminots CGT d’Hendaye. Il s’inscrit hélas en faveur de la LGV que nous combattons. Nous le porterons à la connaissance de nos associations et nos ami(e)s en espérant que cela ne démotive pas trop certains pour le 6 février.

Nous ferons cependant quelques commentaires.

Nous nous battons aussi pour le ferroviaire et dès le début du projet de TGV en 1992, nous avons annoncé dans notre brochure que nous étions pour le ferroviaire.

Nous dénoncions alors le fait que les investissements massifs sur le seul TGV «cannibalisait » la SNCF et empêchait d’autres investissements nécessaires sur les trains classiques et les lignes du réseau. Nous consacrions alors une page à montrer le nombre de fermetures de lignes et de gares et les pertes d’emplois à la SNCF. Nous avons depuis contribué fortement à faire sortir le débat sur les choix ferroviaires du cercle restreint des cheminots et les forces politiques qui voulaient le cantonner dans la thématique « des grévistes qui prennent les usagers en otages ».

Nous pensons que la politique du tout TGV a contribué à démanteler d’autres secteurs de la SNCF, à liquider des emplois, à créer des syndicats de conducteurs autonomes et à affaiblir un bastion syndical.

Dès le début du projet qui nous concerne, nous avons dit qu’il entraînerait la fin de l’activité fret sur Hendaye puisque ce fret passerait sur les voies nouvelles sans s’arrêter. Vos dirigeants syndicaux de l’époque en convenaient d’ailleurs. Aujourd’hui RFF annonce la mise à écartement européen de la ligne au sud d’Hendaye et donc la fin du fret à Hendaye avec un laconique « les cheminots d’Hendaye iront travailler ailleurs ».

Nous défendons, parce qu’elle concilie la défense de l’environnement et la défense des emplois à Hendaye la constitution de trains longs sur la plateforme Hendaye-Irun. Cela implique évidemment que les lignes existantes soient l’axe du trafic. Vous choisissez une autre voie et donc vous choisissez aussi ces conséquences.

De la même manière que nous disons « il faut conserver les wagons isolés même si on perd de l’argent car c’est un service public qui créée du lien social », nous disons qu’il faut conserver les lignes existantes modernisées à la vitesse possible sans vouloir à tout prix la grande vitesse. Les suédois qui ont su moderniser et accompagner les voies existantes voient aujourd’hui entre Goteborg et Stockolm passer 40% des voyageurs de cet itinéraire sur le train (du type pendulaire) et ils écartent aujourd’hui l’idée de la grande vitesse. La LGV crée de la mobilité et elle est exactement le contraire du slogan « vivre et travailler au Pays »

Nous disons que la LGV est surtout un instrument de structuration d’une Europe qui ignore le social au bénéfice de ceux que la SNCF appelait l’élite circulatoire et qu’on nomme aujourd’hui les néonomades, ces cadres du tertiaire qui demain se réuniront sur les cités du tertiaire comme celle mise en place autour de la gare St jean à Bordeaux (780 ha) et qui aspirera les emplois du tertiaires des villes moyennes et petites . La LGV favorise les grosses métropoles européennes et assèche les autres. Montchanin ou Le Creusot ont vu leurs emplois aspirés par Lyon ou Paris.

Quant au choix du privé contre le service public, il est hélas le choix des mêmes qui défendent aujourd’hui la LGV. Demain, il restera les lignes principales et susceptibles d’être rentables privées et les autres, déficitaires, publiques. C’est bien sûr, à l’évidence l’objectif des différents « plans » SNCF.

Bien, je ne m’étendrai pas sur le choix de l’autoroute ferroviaire dans notre projet. C’est le plus mauvais choix pour les longues distances et nous savons, vous et nous que lorsque l’autoroute ferroviaire fonctionnant à perte aura creusé un gros trou dans le budget SNCF, ce ne sont pas les responsables qui paieront le prix mais vous, simples cheminots qui n’avaient aucune responsabilité dans ces choix.

Pour conclure, je viens aussi de recevoir un tract de la section PCF d’Hendaye St Jean de Luz qui reprend beaucoup de vos arguments, on voudrait faire capoter l’initiative de la journée commune CGT, Bizi, CADE, qu’on ne ferait pas mieux.
Au CADE, nous pensons, qu’au-delà de ces divergences profondes, nous sommes toujours pour la défense des wagons isolés et des emplois ferroviaires. Nous continuerons donc à appeler à la journée du 6 janvier, nous avons repris d’autres affiches, elles sont distribuées dans nos associations et nous serons présents le 6 février.


Pour le CADE :
V Pachon
JPD
 
Messages: 515
Inscription: Jeu 30 Avr 2009 05:20

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede herope le Jeu 21 Jan 2010 03:47

@ JPD

faut arrêter de nous gaver avec ta cgt . Nous on est anarchistes et demain manif du 21 au fond du lit marre des syndicats valets et ses laquais-adhérents!

Vive le feu

Soutiens a tous les squats !!!
Avatar de l’utilisateur
herope
 
Messages: 225
Inscription: Mer 31 Déc 2008 04:57

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede JPD le Jeu 21 Jan 2010 08:46

Pov' Pom'...
Ce dont j ai marre c'est de ceux qui ne savent pas lire !

Normal, bourré comme t'es tu restera au lit
JPD
 
Messages: 515
Inscription: Jeu 30 Avr 2009 05:20

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede JPD le Jeu 21 Jan 2010 19:06

Toujours pour gaver sur la CGT, une expérience sur l'autogestion à Dreux par des copains CNT 35


Cher Kaou,
> > on est allé à Chartres ce jeudi avec Martin en vue notamment d'un article
> > pour le sabot. Il n'y avait que des syndicalistes de FO ou presque.
> > Accueil-douche-froide sur le mode : "ceux qui participent à des collectifs
> > sont des ennemis de la classe ouvrière",(...) "les collectifs de soutien
> > aux sans-papiers envoient les sans papiers au charbon, je les vomis, etc"
> > ou encore pour un membre de la CGT PTT: " il faut arrêter de raconter des
> > histoires, il n'y a pas d'autogestion à Dreux " et d'ajouter la rengaine
> > "ça sert à rien, ce qui compte, c'est d'arracher le pouvoir aux
> > capitalistes..."
> > Ou que le leader de la CGT philips était plus vraiment à la CGT et qu'il
> > arborait des pins Che Guevara. Ce qui était censé rendre ce personnage
> > infréquentable...
> >
> > Un peu échaudé par cet étalage de "science révolutionnaire", on s'est
> > quand même rendu à Dreux où on a été accueilli d'une toute autre façon.
> > Qu'avons-nous appris ?
> >
> > Sur le plan syndical : la CGT philips est une section dissidente de la
> > ligne confédérale au point où elle a été exclue de l'UL et de l'UD mais
> > est encore reliée à la Fédération CGT métallurgie. A partir de ce conflit
> > au sein de la CGT, il s'est créé dans le bassin de Dreux une structure CGT
> > autonome appelé "CGT-Tous ensemble pour nos droits" réunissant un certain
> > nombre de syndicats CGT de l'industrie, des services et des retraités. Ce
> > syndicat est devenu le 2nd syndicat derrière la CGT officielle aux
> > dernières élections.
> >
> > Il y a également une fracture qui s'est accrue entre CGT et FO philips
> > avec la perspective de la reprise de la production. Cette dernière est
> > devenue de plus en plus ouvertement "un syndicat maison" en combattant
> > toutes les initiatives visant à une réappropriation de l'outil de travail
> > jusqu'à faire chorus avec la direction pour obliger des salariés à
> > remettre à la direction des "téléviseurs" ou composants qui devait servir
> > à la reprise de la production.
> >
> > Au niveau des salariés : nous en avons rencontré peu, à part quelques
> > militants CGT. L'usine étant presque déserte. Certains nous ont fait
> > savoir que la situation risquait d'être compliquée. Puisque du fait
> > d'indemnités très élevées autour de 50 mille euros, du rétrécissement
> > numérique des salariés l'usine (de plus de 1000 il y a un an à 200
> > aujourd'hui, les salariés les plus remuants ayant bien sûr pour la plupart
> > fait les frais de ces licenciements), les salariés semblaient peu enclins,
> > nous a-t-on confiés, à se lancer dans cette mobilisation pour
> > l'autogestion.
> >
> > Mais qui sait ? Ce vote de 147 salariés à quand même eu lieu et les
> > salariés se sont quand même saisi de la marchandise.
> >
> > "Le mouvement" est selon les mots de Manuel Georget (leader CGT philips
> > Dreux) "symbolique". Il s'agit de montrer que face aux licenciements :
> > demander de relatives grosses indemnités n'est pas la seule perspective
> > mais qu'il existe une voie pour associer refus des licenciements et
> > alternative au capitalisme. Manifestation qui nous est apparue extrêmement
> > préciseuse pour les luttes actuelles par sa réaffirmation de l'autonomie
> > ouvrière comme principe refusant de séparer défense des conditions
> > économiques et anticipation d'un autre monde.
> >
> > Une assemblée générale devait avoir lieu ce vendredi à 9h30, qui sera sans
> > doute décisive. Nous n'avons pu malheureusement y rester.
> >
> > On écrira quelque chose de plus fouiller pour le prochain Sabot (n°5) à
> > paraître en début février et qui sera peut-être diffusée également dans la
> > revue itinérante "Z".
> > Souhaitons d'ici là qu'ils aillent plus loin dans l'expérience et que
> > celle-ci se fasse connaître ailleurs.
JPD
 
Messages: 515
Inscription: Jeu 30 Avr 2009 05:20

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Sam 6 Fév 2010 19:45

Libertés syndicales : Occupation de la mairie d’Amnéville (Moselle)

mercredi 3 février 2010, par Frédéric Dayan

Depuis ce matin à 9 heures, plus de 150 militantes et militants CGT, dont les secrétaires généraux de l’Union départementale CGT de la Moselle et de la Fédération des Services publics, ont investi la mairie d’Amnéville.
Cette action fait suite à de nombreuses démarches – manifestation le 26 février 2008 à Amnéville, interpellations multiples des autorités notamment préfectorale, rassemblement le 22 décembre 2009 à Metz – visant à faire respecter la liberté syndicale dans cette collectivité territoriale. Le maire s’y illustre en effet par son opposition virulente à la CGT et son mépris pour le droit syndical : mise au placard et sanctions multiples infligées à deux militants CGT agents de la mairie ; refus de reconnaître la liste CGT aux élections professionnelles ; déclarations publiques qualifiant la CGT de « peste rouge » et de « bureaucratie mafieuse ». Loin de se cantonner à la mairie, cette chasse au syndicalisme s’étend d’ailleurs à la cure thermale d’Amnéville. Depuis le mois d’octobre 2009, deux militants CGT sont radiés des effectifs du personnel communal et se trouvent donc au chômage et le maire bafoue ainsi plusieurs décisions de justice qui doivent conduire à la réintégration de ces deux fonctionnaires territoriaux, dans le respect du Statut de la Fonction publique territoriale. L’Union départementale CGT de la Moselle et de la Fédération CGT des Services publics exigent "la justice" pour les deux syndicalistes, leur réintégration immédiate au sein du personnel communal, le respect du droit syndical à la mairie d’Amnéville."
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Dim 11 Avr 2010 21:26

La CGT Mairie de Rouen exclue un militant sans raisons Le 26/03/2010 à 12:58

José Marin Exclu de la CGT Mairie sans raisons

Décidément, il y a des méthodes d’exclusion que l’on pensait révolues et d’une autre époque…

Un syndicaliste CGT salarié de la ville de Rouen vient de se voir exclu de son syndicat pour des raisons plus que douteuses. A cela s’ajoutent des méthodes dignes de dignitaires staliniens de la grande époque.

Une élimination qui ne redore pas le blason de ce syndicat qui, pourtant, aurait bien besoin d’éléments humains et actifs tels que José Marin.

Ce dernier s’investit sans compter dans l’action syndicale depuis très longtemps et ses collègues de travail du même groupe syndical ne comprennent toujours pas les raisons de cette exclusion abusive.

D’ailleurs 4 personnes auraient rendus leur carte en signe de solidarité vis-à-vis de José Marin qui a pu voir autour de lui se créer une solidarité dont on a toujours besoin lorsqu’on est victime d’injustice.

José Marin est aussi un militant connu engagé politiquement au sein du NPA. Il en reste qu’il lui est reproché cette double affiliation qu’il aurait, parait-il mélangé….

Or ces allégations sont fausses. José Marin a de quoi se défendre. Entre le soutien de ses collègues et de ses camarades politiques, il peut être certain que cette histoire ne s’arrêtera pas là.

Cette décision doit-être annulée et il est impératif que Mr Marin puisse jouir d’un droit de défense comme tout le monde.

Après avoir enquêté discrètement dans le milieu syndical de la ville, je me suis rendu compte, qu’il y avait des soupçons de vouloir contrôler fermement l’axe syndical de la section culturelle de la ville.

Rappelons que la culture est le point central de l’année pour la mairie de Rouen et que les futurs départs de certaines personnes auraient pu permettre à José Marin de briguer une responsabilité plus importante que ce qu’il peut avoir en ce moment en tenant compte de son ancienneté. Responsabilité qu'il méritait amplement.

Est-ce la raison cachée de son exclusion ?

Toujours est-il que la mobilisation est de rigueur et qu’il est primordial de soutenir ce militant syndical qui n’a strictement rien à se reprocher.

J’alerte donc les lecteurs de ce blog sur ce sujet et demande à tous les autres blogueurs et blogueuses de faire passer ce message en publiant ce billet et à se mobiliser pour que la démocratie reprenne ses droits au sein de la section CGT de la Mairie de Rouen

Frédéric Quillet


Exclu de son syndicat

BISBILLE.Fait rarissime, un militant syndical de la CGT-mairie a été exclu de son organisation.

L'affaire serait passée inaperçue si un blog rouennais, Le cri de la mouche, ne s'en était pas fait l'écho : José Marin, fonctionnaire travaillant à la bibliothèque Villon, élu du personnel et militant à la CGT de la section culture, a été exclu de son syndicat en mars. Un fait suffisamment rarissime pour chercher à y voir plus clair.
Prenant parti pour le syndicaliste mis sur la touche, le blog cité plus haut évoque « des méthodes staliniennes » et une « exclusion sans raison apparente ».

« Pas légitime »
Contacté par téléphone, l'intéressé, lui, n'a pas envie de s'étendre sur le sujet. Tout juste glisse-t-il furtivement : « Je ne reconnais pas mon exclusion comme légitime. Je pense que mon appartenance au NPA fait partie du problème. »
Appartenir à ce parti politique, qui se veut comme la CGT organisateur de luttes, ne serait-il pas du goût du principal syndicat français ? « Mais pas du tout, répond François Botté, délégué syndical de la CGT-mairie. Qu'il soit catholique, musulman, NPA, PS ou PC, on n'en a rien à faire. Le problème est ailleurs. Quand tu es militant syndical et en plus élu du personnel, tu as des comptes à rendre à tes syndiqués. Or José Marin agissait en électron libre, sans faire remonter les informations. Et tenait parfois un double discours en critiquant les positions du syndicat. J'ai entrepris une démarche individuelle pour lui en parler. Il n'est pas venu. Une commission extraordinaire s'est réunie le 11 mars, il n'est pas venu non plus. Il y a eu un débat et un vote. Une exclusion, ce n'est en effet pas courant. Mais elle intervient quand tu es arrivé au bout du bout. »
La vie syndicale, un long fleuve tranquille ? Manifestement non.
G. t.
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede leo le Lun 19 Avr 2010 19:19

La CGT Cheminots

Dans Libération d’aujourd’hui (19/04/2010), 2 articles sur les pratiques de la CGT Cheminots quand elle est aux affaires comme gestionnaire ou patron. Ces articles ne sont pas en ligne sur le site du journal.

1) L’un des deux reprend les infos publiées dans un article de Médiapart du 9 janvier 2010 (“La CGT Cheminots ne fait pas la grève du harcèlement moral”, voir plus bas), et y ajoute des infos supplémentaires, à propos des pratiques de harcèlement et de licenciements des salariés un peu trop revendicatifs des CE et du CCE que la CGT gère.

2) L’autre article parle du Comité d’entreprise régional (CER) de Lyon, où là, ce n’est pas que la CGT qui serait dans le coup d’un détournement de fonds (budget de fonctionnement au profit des syndicats par un jeu de fausses factures), mais concernerait tous les syndicats (Unsa, CFDT, SUD, FO, Fgaadc). C’est ça l’unité !
CER de Lyon qui, rapporte l’autre article, a été condamné en appel en janvier dernier pour le harcèlement d’une salariée du restaurant d’entreprise de la gare Perrache.
Résumé de l’article (2) ci-après dans une dépêche AFP (reprise dans différents journaux ; Le Figaro, Le Progrès…)

Cheminots: soupçons de fausses factures
AFP
19/04/2010
Onze cheminots ont été entendus comme témoins assistés dans une enquête sur le comité d'établissement de la SNCF pour la région de Lyon, soupçonné d'avoir versé plusieurs centaines de milliers d'euros aux syndicats via des fausses factures, a indiqué une source judiciaire lundi.

Une instruction, ouverte au tribunal de grande instance de Lyon à la suite d'une plainte en 2006, s'était soldée dans un premier temps par une ordonnance de non-lieu, le juge estimant qu'il n'y avait pas d'"élément intentionnel". Sur appel du parquet, la chambre de l'instruction a estimé le 23 octobre 2009 qu'il y avait lieu de continuer l'enquête selon la même source.

Le budget du comité d'établissement régional (CER) de Lyon "paraît avoir été détourné pour financement pur et simple des syndicats", avait souligné la chambre, selon un arrêt cité par le quotidien Libération, qui révèle ces nouveaux faits. Sur les quelque 4 millions d'euros récoltés pour le comité d'établissement lyonnais de la SNCF en 2004, 3,2 millions ont été consacrés aux activités sociales destinées aux salariés de la SNCF, et 500.000 euros environ au fonctionnement du CE, comme le veut la loi.

Mais les deux tiers de ce budget de fonctionnement, soit 340.000 euros ont été reversés, en vertu d'un accord occulte, à huit syndicats au prorata de leur représentativité, sous forme de fausses factures de formation. La CGT, qui était alors le principal syndicat, est accusée d'avoir touché 140.000 euros, selon Libération.

Onze responsables du CER et élus syndicaux de tous bords ont été entendus comme témoins assistés, statut à mi-chemin entre celui de simple témoin et celui de mis en examen. Le parquet de Paris a ouvert début avril une information judiciaire, notamment pour escroquerie en bande organisée, sur des malversations présumées au sein du Comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF.

= = =

L’article de Médiapart du 9 janvier 2010.

La CGT Cheminots ne fait pas la grève du harcèlement moral

9 Janvier 2010
Médiapart
Par Fabrice Arfi

Le comité central d'entreprise de la SNCF, géré par la CGT Cheminots, vient d'être condamné à trois reprises par le tribunal des prud'hommes de Paris pour non-respect du droit du travail et harcèlement moral. Un comble pour la principale organisation syndicale de France. A Lyon, Tours ou Paris, les condamnations de ce type se multiplient. Chaque fois, les victimes ont dénoncé un jour les méthodes de la CGT Cheminots.


Les hasards du calendrier offrent parfois des surprises désagréables. Le 22 décembre dernier, la CGT publiait sur son site un communiqué qui mettait en cause un Medef «en roue libre» sur le thème de la «violence» et du «harcèlement au travail», réclamant une batterie de mesures parmi lesquelles: «la nullité de toute rupture de contrat résultant d'un harcèlement». Le lendemain, le 23 décembre, le tribunal des prud'hommes de Paris a notifié au comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF trois condamnations pour harcèlement moral.

Et qui dirige le CCE de la SNCF, un mastodonte au budget annuel de près de 50 millions d'euros? La CGT.


Au total, la direction du CCE a été condamnée à verser 133.000 euros à trois anciennes salariées reconnues victimes de harcèlement moral, comme l'attestent les jugements dont Mediapart a obtenu copie.

L'histoire de ces trois femmes, toutes d'anciennes comptables de la direction financière du CCE, ne laisse pas d'interroger. Comment la principale organisation syndicale française peut-elle à ce point se prendre les pieds dans le tapis du droit du travail ? Car ce n'est pas la première fois que la CGT Cheminots, la fédération d'où vient le patron du syndicat, Bernard Thibault, est condamnée devant les prud'hommes pour sa gestion sociale très controversée du comité central d'entreprise de la SNCF ou de ses comités en région.

A Tours, Lyon et Paris, d'autres affaires similaires ont surgi ces dernières années.

Tous les dossiers ont un point commun. Les victimes sont des dissidents de la CGT ou, du moins, de ce qu'elle est devenue, disent-ils. Il s'agit, la plupart du temps, d'anciens militants qui ont, un jour, décidé de dénoncer certaines dérives. Dès 2003, les “hérétiques” se sont regroupés sous la bannière d'une organisation autonome baptisée Tous Ensemble. C'est notamment le cas des trois salariées du CCE qui viennent de faire condamner leur direction devant la justice parisienne.

Leur récit, qu'elles ont souhaité anonyme – certaines d'entre elles sont à la recherche d'un emploi –, raconte les petites et grandes humiliations qui peuvent prendre racine dans le quotidien du monde de
l'entreprise. Même si c'est la CGT, le patron.

L'une a raconté au tribunal comment elle avait été l'objet d'une procédure disciplinaire injustifiée ; comment son employeur a refusé systématiquement ses reports de congés ; comment ses tâches de travail ont été changées sans crier gare ; comment les codes d'accès à son ordinateur ont été discrètement modifiés sans que la principale intéressée en soit informée...

Une salariée témoigne: «C'est effrayant»

Autant de faits, prouvés par la salariée selon le jugement, qui «permettent de Page Rankingésumer l'existence d'un harcèlement en raison de leur nature, de leur répétition dans le temps et de leur survenance postérieure à l'adhésion (...) au syndicat Tous Ensemble». En d'autres termes, une forme de discrimination syndicale. Un comble.

Une autre a évoqué les insultes et dénigrements dont elle a été la cible, comme la modification de ses tâches de travail sans information. Dans son jugement, le conseil des prud'hommes de Paris a d'ailleurs estimé que:

«L'employeur n'apporte aucun élément objectif établissant que les difficultés auxquelles la salariée a été confrontée (...) avaient une raison tenant à ses capacités professionnelles ou à des difficultés techniques.» Des arguments qui avaient été avancés par la direction du CCE.

Pour sa défense, la CGT avait aussi fait valoir qu'elle avait mis en place une mission d'audit en interne, comme le lui avaient réclamé plusieurs salariés. Résultat de l'audit: la direction du CCE fut mise hors de cause. Sauf que la justice a estimé que cette enquête «ne repose sur aucun élément objectif».

La troisième salariée “harcelée”, entrée au CCE il y a plus de vingt ans, nous a confié par téléphone :
«On entre sans s'en rendre compte dans une machine infernale. Au début, cela commence par des petites mises à l'écart de réunion, par des dossiers qui disparaissent, par la demande de réalisation de tâches qui sont en fait irréalisables. Puis cela s'enchaîne. On ne vous donne plus de travail. Et on vous insulte. On vous dit de consulter un psy. On vous dénigre. Personnellement, mon supérieur m'a dit un jour que je n'avais “pas de cerveau” devant la DRH, qui n'a pas bougé. Tout cela parce que nous avons osé rejoindre Tous Ensemble. C'est effrayant. Et personne ne fait rien, ni à l'Inspection du travail ni à la direction de la SNCF, qui est pourtant au courant.»

Ces cas ne sont pas isolés.

A Lyon, plusieurs anciens salariés du CE ont eux aussi gagné devant les prud'hommes.
A Tours, une employée qui a demandé à voir son salaire aligné sur les minimas conventionnels a d'abord été privée de matériel informatique, comme le rapporte le magazine Capital dans son édition de janvier. Puis son temps de travail a été réduit. Les avertissements ont commencé à se multiplier. Jusqu'à ce qu'elle soit licenciée pour «inaptitudes». Elle a gagné aux prud'hommes.

Au CE Clientèles, à Paris, une adjointe de la DRH, qui a eu quant à elle le malheur de soutenir un ancien “cégétiste” parti à la concurrence (SUD), a subi peu ou prou le même sort. Elle a fait condamner son employeur pour harcèlement moral.

Depuis la création du syndicat Tous Ensemble en 2003, dix-neuf cadres du seul CCE de la SNCF ont été licenciés brutalement, selon des témoignages internes concordants, et environ la moitié ont donné lieu à des actions en justice. La CGT a mené bataille sur tous les fronts allant jusqu'à contester devant les tribunaux sa représentativité. L'affaire est montée jusqu'à la Cour de cassation. En vain pour l'organisation de Bernard Thibault.

Contacté par Mediapart, le directeur du CCE de la SNCF, Alain Barasz, n'a pas souhaité faire de commentaires sur le fond des dossiers. Il a toutefois assuré que la CGT allait faire appel des jugements.


http://groups.google.com/group/fr.misc. ... 83c8715003
leo
 
Messages: 223
Inscription: Ven 17 Avr 2009 18:29

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Ven 30 Avr 2010 20:52

La CGT a-t-elle viré capitaliste ?
Charles-Emmanuel Haquet et Marc Michaux - 29/04/2010 09:30:00

Achat d'une entreprise, "facturation" du service syndical, gestion autoritaire du personnel : la centrale se convertit aux méthodes libérales. Ce qui ne va pas sans heurts...

A la CGT, Jean-Pierre Delannoy s'est fait une spécialité : "décoder" les discours des camarades dirigeants. "On ne comprend rien à ce qu'ils racontent", déplore ce militant qui, lors du dernier congrès de la CGT, à Nantes, s'était opposé au leader Bernard Thibault. Quand ils évoquent les retraites, ils parlent de "négociations systémiques, d'"obsolescence" ou de "comptes notionnels". Il faut suivre !" La CGT qui prendrait des accents libéraux ? Concédons-le, le mouvement est timide. Mais il existe ! Chez les "réformistes", on ne parle plus de lutte des classes, mais de compromis. Des sujets longtemps tabous, comme l'actionnariat salarié ou la participation, ne le sont plus. Et des structures gérées par la CGT se retrouvent à la tête de groupes privés, comme la Compagnie internationale André Trigano (Ciat), une société cotée en Bourse. Ce mouvement pourrait s'accentuer. Car la CGT veut conquérir le monde de l'entreprise. Quitte à emprunter les méthodes de l'ennemi honni, le grand capital. Enquête.

1 - La confédération a lancé une OPA sur une société cotée

Georges Séguy, réveille-toi, la CGT lance des OPA ! Dans les sections locales et dans les couloirs de la "centrale", on ne s'en est toujours pas remis. Quelle mouche a piqué les administrateurs de la puissante Caisse centrale d'activités sociales (CCAS) des industries électriques et gazières, administrée par la CGT ? En décembre 2009, le plus riche comité d'entreprise de France (450 millions d'euros de budget, 3 000 salariés) décide de racheter... une société cotée, la Ciat, leader hexagonal du camping. Grâce à l'acquisition de ce fournisseur (pour 59 millions d'euros), la CCAS, qui gère les séjours de vacances et la restauration d'entreprise de plus de 600 000 salariés, devient un géant français du tourisme. Mais cette OPA suscite bien des débats chez les cégétistes. Le propre comité d'entreprise de la CCAS vote contre ! "Quand on a reçu le compte rendu de la CCAS, on a eu l'impression de lire un communiqué boursier, commente un militant, à la fédération CGT des mines et de l'énergie. On parlait de numéraire, d'actions... ça nous a fait un choc !"

Pourquoi un tel "boursicotage" ? "Nous voulions nous renforcer dans le tourisme social, explique-t-on au siège de la CCAS, mais peut-être avons-nous été trop brutaux. Nous avons donné l'impression que nous tournions le dos à nos valeurs." Alors qu'en fait les patrons cégétistes ne font qu'anticiper le tarissement du financement du syndicat. Actuellement, son colossal budget provient des ventes de gaz et d'électricité d'EDF et de GDF Suez. La CCAS reçoit en effet 1 % du chiffre d'affaires. Mais ce financement pourrait être remis en question. La présence d'inspecteurs de la Cour des comptes dans les murs de la CCAS est un signe que le vent tourne. Racheter la Ciat, ce pourrait être une façon de diversifier le financement. Avec cette OPA, c'est un nouveau visage de la CGT qui se dessine, celui de gestionnaire d'entreprise privée. Selon les dernières rumeurs, les dirigeants de la Ciat prépareraient une "augmentation de capital" qui permettrait l'entrée de nouveaux actionnaires. Dans les couloirs de la CGT, on parle d'un renforcement de... André Trigano, le fondateur de la Ciat. Encore des couleuvres à faire avaler aux "purs et durs" du paquebot de Montreuil, le siège de la CGT.

2 - Après la lutte des classes, la "class action"

Thomas Barba incarne cette nouvelle race de délégué syndical, longtemps CGT, qui maîtrise parfaitement l'outil juridique, épluche les bilans des sociétés et regarde à la loupe les conventions sociales pour s'assurer qu'elles sont conformes à la législation. Dès qu'il détecte une faille, il s'y engouffre et lance des recours devant les tribunaux, à la manière des actions collectives américaines (class actions). Et ça peut parfois coûter très cher à l'entreprise. "Nous ne pouvons plus nous contenter de grandes mobilisations et de grands discours pour faire bouger les choses, nous devons aussi mener un syndicalisme de proximité et d'accompagnement", martèle ce fils de républicains espagnols.
Direct et pragmatique, il bouscule les idées reçues, n'en déplaise aux apparatchiks de la centrale. "Mes armes ? Le Code du travail, les droits français et européen." Cadre au Groupe La Poste, il a connu son heure de gloire quand, en 2006, il a obtenu devant les prud'hommes qu'une factrice, qui avait cumulé 574 CDD en dix-neuf ans, reçoive 60 000 euros d'indemnités. Ce n'est pas son seul fait d'armes. A ce jour, il a défendu - avec succès - plus de 130 salariés. Mais Thomas Barba veut aller plus loin. "En multipliant, entre 1990 et 2004, les CDD et les CDI intermittents pour des emplois de guichetier ou de facteur, La Poste a précarisé l'emploi de milliers de salariés. Dans 80 % des cas, ce sont des femmes, il y a donc discrimination. J'ai saisi la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité afin d'inciter La Poste à réparer ce préjudice", précise-t-il.

Depuis trois ans, il se démène aussi pour que les 100 000 facteurs bénéficient d'un temps d'habillage-déshabillage et d'une indemnité pour le nettoyage de leur tenue. Une idée qu'il a eue en dénichant un arrêt de la Cour de cassation du 26 janvier 2005. "Le magistrat précise que, lorsque la tenue est rendue obligatoire, il faut prévoir un temps pour se changer, ou alors verser des contreparties financières. Comme le port de la tenue est un critère de notation des facteurs, il est difficile, pour l'employeur, de contester son caractère obligatoire", souligne-t-il avec malice. Le 24 février dernier, la cour d'appel de Toulouse lui a donné partiellement raison en condamnant La Poste à verser aux facteurs 5 euros par semaine pour frais d'entretien de leur tenue, avec un rappel sur cinq ans. Soit, pour chaque facteur, une indemnité de 1 150 euros. La note atteindrait 115 millions d'euros la première année, et 23 millions les années suivantes. La Poste s'est pourvue en cassation. Et Thomas Barba, qui pourrait facilement trouver un job dans un grand cabinet anglo-saxon, fait un tabac chez des syndicats concurrents, comme la CFTC et SUD. Tandis que, dans son propre camp, ses succès agacent. Certains cégétistes lui reprochent d'"américaniser" la lutte syndicale. Si bien qu'en août dernier il a claqué la porte de son organisation, après trente-six ans de militantisme. Il n'est jamais bon d'être précurseur.

3 - Des délégués prennent 10 % aux salariés défendus

Facturer des honoraires pour assurer la défense de son client ? Un procédé normal de la part d'avocats ou de conseils. Moins de la part de cégétistes ! C'est pourtant ce qui se serait passé en 2007, à l'union locale de Castres, où des "camarades" auraient prélevé sans barguigner des pourcentages sur les indemnités que recevaient les plaignants. Voilà une pratique qui bafoue les valeurs de fraternité de la CGT. Elle en est même tellement éloignée qu'elle est... illégale !
C'est un cégétiste à la retraite qui, le premier, a brisé l'omerta. Francisco Banegil intente actuellement un procès à l'union locale CGT de Castres. Après l'avoir défendu contre son employeur (un groupe minier), ses dirigeants l'auraient contraint à leur reverser, en 2007, 10 % de son indemnité, soit 6 500 euros. Ce paiement aurait en effet conditionné la remise du chèque libellé par son ancien employeur, d'un montant de 65 000 euros. "ça n'a pas été facile, raconte Francisco Banegil, car je suis adhérent à la CGT depuis quarante ans. J'ai tout tenté pour éviter le procès. J'ai écrit à plusieurs reprises à l'union locale pour qu'elle me restitue cet argent. Début 2008, l'union départementale CGT du Tarn et l'union locale des retraités de la CGT m'ont soutenu en jouant les médiateurs. En vain. Il a fallu aussi trouver un avocat qui veuille bien me défendre. Personne ne voulait s'attaquer à la CGT."
Il faut dire que l'affaire est très sensible sur le plan local. Mais Francisco Banegil veut que la vérité éclate. Au cours de l'instruction, il réussit à se procurer cinq "contrats de services" édités par l'union locale de Castres. Dans ces documents, les personnes signataires s'engagent à reverser 10 % des éventuels gains obtenus à la suite d'une décision de justice ou d'une transaction. Il obtient aussi le témoignage d'un ancien salarié de cette union locale qui confirme que cette pratique était déjà monnaie courante entre 1998 et 2003. Pour l'avocat du plaignant, Eric Soulans, que nous avons contacté, "le fait marquant dans cette affaire, c'est qu'une organisation syndicale a pu institutionnaliser un système illégal de collecte d'argent. Car un syndicat n'a bien sûr pas le droit de facturer des honoraires aux salariés dont il assure la défense." Pour l'union locale CGT, cette somme correspond à un don. Le tribunal d'instance de Castres tranchera le 4 mai. Le plus troublant, dans cette histoire, c'est l'absence de réaction des cadres de la confédération, la "tête" politique de la CGT. Comme l'affirme Francisco Banegil, "la centrale de Montreuil a été alertée par courrier et de vive voix par certains camarades, mais n'a jamais pris position."

4 - Le syndicat n'a rien à envier aux patrons voyous

Lorsqu'en 2001 Philippe Chabin, secrétaire d'un comité d'établissement (CE) de la SNCF, détecte une "anomalie" dans la répartition de la dotation que lui verse la SNCF, il n'imagine pas dans quel engrenage il met le doigt. "Tous les ans, 200 000 euros s'égaraient dans la nature. J'ai voulu alerter les instances fédérales de la CGT", raconte ce cheminot, syndiqué depuis 1985. La CGT est en effet majoritaire dans la quasi-totalité des 26 comités d'établissement de la SNCF. Trop zélé, Philippe Chabin ? Sans doute. "En 2006, j'ai été écarté des listes électorales par la CGT. J'ai perdu mon poste de secrétaire du comité d'établissement. Dans la foulée, des salariés CGT du CE qui m'avaient soutenu ont eu des problèmes." Telle Malika Duraud, assistante aux ressources humaines et cégétiste convaincue. A l'instar de la trentaine de salariés qui travaillent dans ce comité, elle n'a pas un statut de cheminot, mais un contrat de droit privé. Elle est donc vulnérable. "On a voulu supprimer mon poste, puis on m'a mise au placard, témoigne-t-elle. J'ai subi toutes sortes de brimades. Fin 2008, on m'a notamment demandé de travailler entre Noël et le jour de l'An, alors que les bureaux étaient fermés." A qui se plaindre, quand l'employeur et le syndicat sont tous les deux cégétistes ? Seule solution : saisir les prud'hommes. Fin 2009, les sages rendent leur verdict : "Les instances dirigeantes se sont servies de leur autorité patronale pour la faire craquer, elles méritent le titre de patrons voyous", écrivent-ils carrément, avant de condamner le comité d'établissement à lui verser 15 000 euros pour "harcèlement moral" - décision qui fait actuellement l'objet d'un appel.

"Ce sont des pratiques que la CGT ne tolérerait pas si elles émanaient d'un dirigeant d'entreprise, s'emporte Philippe Chabin. Et encore, si elles ne concernaient que quelques individus, mais on trouve des cas similaires dans d'autres comités d'établissement, notamment à Lyon ou à Tours."
Aujourd'hui, Malika travaille toujours au CE. A mi-temps. "J'ai écrit à Bernard Thibault. Il ne m'a jamais répondu, raconte-t-elle. Pourtant, il doit savoir ce qui se passe, puisque sa femme travaille au comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF." Mais ce CCE, qui regroupe plus de 300 personnes, donne-t-il le mauvais exemple ? Une vingtaine de cadres et de salariés y auraient été licenciés ces dernières années. Fin 2009, sa direction a même été épinglée par les prud'hommes pour trois cas de harcèlement. Là encore, les décisions sont en appel. "Il y a eu discrimination à l'égard de ces anciennes cégétistes qui avaient créé un syndicat dissident", explique leur avocat, Me Burget. La CGT condamnée pour non-respect des pratiques syndicales ? Un comble !
Fin 2009, le CCE de la SNCF, contrôlé par la CGT, est accusé de discrimination syndicale à l'encontre de cégétistes dissidents. Un comble !
A la Caisse centrale d'activités sociales, la structure (contrôlée par la CGT) qui gère les ?uvres sociales d'EDF-GDF Suez, ce n'est pas mieux. "Climat délétère", "relents de stalinisme mâtiné de management dur", rapportent les témoins. Grève des salariés, mises au placard, licenciements brutaux, et même un suicide, fin 2009. Pour une CGT qui a fait de la souffrance au travail un cheval de bataille et qui, fin mars, s'est engagée aux côtés du Medef et des autres syndicats pour lutter contre la violence au travail, ces exemples font désordre. "Mieux prévenir le harcèlement, le réduire et, si possible, l'éliminer", préconise l'accord. Il y a du boulot. Même à la CGT.
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede fabou le Ven 30 Avr 2010 21:05

J'avais déjà eu vent d'histoires de ce genre avec la CGT. C'est énorme !

Je récapitule :

- La CGT joue en bourse et rachète des entreprises
- La CGT fait le boulot des flics et vire les sans papiers violemment de la bourse du travail
- La CGT dénonce à la police les militants autonomes dans les manifs
- La CGT signe des trucs avec Sarko
- La CGT harcèle ses employés
- .... etc

Venant de la CGT, plus rien ne m'étonne !
fabou
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Lepauvre le Ven 30 Avr 2010 21:11

Ben c'est normale car
Capitalistes Gagnent du Temps
...et à plus, je vous aime.
Avatar de l’utilisateur
Lepauvre
 
Messages: 1309
Inscription: Ven 13 Mar 2009 12:47

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Alain le Ven 21 Mai 2010 14:20

Cet article "La Cgt a t-elle viré capitaliste" après bien d'autres publié dans des journaux de droite tente de discréditer la CGT, les militants comme la direction.
Il s'appuie sur des témoignages de prétendus adherents; Pour n'en citer que deux figurant dans cet article: Philippe CHABIN ex secrétaire de CE n'a pas été choisi (à juste titre) par les adhérents du syndicat, en 2006, pour être représentant CGT . Depuis il insulte les militants CGT à tel point qu'il est condamné pour diffamations. Ses plaintes demeurent sans suite, la justice estimant qu'il s'agit d'affabulations.Autre personne citée: Malika DURAUD très proche de Philippe CHABIN est payée par le CE, sans quasiment jamais travailler depuis plusieurs années. Elle a porté plainte avec Pierre DE VIZCAYA pour harcèlement en 2008.; La justice ne donne aucune suite, l'enquête ayant vite décelé leurs mensonges.Cet article comme les personnes qui y sont citées ne sont pas dignes de confiance.
Alain
 
Messages: 1
Inscription: Ven 21 Mai 2010 14:14

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede leo le Mer 27 Oct 2010 22:15

Permanents CGT payés aux frais de la Mairie de Paris. C'est pas nouveau.
D'accord, Libé et Capital ne sont pas des canaux d'expression de prolétariat révolutionnaire...
Mais quand même.

Quand je pense à ceux qui rêvent encore (si ! si !, ça existe) de transformer la CGT en un vrai outil de la lutte de classe....

La compétition à mort entre les syndicats (dans la perspective des élections syndicales de 2013) nous réserve bien des fuites et des infos croustillantes sur la réalité du syndicalisme.


* * * *
Emplois fictifs à Paris: sous Delanoë aussi ?

La mairie (PS) a démenti, ce mercredi, une information du magazine Capital selon laquelle Bertrand Delanoë salarie, depuis son élection en 2001, «une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVPAP» (Mutuelle complémentaire de la ville de Paris, de l’Assistance Publique et des administrations annexes).
Dans un communiqué, la Ville conteste en avoir pris l’«initiative», les décharges de service de ces «correspondants sociaux» ayant été «instituées en 1948» par une note de service du préfet de la Seine.

Les «correspondants sociaux» sont des agents de la ville de Paris qui bénéficient d’une décharge totale ou partielle de service pour aider leurs collègues de travail dans leurs démarches auprès du centre 602 de Sécurité sociale, géré par la MCVPAP, ou de la MCVPAP.

Dans un audit de 2005, l’inspection générale de la capitale avait chiffré le coût de ces «correspondants sociaux» à 1,187 million d’euros en 2004, pour 35,37 équivalents temps plein, la mutuelle bénéficiaire des décharges de service étant toujours, à une exception près, la MCVPAP.

Statuts sans «véritable fondement juridique»

L’inspection relevait que leur statut «n’a pas de véritable fondement juridique», la note de service de 1948 ainsi que celle qui avait suivi en 1975 du préfet de Paris sur le même sujet n’ayant «qu’une valeur juridique extrêmement faible, pour ne pas dire nulle».

Sur les 35,37 équivalents temps plein répertoriés en 2004 par l’inspection, il y avait 11 «correspondants sociaux» «à 100%», au sein de trois directions de la ville.
L’audit avait proposé de supprimer les correspondants sociaux «dans un délai de trois ou quatre ans», notamment parce que «les intéressés étaient systématiquement choisis parmi les membres de la MCVPAP». Plusieurs organisations syndicales (CFTC, CFDT, Autonome Unsa) étaient revenus à la charge ensuite auprès de Delanoë, notamment après sa réélection en 2008.

Selon le communiqué de la mairie, «la collectivité a décidé de ne pas remplacer les correspondants "permanents" partant à la retraite» et «les agents déchargés à temps plein de leurs activités sont passés de sept à cinq». «Des discussions ont été ouvertes avec la MCVPAP pour examiner, dans un contexte juridique non stabilisé, les modalités de régularisation dans les mois qui viennent de ces agents», a justifié la mairie.
(Source AFP)


http://www.liberation.fr/politiques/010 ... anents-cgt
= =
Exclusif

Emplois fictifs à la mairie de Paris : Delanoë pire que Chirac !


La mairie de Paris n’en aura donc jamais fini avec les emplois fictifs. Lorsqu’il tenait l’Hôtel de ville, on le sait, Jacques Chirac y appointait discrètement 21 camarades, qui travaillaient en réalité pour le RPR – il vient d’ailleurs de rembourser (avec l’UMP) 2,2 millions d’euros à la mairie, ce qui est quand même la moindre des choses.

Eh bien, selon nos informations, Bertrand Delanoë fait mieux encore. Voilà 9 ans qu'il finance avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de postes de permanents CGT, planqués dans une des mutuelles de la ville, la MCVPAP.
Dans un rapport au vitriol, l’inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million d’euros par an le coût de ce petit cadeau, consenti «sans aucun fondement juridique» à l’organisation de Bernard Thibault. On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable. Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac.

Même en s’y mettant à deux, Bertrand Delanoë et Bernard Thibault vont avoir du mal à rembourser…

http://www.capital.fr/a-la-une/actualit ... rac-541472

= = =
leo
 
Messages: 223
Inscription: Ven 17 Avr 2009 18:29

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede wayra warmi le Jeu 28 Oct 2010 10:32

:shock: Je savais pas que la CGT cheminot était pour la LGV !!! C'est vraiment des gros pourris ces types !!!
Impossible n'est pas français. Moi non plus.
Avatar de l’utilisateur
wayra warmi
 
Messages: 501
Inscription: Mer 20 Oct 2010 23:57

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Mar 21 Déc 2010 23:20

Rencontre Fsu / Cgt
déclaration commune
samedi 18 décembre 2010

La FSU et la CGT se sont retrouvées jeudi 16 décembre au siège de la CGT. Cette rencontre a été l’occasion de larges et fructueux échanges.

Au plan de la situation sociale et économique, nos deux délégations partagent de nombreux éléments d’appréciation et d’analyse.

La politique menée par le président de la République, satisfaisant, quand elle ne les devance pas, les principales exigences du MEDEF, tout comme les réformes gouvernementales, sont dévastatrices en matière d’emploi, de développement industriel, de service public, de pouvoir d’achat. Les fortes inégalités et les injustices qu’elles engendrent se sont encore aggravées avec les mauvaises réponses apportées à la crise financière du système capitaliste.

La loi sur les retraites est tristement emblématique de ces orientations néfastes pour le plus grand nombre. La CGT et la FSU se félicitent vivement de l’inédit mouvement unitaire interprofessionnel que, chacune pour leur part, avec leurs approches respectives, elles ont contribué à construire. Le soutien massif et continu de l’opinion qui a ainsi été gagné et la mobilisation exceptionnelle sont des points d’appui majeurs pour l’ensemble des batailles revendicatives. Indubitablement, malgré le coup de force gouvernemental imposant la réforme, une donne nouvelle et positive est créée, qu’il faut prolonger et dont, avec toutes les organisations syndicales, il faut approfondir les enseignements. Toutes les questions liées à l’emploi, au pouvoir d’achat restent des préoccupations majeures des salariés. Alors que s’ouvrent des dossiers importants, celui de la réforme de la fiscalité et celui de la protection sociale, il est nécessaire de poursuivre le travail et les actions unitaires initiées.

Les deux organisations syndicales conviennent de se concerter aussi pour étudier plus particulièrement les conséquences des orientations des organisations patronales en matière éducative.

S’agissant des retraites, nos deux organisations affirment de nouveau leur refus de cette loi injuste et inefficace. L’urgence est toujours à l’ouverture de véritables négociations pour une toute autre réforme et donc, à ce que celle passée en force ne trouve pas à s’appliquer. Confortées par cette démarche revendicative partagée, la FSU et la CGT apprécient très favorablement le travail en commun débuté en mars 2009. Nos deux organisations sont déterminées à le poursuivre et à le renforcer.

D’ores et déjà, elles organisent une troisième initiative nationale le 9 février 2011 à Paris sur le thème des jeunes salariés, de leurs attentes vis à vis du syndicalisme.

Au-delà, la CGT et la FSU estiment qu’il est possible et souhaitable d’aller plus loin.

Dans le cadre d’une démarche ouverte, elles estiment nécessaire que le débat sur les évolutions du paysage syndical s’intensifie pour construire et renforcer un syndicalisme rénové de transformation sociale, articulant luttes et propositions. Pour cela, elles souhaitent que le maximum d’initiatives se développent à tous les niveaux avec les salariés. Elles encouragent leurs organisations respectives et leurs militantes et militants à se rencontrer pour échanger sur ces enjeux et sur le travail commun.

Après une année 2010 qui s’est caractérisée par de puissantes mobilisations unitaires, les conditions d’un rassemblement plus durable des forces syndicales doivent être recherchées. Elles contribueront au renforcement de la syndicalisation dans le pays.

Elles conviennent de se revoir à la fin du premier semestre 2011 pour faire le point et envisager les suites à donner à ces résolutions.

Montreuil, le 16 décembre 2010

La délégation de la CGT était composée de Bernard THIBAULT, Richard BERAUD, Jean-Marc CANON, Christophe GODARD, Nadine PRIGENT

La délégation de la FSU était composée de Bernadette GROISON, Didier BOURGOIN, Noël DAUCE, Frédérique ROLET, Sébastien SIHR, Stéphane TASSEL, Laurent ZAPPI
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Lun 21 Fév 2011 21:12

La CGT suspend un de ses syndicats en Moselle pour sa proximité avec le Front national Lundi 21-02-11 AP

La CGT a annoncé, lundi, la suspension de son syndicats des agents territoriaux de Nilvange (Moselle) en raison de la présence du secrétaire général Fabien Engelmann sur une liste du Front national pour les élections cantonales, et du refus de la majorité des militants syndicaux de le désavouer.

"Les idées du FN n'ont pas leur place dans la CGT", déclare l'organisation syndicale.

"Ces dernières semaines, le secrétaire général du syndicat CGT des agents territoriaux de la mairie de Nilvange a fait connaître publiquement sa récente adhésion au Front national et sa candidature sous cette étiquette aux prochaines élections cantonales", explique la CGT des services publics dans un communiqué diffusé lundi.

"Dans une interview publiée sur un site internet, dans laquelle il se prévaut de son appartenance à la CGT, il défend les thèses du FN sur la préférence nationale, sur l'immigration comme cause du chômage et contre la régularisation des sans-papiers", poursuit la fédération.

"Pour nos organisations, cette situation est intolérable à double titre: d'une part, parce qu'un militant CGT se fait ainsi le propagandiste de thèses contraires aux valeurs fondamentales et aux orientations de notre organisation. D'autre part, parce que sa démarche constitue une tentative d'instrumentalisation de la CGT à des fins politiques", poursuit le communiqué.

La fédération affirme également que les "adhérents du syndicat de Nilvange ont dans leur majorité refusé de désavouer leur secrétaire général".

"En conséquence, et en concertation avec l'UD-CGT 57, la commission exécutive de la Fédération CGT des Services publics (...) a décidé, sur la base des statuts confédéraux et fédéraux, la suspension immédiate de l'affiliation du syndicat de Nilvange à la Fédération", annonce le communiqué.

"Cette décision entraîne, dès sa notification au syndicat et à l'employeur, l'arrêt immédiat de toute activité CGT dans la collectivité", précise la fédération.

La direction fédérale doit se réunir en avril pour "statuer sur la situation de ce syndicat et les sanctions définitives à prendre", souligne la CGT. "Celles-ci pourront aller jusqu'à la dissolution dans l'hypothèse où un syndicat ne pourra d'ici là être reconstruit sur des bases conformes aux valeurs et orientations de la CGT, avec les syndiqués qui désapprouvent la dérive actuelle". AP
Nico37
 

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Nico37 le Mer 23 Fév 2011 20:30

DECLARATION DE L’UD CGT MOSELLE

La CGT Moselle a été informée des déclarations faites par Fabien ENGELMANN, des communaux de Nilvange, dans plusieurs médias où il déclare « sa sympathie » pour le Front National et en particulier son admiration pour Marine LE PEN.

La CGT Moselle ne peut rester sans réagir, elle rappelle qu’il y a incompatibilité majeure entre les valeurs et les objectifs revendicatifs de la CGT et le programme du Front National.

L’histoire démontre les attaques de l’extrême droite contre la démocratie, le mouvement ouvrier et la CGT en particulier.

Si l’extrême droite cherche à changer de façade, son fonds de commerce et ses objectifs restent les mêmes : diviser les salariés en entretenant un climat de suspicion et de méfiance à l’égard des étrangers notamment pour masquer la responsabilité du patronat dans les difficultés sociales et économiques que vit toute la population.

L’histoire de notre département montre combien l’immigration est une source d’enrichissement et d’échange.

La crise qui touche notre pays trouve son origine dans les choix de gestion que font les entreprises et le gouvernement au service d’une classe de possédants.
En déclarant publiquement son ralliement à l’idéologie du Front National, Fabien ENGELMANN a fait un choix que nous considérons incompatible à son engagement militant à la CGT.

L’UD Moselle, en lien avec la Fédération des Services Publics et la CSD Moselle, a pris toutes les mesures qui s’imposent dans un tel cas (rencontre de l’intéressé, organisation d’une rencontre avec les syndiqués, organisation d’une journée d’étude en direction des salariés des services publics sur les dangers du FN, etc). Elle assumera ses responsabilités d’organisation syndicale démocratique dans le respect des statuts.

Pour l’UD Jacques MARECHAL Secrétaire Départemental
Nico37
 

PrécédentSuivante

Retourner vers Politique générale

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 23 invités