Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Messagede Protesta le Lun 9 Juil 2018 19:28

Bon je ne comprend pas l'anglais, mais j'ai eu le temps d'y flâner, et ça à l'air intéressant et assez complet, quelqu'un peut nous en faire une traduc correcte?

https://libcom.org/library/investigatio ... stern-left
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Re: Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Messagede Marcia le Mer 11 Juil 2018 15:47

Merci pour cet article, Protesta !

C’est une traduction qui méritera sans doute d’être reprise par des pros, si nous en avons, le but étant juste de permettre à chacun d’avoir une idée du sens de l’article, auquel j’essaie de rester aussi fidéle que possible.
Je posterai les parties traduites au fur et à mesure, si ça ne vous dérange pas.

« Originellement publié sur Ravings of a Radical Vagabond, ceci est un résumé complet des anciens et nouveaux courants fascistes « Third Positionist » (de troisième position ? Je manque clairement de culture pour traduire cela, désolée :confus: ) , et de l’insertion victorieuse de leurs idées dans les parutions des media des milieux gauchistes et alternatifs.
Ce long post a commencé comme une investigation sur la Gauche en Syrie que j’ai commencée après avoir lu la publication de trois posts du blog Sol Process concernant les sources douteuses pro-Assad utilisées dans les cercles gauchistes (qui peuvent être lus ici part I, part II, part III ) et qui plus tard s’est étendue dans une enquête approfondie. Je remercie également, pour la reconnaissance du post de mon blog, Russia Without BS, dont le blog fut utile dans les premières étapes de ma recherche.
Note de sécurité : ce post contiendra des liens de pages d’extrême droite pour les besoins de la documentation et des références et tout lien vers ce type de page sera en gras et italique comme ceci.

A propos de certaines souches du Fascisme

Je vais tout d’abord fournir quelques [notions] de contexte historique d’alliances précoces entre réactionnaires et révolutionnaires et certaines formes moins connues de facsisme qui, contrairement à la majorité des fascistes occidentaux qui soutenaient l’anti-communisme des États-Unis pendant la Guerre Froide, soutinrent activement et se rallièrent à l’Union Soviétique. »

... (la suite dès que possible)
« L’Hérétique est du côté de l’Utopie, tout en se réservant le droit et le devoir de contester celle-ci quand elle deviendra obligatoire et traditionnelle.

Je salue la tempête et son frère immortel.
(...) »

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Messagede Marcia le Mer 11 Juil 2018 16:11

Note : j’ajoute entre crochets quelques mots destinés à mieux rendre le sens d’une phrase mais qui ne figurent pas dans le texte original.

***

Les Socialistes Féodaux

Les alliances entre réactionnaires et révolutionnaires n’ont en elles-mêmes rien de nouveau, comme [on peut voir que] déjà dans le Manifeste du Parti Communiste, Karl Marx critiquait déjà les Socialistes Féodaux.

Les alliances entre réactionnaires et révolutionnaires n’ont en elles-mêmes rien de nouveau ; en 1848 Karl Marx critiquait déjà les Socialistes Féodaux dans son Manifeste du Parti Communiste. Les Socialistes Féodaux étaient des membres des aristocraties anglaises et françaises qui avaient perdu leurs privilèges dans les révolutions de 1830 et cherchaient à restaurer l’ancien ordre aristocratique en incitant la classe laborieuse à attaquer la bourgeoisie ; ils se présentaient eux-mêmes comme protecteurs de la classe laborieuse, proclamant que sous leur férule, l’exploitation bourgeoise n’existerait plus, mais faisant [par ailleurs] barrage à la création d’un prolétariat révolutionnaire qui aurait totalement défait l’ancien ordre social.
La nature aristocratique et réactionnaire de leurs actions, cela dit, explique qu’ils n’aient jamais obtenu de soutien de masse. Ceux qui adoptèrent cette stratégie incluaient une section de Légitimistes, les royalistes français qui cherchaient à restaurer l’Ancien Régime et soutenaient la traditionaliste revendication du trône de France par la Maison de Bourbon contre la Maison d’Orléans, alors au pouvoir et plus libérale.
« L’Hérétique est du côté de l’Utopie, tout en se réservant le droit et le devoir de contester celle-ci quand elle deviendra obligatoire et traditionnelle.

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Messagede Marcia le Mer 11 Juil 2018 17:28

Les Maurrassiens, les Soréliens et la naissance du Fascisme

L’affaire Dreyfus

L’affaire Dreyfus fut une crise qui surgit sous la Troisième République Française en 1894, alors que le Capitaine de L’armée française Alfred Dreyfus fut reconnu coupable sur allégation d'avoir transmis des documents militaires français et secrets à l'armée allemande. En dépit du fait que l’évidence innocentait Dreyfus, il fut tout de même arrêté et traduit en court martiale à cause des préjugés anti-sémites qui l’accablaient. Dreyfus ne bénéficia pas d’un juste procès et fut condamné à l’emprisonnement à vie, démis de ses charges [de manière] déshonorante, tandis que des groupes anti-sémites divulguaient l’affaire et que le public soutenait sa condamnation.
Les membres de la famille Dreyfus furent les seuls à défier le verdict et à proclamer son innocence jusqu’à ce que l’évidence se fasse jour qu’un autre officier de l’armée était celui qui avait donné les documents à l’armée allemande, après quoi le parti pro-Dreyfus gagna un soutien croissant et le romancier Émile Zola écrivit une lettre ouverte intitulée « J’accuse » qui accusait le gouvernement et l’armée d’anti-sémitisme et de recouvrir le cas Dreyfus. Pour cela, Zola fut convaincu de diffamation contre l’armée et dut fuir en Angleterre. Son article eut un impact profond et divisa la France en deux camps : les anti-dreyfusards, comprenant l’Église Catholique, l’armée et la Droite, qui redoutaient qu’un renversement du verdict affaiblisse l’établissement militaire, et les dreyfusards, constitués d’une coalition de Républicains modérés, Socialistes et Radicaux.
Tandis que les Dreyfusards gagnaient du terrain, le document impliquant Dreyfus fut avéré faux et le Major Hubert-Joseph Henry confessa l’avoir fabriqué.
Alors que les anti-dreyfusards devenaient une menace pour la République, les partis Républicains formèrent une coalition et un cabinet de Gauche fut constitué pour défendre la République.
Lorsque Dreyfus fut reconnu coupable à nouveau en 1899, un an après la réouverture du dossier, le Président français décida de le grâcier et Dreyfus fut finalement disculpé et libéré.
« L’Hérétique est du côté de l’Utopie, tout en se réservant le droit et le devoir de contester celle-ci quand elle deviendra obligatoire et traditionnelle.

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Messagede Marcia le Mer 11 Juil 2018 18:24

L’Action Française et Charles Maurras

Parmi les mouvements nationalistes les plus extrêmes de la fin du XIXème siècle se trouvait l’Action Française, fondée en 1899 dans le cadre de la réaction nationaliste anti-dreyfusarde et qui fut rapidement ensuite dominée par Charles Maurras sous lequel elle devint une organisation néo-monarchiste d’extrême droite. L’Action Française combinait le soutien d’une monarchie orléaniste fondée sur des principes légitimistes et la représentation des entreprises dans un Etat néo-traditionaliste comprenant un nationalisme radical en une idéologie intolérante, excluante et autoritaire, appelée "nationalisme intégral", qui conceptualisait l’État comme un "tout organique" avec le monarque à sa tête.
En dépit de l’agnosticisme de Maurras et de son intérêt pour le spiritualisme et la magie plutôt que pour le Christianisme, l’Action Française regardait la religion comme une force de l’ordreet toutenait la religion, la tradition et le nationalisme, tirant son appui du public catholique.
Selon l’idéologie intolérante et mordante de Maurras et de l’Action Française, les quatre minorités étiquetées comme les quatre « États dans l’État » - Les Juifs, les Francs-maçons, les Protestants et les [Metics - si quelqu’un peut traduire... ?] - étaient en train de prendre le contrôle de la société en s’entraidant secrêtement [à accéder à] des positions de pouvoir. L’Action Française acquit une position prépondérante dans les débuts du mouvement nationaliste en France du XXème siècle par le biais d’un engagement dans le style et l’esthétique et par celui d’une propagande élitiste et cependant caustique. Les activistes d’Action Française, Les Camelots du Roi, vendaient leurs publications et s’impliquaient dans des rixes contre des gauchistes et des libéraux et ceci fut appelé le premier mouvement « de chemises » [pas sûre de bien traduire le concept... ] pré-fasciste de nationalisme radical, sa nature élitiste impliquant la classe supérieure [aristocratique] fit qu’elle ne chercha pas à devenir un parti convenablement organisé et qu’elle ne développa pas de milice. L’Action Française était si extrême que le prétendant au trône la rejeta et que la Papauté excommunia plus tard Maurras en 1927.
Avec le début des grèves massives en 1906 à la suite du désastre minier de Courrières dans lequel 1109 mineurs de charbon français moururent dans une explosion de poussière de charbon, l’Action Française commença à s’engager dans les problèmes sociaux en forgeant des liens avec les syndicats, coopérant avec les syndicalistes contre la République. Maurras déclara que la solution à l’inévitable lutte des classes dans la démocratie était l’installation d’une classe de monarchie collaborationniste de classe autoritaire [ ? Pas sûre d’avoir bien compris... ] et entre 1906 et le débit de la première guerre mondiale, l’Action Française collabora avec divers mouvements syndicalistes.
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Messagede Marcia le Mer 11 Juil 2018 18:26

Georges Sorel et le Cercle Proudhon

Parmi les collaborateurs de Maurras se trouvait Georges Sorel, qui débuta en tant qu’orthodoxe marxiste dans les années 1890 et soutint le camp dreyfusard en raison de sa conviction que le socialisme était un problème moral, bien qu’il fût par la suite désabusé de la manière dont les politiciens de Gauche exploitaient l’affaire pour se joindre au système parlementaire et accéder aux privilèges des institutions bourgeoises. La conviction de Sorel que le socialisme était un problème éthique le conduisit ultérieurement à entrer dans un processus d’importante révision du Marxisme, après avoir soutenu le révisionnisme d’Edouard Bernstein clontre Karl Kautsky. En embrassant l’accélérationnisme avec l’espoir que le développement du capitalisme modernise la société et encourage la conscience de classe, Sorel rejeta le matérialisme aussi bien que la démocratie libérale et le libéralisme politique en faveur d’une action directe, voyait la violence comme une fin en soi et considérait que la société avait besoin d’être régénérée et sauvée de ce qu’il considérait comme comme « la tendance humaine à glisser vers la décadence ».
Cependant, conformément à la pensée de Sorel, il y avait un rejet de la société bourgeoise et de ses valeurs de rationalisme, de l’Illuminisme et de l’intellectualisme, et l’embrassement du pessimisme et d’un culte des âges et valeurs héroïques, et sa théorie des mythes, selon laquelle les masses ont besoin de mythes pour se mobiliser. Et Sorel embrassa le rejet du rationalisme de Henri Bergson en faveur de l’intuition.
Vers la fin de ce processus de révisionnisme, Sorel était devenu un syndicaliste révolutionnaire pour qui le « mythe » de la grève générale mobiliserait les prolétaires pour agir contre la troisième République française et son système bourgeois. Avec le déclin de l’activité gréviste en 1909 et déçu par la poussée pour les réformes de la Confédération Générale du Travail plutôt que pour la révolution, Sorel abandonna le Socialisme et en 1914 il déclara que « le socialisme est mort ».
Après que Sorel ait lu la seconde édition du livre de Maurras Enquête sur la Monarchie dans lequel Sorel était positivement mentionné, une collaboration commença entre l’Action Française de Maurras et lui dans l’objectif de renverser la troisième République bourgeoise française.
À la suite de l’échec d’un projet commun entre Sorel, son disciple Édouard Berth et Georges Valois de l’Action Français, d’un journal national socialiste du nom de La Cité Française, Valois et Berth fondèrent un groupe politique national syndicaliste appelé Le Cercle Proudhon alors que Sorel, que le groupe revendiquait comme son mentor, refusait de participer au Cercle à cause de ses propres appréhensions à l’égard des maurrassiens et fonda plutôt son propre journal nationaliste anti-sémite, L’Indépendance en 1913, s’opposa à l’union sacrée et à l’entrée en guerre de la France dans la première guerre mondiale en 1914 avant de louer Lénine après la Révolution Russe de 1917.
Le thème commun qui unissait les soréliens et les maurrassiens était leur oppostion à l’Illuminisme et à la Révolution française et l’objectif du Cercle était de fournir une plateforme commune aux nationalistes et gauchistes anti-démocrates.
Le Cercle Proudhon avait une interprétation particulière des oeuvres du théoricien anarchiste Pierre-Joseph Proudhon, largement due à son influence dans le syndicalisme mais aussi parce que l’Action Française elle-même était attirée par son anti-sémitisme et son soutien à la famille patriarcale traditionnelle ains que par leurs propres interprétations de son opposition à la démocratie bourgeoise, même si Proudhon lui-même n’était ni fasciste ni proto-fasciste. À partir du Cercle Proudhon, Georges Valois forma Le Faisceau, le premier parti fasciste français.
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Re: Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Messagede Marcia le Jeu 12 Juil 2018 09:52

Cette dernière partie m’en a fait voir. Si quelqu’un d’entre vous peux corriger certains détails important comme le nom des différents journaux ou partis, je pense que ce serait une bonne chose. Je manque énormément de références dans ce domaine.

***



Les fascistes soréliens et italiens

Au moment où Sorel se préparait à lancer la Cité Française, l’un de ses disciples en Italie, Arturo Labriola, qui était aussi l’un des principaux théoriciens du syndicalisme révolutionnaire en Italie, avait commencé en 1902 la publication [d’un journal ?] syndicaliste révolutionnaire appelé Avanguardia Socialista auquel contribuait Sergio Panunzio qui devint plus tard l’un des principaux théoriciens du fascisme italien.
Autour de cette époque, les syndicalistes révolutionnaires avaient quitté le Parti Socialiste en 1907 et le syndicat socialiste, le CGL, en 1909, et fondé leur propre Unione Sindicale Italiana (USI), devenant plus hétérodoxes dans la méthode.
Labriola développa sa propre théorie d’une « nation prolétarienne » selon laquelle l’Italie était une Nation exploitée et la transformation révolutionnaire concernait toute la société plutôt que la classe seule.
Parmi les autres leaders syndicalistes, Panunzio souligna l’importance de la violence, Robert Michels élabora [sa théorie ?] sur la mobilisation de masse et la nécessité de nouvelles élites, et Labriola développa des théories économiques corporatistes.
Ces syndicalistes révolutionnaires avaient une interprétation du Marxisme selon laquelle ils préconisaient le développement du capitalisme italien comme un prérequis à un mouvement révolutionnaire et se montraient favorables à une collaboration croisée des classes ouvrière et agricole, soutenant l’expansion du « nationalisme prolétarien » et italien.
En 1910, le journal La Lupa fut fondé par le syndicaliste révolutionnaire Paolo Orano et, comme le Cercle Proudhon, des leaders syndicalistes unis tels que Orano, Labriola, Angelo Oliviero Olivetti et Michels, et des nationalistes autour de Enrico Corradini.
Certains des disciples italiens de Sorel quittèrent même le Parti Socialiste pour rallier le nationaliste italien Enrico Corradini, qui fonda en 1910 l’Association Nationaliste Italienne. L’Association Nationaliste Italienne elle-même était une organisation élitiste de la classe supérieure [aristocratique ?], cela dit, fondé sur les suggestions des syndicalistes proches de lui, Carradini décrivit l’Italie comme une « nation prolétarienne » exploitée qui devait subir une révolution nationale de classe collaborationniste qui renforcerait et moderniserait l’Italie et la transformerait en un pouvoir militariste et impérialiste. Cette méthode transforma de nombreux syndicalistes révolutionnaires en syndicalistes nationalistes, Et de nombreux syndicalistes et nationalistes soutinrent la guerre d’Italie de 1911 contre l’Empire Ottoman et son occupation subséquente en Lybie. Vers 1914, les syndicalistes révolutionnaires avaient révisé le Marxisme d’une manière conséquente et certains de ses leaders devinrent nationalistes qui soutenaient l’entrée de l’Italie dans la première guerre mondiale aux côtés de l’Entente, devenant ainsi des syndicalistes nationaux qui comptèrent par la suite [au nombre] des fondateurs du mouvement italien fasciste et des membres du régime de Mussolini.
L’USI lui-même adopta une position neutre durant la guerre et son aile nationale syndicaliste interventionniste fut placée en position minoritaire et partant, exclue ; l’un des membres exclus, Alceste De Ambris, co-fonda avec Angelo Oliviero Olivetti les Fasci Révolutionnaires d’Action Internationale, qui appelaient les travailleurs italiens à soutenir l’intervention italienne dans la guerre. Le mois suivant, Benito Mussolini, lui-même un ancien syndicalist qui avait lu Sorel avant de devenir plus tard un nationaliste anti-communiste, fonda les Fasci Autonomes d’Action Révolutionnaire et lança sa propre publication financée par les intérêts du business pro-interventionniste, Il Popolo d’Italia (le peuple d’Italie) après son expulsion du Parti Socialiste pour son soutien à l’intervention italienne dans la guerre. Le fascio d’Olivetti s’unit avec celui de Mussolini pour former les Fasci d’Action Révolutionnaire en Décembre 1914, dont l’objectif était de mobilisait les masses à soutenir la guerre, et en 1915, il fut pour la première fois fait référence à Il Popolo d’Italia comme au « mouvement fasciste ».
De Ambris devint l’un des fondateurs, en 1918, de l’Unione Italiana del Lavoro, une union syndicaliste nationale formée de l’aile interventionniste exclue de l’USI, et il fut le co-auteur du Manifeste Fasciste en 1919 avant de devenir ultérieurement un opposant au fascisme et à Mussolini et de se joindre à l’anti-fasciste Arditi del Popolo. Michele Bianchi, un ancien syndicaliste révolutionnaire devenu national syndicaliste qui avait aidé De Ambris à fonder l’Unione Italiana del Lavoro rejoignit plus tard Mussolini et l’aida à fonder les Fasci Italiens de Combat [? Pas sûre de la formulation] et le Parti Fasciste dont il devint le premier secrétaire général et fut l’un des leaders de la Marche de Mussolini sur Rome. Sergio Panunzio se joignit au premier fascio de Mussolini et Paolo Orano et Robert Michels rejoignirent plus tard le Parti Fasciste. L’Association Nationaliste Italienne fusionna également ultérieurement avec le le Parti National Fasciste de Benito Mussolini et nombre de ses membres devinrent d’importantes figures de son régime et formèrent à en son sein une partie de la « Droite Fasciste », faction opposée au syndicaliste national « Gauche Fasciste », faction dirigée par Olivetti, Panunzio et Bianchi.
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Re: Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Messagede Lehning le Jeu 12 Juil 2018 16:33

Bonjour !

Article intéressant et merci pour la traduction.

Je rajouterais juste qu'Arthur Lehning a dit que Sorel avait été l'1 des propagateurs du marxisme en France mais qu'il n'avait eu aucune influence dans la CGT.

Salutations Anarchistes !
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Re: Enquete sur les rouges-bruns en Russie, Ukraine, Syrie et Eu

Messagede Marcia le Jeu 12 Juil 2018 19:04

Merci lehning, c’est bon à savoir !
Cet article a été une mine d’informations pour moi, il m’a beaucoup appris.
Par contre, pour la traduction, il faudrait, surtout pour les termes vraiment spécifiques, qu’un pro jette un oeil, si nous en avons un.
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