nouveau "Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 9 Mai 2012 00:36

Le Vert est dans la Rose...
Et y a de l'eau dans le gaz...
INFORMATION IMPORTANTE (Communiqué à la Presse) 1ère circonscription Finistère (Quimper Fouesnant Briec)

Afin d'écarter toute ambigüité et d'éviter toute usurpation de fonction, nous tenons à vous apporter les précisions suivantes :
- Conformément à l'accord passé entre les partenaires pour les Elections Législatives dans la 1ère Circonscription du Finistère,

André BERNARD (Titulaire) et Janine CARRASCO (Remplaçante) sont candidats sous le label :
" Ensemble, la VRAIE GAUCHE"
qui rassemble les Alternatifs, le Front de Gauche, le NPA, le collectif La Gauche...Naturellement
et de nombreux militants syndicaux, associatifs et altermondialistes.

Seuls, les membres de l'équipe de campagne
constituée autour des candidats sont habilités
à s'exprimer en son nom et, en particulier :

- Le mandataire : Claude LE MOGUEN
- Les porte-parole : Daniel FERRENBACH
(daniel.ferrenbach@orange.fr - 06 07 04 67 71)
Gérard MAS
(mas.gerard@wanadoo.fr)
- Les représentants :
- Denise BLANCHE ( PCF-Fouesnant)
- Michel KERNALEGUEN ( NPA)
- Philippe LEVALLOIS ( Alternatifs)
- Xavier PERCHEC ( PCF- Quimper).

Une Assemblée Générale de " ENSEMBLE, la VRAIE GAUCHE"
se tiendra le
mercredi 16 mai, à 20h
Salle N° 1, des Halles Saint-François

Tous les membres du Comité de Soutien, Amis et Sympathisants y sont cordialement invités.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 10 Mai 2012 01:07

La permanence de Victor (FdG) vandalisée à Nice 09 mai

Image

Croix gammée, visage de Jean-Luc Mélenchon affublé d'une moustache hitlérienne... Triste spectacle ce mercredi matin devant la permanence de l'élu niçois du Front de Gauche, Jacques Victor, rue du Dr Pierre-Richelmi, quartier de Riquier.

L'élu, bien que convalescent, en a pris connaissance après avoir reçu une photo transmise par un proche.

Il regrette bien évidemment ce triste spectacle et n'est pas en mesure d'en indiquer le ou les auteurs. Une plainte a été déposée contre X.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Jeu 10 Mai 2012 08:41

Pôv' Jean-Luc^^
"J'ai appris à marcher au pas, avec du punk au bout des doigts. J'ai l'coeur en miettes quand j'pense à ça..."
I'd rather be a picket than a scab, and I still hate Thatcher...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede anouchka le Jeu 10 Mai 2012 12:34

à ivry vitry il s'est seulement retrouvé affublé d'un nez rouge (comme tous les autres, hein, pas de jaloux...) :mrgreen:
(méthode rapide, un pschittt de bombe de peinture rouge - dans les magasins de bricolage, méthode un peu plus longue avec un gros marqueur rouge).
effet garanti.

tiens je vois qu'à toulouse aussi ils ont fait le coup:
http://www.youtube.com/watch?v=lXu3SqMWPE0

(cheminade porte bien le nez rouge, je trouve...)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 11 Mai 2012 00:00

Nico37
 


Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 13 Mai 2012 10:14

Jean-Luc Mélenchon, l’habit présidentiel, l’arme nucléaire et la gauche française ROUSSET Pierre 9 mai 2012

Le 27 janvier 2012, Jean-Luc Mélenchon a répondu à un questionnaire soumis par l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire. Il conclut sa lettre par cette affirmation saisissante, venant du candidat du Front de Gauche : « je ne peux m’engager à ne jamais utiliser d’arme nucléaire contre quelque peuple que ce soit » [1].

A-t-on jamais lu ou entendu un représentant de la « gauche de la gauche » parler ainsi ?

La réponse de Jean-Luc Mélenchon à ce questionnaire a été soigneusement pesée. Elle s’inscrit dans une orientation d’ensemble qui exalte « l’amour de la France » [2], qui valorise le rôle de l’Etat français sur le plan international et prône le renforcement de ses « capacités militaires souveraines » [3].

Cette orientation d’ensemble est totalement étrangère à tout l’éventail des traditions de la « gauche militante », de rupture avec l’ordre établi – qui va de l’antimilitarisme révolutionnaire au pacifisme. Elle est étrangère à toute la tradition anti-impérialiste et anticolonialiste qui s’est opposée (et s’oppose encore [4]) à notre propre impérialisme. Si Jean-Luc Mélenchon dénonce virulemment l’impérialisme étatsunien, il considère en revanche que l’Etat français n’est pas impérialiste et ne menace aucun peuple.

Voilà une question qui n’est pas anodine ! Elle porte sur la nature même de l’Etat et se trouve au cœur de tout projet de transformation sociale radicale, dans un pays comme la France. Pourtant, les déclarations de Jean-Luc Mélenchon en ce domaine n’ont suscité que bien peu de réactions. D’autres points de vue se sont certes manifestés, y compris au sein du Front de Gauche. Sur le site du FdG Finistère (7e circonscription), Yves Jardin (Douanenez) martèle par exemple : « le Front de Gauche doit s’exprimer haut et fort pour dénoncer l’“union sacrée“ mortifère de la course aux armements, de l’acceptation de l’arme nucléaire et des interventions néo-impérialistes. » [5] – mais de telles positions ont été maintenues « à la marge » du débat politique à la gauche de la gauche.

L’habit présidentiel.

Rien n’obligeait Jean-Luc Mélenchon à brandir, au nom de la politique de dissuasion, la menace d’utiliser l’arme nucléaire « contre quelque peuple que ce soit ». Rien, si ce n’est la volonté d’affirmer sa « responsabilité » de prétendant à la magistrature suprême ; car il a véritablement pour ambition d’être élu président et c’est une donnée politique très importante pour comprendre ses positionnements. Il mise sur un échec de la gouvernance socialiste sous François Hollande conduisant à une alternance qui profiterait, cette fois-ci, à la gauche de la gauche et non à la droite ou à la droite extrême.

Il est assez inquiétant de voir avec quelle facilité le chantre le la VIe République endosse l’habit présidentiel de la Ve République. Cette posture a en effet bien des implications : se projeter en chef des armées et héraut de la nation, notamment.

Etat, nation, armée.

Le discours de Jean-Luc Mélenchon sur l’Etat, la nation et l’armée ne semble pas cependant de pure opportunité (se placer dans la course à la présidence), mais semble répondre aussi à une vision profonde. C’est la question que soulève François Sabado dans un article récent : « Sur le plan politique et historique, l’orientation réformiste de la direction du Front de gauche s’accompagne des positions “républicaines“ de Mélenchon. Non pas celle des communards, qui opposaient la république sociale aux classes bourgeoises, mais des républicains qui fusionnent dans leur défense de la république les mots “nation“, “république“ et “Etat“. Cette conception subordonne la “révolution citoyenne“ ou “la révolution par les urnes“ au respect des institutions de l’Etat des classes dominantes. » [6]

Ainsi, dans sa Lettre aux Français à l’étranger, Jean-Luc Mélenchon déplore que le « réseau diplomatique » de la France soit « démantelé ». Dans sa réponse à l’ACDN, il expose les fondements de sa démarche : « Il s’agit de réaffirmer la seule légitimité des Etats souverains en matière de politique internationale. Cette conception des relations internationales fondée sur les États-nation impose de conforter la puissance de la France, c’est-à-dire sa capacité à infléchir la volonté d’autrui. C’est la résultante de sa capacité économique, son potentiel scientifique et technologique, mais aussi sa capacité militaire. »

Renforcer la capacité militaire de la France est aussi l’un des fils conducteurs de la contribution qu’il a envoyée à la Revue Défense nationale : « Une France mise au service de la paix ne peut être privée des moyens de se défendre. Mon propos n’est pas d’augmenter le budget militaire de la France. Mais je n’envisage pas sa réduction. Elle paralyserait nos capacités opérationnelles. Je déciderai un moratoire sur la diminution des effectifs. »

Il faut en particulier renforcer les capacités opérationnelles des armées françaises :

« Les interventions en Afghanistan ou en Libye ont montré les limites de l’organisation et des moyens de nos armées. Il est inacceptable d’envoyer en opération des soldats sous-équipés, de dépendre d’autres puissances pour le transport des troupes, le ravitaillement en vol ou l’observation. Le format des armées et les programmes d’armement, à réexaminer au cas par cas, seront adaptés à la nouvelle réflexion stratégique. En tout état de cause, l’acquisition d’une capacité de projection autonome d’une brigade interarmes est un objectif raisonnable. Il suppose d’augmenter les capacités en termes de renseignement et de soutien. Mais aussi de décider des moyens nécessaires de la projection, tant aériens que maritimes. »

Il faut encore rétablir le lien entre la « nation », la « Patrie républicaine » et « son » armée : « Je rappelle que la conscription est seulement suspendue et non supprimée. Le lien entre la Patrie républicaine et son armée ne doit donc jamais être compromis ! J’engagerai donc aussi une réflexion sur la réserve, dans ses composantes citoyennes et opérationnelles. Elle est le trait d’union entre l’armée et la nation. C’est aussi un vivier de compétences. C’est pourquoi je m’engage à son développement. »

La force de frappe.

C’est pour assurer la puissance de la France que Jean-Luc Mélenchon s’oppose à toute politique de désarmement unilatérale, car « en l’état actuel, la dissuasion nucléaire demeure l’élément essentiel de notre stratégie de protection. ». S’il veut supprimer sa « composante aérienne », c’est uniquement par ce qu’il la juge « aujourd’hui obsolète ».

Mélenchon prône certes le désarmement multilatéral, mais il n’y a là rien d’original ni de radical. L’appel à un monde débarrassé de l’arme nucléaire a été l’un des thèmes centraux du profil affiché par Barak Obama après son investiture présidentielle. Tous les chefs d’Etat impérialistes affirment se préparer à la guerre pour mieux défendre la paix. Tous jurent que leur politique est « strictement défensive ».

La France est l’un des rares pays engagés dans la « modernisation » de l’arme nucléaire ; elle est activement partie prenante de la course aux armements. En popularisant l’idée d’une arme nucléaire « tactique » ou « propre », les Puissances veulent rendre son utilisation politiquement acceptable. Elle a été effectivement utilisée en 1945, elle le sera à nouveau un jour ou l’autre si les mouvements populaires n’imposent pas son éradication.

La doctrine de la dissuasion nucléaire a toujours été le cache-sexe d’une politique de puissance. Elle donne une image trompeuse d’équilibre ou de gel, mais en justifiant la possession de l’arme atomique par certains, elle a justifié sa possession par d’autres. La « dissuasion » a conduit à la prolifération, comme elle nourrit une course sans fin aux armements. Ce n’est en rien une doctrine de gauche, progressiste...

La sortie de l’Otan.

Il en est de même des raisons qui rendent, pour Jean-Luc Mélenchon, impératif de quitter le commandement militaire de l’Otan. « L’acte fondateur de cette stratégie sera la sortie de l’Otan et le refus de toute politique européenne de défense en sous-traitance de celle des États-Unis ou de quoi que ce soit qui autoriserait un contrôle de nos décisions, de nos moyens d’action ou une limitation de leur usage souverain. »

Si l’on excepte le rôle central qu’il accorde à l’Onu, son argumentaire est de facture très gaulliste : « L’Otan n’est plus rien d’autre que le bras armé de l’intérêt des États-Unis. Sa mue en alliance globale doit être stoppée nette. » « Nous n’avons pas à cofinancer le redéploiement étasunien en Asie-Pacifique, face à la prétendue “menace chinoise“. Aussi souhaitable soit-elle, la construction d’une force européenne indépendante de l’Otan est donc pour l’heure une chimère. Il serait irresponsable de lui sacrifier notre capacité de défense souveraine. »

L’altermondialisme, cadre diplomatique ?

« La politique de défense que je propose », affirme Jean-Luc Mélenchon dans sa contribution à la Revue Défense nationale, « est altermondialiste : elle encourage l’émergence d’un monde multipolaire, libéré de toute forme d’hégémonisme. La France doit se porter aux avant-postes d’une nouvelle alliance mondiale. J’affirmerai donc une option préférentielle pour l’action avec les pays émergents. La condition initiale de cette politique est la récupération de notre souveraineté militaire. »

Rappelons à ce sujet un passage déjà cité de sa réponse à l’ACDN : il « s’agit de réaffirmer la seule légitimité des Etats souverains en matière de politique internationale. Cette conception des relations internationales fondée sur les États-nation impose de conforter la puissance de la France… »

L’altermondialisme a vu naître un espace mondial propre aux mouvements sociaux qui, précisément, refusaient de s’identifier à la logique de « leurs » Etats respectifs. Au contraire, Mélenchon présente – et il n’est pas le seul –l’altermondialisme comme un cadre de coopération diplomatique « multipolaire » entre Etats où la France occuperait toute « sa » place. Le grand perdant dans l’affaire est évidemment l’internationalisme. L’altermondialisme serait-il une somme de nationalismes et d’étatismes ?

La gauche française.

Bien entendu, la dynamique suscitée par la campagne du Front de gauche est portée avant tout par les questions sociales. Je ne prétends en aucune manière présenter un jugement d’ensemble sur la portée politique du succès de la candidature Mélenchon.

Cependant, durant la campagne présidentielle, l’invocation de « la France », de « mon pays », de « ma nation », de sa « grandeur » supposée, de son « éminent rôle » dans le monde a été mille fois répétée, jusqu’à l’écœurement. Or, Jean-Luc Mélenchon n’est pas le dernier à avoir entonné le chant national. On peut douter que ce soit la façon la plus efficace de lutter contre le FN, qui s’adresse aujourd’hui « à tous les patriotes de droite et de gauche ». Pire, cela banalise à gauche – y compris dans la gauche de gauche – l’usage d’un verbe nationaliste. Voilà qui très dangereux.

On ne peut s’en remettre à la seule « dynamique » de la « révolution par les urnes » ou des mobilisations sociales pour éradiquer ce nationalisme que l’exaltation de la nation nourrit. On ne saurait faire l’économie d’une bataille politique, en défense de l’internationalisme.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rastanar le Lun 14 Mai 2012 21:50

Alors pour les élections législatives,Melenchon se présente contre Marine Le Pen à Henin Beaumont,au début je

pensais que c'était une intox comme info,mais ça a l'air d'être vrai !. IL a le béguin pour cette nana c'est pas pos-

-sible autrement;les extrêmes s'attirent :lol:,un nouveau couple infernal a vu le jour pour les cinq années qui vien-

-nent,avec eux tout est possible surtout le pire(à merde,çà c'était le slogan de Sarko pour 2007 :roll:;mais ça leur

collent bien à la peau !).

Ces fumiers sont devenus respectables !.
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 14 Mai 2012 21:56

Un bilan critique de la campagne présidentielle menée par Jean-Luc Mélenchon, François Mairey-Rouveloup
REMARQUES SUR LA CAMPAGNE DU FRONT DE GAUCHE

L’adage électoral bien connu, « au premier tour on choisit, au second on élimine », interdisait entre les deux tours tout commentaire susceptible de nuire à l’élimination de Sarkozy ; celle-ci aujourd’hui acquise, il est nécessaire de revenir sur les résultats du premier tour, ne serait-ce que pour préparer de la meilleure façon possible le troisième tour, le 10 juin prochain.

A l’issue du 1er tour, la candidate du Front National a recueilli 17,9 % et celui du Front de Gauche 11,1 %. C’est loin des illusions nourries à la veille des élections par les supporters du Front de Gauche qui, au vu de certains sondages (bidons ?), avaient imaginé la troisième place pour leur favori, voire pourquoi pas la seconde ( !?).

On a entendu des hurlements contre la vague « nauséabonde» du Front national. Il n’y a pas eu de vague FN : les 17,9 % de 2012 sont inférieurs aux 19,2 % obtenus par Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret en 2002.

Les erreurs de la campagne du Front de Gauche et, en particulier, de Jean-Luc Mélenchon ont été de mal axer leur campagne contre le FN. D’abord, première erreur, il n’y avait pas lieu de qualifier Marine Le Pen de « démente » ; d’abord elle n’est pas folle la guêpe. En l’injuriant stupidement, on injuriait aussi ses électeurs et électrices. Au demeurant si l’on voulait s’engager sur la piste glissante de la démence des candidats, un nom s’imposait à tous. Evoquer la folie pour désigner ses adversaire politiques est une faute politique : Hitler n’était pas fou.

L’erreur majeure du Front de Gauche a été, au lieu de pilonner sur la dénonciation archaïque du péché originel du fascisme du Front National, de laisser à celui-ci, le champ libre sur la dénonciation de l’Union Européenne, de l’euro et de la perméabilité des frontières, qu’il s’agisse des hommes, des marchandises ou de la spéculation financière.

De fait la gauche du NON au référendum de mai 2005 n’a pas osé faire clairement de l’élection présidentielle un référendum pour la sortie de l’Union Européenne. La gauche, quelle qu’elle soit, a déserté ce terrain.

Il est clair qu’avoir renoncé à ce devoir a permis au Front National d’être la seule voix audible pour dénoncer les méfaits de l’Europe, puisque le seul autre opposant, Nicolas Dupont-Aignan, moins vindicatif et peu médiatisé, a cependant recueilli à 10% près autant de voix que Marie-Georges Buffet en 2007.

Il est tout à fait clair que si le Front de Gauche avait eu le courage (et le sens politique) de dénoncer l’Europe, Jean-Luc Mélenchon aurait fait nettement plus de 11 % et Marine Le Pen nettement moins de 18 % et pourrait peser davantage sur le PS, dont une des premières déclaration du Président élu a été une ode à l’Europe.

Après les législatives, le 18 juin (drôle d’anniversaire !), la récréation électorale sera sifflée : on s’apercevra alors qu’au lieu d’avoir élu un Président de la République, on aura élu un simple gouverneur de la province France dépendant d’une Union Européenne dirigée dans le seul intérêt du remboursement de la dette aux banquiers sous la houlette de la BCE (Banque Centrale Européenne) à Francfort.

"canempechepasnicolas" fait sienne l'analyse de notre ami François MAIREY-ROUVELOUP.

Le "coup" de Jean-Luc MELENCHON à Hénin-Beaumont, son "duel" super-médiatisé avec Marine Le Pen permet au leader du Front de gauche d'évacuer la question essentielle pour notre peuple, celle de son enfermement au sein de la "forteresse Europe", comme on disait du temps de l'Occupation.

En "ignorant" ce problème majeur, qui conditionne le présent et le futur des Français, le Front de Gauche joue un jeu dangereux, préjudiciable au nécessaire développement des luttes politiques et sociales pour la libération nationale, inséparable de la libération sociale.


Quelques éléments de réflexion des communistes du réseau : « Faire vivre et renforcer le PCF » :

Hénin-Beaumont, pourquoi un tel risque ?

Jean-Luc Mélenchon est donc candidat dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais, face à Marine Le Pen. Sur ce site, on attendra bien sûr l’analyse que fera Hervé Poly, secrétaire fédéral du Pas-de-Calais, qui construisait depuis des mois la bataille militante contre le FN à Hénin-Beaumont...

La fédération du Pas-de-Calais a validé la proposition que faisait la direction nationale du PCF, ce qui a bien sûr surpris les nombreux communistes qui savent que cette fédération avait donné une large majorité aux votes d’opposition dans les congrès du parti et dans la consultation pour le candidat à la présidentielle.

Si les membres du conseil départemental du Pas-de-Calais ont certainement pesé tous les aspects de cette décision, ils devront aussi les expliquer à tous les communistes qui sont attentifs à leurs positions.

Car cette décision peut être interprétée au plan politique comme l’aveu d’une incapacité d’un candidat communiste à battre le FN ! Or, au contraire, on peut même penser que ce sont les mieux placés, tant la réussite de Marine Le Pen repose notamment sur son enracinement dans un vote ouvrier de refus de l’Union Européenne et de la concurrence généralisée qui apporte la désindustrialisation et la pauvreté.

Il est même sans doute dangereux de penser qu’on peut battre Marine Le Pen avec une bataille très médiatique, très « parisienne ». Au contraire, l’enracinement de Hervé Poly dans la circonscription, son travail militant de longue haleine (il évoquait il y a peu les 1000 personnes rencontrées au porte à porte) rendait plus difficile au FN de se présenter comme le représentant du peuple face au système. De ce point de vue, le risque existe que le parachutage de Mélenchon, l’emballement médiatique qu’il provoque, favorise un effet de rejet d’une candidature décidée à Paris, donnant des arguments au FN.

Les résultats du premier tour de la présidentielle ont d’ailleurs montré les limites de la candidature Mélenchon dans la région. Si sa campagne a porté ses fruits dans les centres des grandes villes, dans le Sud-Ouest, chez les enseignants, il n’a pas pu freiner l’érosion du vote communiste dans le monde ouvrier, et notamment dans le Nord-Pas-de-Calais. Le vote Front de Gauche de 2012 est très en dessous du vote PCF de 1995.

A Hénin-Beaumont même, les chiffres sont éclairants. Robert Hue avait atteint 15,5% en 1995, loin devant Jean-Luc Mélenchon qui reste en 2012 à 11,98%. Si on tient compte que LO est dans le même temps passé de 5,91% à 0,8%, le total de la "gauche de la gauche" chute avec le Front de Gauche de moitié, passant de 21,46% à 12,78% !

C’est donc bien une situation très différente de la moyenne nationale dans laquelle rien n’indiquait la pertinence de ce choix. A l’opposé, Jean-Luc Mélenchon pouvait sans doute passer devant le PS dans les circonscriptions où il déborde largement du vote communiste. Mais s’il y a un type de circonscription où la « dynamique Mélenchon » n’existe pas, c’est bien ici, dans cette terre ouvrière qui cherche comment dénoncer avec vigueur la construction européenne et l’Euro, ce que faisait le parti communiste jusqu’au référendum de Maastricht, et ce que ne peut faire Jean-Luc Mélenchon toujours les mains liées avec les promesses de l’Europe sociale !

Enfin, comment comprendre l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon comme représentant des communistes du Pas-de-Calais dans le contexte des débats des communistes sur leur stratégie ? Du point de vue de tous ceux qui rêvent de transformer définitivement le Front de Gauche en force politique, digérant le PCF, c’est un pas de plus, dont la première conséquence sera de placer Jean-Luc Mélenchon comme porte-parole des députés Front de Gauche, donc comme porte-parole national des députés communistes.

Il est donc difficile de comprendre cette décision: :

- elle représente un risque pris par Jean-Luc Mélenchon, ce qui pourrait être à son honneur, sauf si en fait, il repose sur un accord avec le PS [1],
- elle représente un risque pour les communistes, dépossédés en quelque sorte de la bataille de terrain dans le classe ouvrière, bataille décisive pour eux dans l’effort de reconstruction du parti,

et surtout, elle est un risque pour la circonscription, sous le feu des médias au grand plaisir de Marine Le Pen qui pourra surfer sur la fracture sociale pour dénoncer les candidats du système politico-médiatique.

Il est vraiment nécessaire que la direction fédérale du Pas-de-Calais explique les raisons qui l’ont conduit à cette décision.

[1] Ce qui pour l’instant ne semble pas être le cas
Nico37
 


Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 18 Mai 2012 20:35

Le Parti de Gauche fait un geste, se retire de 2 circonscriptions " critiques " AFP

Le Parti de Gauche a annoncé vendredi son retrait de deux circonscriptions comportant un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour, la 7e de Moselle et la 1ere de l'Aube, "sans contrepartie", regrettant "profondément" l'absence d'accord avec le PS et EELV.

Le Parti de Gauche a annoncé vendredi son retrait de deux circonscriptions comportant un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour, la 7e de Moselle et la 1ere de l'Aube, "sans contrepartie", regrettant "profondément" l'absence d'accord avec le PS et EELV.

"Nous avons décidé de montrer que le rassemblement à gauche était possible en nous retirant unilatéralement de deux circonscriptions particulièrement critiques: la 1ère de l'Aube et la 7e de Moselle", annonce le PG dans un communiqué.

"Nous faisons ce geste sans aucune contrepartie, comme notre appel à battre Nicolas Sarkozy entre les deux tours", écrit Eric Coquerel, secrétaire national en charge des relations unitaires.

"La négociation pour trouver un accord sur les circonscriptions dites à " risque FN " a échoué. Nous le regrettons profondément pour avoir été les initiateurs de cette tentative", ajoute-t-il.

Selon lui, "le bouclier anti-droites que nous proposions était une bonne solution", à savoir donner une majorité forte à l'Assemblée en juin prochain. "C'est une occasion ratée".

"Manifestement le PS, avec l'appui d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), fait passer sa volonté d'être seul majoritaire à l'Assemblée nationale avant tout autre considérant", affirme-t-il.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 19 Mai 2012 09:28

Législatives : à Libourne, le candidat du MRC gifle celle du Front de gauche 09/05

Après la cérémonie du 8 mai, le ton est monté entre les deux candidats de gauche...

Le candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de la 10ème circonscription de Libourne, Patrick Nivet, a giflé Marie-Laurence Arnaud, candidate du Front de Gauche.

Les faits se sont déroulés après la cérémonie du 8 mai, mardi, à l'hôtel de ville de Libourne.

Sur les conseils des instances nationales du Front de Gauche dont elle est membre du bureau national, Marie-Laurence Arnaud, a finalement porté plainte, ce mercredi, à la brigade de gendarmerie.

Les deux protagonistes discutaient de "questions de politique municipale" lorsque le ton est vite monté entre les deux candidats au fauteuil de député. Alors qu'ils se tenaient sur le palier de l'escalier que Patrick Nivet a perdu le contrôle de ses nerfs et frappé la candidate.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 20 Mai 2012 16:46

Le Front de gauche se sent pousser des ailes

Jean Luc Lanouilh : dans deux mois, nous essaierons de nous retrouver pour fêter la concrétisation d'un rêve.

TERGNIER - Au cœur de ce qui fut durant plus d’un quart de siècle le fief de son adversaire Jacques Desallangre, le Front de gauche dévoile ses batteries.

Galvanisés par la spectaculaire ascension de Jean-Luc Mélenchon dans le débat de campagne des présidentielles, les militants du Front de gauche se sentent pousser des ailes et ne s'en cachent pas.
Candidat sur la 4e circonscription aux prochaines élections législatives, le conseiller général du canton de Chauny Jean-Luc Lanouilh s'en est expliqué samedi soir dans les locaux du centre de vie à l'occasion de l'un de ces nombreux « repas citoyens » organisés ces derniers mois par la coalition de gauche dans l'Aisne. « J'espère que nous pourrons nous retrouver dans deux mois pour fêter la concrétisation d'un rêve » a t-il lancé à l'assistance.
Entendez par là que non seulement les militants du Front de gauche entendent bien peser de tout le poids que leur prêtent les sondages favorables à leur candidat aux présidentielles pour, non plus simplement s'exprimer mais pour interférer sur le cours de vie politique et de l'Histoire. Une perspective soutenue successivement samedi par le premier secrétaire fédéral du Parti Communiste Français Gérard Brunel, par l'eurodéputé nordiste, lui aussi PCF, Jacky Henin, et par la représentante du Parti de gauche Fabienne Marchioni ; une perspective que Jean-Luc Lanouilh juge par ailleurs d'excellent augure pour sa propre campagne des législatives sur la 4e circonscription. « Si Jean-Luc Mélenchon fait 15 %, vous imaginez-vous quel socle électoral son score représente t-il pour les législatives ? » interroge t-il.

Une campagne en cinq points

Ces législatives, il veut d'autant plus y croire que, à l'image de la mobilisation suscitée par les grands meetings de Jean-Luc Mélenchon dans les présidentielles, le quadrillage du terrain de la 4e circonscription offre lui aussi un tremplin vers l'opinion publique.
« Notre réseau militant est installé dans tous les secteurs de la circonscription » annonce t-il.
Dès lors, il développe son plan de campagne en trois points. D'une part la lutte contre le chômage qui sur le secteur de Chauny et Tergnier affiche un taux de 15 % et sur celui de Soissons 13 %. « Très au-dessus de la moyenne nationale ! » insiste t-il, faisant en cela écho aux propos de Fabienne Marchioni selon lesquels les doutes qui pèsent sur le secteur de la chimie à Chauny ne font qu'accentuer le malaise.
Deuxième point : le pouvoir d'achat ; thème général et récurrent qui trouve dans le contexte économique de la 4e circonscription matière à conséquences spécifiques.
Troisième point enfin, le « triptyque santé, éducation, logement ».
« Voilà, lance t-il, le quintet majeur de la campagne législative que nous allons mener. »
« Nous y débattrons du sort des services publics et en particulier de celui des écoles auquel le secteur est si sensible » confie Jean-Luc Lanouilh.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rastanar le Dim 20 Mai 2012 16:53

Melenchon aussi se sent pousser des ailes,il serait gagnant à Henin Beaumont avec une estimation de 55% au deuxième

tour contre sa copine Marinette !. :haha:

C'est une révolution !. :lol:
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Dim 20 Mai 2012 19:44

rastanar a écrit:Melenchon aussi se sent pousser des ailes,il serait gagnant à Henin Beaumont avec une estimation de 55% au deuxième

tour contre sa copine Marinette


Et je suis sur qu'on trouvera des anarchistes pour nous dire que c'est une bonne nouvelle, voir même une "victoire de l'antifascisme"...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede frigouret le Dim 20 Mai 2012 20:00

Ils se battent pour la conquête d'un pouvoir dont nous sommes exclus.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede pit le Dim 20 Mai 2012 23:04

Cheïtanov a écrit:Et je suis sur qu'on trouvera des anarchistes pour nous dire que c'est une bonne nouvelle, voir même une "victoire de l'antifascisme"...

D'un autre côté, il me semble que la lisibilité de ton message serait un peu interrogeante dans le cas contraire. Alors, je ne pense pas que çà se passe dans les urnes, et d'ailleurs ne suis pas inscrit sur les listes électorales (par paresse car je pense qu'être comptabilisé comme abstension çà serait mieux), mais ton attaque contre les anarchistes qui ceci-celà me parait proprement imbécile, comme d'habitude, puisque tu ne produits que ce type d'analyse degré zéro de la pensée politique. Je pense qu'il n'y a pas à se réjouir de la montée de l'extrème droite, et je pense que la question doit se traiter autrement, même si moi je pense qu'il vaut mieux le politicard de Mélanchon que Le Pen, que par des envolées de ce genre.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Dim 20 Mai 2012 23:12

Je dis ça parce que c'est typique des anars français et de l'antifascisme unitaire, et évidement vachement révolutionnaire lutte de classe.

pit a écrit:même si moi je pense qu'il vaut mieux le politicard de Mélanchon que Le Pen

C'est avec des arguments comme ça qu'en 2002 y'a des "anars" qui ont voté Chirac, et y'a 15 jours y'en a (dans ton orga d'ailleurs^^) qui ont voté Hollande. Pas trop déçu d'avoir Vals tes copains ?
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede pit le Lun 21 Mai 2012 00:17

Je pense que la réponse est déjà contenue dans mon post précédent.
Et force est de constater que tu ne te complais que dans un registre de merde, et à tel point d'ailleurs qu'il y a matière à se poser des questions sur ce qui te mène.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fabou le Lun 21 Mai 2012 00:35

Honnêtement, si Marine se fait battre par Mélanchon aux législatives, ça me procurera une joie non feinte.
Pourtant, j'ai fait activement campagne contre les élections à la présidentielles, en ciblant particulièrement ce "Jean-Luc Maquignon", rencontré pour la première fois en 2005 lors d'un meeting ou le nationalisme le plus exacerbé flirtait avec la démagogie la plus dégoulinante.

Alors, d’où viendrait cette "joie non feinte" suite à l'élection de ce charlatan ? Comment en arriver à préférer le nationalisme "social" de l'un face au nationalisme "libéral" de la blonde ?

Pas d'un sentiment politique d'anarchiste, mais juste de quelqu'un de plus en plus horrifié par la perméabilité de plus en plus grande de sa tranche d'âge (16-25 ans) au discours d'extrême droite.
Oui, je le dis, ni fièrement, ni honteusement, voir la fille du borgne se manger une claque électorale ne sera pas pour me déplaire !
Dire ça, ce n'est ni aller voter, ni cautionner le système électoral, c'est juste éprouver de la satisfaction personnelle à voir la représentante "officielle" de l'extrême droite se faire rejeter par une majorité des électeurs, pourtant eux-même désormais largement acquis aux discours nationalistes et islamophobes.

Je pense que parfois il faut savoir dissocier positionnement politique et sentiment personnel. L'un ne fait pas l'autre, et l'autre de conditionne pas l'un !
fabou
 

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