nouveau "Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 22 Déc 2010 12:30

Madame Le Pen est l’agent coagulant du système par Jean-Luc Mélenchon (blog)
mercredi 15 décembre 2010

Me voici à Strasbourg pour la dernière session du parlement européen de cette année. Tout à l’heure les italiens amis de Berlusconi ont bu le champagne à la buvette pour fêter la victoire du cavaliere devant les assemblées en Italie. Nous on les regardait de travers, le front butté.

Je me suis mis à mon clavier dans l’hémicycle. Je voulais faire le point sur cette histoire qui m’a marqué.

Madame Le Pen Marine a lancé sa grosse provocation raciste et tout le landernau « pia-pia-pia » s’est mobilisé. Evidemment le MRAP a raison de lancer sa plainte. Comparer des pratiquants musulmans à l’armée d’occupation nazie est en effet assez stupide pour être de l’incitation à la haine raciale caractérisée. D’autant plus inacceptable que l’on connait le nombre des musulmans morts dans la guerre de libération du pays contre les nazis et autres collabos qui comptent tant d’amis au Front National. Pour autant, condamner les délires de Le Pen ce n’est pas s’accommoder des prières dans la rue. Je crois que je peux le désapprouver sans être suspect d’arrière pensée. D’abord parce que je n’insulte pas ceux qui prient ne sachant où aller ailleurs. Mais ensuite et surtout parce que je condamne toutes les intrusions des religieux dans l’espace public, quelle que soit la religion. Ce n’est qu’à ce prix me semble-t-il que l’on est crédible.

Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut vouloir faire respecter des normes. Il faut qu’elles s’appliquent à tous de la même façon. La laïcité n’est pas à géométrie variable. Ne sont donc pas des militants laïques ceux qui se servent de la laïcité comme d’un argument à destination d’une seule religion. Surtout s’il s’agit en réalité d’en interdire la pratique. Car alors à l’escroquerie s’ajoute l’atteinte au cœur de la raison d’être de la laïcité qu’est la liberté de conscience. La liberté de conscience, dans l’histoire de France, est la fille de la lutte pour la liberté du culte. Ces libertés sont sœurs jumelles.

Ce que fait madame Le Pen n’a rien à voir avec la laïcité. Elle ne s’indigne que des seuls débordements dans l’espace public que de quelques musulmans. De plus, de cela elle tire une condamnation générale de tous les musulmans qu’elle assimile à des occupants étrangers, ce que ne sont aucun d’entre eux. En fait, madame Le Pen ne veut pas interdire la prière dans la rue mais elle voudrait interdire l’islam tout simplement. Ainsi il s’agirait de nous faire renoncer, sous prétexte de prières de rue insupportées, à la liberté de conscience qui est une base essentielle de la laïcité ! La preuve de cet ostracisme spécial est dans le fait qu’elle et ses amis s’opposent, par tous les moyens, à la moindre construction, ou affectation, d’un bâtiment à l’usage de la pratique religieuse des musulmans. Quelle autre alternative à la prière dans la rue pourrait-il y avoir que la libre disposition de lieu de culte ?

On comprend que mon point de vue part d’une exigence laïque. Je ne réclame pas de droits particuliers pour les musulmans ni pour aucune religion. Quiconque sort de cette façon générale de poser le problème nous met dans une situation aussi dangereuse que celle que provoque madame Le Pen. Pourquoi ?

C’est une fausse laïcité que celle qui consiste à ne faire cas que de son application aux musulmans. C’est ce que font les faux laïques du type de ceux qui se regroupent avec les militants d’extrême droite « identitaires ». Mais il y a aussi, prenant prétexte de cette situation une autre façon insidieuse de tirer partie de cet ostracisme pour faire avancer une deuxième forme d’attaque contre la laïcité. C’est quand de bons esprits surgissent pour dire : « vous voyez où nous conduit l’intransigeance laïque : au racisme ou à « l’islamophobie ». Il faudrait donc admettre des limites la séparation de l’église et de l’Etat à la séparation de l’espace public et de l’espace privé religieux. Cette façon de faire leur permet de passer en douce leur propre manquement à la laïcité. C’est ce que font les socialistes et l’UMP. Dés lors ils justifient les revendications de toutes les religions d’envahir l’espace public puisque eux-mêmes l’autorisent pour la religion catholique.

Les socialistes montrent le mauvais exemple du laxisme à l’égard des envahissements religieux. On le constate en voyant leurs budgets régionaux de subventions aux établissements scolaires confessionnels catholiques. Le moment venu, c’est adire au vote des budgets régionaux nos élus mettront à nu ces mauvaises habitudes qui voient des collectivités de gauche subventionner non seulement au delà de l’obligation légale, d’ailleurs très contestable, mais en plus le faire en lien direct avec les institutions religieuses plutôt qu’avec les établissements en particuliers ! Ce n’est qu’un exemple ! Doit-on oublier la tentation du conseil régional socialiste du Limousin de subventionner les « Ostensions » des confréries religieuses catholiques ? N’étaient-ils pas enragés d’y parvenir contre les associations laïques jusqu’au point de vouloir mettre en cause la loi de 1905 et la faire déclarer anticonstitutionnelle ?

Et comment croire que l’UMP qui prend des millions à l’école publique pour les donner aux écoles catholiques et dont maints dirigeants participent avec ostentation à des processions, soit défenseur crédible de la laïcité ? Comment pourraient-ils être autre chose que les défenseurs des privilèges de la religion dominante quand on observe ce qu’ils font à l’école ! Mais a-t-on bien conscience de l’ampleur de l’accointance des gens de droite parlementaire avec les cléricaux ? Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2010 le sénateur UMP Jean-Claude Carle a fait voter par le Sénat un amendement basculant 4 millions d’euros, c’est-à-dire 250 postes, du budget de l’enseignement public vers celui de l’enseignement confessionnel. Ceux-là peuvent-ils ensuite dénoncer une quelconque occupation abusive de l’espace public quand ils l’organisent eux-mêmes ? Peuvent-ils appeler à l’effort de tous et à la priorité pour ce qui sert à tous quand ils en organisent eux–mêmes le détournement ? Ainsi sur les 16 000 postes supprimés en 2011, seulement 10 % concernent le privé confessionnel. Or il ne scolarise que 17 % des élèves. Cela signifie que si la parité public-confessionnel avait été respectée, l’enseignement catholique aurait dû rendre 2 720 postes en 2011. La rallonge votée par les sénateurs UMP, porte le bonus du privé à 1 337 postes qui seront supprimés dans le public pour être sauvés dans le privé.

Ce n’est là que le dernier épisode après combien d’autres ? Ainsi avec l’article 89 de la loi de décentralisation de 2004 et la loi dite Carle sur les écoles privées de 2009, l’enseignement privé a récupéré une rallonge de financements publics locaux, estimée entre 150 et 250 millions d’euros annuels. Ce mécanisme de financement entérine l’absence d’école publique dans 520 communes françaises pourtant dotées d’une école confessionnelle dont le financement sera renforcé en vertu de la loi Carle. C’est l’équivalent de combien de rues occupées par des gens en prières ? Cette situation est pourtant contraire à la loi qui dispose que "toute commune doit être pourvue d’au moins une école élémentaire publique" (article 11 de la loi du 30 octobre 1886, repris à l’article L 212-2 du Code de l’éducation) et même à la Constitution. En 2008-2009, l’enseignement catholique avait aussi obtenu de Xavier Darcos un bonus de 150 postes pour ouvrir des classes en banlieue, dans le cadre du « Plan espoir banlieue », approuvé par l’indépassable madame Amara. Enfin début 2010, l’enseignement catholique a obtenu la reconnaissance d’utilité publique de la Fondation Saint Mathieu, destinée à lever 1 milliard d’euros en 10 ans pour rénover et construire de nouveaux établissements catholiques. Grâce à sa reconnaissance d’utilité publique, par décret du 16 février 2010 du ministre de l’intérieur Hortefeux, cette fondation a décroché de généreux avantages fiscaux en ISF et en impôt sur le revenu pour ses donateurs. Autant de manières supplémentaires pour l’Eglise et le gouvernement de contourner les lois limitant les financements publics des constructions d’écoles privées. Comme si ça ne suffisait pas, 81 députés UMP ont déposé le 19 octobre 2010 une proposition de loi pour exonérer les écoles confessionnelles de taxe foncière. Cette exonération, qui pèserait sur les budgets des communes, serait entièrement compensée par l’Etat. Et a tout cela s’ajoute le scandale de la déclaration du président Sarkozy, pour qui le curé vaut mieux que l’instituteur, et va faire le bigot clérical à Latran ou à Ryad.

Tout ces gens sont de laïques à géométrie variables qui font le lit de tous les cléricaux. Eux et les Le Pen défigurent l’identité laïque de notre pays, les uns par leurs faveurs ostentatoires aux catholiques les autres par leur vindicte contre les musulmans.

En fait tout est une comédie dans cette affaire. Madame Le Pen, comme son père est une diablesse de confort au service du système. Elle fonctionne comme la clef de contact qui met en route la machinerie du « vote utile » talisman électoral de l’UMP et du PS. Grâce à elle, et a ses provocations à deux balles, rien ne changera jamais. On venait de passer trois mois sur les thèmes sociaux comme le droit a la retraite, à mettre en cause la droite et les banques et voila la vieille ritournelle de retour : l’islam, l’incompatibilité des vérités révélées, l’identité française et ainsi de suite. Là où je propose le clivage peuple-oligarchie, la famille Le Pen ramène le débat islam et identité nationale. Aussitôt la diabolisation permet de profitables raccourcis. L’UMP peut sauter comme un cabri et jouer la peur d’une élimination au deuxième tour en cas de dispersion des voix. Et le PS de même ! Pas besoin de programme, pas besoin de débats, pas de démonstrations, juste de la trouille et de l’injonction culpabilisante. Madame Le Pen est un agent au service du vote contraint pour l’UMP ou le PS.

C’est pourquoi les piliers du système adorent jouer à se faire peur avec elle. Mais toujours avec assez de lucidité pour bien cadrer l’espace politique. Qui a vu Plouf et Chocolat, dans l’émission « à vous de juger », servir sur le plateau de France 2 une heure et demi de papouilles à Marine Le Pen, comprend la méthode et ses objectifs. Ces gens de peu ont donné cet espace a leur meilleur ennemi du monde tout en se gardant bien d’y inviter qui que ce soit du front de gauche qui aurait démonté ses arguments pseudos-sociaux. Mais le boulot de ces deux portes sacoches de la bien pensance ordinaire c’est justement de mettre tout argument anti système sous le bonnet des Le Pen. « Le Monde » avait ouvert le feu avec un éditorial où tous les ennemis ou les critiques de l’Euro étaient placés sous l’égide des Le Pen. L’Arlette Chabot et l’Alain Duhamel, pitoyables et finalement risibles servirent le même potage avec les airs d’indignation, les soupirs et les grimaces qui avaient faits leur succès autrefois, au temps du cinéma muet, quand ils interviewaient Jules César ou le pape Borgia. De l’Europe et encore de l’Europe, pour soi disant « démasquer » Madame Le Pen. Rien de plus irresponsable que ces deux nuls glapissants mais laissant Marine Le Pen s’approprier sans être contredite les thèmes de notre gauche de lutte contre les banquiers et la finance.

Telle est la façon de suggérer de nouveau le vieil amalgame qui avait fait florès pendant le référendum de 2005 : qui est contre l’Europe, qui est contre les banques est avec les Le Pen. Au bout de la chaine il est alors possible de couvrir d’opprobre tous ceux qui résistent à l’ordre de choses européen et bancaire. « Vous parlez comme Le Pen » notent ensuite fielleusement les petits perroquets et les perruches du grand monde. Car l’ordre des choses européen et bancaire est le cœur de l’ordre établi que vomit le peuple. Grâce à la Le Pen, la glaciation de l’espace politique peut durer et durer encore quand bien même tout le reste de la scène politique aurait fondu sous les feux des évènements. Marine Le Pen sert la soupe des diners de premier tour de l’UMP et du PS.

Si les Le Pen sont le picotin des ganaches c’est qu’elles vont mal. Je ne crois pas que le PS se tire d’affaire avec ses Conventions sur le projet davantage qu’avec ses primaires. Le parti que j’ai connu n’existe plus. 37 présents à l’assemblée générale de la section de Calais, à peine 900 votants pour toutes les sections de la fédération de l’Essonne un soir de grande élection pour la liste sénatoriale et désignation du candidat président du conseil général alors même que chacun accuse l’autre d’avoir gonflé les effectifs ! Ces deux exemples illustrent une dissidence passive de masse des adhérents. François Hollande lui-même la pointait récemment avec angoisse en notant que les textes étaient adoptés par moins du tiers des adhérents à jour et de même dans le conseil national du parti. Il y a aujourd’hui 65 000 cartes à jour au PS. Autant dire les seuls élus et le premier cercle de leurs collaborateurs et clients. Partout les instances ne se réunissent plus qu’occasionnellement. Les bureaux départementaux autrefois hebdomadaires sont de plus en plus en plus souvent mensuels, les réunions de conseil fédéraux trimestriels, les sections hautement épisodiques. Et ainsi de suite. La soi disant « remise au travail » du parti est un pur leurre, et la paix interne est la paix du vide. Si Strauss Kahn parait, il emportera tout en une seconde. Nul ne résistera car il n’y a aucune force pour le faire. Mais si la primaire a vraiment lieu avec plusieurs candidats ce sera une foire d’empoigne sans légitimité. On y verra rappliquer, sous prétexte de citoyens extérieurs invités à voter pour un euro, tout le monde et n’importe qui, de grosses cohortes de clients et commensaux de tous poils, révélant aux derniers restes du parti des adhérents leur place de figurants dérisoires. Terrible leçon de choses qui illustre l’existence des cohérences profondes de l’action politique. Le programme, la stratégie et la forme du parti sont bien liés intimement comme on nous l’enseignait dans les écoles du PS dans les années de la construction du PS du programme commun. Un parti de rupture a besoin de militants qui s’impliquent pour la construction des rapports de force sociaux que le contenu du programme appelle. Un parti d’accompagnement de l’ordre établi n’a besoin que de supporters sans organisation ni culture politique. Ce parti là est une bétaillère.

Naturellement l’actuel « projet » en cours de rédaction n’a aucune signification concrète. Surtout quand il envisage des mesures de progrès social remettant en cause le partage actuel de la valeur ajoutée. Copé a pointé la bonne faille en rappelant que rien de ce programme ne tient face aux banques qui surveillent l’orthodoxie libérale de la gestion du pays. Raison pour laquelle notre premier forum, au Parti de Gauche, avant même le début de la rédaction des fiches programmatiques, a été celui que nous avons consacré à définir comment « gouverner face aux banques » avec la définition de notre stratégie de rapport de force face à la finance. Que vaut la moindre « promesse » face a la décision d’une agence de notation si on n’a pas prévu la stratégie pour affronter les banques qui feraient du chantage aux taux d’intérêts ?

Au demeurant qui peut dire au PS sans rire que le projet sera celui du candidat ? Quelqu’un croit que Strauss Kahn l’appliquerait ? Ou Ségolène Royal qui a déjà dit qu’elle s’en inspirerait sans le retenir tel quel ? Tout le monde connait la musique. En 2002 Martine Aubry fit le tour des popotes pendant des semaines pour mettre au point le projet « pour dix ans » en vue de la campagne présidentielle. Personne n’en entendit parler le moment venu. Personne ne songea non plus à en demander des nouvelles à Lionel Jospin. En 2007, Henri Emmanuelli réalisa trois ou quatre grande assises du programme de la transformation sociale et le projet pour dix ans. Pas une ligne n’en fut évoqué ensuite pendant la campagne de Ségolène. Là avant même que l’encre soit sèche les principaux prétendants ont dit qu’il n’en pensait aucun bien. C’est dire. C’est cela que savent les militants et les élus : tout ceci est une comédie.

C’est pourquoi le front de gauche peut disputer le terrain avec confiance. Le programme partagé, lui, ne sera pas une comédie. Nous allons en rabâcher les grands traits et en décliner les axes de toutes les manières possibles pour les ancrer dans les consciences de ceux qui vont coproduire ce programme. Avec cette façon de faire, en bétonnant notre espace nous allons construire du solide, une conscience collective, une volonté, et des aspirations clairement identifiées qui ne seront pas a la merci des politiciens d’entre deux tours.

Image bouffie de la vanité à l’état pur, ce jour là Jean Daniel descendait les marches de l’hôtel Marigny, rouge de plaisir, tenu à la main par Abdel Aziz Bouteflika, président de la république algérienne. Sacré Boutéf ! Des flashes striaient l’air et Jean Daniel était à deux doigts d’éclater. J’étais ministre de Lionel Jospin et ma très officielle mission était de raccompagner à Orly, selon les usages, l’hôte de la France. L’image de cet instant me reste à l’esprit comme un de ces moments où j’ai pu voir de près comment le pouvoir, comme une dinde au four, fait ruisseler des jus gras sur les légumes qui l’entourent et s’en gorgent. J’en retrouve le gout de bouffissure pure en lisant le lamentable éditorial du numéro du Nouvel Observateur soi disant consacré à nous donner « les réponses à toutes vos questions » à propos de Dominique Strauss-Kahn. L’immense Jean Daniel, cette carpette de tous les conformismes de la gauche en pantoufles, y est pris du vertige de l’action : « je suis loin d’être contre le fait de crier son indignation. Je crois même que c’est indispensable à certains moments ». Prout ! Prout ! Puis après une sieste réparatrice et ronflante de trois ou quatre lignes auto satisfaites et pédantes, le refrain des bien pensant est là : « il n’y a pas de démocratie parlementaire sans tentation démagogique, pas d’ambition participative sans tentation populiste, pas de populisme sans la pratique renouvelée du cri ». Baveux à souhait et semi incompréhensible, ce pic de l’esprit culmine bientôt à une nouvelle altitude à peine soutenable pour les médiocres « le monde est devenu mille fois plus complexe et que les énigmes de ses barbaries comme les ivresses de ses progrès sont devenues souvent indéchiffrables » Waooo ! Et voici l’estocade finale : « or on ne voit nulle part dans les ébauches de programme qui nous sont proposés que leur auteurs aient pris conscience de ce constat ».

Heureusement Jean Daniel veille et nos illusions peuvent se dissiper. De toute façon Jean Daniel sait tout. Il a lu tous les programmes. Et de toute façon il avait déjà tout juste avant tout le monde. Il est vrai qu’il pérorait déjà quand Podgorny, Gromyko et Brejnev faisait leur bal des débutants.

Bien sur, un nombre impressionnant de mal informés avaient cru lire les radotages d’un petit bourgeois fasciné par le fric, un de ces illustres aigles de la deuxième gauche devenus la « troisième droite » que redoute Jacques Julliard en quittant le Nouvel Observateur après son coming out de gauche. Erreur ! Jean Daniel est le premier des altermondialistes, le premier anticapitaliste de l’ère moderne. Avec maturité et dignité, bien sur. Pas comme un chien de populiste. « Nous en croyons pas qu’il suffise de dénoncer les gens « friqués » pour nous identifier aux humilié et aux offensés » Ouf ! « Mais cela ne nous empêche pas de nous insurger contre les responsables et contre les méthodes de la crise suscitée par une forme de l’économie de marché connue sous le nom de « financiarisation du capitalisme » ! Ah ! Tant d’audace nous arrache un sanglot d’angoisse. Jean Daniel, quel increvable guérillero de l’esprit ! Et voici la botte finale ou la vielle toupie arrogante et prétentieuse se laisse voir sous le masque de circonstance : « Nous avons ici répété clairement que cette crise transformait les fondamentaux de la pensée socialiste et nous l’avons fait avant même que les voix de toutes les gauches de la gauche ne s’enivrent de leurs propres cris ». Avant même… bien sur ! Lui s’enivre de sa propre célébration sans fin. L’édito s’achève sur un numéro de cirage de ses propres pompes qui laisse gavé mais surtout pantois : « c’est avec de telles convictions que nous avons contribué a créer un climat idéologique qui a conduit les forces de gauche appelées à la gestion du pays à ne pas abandonner la nation aux nationalistes à comprendre le besoin de sécurité du peuple et à tout faire pour empêcher que le communautarisme ne compromette le respect de la diversité ».

N’empêche, la une du « Nouvel observateur » est un classique du parler mondain. On croit qu’on achète un journal qui va nous apprendre quelque chose sur Strauss-Kahn, ses idées, son histoire, son activité actuelle. Mais pour 3,50 euros, soit 22 francs on a droit à cinq pages d’enfilages de perles et lieux communs rédigées entre deux passages à la machine à café. Lisons les titres qui nous guident d’un chapitre à l’autre de ce « tout sur DSK » et les chutes de paragraphes après cette si excitante entrée en matière : « Quels sont ses envies, ses handicaps, ses amis, ses promesses… ? » « 1. A-t-il envie de revenir ? » chute du chapitre : « DSK » l’homme qui ne sait pas dire non » « 2. Est-il encore de gauche ? Chute : « Ceux qui à l’extrême gauche ou parfois même à gauche le soupçonnent d’être un renégat poursuivent l’éternel combat de déligitimation de la gauche réformiste » « 3. Est-il l’affameur de la planète ? « A Washington, les économistes du FMI sont formels : le fonds a changé » « 4. Connait-il encore la France ? « Pour l’instant, quand il retraverse l’atlantique l’ancien élu de Sarcelle se partage entre son appartement place de Vosges et son Riad de Marrakech plutôt qu’entre les foires aux bestiaux et les sorties d’usines » « 5. Qu’a-t-il négocié avec Aubry ? « En attendant le troisième acte du pacte. A lui l’Elysée, a elle Matignon ? » Sans oublier un tartufesque « Israël, internet et lui ». « 6. A-t-il des casseroles ? « les casseroles attribuées à DSK sont en fait des faiblesses liées à son mode de vie et à son train de vie. DSK est un homme riche et qui ne le cache pas. » « 7. Est-il dans la main de Sarkozy ? « Quand il s’agira de revenir dans le marigot politique français, l’histoire sera bien différente ».

Un jour ou l’autre on pourra lire quelque chose à propos de ses idées, de celle du bloc qui l’accueille comme champion au PS, de ses alliances et de son parcours depuis l’extrême gauche révolutionnaire. Mais je mentirai si je peignais seulement sous cet angle ce numéro de l’Observateur, qui me fait l’honneur d’utiliser cinq fois mon nom pour qualifier des dérives en tout genres. En feuilletant, on peut aussi se réfugier facilement sous la bannière de la chronique de Jean-Claude Guillebaud intitulée comme un résumé de la critique du reste du journal : « il faut se méfier de la démagogie, mais l’anti populisme ne peut pas tenir lieu de pensée aux nantis » Le titre tient sa promesse dans l’article : « A la réflexion ce tocsin, (la peur du populisme ndlr), rituellement sonné est bien moins vertueux qu’il n’y parait. Il procède d’une stratégie élitiste incroyablement datée. Taisez-vous les peuples ! » Et Jean-Claude Guillebaud de remarquer « Tout se passe comme si cette vieille défiance de classe faisait subrepticement retour » Puis, reprenant le philosophe Peter Sloterdijk il note que celui-ci dans le journal « der spiegel » « s’y moque de l’anti populisme frelaté qui tient parfois lieu de pensée aux nantis ». Jean Daniel ferait bien de lire son propre journal.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 30 Déc 2010 20:02

La SNCF s’excuse de ne plus être sur les rails du service public

JEUDI, 30 DÉCEMBRE 2010 18:44 JEAN-PIERRE MASSON

Le Parti de Gauche s'associe aux syndicats concernés et en particulier à la CGT des cheminots et la CFDT Cheminots de Strasbourg quand ces organisations syndicales dénoncent :

« Un détournement du service public et de faire des économies coupables »
« Quand une entreprise publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences »
L'exemple le plus pertinent de ces économies coupables de personnel est ce conducteur de train stoppé à Belfort après trois jours de service pour des questions compréhensibles de sécurité et remplacé par un collègue qui serait venu de Lyon en taxi.

Stéphane Boulade, secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail a affirmé que la direction de la SNCF savait depuis la veille de l'incident que le conducteur, qui devait prendre le relais du train à Belfort, n'était pas disponible.

Toute entreprise de service public a pour mission première de rendre le service attendu et pour premier objectif la satisfaction de ses usagers. Le gouvernement instrumentalise les hauts responsables de ces mêmes entreprises pour qu'ils transforment et restructurent le service public en organisations éclatées et cloisonnées afin d'en faire des pseudo entreprises privées. L' objectif principal est de faire du profit. Il confirme sa volonté politique de démantèlement de tout le service public.

Le Parti de Gauche demande au gouvernement de permettre à la SNCF d'assurer sa mission première de service public

Il lui demande aussi l'arrêt immédiat de cette politique de démantèlement de tout le service public et des acquis sociaux qui s'y rattachent.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 9 Jan 2011 12:53

Jean-Luc Mélenchon, défend Cuba sur France Inter
PRENSA-LATINA.CU | LAREVOLUCIONVIVE.ORG | JEUDI 6 JANVIER 2011

En France, tandis qu’un gouvernement de droite détruit l’une après l’autre les conquêtes sociales, depuis les droits à la retraite à la rémunération des heures supplémentaires, et que tombent dans la pauvreté de plus en plus de personnes , la crainte d’une révolte sociale généralisée pousse les médias à renoncer à leur apparente neutralité pour occuper leur position de classe.

Des présentateurs-étoiles tels que Nicolas Demorand, Audrey Pulvar, David Pujadas, etc.. se montrent de plus en plus méprisants, ironiques ou agressifs envers les lutteurs sociaux et politiques dès que ceux-ci osent proposer une rupture avec le libre marché ou avec sa variante social-démocrate, ou à présenter une autre image du monde.

En guise d’échantillons voici deux exemples récents liées au contexte intérieur en France :

1 - Un document vidéo extraordinaire, archive indispensable pour ceux qui enseigneront un jour ce que fut le "journalisme” comme expression de la lutte de classes en France au debut du troisième millénaire :



2 – Une analyse de même importance publiée par le site ACRIMED :

Les indignations sélectives de Audrey Pulvar 22/12/2010 – Ou comment la journaliste de France Inter sermonne un délégué syndical.

Sur le plan international, l’appareil idéologico-médiatique français poursuit le même objectif d’isoler les peuples et d’anéantir tout espoir d’alternatives. Exemple parmi les plus anciens, celui de la révolution cubaine. Pour 95 % des politiciens de gauche et 100 % des médias de masse Cuba est une dictadure. Refuser de baisser la tête face à la propagande en vigueur depuis cinquante ans est un acte de grand courage, que beaucoup considèreraient comme un suicide politique.

Ce qui donne tout son prix à cette brève :

París, 5 janvier 2001 (PL) Le président du Parti de Gauche (PG) de France, Jean-Luc Mélenchon, a défendu aujourd’hui le modèle cubain et a exigé de respecter son indépendance et sa souveraineté, tout en dénonçant le blocus maintenu par les États-Unis.

Lors d’une interview à la radio nationale France Inter, Mélenchon a souligné que dans le contexte latino-américain, Cuba est actuellement une référence indiscutable, qui fait partie de tous les organismes régionaux.

Dans sa réponse aux questions des journalistes de la radio, Mélenchon qui est aussi député européen, a souligné que toute analyse de la réalité cubaine doit considérer la lamentable hostilité de Washington et plus de 50 ans d’enfermement économique de l’île.

"Systématiquement tous les ans l’Assemblée Générale des Nations Unies vote une résolution de condamnation de l’embargo, et chaque année les États-Unis s’en moquent et leurs alliés tolèrent cette attitude", a-t-il commenté.

Le dirigeant politique, ex-sénateur du Parti Socialiste dont il s’est séparé il y a près de deux ans a noté qu’alors qu’on garde le silence sur le dossier des cinqs lutteurs antiterroristes cubains, le Parlement Européen a couronné trois fois des “dissidents”.

"Quand vous (la presse française) parlerez des cinq cubains qui purgent de longues peines dans les prisons nord-américaines pour avoir empêché des actes terroristes, quand vous analyserez le blocus, alors peut-être accepterai-je de discuter du socialisme cubain avec vous" a-t-il ajouté.

Fuente : Prensa Latina et/ft

Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 12 Jan 2011 20:05

Analyse brève du dernier bouquin "Qu'ils s'en aillent tous" par La Riposte

A propos du dernier livre de Jean-Luc Mélenchon

Dès les premières pages de son livre Qu’ils s’en aillent tous !, Jean-Luc Mélenchon annonce qu’il ne s’agit pas d’un programme, mais plutôt d’un « croquis sommaire sur la façon d’engager notre révolution citoyenne ». Normalement, un croquis – même sommaire – permet de savoir ce qui est dessiné. Mais ici, on a bien du mal à discerner les contours de la société à laquelle aspire le dirigeant du Parti de Gauche. Il critique longuement les capitalistes, leurs médias et les politiciens réactionnaires. Cette charge contre les riches et les puissants frappe souvent juste. Mais ce que Mélenchon propose de mettre à la place n’est pas très clair.

Quel régime de propriété ?

La « révolution citoyenne » que propose Mélenchon passe par un très grand nombre de consultations démocratiques. On voterait beaucoup, y compris dans les entreprises, semble-t-il. Cette idée va dans la bonne direction, mais elle ne répond pas à la question fondamentale : qui possèdera ces entreprises ? Les capitalistes, qui les soumettent au seul critère du profit – ou la classe ouvrière, sans laquelle rien n’est produit ? Mélenchon précise : « il ne s’agit pas de clamer, à l’ancienne : la “mine au mineur” », car nous aurions alors un « gouvernement des corporations ». Mais dans ce cas, à qui « la mine » doit-elle appartenir ? Dans tout le livre, la seule réponse concrète à cette question se réfère aux « coopératives ». Selon Mélenchon, il faudrait faire « bifurquer le régime de propriété des entreprises de ce côté » et « généraliser graduellement » le système des coopératives.

La contradiction saute aux yeux. Les coopératives reposent précisément sur le principe que Mélenchon vient de rejeter : « la mine au mineur ». Ces deux affirmations contradictoires se situant à 40 pages de distance, dans le livre, il est possible que l’auteur lui-même ne s’en soit pas rendu compte. Toujours est-il que l’idée de « généraliser graduellement » le système des coopératives n’est pas une solution à la crise du capitalisme, selon nous. En imaginant qu’une telle généralisation soit possible, nous aurions alors une multitude de coopératives en concurrence les unes avec les autres, sur le marché. Les travailleurs les plus efficaces s’en sortiraient mieux que les autres. Un tel système finirait par générer une mentalité de propriétaires – et les comportements qui vont avec. Les marxistes défendent un tout autre programme : l’expropriation des grands capitalistes, la propriété publique des grands leviers de l’économie, la planification centralisée de la production et son contrôle démocratique par toute la classe ouvrière – aussi bien pour élaborer le plan que pour le réaliser. Par « contrôle ouvrier », nous n’entendons pas seulement le contrôle des salariés sur l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Bien sûr, toute une série de sujets comme la sécurité, les conditions de travail, etc., seraient directement décidés par les travailleurs des entreprises concernées. Mais le plan général doit être élaboré par toute la classe ouvrière et refléter les intérêts généraux du salariat dans son ensemble.

Mélenchon propose-t-il sérieusement que des mastodontes capitalistes tels que Veolia, Carrefour ou la Société Générale soient transformés en coopératives ? Ce serait absurde. Mais alors, qu’en faire ? Il n’en dit rien. Le thème des coopératives – repris notamment par Royal et Montebourg – semble être une nouvelle manière d’apparaître « radical » sans remettre en cause la propriété capitaliste. Au passage, rappelons que le gouvernement Jospin de 97-2002, dans lequel Mélenchon est entré en 2000, a « généralisé » non le système des coopératives, mais la politique des privatisations (Air France, France Télécom, l’Aérospatiale, etc.). Mélenchon n’y trouvait alors rien à redire. Aujourd’hui, il défend toujours le bilan du gouvernement Jospin. Ce n’est pas de très bon augure.

L’intérêt général

Mélenchon définit sa « révolution citoyenne » en ces termes : « il est proposé, en quelque sorte, la "primature" de l’intérêt général dans tous les domaines ». Pour ce faire, on doit tous devenir des « citoyens », ajoute-t-il, ce qui suppose de « s’arracher à tous ses préjugés et son intérêt personnel pour proposer ce qui sera bon pour tous. C’est ce qui est demandé M. et Mme Tout le Monde qui, quelle que soit leur condition sociale, seront appelé à se mêler de tout, partout, tout le temps. »

Est-ce que Mélenchon est en train de suggérer que Mme Bettencourt, M. Bolloré et leurs semblables pourraient cesser d’être des parasites richissimes uniquement intéressés par leurs profits, pour devenir des « citoyens » nettoyés de leur « préjugés » et de leurs « intérêts personnels » ? Cet objectif nous semblerait hasardeux. Ce serait faire complètement abstraction de la base matérielle sur laquelle reposent l’égoïsme et les préjugés de la classe dirigeante. Tant que ces messieurs-dames contrôleront l’économie, ils chercheront à s’enrichir au détriment des travailleurs. Pour que la vie économique et sociale serve réellement les intérêts de la masse de la population, il faut d’abord en finir avec le capitalisme – c’est-à-dire s’attaquer aux intérêts particuliers de la classe dirigeante.

On nous objectera que le titre même du livre de Mélenchon – Qu’ils s’en aillent tous ! – vise justement les Bettencourt et Bolloré de ce monde. Mais cela ne nous avance pas beaucoup. Lorsque Mélenchon propose de remplacer ces parasites par des dirigeants « meilleurs qu’eux, plus soucieux des autres, plus inventifs, moins addict au fric, plus loyaux avec leur patrie républicaine », il oublie un petit détail : tant que ces immenses entreprises resteront entre des mains privées, leurs dirigeants – quels qu’ils soient – se comporteront comme des capitalistes, non parce qu’ils seront de mauvais citoyens, mais parce que les lois du système capitaliste s’imposeront à eux.

La « planification écologique »

Mélenchon se prononce pour une « planification écologique », à laquelle il consacre un chapitre de son livre. Nous sommes d’accord avec sa critique du « capitalisme vert » et des « publicitaires qui repeignent en vert tous leurs produits et déguisent toutes les consommations en actes bienveillants pour la planète. » Mais puisque c’est le capitalisme qui est responsable des catastrophes et menaces écologiques (ou de leurs conséquences), il faut le remplacer par un autre système. Selon nous, la seule alternative est un système socialiste, qui arrachera les ressources naturelles et économiques au chaos du marché – et instaurera une planification démocratique de la production. C’est la seule façon de s’attaquer sérieusement aux grands défis écologiques auxquels l’humanité fait face. Or, dans le livre de Mélenchon, il n’est jamais question de planification économique. On n’y trouve ni la formule, ni l’idée. Du coup, la « planification écologique » est suspendue en l’air. Elle n’a aucun contenu concret.

Souverainisme

Le chapitre du livre intitulé « Faire une autre paix » est de loin le plus mauvais. Par exemple, après avoir critiqué l’intégration de la France au commandement militaire de l’OTAN, Mélenchon écrit : « Du coup, notre pays est lié aux aventures les plus discutables de l’empire, comme par exemple cette guerre d’Afghanistan ». Or, si notre mémoire est bonne, la décision d’envoyer des soldats français en Afghanistan a été prise, non par Sarkozy, mais par le gouvernement Jospin, fin 2001. A l’époque, cette guerre était tout aussi impérialiste et réactionnaire qu’aujourd’hui. Et elle avait le soutien du ministre Jean-Luc Mélenchon.

Tout ce chapitre est frappé du sceau de ce « patriotisme républicain » et souverainiste qui n’est au fond que le cache-sexe de l’impérialisme français. Au passage, Mélenchon surestime énormément le poids de la France capitaliste dans le concert des nations. En quelques paragraphes, il rattache la Wallonie à la France, décuple les relations entre la France et la « puissance pacifique » chinoise, oblige la Russie, les Etats-Unis et Israël à démanteler leur arsenal nucléaire – entre autres exploits. Le tout sans pratiquement faire la moindre allusion au mouvement ouvrier international. Ce charabia et les envolées nationalistes qui l’accompagnent n’ont rien à voir avec l’internationalisme révolutionnaire que nous défendons, comme communistes. Ces pages, comme l’ensemble du livre, nous rappellent que l’alliance du PCF avec le Parti de Gauche exige un débat plus sérieux sur le programme et les idées du Front de Gauche.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 18 Jan 2011 20:41

L’économiste Christophe Ramaux claque la porte du Parti de gauche mardi 18 janvier 2011 (18h16)

C’est un départ à bas bruit dans l’entourage de Jean-Luc Mélenchon. L’économiste Christophe Ramaux, co-animateur de la commission économie du Parti de gauche (PG), vient d’envoyer sa lettre de démission du parti. En désaccord depuis plusieurs mois avec l’orientation trop personnalisée et le fonctionnement interne, ce maître de conférence à Paris-I avait déjà pris ses distances. Il claque la porte en expliquant ses désaccords, dans un courrier envoyé le 12 janvier à la direction du parti.

Le fonctionnement interne apparaît comme la première des raisons qui motivent le départ de ce chercheur, un des responsables du Manifeste des économistes atterrés. "Je m’imaginais un parti ouvert, où l’on réfléchit, discute, débat (…). Le PG fonctionne, au contraire, comme un petit groupe ’discipliné’", écrit Ramaux.

Et de critiquer les statuts qui n’autorisent la présentation d’un texte alternatif que s’il obtient 20 % des signatures de membres du conseil national : "Avec une telle règle, Jean-Luc Mélenchon et ses amis auraient-ils pu constituer un courant [à l’intérieur du PS] ?"

Ramaux aborde ensuite un autre travers qu’il ne supporte plus : la personnalisation du PG. "Au regard de son projet, n’est-il pas paradoxal que le PG soit aujourd’hui, et de loin, le parti à gauche le plus personnalisé", questionne l’économiste avant d’en lister les symptômes : faiblesse des débats internes, "souci d’affichage" de la direction, au congrès du parti, en décembre, qui a vu défiler les discours des dirigeants au détriment des délégués ; "phénomènes d’autosatisfaction et de cour en cascade", "énergie disproportionnée mise à critiquer les médias"…

UNE LIGNE TROP ALÉATOIRE, PEU SÉRIEUSE

"N’est-ce pas l’indice qu’il y a décidément un problème" au PG, interroge encore l’ancien membre du bureau national. Enfin, le démissionnaire en vient au fond de ses désaccords avec le parti de Mélenchon : l’absence de programme.

Alors que, comme il le rappelle, le PG avait affiché dès sa création son ambition de forger un programme solide, deux ans plus tard, il n’en est rien. Et de préciser qu’une commission devait élaborer ce corpus idéologique, mais qu’elle n’a jamais réellement fonctionné, laissant au président du parti la latitude de forger ses discours. Le dernier congrès n’a présenté qu’une motion d’orientation, sorte de "long tract".

Résultat, explique le démissionnaire : une ligne trop aléatoire, peu sérieuse, notamment dans sa réflexion sur la crise économique et financière, thème cher à l’économiste hétérodoxe. Il s’est permis d’en faire la critique et s’est pris une volée de bois vert de la part du président. Ce fut la goutte de trop.

Christophe Ramaux précise qu’il ne fait pas de sa démission "une ligne à suivre" et qu’il reste attaché à cette expérience militante. Mais il résume ainsi le sentiment de bon nombre de cadres qui sont partis sur la pointe des pieds depuis la création du PG en février 2009.

Sylvia Zappi
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang le Mar 18 Jan 2011 22:40

oh tiens , ça me fait penser
l autre fois j ecoutais chevenement (comme il respire ) sur france intox
et il expliquait ces diffenrences avec melan(ge chi)chon , et effectivevement , y avait de nettes differences

surtout le cote moi je suis republicain (de la part de chevenement ) , en gros j appelle pas a la revolution ( de salon )
bref mais j ai quand meme senti dans son analyse un rapport de maitre a eleve ^^
du coup le cote poujadiste de melenchon est plus rafraichissant que le crypto trotskysant besancenot
fu hsang
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 19 Jan 2011 22:16

Image
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 26 Jan 2011 01:00

Plantu : un dessin indigne contre Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche. par la Gauche Unitaire

Pourquoi le dessin de Plantu représentant Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon en costumes de néo nazis avec un discours commun « tous pourris » suscite t-il autant de réactions d’indignation ?

Parce qu’en faisant un amalgame absolument scandaleux entre les discours du FN et du Front de Gauche que tout oppose, il participe d’une construction du paysage politique extrêmement dangereuse. La vision implicite du dessin de Plantu, c’est les « extrêmes se rejoignent et se ressemblent ». En agissant ainsi, Plantu attaque Jean Luc Mélenchon, et à travers lui le Front de Gauche et il tente de le décrédibiliser sans se préoccuper des différences fondamentales qui nous séparent de l’extrême-droite. Se faisant il participe aussi de la banalisation de cette dernière.

Au delà du Front de Gauche, tous les hommes et les femmes de gauche, tous ceux qui ont mené des batailles communes avec Jean Luc Mélenchon, par exemple dans les dizaines de meetings pour la défense des retraites, ne peuvent que se sentir insultés par cette assimilation. C’est également la simple idée de rassemblement possible de la gauche qui est visée dans un tel dessin. Qui oserait à gauche s’allier avec un néo nazi ?

Et le grand bénéficiaire de cette vision, c’est bien l’actuel Président de la République, Nicolas Sarkozy, qui lui est en concurrence avec le FN et a tout intérêt a ce que ce dernier soit renvoyé dans une compétition avec la gauche de gauche. Le risque politique des prochaines années n’est pas la montée de soi-disant « populismes » sans définir ce que ce terme recouvre, mais plutôt la progression d’une alliance UMP – FN. Aujourd’hui, l’écho nouveau du discours de Marine Le Pen n’est possible que par la légitimité que lui a donné Nicolas Sarkozy en s’en inspirant en permanence ces dernières années. Dans de nombreux pays d’Europe, le « tabou » de l’alliance avec l’extrême droite a sauté. C’est le danger majeur pour la démocratie.

C’est cette réalité que le dessin de Plantu masque et c’est là où il dépasse du cadre de l’humour pour relever du discours politique et idéologique assumé.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede kmerone le Mer 26 Jan 2011 03:06

fu hsang a écrit:oh tiens , ça me fait penser
l autre fois j ecoutais chevenement (comme il respire ) sur france intox
et il expliquait ces diffenrences avec melan(ge chi)chon , et effectivevement , y avait de nettes differences

surtout le cote moi je suis republicain (de la part de chevenement ) , en gros j appelle pas a la revolution ( de salon )
bref mais j ai quand meme senti dans son analyse un rapport de maitre a eleve ^^
du coup le cote poujadiste de melenchon est plus rafraichissant que le crypto trotskysant besancenot



Franchement je vois pas en quoi Besançenot tient un discours trotskysant maintenant. Changer le nom du parti a été une preuve de commercialisation du mouvement, donc qui dit commercialisation dit abandon des mots qui font peur : "communisme" "révolutionnaire".
kmerone
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang le Mer 26 Jan 2011 08:42

moi non plus , mais c est comme ça qu on dit :)
crypto trotskysant
fu hsang
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede goldfax le Mer 26 Jan 2011 13:25

kmerone a écrit:Franchement je vois pas en quoi Besançenot tient un discours trotskysant maintenant. Changer le nom du parti a été une preuve de commercialisation du mouvement, donc qui dit commercialisation dit abandon des mots qui font peur : "communisme" "révolutionnaire".


C'est vrai que du point de vue du marketing, "communiste révolutionnaire", ça fait un peu vieux bolcho mal rasé avec un couteau entre les dents... Mais bon... Le nom change, le contenu ne bouge pas. Le NPA reste, à mon avis, un parti, sinon trotskyste, néo-trostkyste.
goldfax
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede LaRage le Mer 26 Jan 2011 14:30

Nligue Pcommuniste Arévolutionnaire trotksite, des gentil (écraseurs de racaille) contre les méchants staliniens dits "bureaucrates" (pour pas faire trop tâche parce que faut pas cracher publiquement sur les anciens potes*).

*Avant les années 30, aaah ça nous rajeunit pas tout ça.
LaRage
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede goldfax le Mer 26 Jan 2011 16:12

Si les vieilles branches s'y mettent, où va-t-on ? :lol:
goldfax
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang le Jeu 27 Jan 2011 00:13

no mais attendez la , le npa c est pas des trots , deja que le poum passait pour trop libertaire aux yeux de leon , alors le npa ... je vous dis pas , ils /elles sont pas bolcho
le programme du npa , c est le programme du ps en 81 en version plus droitiere o_o'
fu hsang
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 27 Jan 2011 22:11

Plantu déraille, Martin Schultz aussi
Au delà de la limite, il n’y a plus de bornes par Jean Luc Mélenchon

Merci à vous tous, mes très chers amis et lecteurs qui m’avez entouré de votre affection et de votre solidarité sitôt connu l’infâme dessin de Jean Plantu dans « l’Express ». Merci à mes camarades communistes qui sont montés au créneau pour répliquer à l’offense, Pierre Laurent, Marie Georges Buffet, Patrick Le Hyarric directeur de l’Humanité et tous les autres depuis. Merci à « Marianne 2 » qui s’est enquis de ma réaction aussitôt et à fait paraitre quelques lignes informatives qui mettaient à distance l’injure. Je parle donc de cela ici dans cette note. Mais aussi de ma session à Strasbourg. Et surtout du fond de la question de cette nouvelle croisade de la confusion contre le populisme. Car telle est la nouvelle idéologie commune de feu le désormais invendable « cercle de la raison ». D’autres refrains pour rassembler le beau monde et les belles personnes « de droite comme de gauche ».

Je suis abasourdi d’avoir vécu de tels évènements. L’hémicycle à Strasbourg est arrivé à l’extrême caricature de ses pantalonnades qui laissent pantois. J’y ai vu Joseph Dauhle, le président du groupe de la droite au parlement européen, rouge de plaisir, embrasser devant tous, et sous les acclamations, le premier ministre hongrois Viktor Orban qui est accusé de tous côtés d’être un crypto fasciste attentant à la liberté de la presse, notamment. J’y ai vu Martin Schultz, président du groupe du Parti Socialiste Européen voter avec la droite pour empêcher l’examen d’une résolution sur les évènements de Tunisie et sur la liberté de la presse en Hongrie. Inouï. Jean Quatremer, zélé européolâtre contemple le double désastre qui frappe l’institution européenne qu’il défend si fort et les sociaux démocrates qu’ils aiment tant. Son titre est terrible : « l’honneur perdu des socialistes ». J’aurais juste le regret que cet observateur si aigu de mes entrées et sorties dans l’hémicycle n’ai rien dit du fait que j’ai été le seul à me joindre à la protestation des Verts Europe Ecologie en empruntant une de leurs affiches pour l’installer dans l’hémicycle sur mon pupitre.

Les socialistes se couvrirent encore davantage de honte en annonçant par une brève note sur leur site, l’exclusion du parti de Ben Ali de l’internationale socialiste dont il était membre depuis 1970. On comprend qu’il s’agissait pour Schultz, avec cette annonce, de compenser l’infamie du vote de son groupe contre la résolution sur la Tunisie. Personne naturellement ne se donne la peine de savoir comment et où cette procédure d’exclusion a été conduite. Quand la décision a-t-elle été prise et par qui ? Bien sur Martin Schultz ne peut pas avoir inventé la chose, n’est-ce pas ? Donc on est en droit dorénavant de demander des explications sur certains autres membres de l’internationale qui n’ont pas été exclus et dont on se demande pourquoi. Je garde ce régal pour une autre fois. Mais au passage on apprend une autre, bien bonne. Le vaillant parti de Ben Ali, le RCD, membre de l’internationale et exclu trois jours après la fuite de son dirigeant avait aussi une adhésion à droite. En effet, il avait aussi signé, en juin 2009, un accord de coopération euro-méditerranéenne avec le Parti populaire européen (PPE), le parti qui rassemble tous les conservateurs européens. Lors d’une conférence de presse au Parlement à Strasbourg, Martin Schulz a annoncé lui-même cette exclusion. Et le site de l’internationale de préciser : "Cette décision, dans des circonstances exceptionnelles, est conforme aux valeurs et principes qui définissent notre mouvement et à la position de l’Internationale sur les développements dans ce pays ». Quel héroïsme ! Quelle intransigeance sur les principes ! Très émouvant. A peine voté déjà oublié. Schultz n’a pas poussé le respect des valeurs jusqu’au point de votre la résolution sur la Tunisie !

Ce ne furent pas les seules infamies de cette belle « Europe qui protège » pendant cette session. Bien sur il y a eu le vote d’une batterie d’accords de coopération nouvelle mouture qui obligent les pays d’Afrique à ouvrir leurs frontières en grand aux produits européens, notamment agricole tuant les productions locales. Une directive de la commission, rapportée par l’UMP madame Grossetête, pour favoriser le tourisme sanitaire. Un document impérialiste intitulé « la stratégie européenne pour la mer noire », une honte anti écologiste pour l’exploitation de l’océan Artique, un rapport d’apologie de la concurrence sous le titre « Politique de la concurrence en 2009 ». Un accord honteux et brutal de « stabilisation et d’association avec la Serbie » qui lui inflige de nouveaux sacrifices alors que le FMI est déjà en train de torturer le pays. Bouquet final un accord cadre avec la Lybie qui dénonce toutes les horreurs de cette dictature avant de céder au cri du pétrole et du gaz. Pendant ce temps Cuba elle est soumise au blocus américain et à l’ostracisme européen. Fidel, c’est bien connu est pire que Kadhafi pour « l’Europe qui protège ». Quelle honte !

Maintenant, quelques mots sur le dessin de Plantu dans l’Express. Quand je l’ai découvert, parce que le site "Marianne 2" m’interrogeait à son sujet, c’est comme si j’avais reçu une gifle en pleine face. La caricature a pour méthode de grossir le trait, de surligner. Pas de travestir. Mettre un signe politique égal entre l’héritière de l’extrême droite qui soutenait Pinochet et moi…. Quelle incroyable banalisation de l’extrême droite ! J’avoue que j’ai mis un moment à me reprendre. Jamais je n’aurais imaginé que quelqu’un de ceux qui me déteste, ce qui est bien leur droit, pousse l’infamie jusqu’à me présenter en posture et brassard de type nazi, grimaçant, sous l’ombre de Le Pen ému, lisant le même texte que madame Le Pen représentée elle, de surcroit souriante. Front national et Front de Gauche mis sur le même plan. Quelle infamie ! Débile politiquement, offensant personnellement, stupide au moment où se débat la façon d’affronter le nouveau Front National. Puis vient la tristesse. J’aimais bien Plantu, je collectionnais ses albums, il faisait parti de mon paysage quotidien comme pour beaucoup de gens. Il me dégoute à présent puisque je sais qu’au milieu de son talent il est aussi capable de ça. Comme une tare cachée qui se donnerait à voir par surprise et changerait de fond en comble tout ce que l’on croit savoir de quelqu’un. Camarades, n’oubliez plus jamais qui est Jean Plantu. Faites lui savoir ce que vous pensez. Ne laissez pas ces gens se croire hors de portée de l’opinion des autres. Dans l’immédiat, nonobstant l’injure, il faut défaire calmement et rationnellement ce que veut construire son dessin, sans doute par stupidité et ignorance. Le concept de populisme joue dans ce dessin le rôle idéologique sans fard que les autres camouflent sous leur bla bla aux allures bien pensantes. Il efface le clivage entre gauche et droite. Il éradique le fond des programmes pour appeler à faire des apparences le fond du débat.

L’excellente formule de Daniel Bernard dans « Marianne 2 » résume bien cette idée. C’est la pensée « marabout/ de ficelle ». Ici Plantu va très loin. Il fait cela même qu’il dénonce : « tous pourris », à droite comme à gauche, du moment que ce sont les « extrêmes », qui se rejoignent, comme disent les grands penseurs de fin de banquets trop arrosés. Le dessin de Jean Plantu, au lieu d’aider à réfléchir, aveugle celui qui le prend au sérieux. Il empêche de comprendre ce qui se passe. Il faut donc revenir sur ce qu’est l’anti « populisme ». Pour le faire je choisis deux textes que j’ai beaucoup aimé parce qu’il disait bien ce que je comprends. Guillebaud fait même preuve d’une véritable prémonition par rapport au dessin de Plantu.

« Silence aux pauvres ! ». C’était dans « Le Nouvel Observateur » (n°2405) de la semaine du 9 au 15 décembre 2010. La Chronique de Jean-Claude Guillebaud. « Il faut se méfier de la démagogie, mais l’antipopulisme ne doit pas tenir lieu de pensée aux nantis » disait le sous titre. Et Guillebaud de démontrer. « Chez nous, la mise en garde vise rituellement la gauche de la gauche et le Front national. Aux armes citoyens, Marine ne passera pas ! Vade retro Mélenchon ! »

« A la réflexion, ce tocsin rituellement sonné est bien moins vertueux qu’il n’y paraît. Il procède – aussi – d’une stratégie élitiste incroyablement datée. Taisez-vous donc, les peuples ! On croit réentendre ce mot d’ordre bourgeois qui, en 1848, indignait Lamennais, ami de Victor Hugo : silence aux pauvres ! Tout se passe comme si cette vieille défiance de classe faisait subrepticement retour. Il y a du leurre là-dedans. La meilleure démonstration de cette ambivalence nous est donnée dans un texte venu d’Allemagne. Le philosophe Peter Sloterdijk a publié dans le « Spiegel » un long et éblouissant article sur le sujet (1). Avec une belle ironie, il s’y moque de l’anti-populisme frelaté qui tient parfois lieu de pensée aux nantis.

La plus dangereuse des spéculations, explique-t-il en substance, est celle qui table, comme dans la Rome décadente, sur la léthargie d’une République anesthésiée par le « pain et les jeux », pour reprendre la formule de Juvénal (aujourd’hui, on dirait le consumérisme à crédit et l’hébétude télévisuelle !). Pareil calcul est fort imprudent. L’Histoire nous montre que l’effet démobilisateur du « Panem et circenses » n’est jamais durable. Tôt ou tard, … »

… « Dans cette perspective, les contre-feux rhétoriques que l’on met hâtivement en place - culpabilisation des citoyens prétendument prodigues, protection des générations futures, appels au sang-froid, etc. – semblent avoir pour première fonction de contourner, par n’importe quel moyen, la dissidence entêtée des électeurs de base. A terme, l’entreprise est vaine. Notons que Sloterdijk, qui nous rappelle cette évidence, n’est ni un gauchiste, ni un imbécile, ni un rêveur. Quant à l’hebdomadaire « Der Spiegel », ce n’est pas exactement une « feuille » populiste. »

Puisque j’en suis rendu à citer ce qui s’écrit mieux que je le ferai et que mon intention est de produire de documents qui exprime le point de vue que je voudrai développer moi-même, je poursuis. Voici un texte publié par un jeune philosophe de mes amis, Benoit Schnekenburger. Il est paru déjà dans le journal « A Gauche » et dans la rubrique argument du « petit courrier du blog » sous le titre « Populismes, élitisme et démocratie ». « C’est devenu un lieu commun du commentaire des politologues » commence Benoit. "Dès qu’un mouvement ou un porte parole déroge aux règles du consensus, on le qualifie de populiste. Mais les mots traduisent autant l’intention de celui qui les prononce qu’ils sont le signe de ce qu’ils sont censés décrire. Marx appelle cela l’idéologie. Du côté des choses, « populisme » ne renvoie à aucune réalité uniforme : parti du peuple américain au XIX° siècle qui voulait défendre les intérêts des petits paysans ; courant russe de socialisme ; expériences très diverses de gouvernements et de mouvements sociaux en Amérique latine ; mode référendaire en Suisse ; en France Le Pen, Tapie, Mélenchon, tous dans le même sac. Du côté de l’intention, on remarque un très net infléchissement entre l’usage péjoratif qui en est fait et son sens littéral, donné par le Larousse : « attitude politique consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits. »

« Pour ses détracteurs, le populiste apparaît sous la figure d’un habile démagogue qui mettrait en fait en péril la démocratie. L’accusation de populisme révèle deux problèmes. En premier lieu l’émergence historique de mouvements populistes marque une crise de la représentation politique traditionnelle qui ne sait plus répondre aux attentes du peuple. En second lieu, l’accusation de populisme masque l’idée que l’appel à une forme plus directe ou plus impliquée du peuple reste fondamentalement illégitime, car le peuple serait comme par nature incapable de se gouverner lui-même. »

« On voit ici l’enjeu de ce débat : il s’agit ni plus ni moins de la légitimité et de la validité des revendications populaires elles-mêmes ! Accuser de populisme, c’est travestir le principe même de la démocratie, proclamé par notre constitution. Il ne s’agit plus du « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », mais du gouvernement du peuple par ceux-là seuls qui savent ce qui est bon pour lui. Le terme populisme constitue en effet l’un des pôles d’une triade dont les autres éléments se nomment élitisme et démocratie. Débat ancien, qui commence par la difficile reconnaissance du peuple comme acteur politique, se prolonge dans la définition des formes sociales et institutionnelles par lesquelles il se pourra se représenter. Il s’agit bien de définir le champ de la souveraineté populaire.

« Dans la tradition de la pensée politique, parler du peuple ne va pas de soi. Déjà la pensée gréco-romaine pensait le peuple sous plusieurs figures. Si l’on parle de démocratie c’est aussi parce que pour les grecs, le peuple se dit tout à la fois démos que pléthos : la foule, la populace. On peut se réclamer des classes populaires par opposition avec les élites ou les dominants et leur pouvoir oligarchique ; on peut faire du peuple une fiction qui refuse la distinction de classes pour créer une unité mythique derrière un chef, une patrie ou une histoire.

Chaque populisme renvoie donc à une vision différente du peuple. Si l’on qualifie parfois Chavez de populiste, c’est précisément parce qu’il en appelle au peuple pour que ce dernier s’approprie les enjeux politiques : c’est ici les démos en action. En revanche, les replis identitaires de Jörg Haider eux n’en appellent pas à un peuple en mouvement, mais à une idée figée, le genos. Le Pen et Berlusconi font mine de nier les différences de classes et d’en appeler à un peuple ethnique, alors que tout leur programme social est un programme de dérégulation, eux-mêmes appartenant aux classes favorisées.

Par delà la grande diversité des expériences historiques, il y a cependant un point commun à tous les usages du terme populisme. Son apparition est toujours le signe d’une crise profonde de la représentativité. Il faut interroger ce qui, sous couvert d’une défiance des élites masque peut-être une défiance du peuple. Élitisme et haine du peuple marchent souvent de pair. Dès son origine, la démocratie souffre d’un rejet, voire, comme le note Jacques Rancière dans son ouvrage du même nom, d’une Haine de la démocratie (La Fabrique). Platon refuse la démocratie dans la République. Selon lui l’homme démocratique suivrait ses penchants corporels en lieu et place de la réflexion. Pire, la démocratie ne reconnaît pas l’ordre traditionnel de l’aristocratie, car elle est fondée sur l’égalité. Égalité contre aristocratie : dès l’origine s’installe l’idée qu’en démocratie aucune compétence n’est exigée du peuple pour exercer sa souveraineté, invention grecque que salue l’historien marxiste Finley dans Démocratie antique et démocratie moderne (Payot). »

« La démocratie libérale se trouve aux prises à une contradiction majeure : elle se réclame du peuple, mais elle ne peut tolérer que les classes sociales populaires se mêlent de politique. Depuis les années 50, les intellectuels libéraux, comme Jones ou Lipset, encouragent l’apathie politique, l’absence d’engagement, le peuple devant se contenter de choisir entre des élites compétitives. Pour eux, un peuple investi est dangereux. Classes laborieuses, classe dangereuses. Aron, maître à penser des libéraux de tous bords, affirme aussi que « génétiquement » seule une « minorité » de la population est capable politiquement. Autrefois on justifiait le suffrage censitaire ou l’aristocratie de sang. Aujourd’hui, une oligarchie recrutée dans les mêmes grandes écoles, formés par une pensée unique en économie, s’autoproclame digne des suffrages. »

« Démocratie et participation populaire doivent se lier. À l’encontre des libéraux, Rousseau, penseur du peuple à plus d’un titre, permet une première réponse à l’idée que le peuple ne saurait se gouverner lui-même. Certes, une démocratie directe sans médiation est impossible car il faut bien produire les lois. Toutefois le critère de compétence préalable du peuple ne se pose pas : le peuple découvre sa compétence dans le travail politique par lequel il s’agit de faire émerger la volonté générale. Je pars de mes intérêts privés, mais en pensant la loi sous la forme d’une généralité, je passe par un moment de réflexion qui me fait sortir de l’égocentrisme pour penser l’intérêt général. La révolution française a voulu mettre en œuvre ce principe. »

« Aujourd’hui le peuple doit retrouver sa souveraineté, qui lui est ôtée par un système qui peu à peu, dans la logique libérale, entend le convoquer à intervalles très espacées pour lui demander de se prononcer parmi un choix d’élites auto-constituées. Ainsi, être populiste en bon sens, c’est faire le pari que le peuple ne doit pas être écarté des décisions, à condition qu’on lui donne les moyens d’y réfléchir. Les mobilisations sociales sont d’importants moments de prise de conscience politique. D’où la révolution citoyenne et la référence à la République sociale. Ce travail de réappropriation de l’espace public suppose un travail de médiations institutionnelles qui font le peuple est progressivement de plus en plus intéressé à s’investir dans la politique. Le référendum sur la Poste, par exemple, n’était pas une fin en soi, mais l’occasion de reposer au plus près la question des services publics. Le résultat du vote importe tout autant que la richesse de la campagne électorale et des débats citoyens. Il y a un corrélatif absolument nécessaire : l’éducation. Saint-Just et Condorcet en faisaient une priorité un peuple habitué à l’esclavage doit se cultiver pour gouverner. Il ne peut y avoir d’implication populaire sans éducation populaire. »
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 29 Jan 2011 11:48

Nouvelle altercation entre Mélenchon et Quatremer Mercredi 26 janvier 2011

Rien ne va plus entre Jean-Luc Mélenchon et le journaliste Jean Quatremer. La critique formulée par ce dernier à propos de la décision de l'eurodéputé de ne pas voter une résolution du parlement concernant la dictature en Biélorussie, a ravivé les tensions entre les deux hommes.

En décembre 2010, le journaliste de Libération avait déjà critiqué la décision de Jean-Luc Mélenchon de quitter «l’hémicycle de Strasbourg en compagnie de quelques élus de son groupe (GUE, gauche communiste) au moment de la cérémonie de remise du prix Sakharov (qui récompense les défenseurs des droits de l’homme) au journaliste cubain, Guillermo Farinas». Sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon avait répondu que «dans le contexte actuel de l'Amérique du Sud, je ne suis pas d'accord pour qualifier Cuba de dictature».

Bis repetita placent, le 20 janvier 2011, dans un billet de blog, Jean Quatremer revient à la charge en s'en prenant cette fois-ci à une décision du groupe parlementaire (GUE) auquel appartient Jean-Luc Mélenchon, qui a choisi de ne pas voter «une résolution du Parlement européen (...) contre Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie, une ancienne République soviétique restée communiste et employant les mêmes méthodes que la défunte URSS».

Mélenchon crie au «mensonge»

Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon riposte et crie au «mensonge». «La vérité est donc que Quatremer est à l’information ce que Médiator est à la santé.» Pour le président du Parti de Gauche, Jean Quatremer fait partie de «ces médiacrates qui règlent des comptes personnels en profitant de leur position éminente».
L'eurodéputé se défend en affirmant que son groupe a déposé:

«Un projet de résolution (...) en concurrence avec celui de la droite que nous n’avons pas soutenu (…) En effet nous sommes opposés au régime des sanctions financières contre les peuples, d’une façon générale. Mais là il s’y ajoute de surcroit que nous sommes opposés aux “aides du FMI” et au système même de l’ingérence du FMI dans la conduite de la politique des pays. En quoi cette position est-elle un soutien au régime en place?»

Comme dans une bonne vieille guerre de blogs, Jean Quatremer a répliquéau long billet de Jean-Luc Mélenchon en affirmant que «la résolution de la GUE est loin, très loin d’être une condamnation sans réserve de la dictature biélorusse (...)M. Mélenchon défend une politique pour le moins compréhensive à l’égard de la Biélorussie».

«Mélenchon mériterait que je le poursuive en diffamation»

Offusqué par les paroles du tribun du Front de Gauche, le journaliste de Libération déclare:

«M. Mélenchon mériterait que je le poursuive en diffamation lorsqu’il m’accuse d’être un fainéant et de “faire des ménages”, une accusation grave que je le mets en demeure de prouver. Je lui répondrais simplement qu’il ferait mieux d’exercer son mandat et d’être présent lors des sessions plénières et en commission des affaires étrangères dont il est le vice-président rarement en exercice.»
Cette nouvelle affaire prouve en tout cas que Jean-Luc Mélenchon n’a pas fini de «se révolter contre les Médias». Une stratégie politique mûrement réfléchie, comme il l'expliquait dans une émission sur Arrêt sur images (lien payant) il y a un an:
«Chaque fois que j’augmente le nombre de gens qui ne croient pas à ce qui est écrit dans la presse, j’augmente la taille de mon camp. Car si le peuple croit ce qui est écrit dans la presse, je n’existe plus…»
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 31 Jan 2011 01:28

Mélenchon: «une révolution aura lieu en France»
29/01/2011 à 17h29 AMÉLIE DUCHAMPT, étudiante à l'école de journalisme de Grenoble

On peut dire que Jean-Luc Mélenchon était attendu, samedi matin, pour son débat avec Jean-François Kahn. Salle comble, tickets à présenter pour entrer… Le leader du Parti de Gauche a mobilisé les foules, venues assister à la conférence intitulée : « Qu’il s’en aillent. Tous ? ». L’occasion pour celui qui est déjà dans la course à la présidentielle de distiller ses idées révolutionnaires.

Une entrée tout sourire, le bras sur l’épaule de Jean-François Kahn, un petit signe dans la salle, Jean-Luc Mélenchon a tenu à donner une image apaisée à la foule venue l’écouter aux Etats généraux du renouveau. « Je suis un type ordinaire », lance-t-il même, suscitant les rires de l’audience. Un type ordinaire qui se définit pourtant comme un révolutionnaire. « C’est une certitude qu’une révolution aura lieu en France. La question est : quand est-ce qu’elle aura lieu ? ».

Ce qui arrangerait bien Mélenchon, ce serait que cette révolution à laquelle il appelle passe par les urnes, en 2012. L’homme a d’ailleurs incité plusieurs fois le public à voter pour lui l’année prochaine. « Si vous votez pour moi, je titulariserai tous les fonctionnaires vacataires », promet le co-président du Parti de Gauche. Il assure qu’il procèdera au remplacement des CDD par des CDI, et qu’il sera impossible de gagner plus de 30.000 euros par mois, soit « vingt fois le plus petit salaire. ». Jean-Luc Mélenchon souhaite aussi le partage des richesses, l’interruption des cotations boursières en continu, la sortie de l’Afghanistan… Beaucoup de mesures qui séduisent visiblement le public.

Une grande partie de la salle lui est acquise. Hochements de tête, rires, applaudissements fournis… Tandis que Jean-François Kahn est parfois hué, Jean-Luc Mélenchon convainc largement l’auditoire, qui s’est plus déplacé pour voir l’homme que pour assister à un débat avec Jean-François Kahn. Et quand une jeune femme se lève dans le public pour reprocher au leader du Parti de Gauche d’être populiste, l’assistance n’hésite pas à la siffler copieusement. Un mouvement de foule que regrette Jean-François Kahn : « Jean-Luc Mélenchon aime la discorde, le dissensus, qui mène à la réflexion. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus d’adversaires de Mélenchon dans cette salle. »
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 6 Fév 2011 16:28

De retour du forum écologie du Front de Gauche à Bordeaux

Le forum Écologie du Front de Gauche a réuni pas loin de 600 participant-e-s à Bordeaux, jeudi dernier. Ça valait le coup de galérer un peu à sa préparation ;)
Nous y avions invité Maxime Vivas (Le grand soir, lire ici son intervention), Maxime Combes (Aitec - UCJS), Partice Perret (Solidaires) et Jacques Testart (Fondation Sciences citoyennes). Jean Luc Mélenchon (voir son intervention en vidéo ici) et André Chassaigne ont conclu la soirée que j'ai eu le plaisir et l'honneur d'introduire... Malgré le manque de temps pour les questions de la salle, éternel problème de ce genre d'exercice, surtout avec 600 personnes, le débat a été intéressant. Ne serait ce que parce qu'il n'a pas éludé les questions qui fâchent, le nucléaire ou le rapport à la croissance... au hasard ;) Et que du coup on a eu des discussions honnêtes, et qui ont permis de montrer qu'on avançait ensemble sur ces questions vers l'écologie radicale.
De quoi redonner envie de se retrousser les manches. Sincèrement ? C'est pas toujours facile de faire ces passerelles et de porter l'antiproductivisme. Mais les premiers retours suite à ce forum sont très positifs, ils montrent que notre discours clairement anticapitaliste au FDG porte, qu'EELV ne peut continuer à revendiquer le monopole de l'écologie, et que le PG peut devenir le lieu de convergence de l'écologie politique, du socialisme et de la république sociale... Tout ça vaut pour encouragement, malgré les embûches sur certains thèmes, à continuer d'entrainer tout le monde avec nous dans cette voie ;)
En attendant les vidéos, voici le texte qui a été soumis au débat et qui va continuer d'animer nos discussions, bien au delà du PG, du PCF et de la GU, j'en suis sûre ! (et vivement que les copains de la Fase, du M'Pep et du NPA nous rejoignent... :)

« Face à la crise écologique, unir l’écologie et la justice sociale ! »
Forum national du FDG pour un programme partagé de gouvernement (Bordeaux, le 27 janvier 2011)

PROJET DE TEXTE DU GROUPE DE TRAVAIL NATIONAL INTRODUCTIF AU DEBAT

La crise écologique est la conséquence d'une exploitation sans limites des ressources naturelles qui provoque une détérioration profonde, parfois irréversible, de l’environnement.
Comme le disait André Gorz, il y a leur écologie et la nôtre... L'écologie politique va bien au-delà de la défense de l'environnement. Nous sommes pour l'agriculture paysanne, contre la culture des OGM en plein champ, pour les énergies renouvelables et la relocalisation. Bien sûr. Mais cela ne suffit pas. Car notre écologie s'oppose aux logiques de récupération libérale de l'écologie hypocritement labellisées "croissance durable" ou "capitalisme vert". Elle se veut radicale, au sens où elle ne se contente pas de réparer les dégâts, mais s'attaque à la racine des causes de la catastrophe écologique : culte du profit, règne de la concurrence et du libre échange, montée des inégalités et fuite en avant productiviste... Parce que nous faisons le lien entre l'oligarchie, les très riches, et la destruction de la planète, notre écologie ne peut qu'être profondément anticapitaliste et éprise de justice sociale. C'est l'exemple de la taxe carbone, injuste socialement, à laquelle nous opposons notre proposition de loi sur la fiscalité écologique et notre programme de rénovation thermique, mesure à la fois écologique et sociale.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 7 Fév 2011 20:58

PG | 31 janvier
Suite aux peines prononcées par le tribunal de Caen le 26 janvier, le Parti de Gauche soutient le recours en appel des militants du Ganva (groupe d'actions non-violentes antinucléaires). Il demande une enquête indépendante sur l'intervention des forces de l'ordre lors du passage du "train de l'enfer".

Des militants antinucléaires du Ganva sont accusés "d'entraves à la circulation ferroviaire". Il leur est reproché de s'être enchaînés sur les voies lors d'une action de blocage du train "Castor 2010" le 5 novembre dernier, menée pour dénoncer le transport de déchets nucléaires de la Manche vers l'Allemagne. Lors des interventions policières, trois militants ont été gravement blessés aux mains. La procureure de la République réclame aujourd'hui de nombreuses peines contre plusieurs de ces militants dont des peines de prison avec sursis allant jusqu'à trois mois.

Le Parti de Gauche dénonce l'opacité de la filière nucléaire et milite pour une sortie progressive du nucléaire. C'est pourquoi il soutient toute initiative de nature à informer nos concitoyens et à les alerter, y compris les actions non violentes de désobéissance civique, afin de briser le secret imposé par les pouvoirs publics.

Hervé EON, Membre du Bureau National, commission résistance au productivisme et au consumérisme du PG
Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale à l'écologie du PG
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 10 Fév 2011 01:22

PG | 02 février
Alors que ce matin encore les militants du Parti de gauche étaient aux côtés du collectif Sauvons les riches et d'EELV à Paris pour dénoncer la conférence européenne des industriels sur les gaz de schiste, la mobilisation connait sa première victoire !
La ministre Nathalie Kosciusko Morizet vient en effet de commander un rapport sur les impacts environnementaux des gaz de schiste. C'est un progrès. Il en reste à faire.
En effet, nous ne croyons pas à une "exploitation propre" des gaz de schiste, comme l'a demandé la Ministre. Comment pourrait elle l'être, quand il faut des routes, des camions, que l'exploitation libère des gaz à effet de serre et nécessite des quantités astronomiques d'eau ? On le voit déjà aux Etats Unis et au Canada, l'exploitation des gaz de schiste pollue les nappes phréatiques et les sols. Et cela commence dès la phase d'exploration !
Alors Madame la Ministre,pas d'hypocrisie, arrêtez l'exploration puisqu'elle ne sert à rien. Si vous voulez de l'énergie propre réorientez les effort du gouvernement vers la sobriété, l'efficacité et les renouvelables !
Le Parti de Gauche reste mobilisé dans ce sens et sera des prochains rendez vous citoyens et militants contre les gaz de schiste. Ni ici, ni ailleurs !
Nico37
 

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