Cheïtanov a écrit:Je suis preneur de toutes remarques !
[url=http://www.npa2009.org/content/petits-désaccords-entre-amis]Petits (dés)accords entre amis Tout est à nous ! 150 (24/05/12) Yann Cézard[/url]
(...)
Mais le Front de Gauche, après avoir fait se lever de réels enthousiasmes pendant la présidentielle, avec les virulences de Mélenchon, connaît lui-même une nouvelle séquence. Ses tracts électoraux sont plus fades, parlent moins de revendications précises à imposer que de faire entrer à l’Assemblée le maximum de députés Front de Gauche, pour « colorer » plus en rouge la majorité de gauche. Les critiques contre « Hollandréou » sont mises en sourdine.
C’est surtout vrai du PCF, qui entretient même le flou sur sa participation à un gouvernement sous tutelle socialiste, pas forcément par réelle volonté d’y entrer, mais pour montrer qu’il fait partie de « la famille ».
Mais même le PG a accusé les socialistes de vouloir « être majoritaires seuls à l’Assemblée nationale » et de « tenter de limiter au maximum le poids de leurs éventuels partenaires ». « Partenaires » vraiment ? De quelle politique ? Mélenchon l’a dit lui-même après le 6 mai : il n’est « ni dans la majorité ni dans l’opposition » (une formulation sans doute déjà trop radicale pour la direction du PCF !). Et il « n’appelle pas à la grève générale » comme l’extrême gauche, car il est « républicain » et « respecte les urnes ».
L’affrontement contre « Hollandréou », il faudra pourtant bien le préparer, et ça passe déjà par la clarté politique…
Le Front de gauche : la morale avant tout Jonathan
A l’occasion d’un meeting tenu, déjà, place de Stalingrad, il y a plusieurs années, Patrick Le Hyaric avait eu cette exclamation :
" Nous sommes les élus de la morale ".
J’avais été frappé par la formule, mais je n’en comprends qu’à peine la signification réelle. Dans son esprit, comme dans celui des dirigeants du Front de gauche, Parti Communiste y compris, les positions sont prises au regard de critères essentiellement moraux, je veux dire par là qu’elles sont formulées au regard d’une grille de valeurs, donc nécessairement arbitraires, rassemblées sous le concept de "gauche". Cela s’oppose à la grille de lecture du marxisme historique, qui définissait son positionnement en fonction d’une analyse matérialiste de la société ayant pour but de mettre en évidence les contradictions dans les intérêts objectifs, mais pas forcément perçus comme tels, des différents groupes sociaux, réduits, en dernière analyse et en dernière analyse seulement, en une opposition entre le capital et le travail [1].
" Peuple de gauche " ? Qu’es aco
Une première illustration de cette façon de penser est la sociologie politique de comptoir qui nous est régulièrement servie dans la littérature du PCF et dans l’Humanité. Le "peuple de gauche" y est érigé en une classe en soi : il existe ! me dit-on. Mais qui en fait partie ? Impossible de le savoir, ni de le théoriser. On ne comprends pas, dès lors, pourquoi les classes sociales (hein ? quoi ?) votent comme elles votent, si ce n’est par adhésion à un corpus d’idées qui leur plairaient, comme certains préfèrent manger de la viande avec de la moutarde qu’avec du ketchup. Mais, ce faisant, on accepte aussi qu’une partie des ouvriers votent contre leurs intérêts objectifs. Mélenchon ne cesse de dire qu’une frange des classes populaires a toujours voté à droite, et que c’est elle qui forme les contingents populaires tantôt de l’UMP, tantôt du FN. Il devient dès lors légitime d’insulter cette partie de la population, qui serait passée de la droite républicaine au FN, ceci étant par ailleurs justifié par les sondages qui indiqueraient une adhésion de 30% aux idées du FN ; inutile de s’y intéresser, de chercher à la comprendre, ni même de formuler des objectifs politiques fondant une démarche offensive contre le FN.
Le Pen a eu le beau rôle en prétendant que Mélenchon insultait de fascistes, à travers sa personne, les 30% d’ouvriers qui votent FN, et qui l’ont encore été par Mordillat et Ducoin dans l’Humanité du week-end du 1er mai. Et pour cause : on ne les considère pas comme dotés de raison et comme votant pour le candidat ayant formulé des propositions répondant à leurs intérêts, mais comme ayant choisi le "côté obscur" (sic). Ceci permet de masquer les lacunes considérables du vote Mélenchon dans les campagnes, traduction du raté complet de sa campagne sur les thèmes de la ruralité (réduite à l’agriculture, et caricaturée en agriculture bio...) et de l’accès concret aux services publics (thème sur lequel, par contre, Marine Le Pen a beaucoup insisté). Mais comme le dirigeant "de gauche" a mauvaise conscience, il invente une sociologie où l’ouvrier qui vote à gauche est un ouvrier, tandis qu’un ouvrier qui vote à droite n’est qu’une personne de droite : donc les ouvriers votent tous à gauche, et l’honneur est sauf. Par quelle grâce céleste ce corps social se trouverait magiquement disposé à voter à gauche, personne ne le dit, sauf peut-être par un attrait naturel pour les "valeurs" de gauche...
Ce faisant, distinguant le bien (la gauche) du mal (la droite) indifféremment des conditions sociales et historiques données, on en vient à un sectarisme aveugle à l’endroit de la droite, à laquelle on ne parle pas, pas plus qu’à son électorat (puisque les classes sociales n’existent pas et qu’il n’y a que l’électorat qui compte). Marie-George Buffet a mis cette vue simpliste en action lors de sa triste campagne présidentielle, en adoptant pour slogan "Rassembler la gauche", ce qui constitue naturellement le sujet d’intérêt du travailleur, obligé de prendre sa voiture pour aller travailler dans une usine, faire ses heures supplémentaires obligées par le patron, au risque de rester au SMIC qui ne permet pas de payer le loyer, les courses et les études des enfants... Un peu avant, ce sectarisme avait conduit à analyser la victoire du NON au référendum comme dominé uniquement par l’antilibéralisme, sans une dimension de rejet de la supra-nationalité... permettant à l’extrême-droite d’occuper intégralement le terrain du rejet de l’union européenne et de l’euro ; car au Front de gauche, comme à Syriza en Grèce, on est pour une "Europe sociale".
" La gauche, c’est le rêve " ! ou le piège ?
Une deuxième illustration de cette orientation moraliste de la "gauche de la gauche" est, justement, sa sanctification de la "gauche". Il y a bien des désaccords, mais, au fond, la gauche, "c’est le rassemblement, l’espoir, le rêve même" (Brigitte Dionnet, l’Humanité, 30 décembre 2010). Depuis la gauche plurielle, "la gauche" est mise à toute les sauce. Il n’y a plus de travailleurs, d’ouvriers, a fortiori de communisme ou de socialisme : il n’y a que "la gauche". De ce fait, on accepte tout et n’importe quoi du PS, et on en est réduit, à son égard, à des injonctions, des pleurnicheries, à en être l’aiguillon vers la gauche. Pour quel résultat ? Aucun. Hollande le sait bien, qui a refusé de négocier quoi que ce soit entre les deux tours, car il savait inéluctable le ralliement du Front de gauche et de ses électeurs à sa candidature.
Mélenchon peut bien prétendre que c’est grâce au FdG que Sarkozy a été battu, et prendre ses grands airs en disant qu’il a appelé à voter pour Hollande "sans rien négocier" : en fait, il ne le pouvait pas. Pourquoi ? Parce que le Front de gauche aurait en horreur l’idée de faire perdre le PS. Coincé dans une posture "de gauche", pour ne pas dire gauchiste, il n’avait pas le choix, tout simplement. Comme il n’y a pas de stratégie de long terme au Front de gauche (ce qui est pour partie la conséquence de l’absence d’analyse sérieuse de la société, pour partie la manifestation d’une paresse et d’un opportunisme de la part de ses dirigeants), au deuxième tour, il n’y avait que des mauvaises solutions à prendre. Faisant battre Hollande, il faisait réélire Sarkozy. Faisant gagner Hollande, il se retrouve à soutenir que la gauche est majoritaire en France. C’est vrai dans les urnes, mais il n’y a rien de moins sûr que les classes sociales qui auraient intérêt à un "changement, maintenant" aient été mises en mouvement pour conquérir de nouveaux droits sociaux.
Les valeurs de la " gauche " ou l’énième histoire du bien et du mal
Une dernière illustration de la composante moralisatrice du Front de gauche est l’adhésion, comme déjà dit, à un corpus arbitraire de valeurs apparaissant comme "le bien". Abandonnant de fait le terrain social, celui des intérêts objectifs des groupes sociaux, on aboutit forcément sur celui des questions sociétales, celui des modes de vie, et principalement des valeurs individuelles, qui prennent une place désormais importante dans le débat, parce que "c’est bien". Je ne dis pas que c’est forcément "mal" de faire ainsi, mais c’est simplement prendre les problèmes du mauvais côté et, de fait, on se rend compte que même des adversaires politiques, qui eux ont bien compris leurs intérêts de classe, arrivent aux mêmes conclusions. Ainsi on est pour le mariage des homosexuels (et moi aussi d’ailleurs), comme maintenant beaucoup de gens de l’UMP.
Mais il est des sujets nettement plus importants sur lesquels les positions du Front de gauche sont ahurissantes, car prises seulement au regard d’un humanisme bien naïf : ainsi des positions "ni-ni" en politique internationale (Serbie, Irak, Libye, bientôt Syrie), sans qu’une analyse de l’impérialisme contemporain soit à peine esquissée ; ainsi du droit de vote des étrangers, qui relève d’un sentiment très généreux, mais qui évite toute réflexion, notamment historique, sur la notion de nationalité (j’en ai déjà parlé sur ce blog) ; ainsi de la régularisation de tous les sans-papiers, qui ne peut que donner le feu vert à de nombreux hommes de pays pauvres à s’embarquer sur les pirogues prenant l’eau pour des semaines de navigation pour finir affamés ou noyés dans l’Atlantique ou dans la Méditerranée (sans parler de la saignée de la main d’œuvre locale que cela représente, alors que ces pays ont besoin de tous leurs citoyens valides ; cette remarque s’applique aussi aux pays en révolution, tels la Tunisie, dont le Front de gauche a soutenu tous les émigrés... au moment où Ben Ali venait de dégager !).
Ce Don-Quichottisme se substitue même à toute anticipation des évènements. On dit que "gouverner, c’est prévoir" ; autrement dit, il faut avoir un fusil à plusieurs coups et des solutions de rechange. Un exemple patent où ce n’est pas le cas : l’Europe. Le Fdg nous vante les mérites d’une refonte de l’Union européenne et de l’euro. Mais comment procéder ? Rien n’est dit. Et si ça ne marche pas, qu’est-ce qu’on fait ? Impossible de le savoir.
Cette absence de réflexion matérialiste, cette absence de stratégie à long terme, cet opportunisme, conduisent à une situation où, après une campagne électorale réussie et qui a rassemblé des millions de voix, le Front de gauche se trouve finalement embarrassé par la nouvelle situation qui s’ouvre avec l’élection de François Hollande. En particulier, on est bien en peine pour trouver un dirigeant, hormis Mélenchon qui a dit non d’avance mais par pur gauchisme, qui ait une analyse approfondie des rapports à avoir avec le PS, et qui en conclurait quelque chose sur la participation au gouvernement : c’est la seule raison pour laquelle on va faire voter les adhérents après les législatives... mais aussi parce que "la démocratie, c’est bien".
[1] La première analyse, par opposition à la dernière, se doit de décrire, avec le plus de finesse possible, l’état réel de la société, fût-ce en apparence contradictoire avec l’opposition susmentionnée ; mais il s’agit là d’un problème de méthode scientifique : ceux qui n’ont pas compris le marxisme comme une science prennent les conclusions pour des postulats et inversement...
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128059#forum480110
J.-C. Renaux est le candidat officiel du Front de gauche dans cette circonscription. La moitié des communistes de la section d’Amiens se sont opposés à cette candidature car, lorsqu’il siège à Amiens-Métropole, J.-C. Renaux fait exactement le contraire de ce que propose le programme du Front de gauche :
Il vote toutes les privatisations des services publics : les bus, l’eau, Mégacité...
Il a approuvé le versement d’argent public à des firmes comme Procter & Gamble (275000 euros) et business et décision (480 000 euros) qui n’avaient pas besoin de tels cadeaux...
Il vote toutes les augmentations de tarifs (le prix de l’eau par exemple) ce qui fragilise le pouvoir d’achat des amiénois.
Il préfère le sport-spectacle (il vote les 650 000 euros par an donnés à l’ASC) au sport populaire (il accepte les augmentations de tarifs à l’entrée des piscines...).
Il préfère mépriser les communistes qui ne sont pas d’accord avec lui plutôt que de discuter avec eux. C’est sans doute à cause de cette attitude qu’on le surnomme l’empereur à Camon.
La candidature de M. Wamen n’est pas celle d’un notable mais d’un ouvrier de Goodyear qui lutte concrètement depuis des années pour la préservation de centaines d’emplois dans la zone industrielle de notre ville.
Je ne peux pourtant pas soutenir ouvertement cette candidature car je souhaite rester au sein du PCF pour le changer de l’intérieur malgré les manœuvres déloyales et anti-démocratiques de L. Beuvain, qui usurpe la fonction de secrétaire de section d’Amiens (tricheries avérées dans les assemblées générales du 16 novembre 2008 et 29 novembre 2010) avec le soutien tacite de J.-C. Renaux.
Il nous faut maintenant une Assemblée Nationale vraiment de Gauche
Prenez le pouvoir dans les institutions !
Aujourd'hui, le citoyen se sent éloigné du pouvoir, il souhaiterait être mieux représenté, voir ses aspirations mieux satisfaites, avoir des élus ne faisant pas carrière dans la politique et voir l'intérêt général primer sur l'intérêt particulier.
Il faut faire une véritable révolution citoyenne qui nous mènera jusqu'à une 6e République.
Prenez le pouvoir sur les grands services publics !
S'ils sont publics, c'est qu'ils nous appartiennent ! Ils doivent être gérés sous contrôle citoyen. Les gouvernements précédents les ont vendus aux entreprises du CAC 40. Les députés du Front de Gauche exigeront de reprendre le pouvoir sur l'énergie, les télécommunications, les transports, le logement, l'eau...
Prenez le pouvoir sur la finance !
À l'Assemblée Nationale, Christian Gauthier, avec le Front de Gauche, exigera un moratoire sur les dettes publiques et refusera de payer les dettes illégitimes. Une réforme de la fiscalité obligera les plus riches à contribuer en fonction de leurs capacités aux besoins de la collectivité.
Prenez le pouvoir en Europe !
Les députés du Front de Gauche refuseront les traités européens qui nous entraînent vers toujours plus d'austérité (baisses de salaires, des retraites, etc.) pour le plus grand nombre. Ils désobéiront aux directives qui cassent les services publics et imposent la concurrence « libre et non faussée ».
Prenez le pouvoir contre la pauvreté !
Notre pays n'a jamais été aussi riche. Nous produisons plus de 2 000 milliards d'euros par an. Où passent-ils ? La revalorisation du Smic à 1700 euros brut contre 1 393,82 euros actuellement, est un premier acte de justice sociale. C'est pourquoi Christian Gauthier se prononcera également pour une revalorisation globale des salaires, des indemnités de chômage, des pensions de retraite et des minima sociaux. Un nouveau partage des richesses s'impose.
Prenez le pouvoir sur l'emploi
Le chômage n'est pas une fatalité. Des mesures peuvent être rapidement mises en œuvre pour limiter le recours aux contrats à durée déterminée et aux missions d'intérim dans les entreprises, pour s'opposer aux licenciements, pour titulariser tous les précaires de la fonction publique. Les élus du Front de Gauche s'opposeront aux délocalisations, aux CDD généralisés, et soutiendront la reprise des entreprises par leurs salariés, la création de coopératives...
Prenez le pouvoir sur l'éducation de vos enfants
Les élus du Front de Gauche exigeront un grand service public de l'éducation, un plan de recrutement et de formation des enseignants. Ils garantiront le droit à l'école dès deux ans, la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans et un accès égal à l'enseignement supérieur pour tous les jeunes.
Prenez le pouvoir sur l'avenir de la planète
Nous le savons, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité, l'épuisement des ressources naturelles sont le résultat des logiques capitalistes de profit à court terme. Les élus du Front de Gauche engageront la planification écologique pour produire autrement et reprendre le pouvoir sur notre avenir.
Prenez le pouvoir dans la cité
La commune est la base de la démocratie. C'est à ce niveau que l'apprentissage citoyen est le plus aisé. Il est nécessaire que tous les citoyens volontaires participent aux décisions qui les concernent. Christian Gauthier exigera le recours au référendum décisionnel pour les questions importantes telles que l'urbanisme, la politique environnementale locale, la fusion de communes ou les grands équipements intercommunaux.
Prenez le pouvoir sur les services publics de proximité
Les élus du Front de Gauche, refuseront la fermeture des hôpitaux de proximité, des bureaux de poste, des classes primaires... Les services publics sont indispensables à l'égalité d'accès quelles que soient les conditions géographiques, sociales, économiques ou culturelles.
Prenez le pouvoir sur votre alimentation
Les députés du Front de Gauche agiront pour une politique agricole visant à satisfaire les besoins alimentaires en France et dans le monde. Ils mettront en œuvre un plan de transition écologique de l'agriculture, soutiendront les petites exploitations et les productions paysannes de proximité, obligeront les grandes surfaces à rémunérer les producteurs au juste prix.
Un député Front de Gauche dans la circonscription, c'est l'assurance d'une vraie politique de gauche
Sarkozy battu, c'est le moment de mettre la République, le social et l'écologie au centre d'une politique au service de « l'humain d'abord ». Encore faut-il pour cela élire des députés combatifs, relais des luttes sociales, qui n'auront de cesse de proposer et voter des lois de progrès social.
Le programme du Front de Gauche est le seul programme qui contient des propositions concrètes (voir dans ce document), le seul programme cohérent qui remette en cause les traités européens, respectant en cela le « NON » des Français au Traité constitutionnel européen en2005.
Les députés Front de Gauche interviendront rapidement pour supprimer la hausse de la TVA de t'ex-président Sarkozy et de ses soutiens de droite. Ils exigeront un large débat démocratique sur la politique énergétique et un référendum sur le nucléaire. Enfin, ils proposeront des mesures d'urgence sociale dans les domaines de l'emploi, la santé, l'éducation, la fiscalité.
D'autres candidats dans la circonscription ont fait le choix, comme la députée sortante Françoise Guégot, de soutenir Nicolas Sarkozy dans sa politique de régression sociale. L'extrême droite n'a d'autre solution que la haine qui divise les travailleurs. Enfin, Europe Ecologie Les Verts et le PS, alliés dans cette circonscription, sont pourtant en désaccord sur bien des points, à commencer par l'avenir de l'EPR de Penly (nouveau réacteur nucléaire) ou les transports. Comment feraient-ils à l'Assemblée s'ils étaient élus ?
Ceux qui se sont battus pour le maintien de la retraite à 60 ans, ceux qui s'étaient opposés à une Europe de la concurrence libre et non faussée, ceux qui veulent développer une agriculture de proximité, ceux qui en ont assez du chômage et de la précarité, après avoir chassé Sarkozy, doivent s'assurer que la politique menée sera conforme à leurs espérances et aux luttes syndicales menées ces derniers mois.
Pour cela, il n'y a qu'un choix cohérent à gauche dans la circonscription : le 10 juin, donnons-nous une « assurance de gauche » à l'Assemblée nationale. Votons pour le candidat Front de Gauche.
René Balme, investi dans le Rhône par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, anime le site Oulala.net, à la ligne complotiste et aux contenus nauséabonds.
René Balme (Rene-Balme.org)
Dans la onzième circonscription du Rhône, le Front de Gauche présente aux législatives René Balme, maire de Grigny, très implanté localement. Pourtant, l’examen attentif d’un des sites web qu’il anime (et qui est très fréquenté) pose question quant à certaines de ses orientations politiques : on y trouve en effet des textes dont le contenu paraît pour le moins très éloigné des valeurs qu’entend défendre le Front de Jean-Luc Mélenchon.
Côté pile, René Balme est maire de Grigny dans le Rhône. Ancien militant CGT et PCF (qu’il a quitté en 1997), il a rallié le Parti de Gauche en 2009.
Côté face, René Balme est le fondateur et l’animateur depuis 2001 de Oulala.net (à l’origine sous le pseudonyme de Gilles Lestrade), un site marqué par sa ligne éditoriale complotiste, sur lequel on retrouve nombre d’écrits dignes de l’extrême droite la plus crasse et pour lequel Balme revendique de 8 000 à 10 000 visiteurs par jour.
Jean-Luc Mélenchon : Communiqué des syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)
de : Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER) sont révoltés par les propos que Jean-Luc Mélenchon a tenus le 26 mai à l’encontre de Tugdual DENIS, journaliste à L’Express. Notre collègue couvrait sa campagne législative à Méricourt (Pas-de-Calais) et le candidat du Front de gauche lui a lancé : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Attachés à la liberté de la presse autant qu’ils le sont à la liberté d’opinion, les syndicats CFDT et CGT de GER protestent vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. Ils assurent Tugdual DENIS de leur entier soutien et de leur estime confraternelle.
Qualifier L’Express de « journal fasciste », c’est insulter gravement tous ses journalistes. Accuser notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle.
Les travailleurs de la presse ne poursuivent qu’un seul objectif : informer les citoyens. Ils sont à ce titre des acteurs essentiels de la démocratie, alors même qu’ils exercent leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles.
Ceux qui prétendent défendre les droits des salariés et la liberté de la presse ne devraient jamais l’oublier. Si Jean-Luc Mélenchon est de ceux-là, il devra changer radicalement de comportement.
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta, le 29 mai 2012
Jean-Luc Mélenchon : Communiqué de la Société des journalistes de L’Express
de : La Société des journalistes de L’Express
mercredi 30 mai 2012 -
La Société des journalistes de L’Express condamne avec la plus grande fermeté la dernière agression verbale de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre d’un membre de notre rédaction.
Le député européen a encore franchi la ligne rouge du débat démocratique pour revêtir les oripeaux de petit procureur stalinien. Par deux fois, les 23 et 26 mai, en pleine campagne électorale dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, le leader du Front de gauche s’en est pris à l’envoyé spécial de L’Express en le traitant de « sale petit espion » et en qualifiant notre hebdomadaire de « journal fasciste ». Dans une logorrhée nauséabonde, le candidat continue de lancer des invectives contre la presse en général et contre L’Express en particulier, à qui il reproche finalement d’être libres. Libres de l’interroger sur son programme, libres de le faire réagir sur les déclarations de ses adversaires, libres d’informer en toute impartialité, quoiqu’il en dise, et libres de considérer que ses outrances ne grandissent pas son combat politique.
Jour après jour, il vocifère contre les médias, n’hésitant pas à mettre en cause l’honneur et la déontologie de notre profession. La rédaction de L’Express, le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Françoise Giroud, de François Mauriac, d’Albert Camus, de Raymond Aron… n’a aucune leçon à recevoir de Monsieur Mélenchon. L’histoire de notre titre, dont nous sommes collectivement les héritiers et les garants, nous place à mille lieues de telles calomnies.
La Société des journalistes de L’Express sera à l’avenir particulièrement attentive aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon et donnera à ses propos diffamatoires les suites judiciaires appropriées. La liberté de la presse est un bien trop précieux pour laisser les intimidations de quiconque l’empêcher de s’exercer.
Lettre ouverte d'Action Communiste Haute-Normandie aux candidats présentés par le Front de gauche et le PCF
Chers camarades,
La droite sarkozyste a été battue. C'est un premier pas... Elle aura été l'exécutant le plus zélé et le plus rapide de la régression sociale prônée par les patronat européen mondialiste et la commission de Bruxelles. Politique dont Sarkozy partage la responsabilité avec les autres chefs d'Etat européens, et qu'il a élaborée avec Angela Merkel.
Une grande partie des électeurs s'est ainsi prononcée contre les politiques européennes d'austérité. En Grèce le rejet est encore plus fort. Les mouvements de protestation s'élargissent aussi en Espagne, au Portugal ... La question européenne est ainsi une question centrale.
Malheureusement le 22 avril une partie de ce vote protestataire s'est incarné pour partie dans le vote FN. Ce parti d'extrême-droite apparaît en effet comme le seul parti anti-système à des électeurs désemparés et bousculés par la violence sociale des politiques européennes subies.
Vous êtes candidats aux législatives prochaines.
Nous voulons vous poser quelques questions qui nous paraissent essentielles pour l'avenir. Nous porterons vos réponses à la connaissance de nos camarades et sympathisants.
La participation au gouvernement
JL Mélenchon a annoncé depuis longtemps qu'il ne participerait pas au gouvernement.
Nous regrettons que le PCF en remette la décision après les législatives. Les électeurs risquent de ne pas avoir tous les éléments pour décider.
François Hollande n'est pas devenu un homme de gauche depuis son élection. Il garde la France dans l'OTAN. Il est toujours le partisan du traité de Lisbonne qu'il a voté sans état d'âme contre l'avis majoritaire des Français. Il a basé sa campagne sur la modification du traité d'austérité budgétaire mais il garde néanmoins l'essentiel : le contrôle des politiques publiques par Bruxelles et le remboursement de la dette publique qui est surtout celle des banques. Pis, les déclarations se multiplient au PS pour prôner un « gouvernement économique européen » voir un « fédéralisme européen ».
C'est pourquoi, au fur à mesure que s'approfondit l'intégration européenne la présence dans le même gouvernement de partisans du « Non » au traité constitutionnel au côté de zélés défenseurs du « Oui » nous paraît impossible et absurde.
Première question : En conséquence, vous prononcez-vous, sans ambiguïté, contre la participation du Front de gauche au gouvernement ?
Le refus de la dette et de l'austérité
Les députés du groupe communiste se sont prononcés contre le Traité de rigueur budgétaire. Mais ils se déclarent prêts à tout faire pour sauver l'euro et l'UE. Nous craignons que cela ne les entraîne à accepter l'intolérable : la rigueur pour éponger les dettes contractées et sauver les banques, l'abandon de la souveraineté nationale et populaire en échange de réformes des politiques de la BCE et de quelques mots sur la croissance.
Deuxième série de questions : En conséquence, adoptez-vous le mot d'ordre de « désobéissance européenne » repris par JL. Mélenchon et êtes-vous prêts à refuser d'appliquer les injonctions européennes si elles vont à l'encontre de l'intérêt des Français, et mener bataille sur ces questions ? Porterez-vous ces exigences jusqu'au bout même si cela devait conduire à une rupture avec l'UE et à une sortie de l'euro ?
Voterez-vous contre le nouveau traité, même modifié avec sa version « croissance », qui accorderait des pouvoirs exorbitants à la commission de Bruxelles et à la cour de justice européenne sur les questions économiques et donc sur la politique de la France ?
Troisième question : Enfin, êtes-vous prêts à tout faire pour soutenir les luttes nécessaires à la prise en compte des aspirations des partisans du « Non » et à relayer ces exigences à l'Assemblée Nationale, même si cela suppose de s'opposer au nouveau pouvoir socialiste ?
Il s'agit en premier lieu de la nationalisation des banques dont l'urgence s'accroît au fur à mesure que se développent les spéculations sur l'euro et les départs de dépôts vers des comptes étrangers voire des paradis fiscaux…
Il s'agit notamment du développement des services publics et du refus conjoint de la politique de finance publique imposée par Bruxelles ( la RGPP), politique qui privilégie les économies et la concurrence au dépens de l'efficacité sociale.
Il s'agit de la renationalisation des services de l'eau, du transport, de l'énergie …
Il s'agit de l'interdiction des licenciements et de pouvoirs élargis accordés aux salariés ...
Voilà, cher(e)s camarades les questions auxquelles nous souhaiterions réponse.
La clarté politique sur ces questions nous paraît nécessaire. Il s'agit de battre la droite et les partisans des traités européens. Clarifier vos positions peut permettre de développer la bataille contre l'intégration européenne, sur les responsabilités conjointes du PS et de la droite en ce domaine. La position de M. Le Pen sur ces questions peut être dénoncée : ses appels du pied à l'UMP souligne en réalité le peu d'écart entre elle et la droite traditionnelle sur toutes les questions politiques. La dénonciation morale ne suffit pas. Les résultats du 22 avril l'ont démontré. Il faut la combattre pied à pied et lui arracher le drapeau de l'indépendance nationale face à l'UE. Ce drapeau là, c'est celui des héritiers et défenseurs du programme du CNR. Pas celui de l'extrême-droite européenne.
Nous sommes convaincus que les salariés attendent des engagements fermes de votre part contre l'intégration européenne. Il ne suffit plus de leur dire que vous allez la combattre de l'intérieur. Ça n'est plus à l'ordre du jour. Les attaques sont de trop grande ampleur.
Nous espérons que vous lirez notre lettre avec attention. Nous attendons votre réponse, une réponse qui vous engage personnellement puisque sur un certain nombre de ces questions le Front de gauche et toutes ses composantes n'ont pas encore fait connaître leur position.
Fraternellement, Pour Action Communiste Y. G.
Le Front de Gauche et le syndrome de " la gauche édredon "
" Nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir "
C'est Patrice Bessac, porte-parole du PCF, qui s'exprime ainsi en rejetant la proposition unitaire du NPA résumée en ces termes par Olivier Besancenot : "[Le NPA propose de] voir comment ensemble on peut créer un bloc contre l’austérité, un front social et politique pour résister à tous les mauvais coups, pour travailler aux revendications que défendent les uns et les autres, pour voir aussi comment on fait pour sortir de l’Europe libérale".
Patrice Bessac préfère parler de la priorité qu'est, pour lui, "l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées." L'intérêt de la France en lieu et place de l'intérêt des travailleurs ? La campagne des présidentielles semble bien avoir décuplé les réflexes cocardiers chez nos camarades communistes ! Et une position des plus attentistes envers le gouvernement socialiste s'est substituée à la magique "dynamique" des prises de la Bastille : l'heure est à la bleu-blanc-rouge pause citoyenne et à crucifier virilement les rouges vierges, effarouchées of course, de la contestation radicale ! Pour le PC comme pour le PG.
Eric Coquerel, en effet, pour ce dernier, pose le même refus de préparer dès maintenant un bloc anti-austérité : "Nous ne sommes pas d’accord, dit-il au NPA, avec le terme d’opposition" envers le gouvernement Ayrault. Elles sont loin les proclamations enflammées sur la révolution par les urnes du temps de la présidentielle. Les urnes, au sortir des législatives, cela servira désormais à essayer de tirer le PS à gauche depuis une position "constructive et critique". Le communiste Bessac, avec toujours un temps d'avance, vend la mèche de ce refus du PG et du Front de Gauche d'être une opposition : "Notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir". Ben, voyons...une majorité de gauche qui fleure bon le "programme partagé" de toute la gauche cher depuis longtemps (toujours !) au PCF qui avait été remisé au grenier le temps que Jean-Luc Mélenchon la joue radicalité antiHollandréou !
Celui-ci n'avait d'ailleurs pas tardé à changer de registre et de ton dès la fin de la présidentielle : « Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats ... Ni soutien, ni participation, ni opposition...
L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
Face à Hollande, Besancenot dit "on doit être l’opposition", mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays..."
Finies les diatribes sur Hollande habillé pour l'été en "capitaine de pédalo" ! "Ni soutien, ni participation, ni opposition" voilà le nouveau credo des pourfendeurs de la mollesse social-libérale et autres preneurs de Bastille ! Le citoyen, une fois le bulletin de vote déposé dans la mythique urne par laquelle se feraient les révolutions, doit céder la place aux dirigeants et élus de la nouvelle gauche tout à leurs savants calculs et "millimétrages" d'une relation "en respiration" au gouvernement !
Par contraste au Monde on ne se paye pas de mots. Rien moins que l'éminente Françoise Fressoz la joue, elle, simple et clair sous le titre de "Les premiers pas du quinquennat (sic): une cure de désintoxication". Selon elle, cette cure passe, apprécions le langage choisi, par "une mise à zéro des attentes et des passions qui vont avec" par un Hollande qui, avec sa rhétorique du président normal et modeste, cherche seulement à "jouer sur le mode mineur de la gauche sage qui fait ce qu’elle peut, sans cacher la dureté des temps mais en évitant de crisper le pays". "C’est la stratégie de la gauche édredon, à la fois prise en compte obligée du réel et calcul politique car à force de la jouer modeste, cette gauche là offre peu de prises à la droite". La gauche édredon, voilà qui résonne sans appel en renvoyant les acrobaties et autres jongleries anti-unitaires du Front de Gauche vis-à-vis du NPA à la vérité de leur complaisance foncièrement unitaire avec un PS clairement disposé, sans attendre, à mettre en oeuvre une austérité de "gauche" sous l'égide de l'Union Européenne. Quand Mélenchon veut laisser respirer Hollande, ce partisan déclaré de la règle d'or pourtant si fustigée sur les tréteaux de la Bastille, Fressoz nous dit sans fard et, bien sûr, en l'approuvant, que le socialiste se prépare à endormir-étouffer sous son édredon gestionnaire toutes les velléités radicales et à désarmer ainsi une droite tentée d'exploiter d'éventuelles difficultés sur le front social : "Ce qui se profile au lendemain des législatives est une sévère cure de rigueur, à laquelle il fallait progressivement préparer le malade en abaissant le niveau de ses attentes politiques." Le bon peuple, ce malade; Hollande, l' hypnotique chirurgien "désintoxicateur" et quelques diafoirus de la citoyenneté radicale à son chevet...quel beau condensé du schéma rêvé par les défenseurs du système en vigueur !
Il n'y a décidément que Bessac, Laurent, Coquerel, Mélenchon (laissons de côté l'inusable faire-valoir dérisoire Piquet) pour croire que l'on peut tirer à gauche Hollande et Ayrault (et , pour les deux premiers, se poser sérieusement la question d'entrer, à cette fin, au gouvernement après les législatives) ! En claironnant que, dans l'immédiat et plus si affinités, on reste l'arme au pied : qu'on nous comprenne bien, par-delà les caricatures faciles d'une extrême gauche appelant hic et nunc aux grèves, il s'agit ...simplement, pour nous, d'annoncer la couleur, un beau rouge flamboyant à vous reléguer le drapeau tricolore au musée : en envoyant le signal qu'une gauche de combat est prête au premier faux-pas social-libéral à se mobiliser et à appeler à la mobilisation générale. Laquelle bien entendu ne se décrète pas mais, comme on ne le sait que trop, se prépare. Ne nous y trompons pas, tous les messages envoyés actuellement par les dirigeants du Front de Gauche convergent pour laisser entendre que, les flonflons de la présidentielle étant rangés, la raison et la responsabilité sont revenues au bercail. Alors que sur la Grèce ou sur la retraite, pour ne prendre que ces exemples, les positions de ce gouvernement sont conformes avec ce sens de la rigueur de gauche si fièrement revendiqué pendant la campagne du candidat Hollande.
Il va falloir s'y faire : il y a une gauche à la gauche du PS qui n'a jamais tiré les enseignements de l'expérience de la gauche plurielle de Jospin à laquelle, il est vrai, elle avait participé de façon très appliquée jusqu'au chavirement final.
Triste, mais au fond assez prévisible, qu'il faille constater que Le Monde, dans sa logique libérale, en remontre au Front de Gauche en clarté politique sur le jeu des socialistes revenus au gouvernement ! La révolution par les urnes, telle que promise pendant la présidentielle, accouche de l'oxymore d'une dynamique attentiste, en somme une dynamique statique, qui ne se donne aucun objectif de mobilisation sociale, suivisme des confédérations oblige ! Le défi lancé aux anticapitalistes est on ne peut plus clair, les candidats du NPA dans la 2e, la 3e et la 4e circonscription le relèvent sans atermoiements : l' unité, pour eux, est une unité sans aucune illusion sur Hollande et Ayrault, ces clones de Jospin et fils politiques de Mitterrand. C'est une unité pour la lutte, pour la rupture avec la gestion loyale du capitalisme, pour jeter aux orties l'édredon social-libéral. Toute autre unité, en particulier une unité biaisée avec le PS, est en fait un pari sur un nouvel échec des espoirs populaires et la chronique annoncée d'un retour au prix fort de la droite extrême et de l'extrême droite ! Autant s'en souvenir au moment de voter le 10 juin en se projetant sur une rentrée sociale en septembre à construire "tous ensemble", y compris avec ceux qui croient ou ont cru dans la radicalité du Front de Gauche ! Mais il ne faudra pas compter sur la direction du Front de Gauche pour s'atteler à cette tâche nécessaire..
Aix: assemblée citoyenne du Front de Gauche à Encagnane 04/06/2012 O.Ferrandino
Les candidats de la 11ème et la 14ème circonscription étaient réunis pour une assemblée citoyenne.Un des rendez-vous suivi par une majorité de militants venus débattre de thèmes récurrents comme le pouvoir d'achat. Et,ce, dans une perspective nationale.
19h. L'assemblée citoyenne du Front de gauche commence au Mansard. A cette occasion, sont présents les candidats de la 11ème circonscription, Patrick Magro et Anne Mesliand, ainsi que de la 14ème circonscription, Josiane Durrieu et Pierre Capell.
Qu'il s'agisse de la 11ème ou de la 14ème circonscription aixoises, les candidats du Front de Gauche ont en commun " l' humain d'abord " mais aussi, comme l'explique Patrick Magro, candidat Front de Gauche dans la 11ème circonscription, la ville d'Aix-en-Provence", divisée pour moitié sur la 14ème et pour moitié sur la 11ème. Comme il l'explique: " c' est un territoire qui peut être diverse, si l' on considère que le territoire a un peu de sens, puisque s'y concentrent à la fois les questions d'emploi, de développement économique, les questions d'agriculture péri-urbaine, de politique des quartiers, donc je dirais que dans cette campagne l'enjeu local se combine de manière intéressante aux mesures immédiates qu'il faudra prendre avec la nouvelle assemblée et aux grands dossiers que l'on y défendra. Et, à Anne Mesliand, sa suppléante, de poursuivre:" rencontrer les gens et leur parler de leurs problèmes ça ne veut pas forcément dire leur parler local, ça veut dire aussi les aider à comprendre et leur faire comprendre d'où viennent leur problèmes quotidiens qui se posent à Aix-en-Provence comme dans d'autres coins de France et qui, justement, ont une origine dans un système politique et économique sur lequel il faut qu'ils reprennent la main en y voyant clair et en soutenant les forces politiques qui sont prêts à reprendre la main sur la finance".
Du côté de la 14ème circonscription, pour Josiane Durrieu: " ces législatives doivent être l'occasion de traiter de problèmes communs qui concernent Aix-en-Provence et au-delà donc nous avons beaucoup de points en commun et de proposition politiques communes en particulier pour la ville d'Aix et on a quand même la volonté d'en finir avec une députée UMP (...) nous ce qu'on veut c'est qu'il y ait des mesures concrètes qui démarrent tout de suite et qui changent la vie des gens. Par exemple, parmi les premières mesures que nous souhaiterions, c'est une loi qui établisse à 35%, le nombre de logements sociaux dans les villes sous tensions comme Aix-en-Provence ". Pour Pierre Capell, par exemple, conseiller municipal à Fuveau, "il y a de nombreux problèmes sur l'ensemble du territoire tout comme à Aix-en-Provence: problème du logement ou encore problème de fermetures de classes. Plus précisément, un jeune couple qui veut s'installer à Fuveau, au prix des terrains et au prix des loyers, aujourd' hui, c'est pratiquement impossible".
Enfin, Patrick Magro a également rappelé lors de cette assemblée citoyenne " qu'outre le droit au logement, à la santé, à l'emploi, le droit à la sécurité publique est également très important". Car, pour lui, " il ne faudrait pas qu'on laisse ses composantes des droits de l'homme à la droite et à l' extrême droite car la sécurité publique est aussi une valeur de gauche ". Premier tour des législatives à suivre le 10 juin prochain.
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