nouveau "Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Mer 23 Mai 2012 20:37

Je suis preneur de toutes remarques ! :wink:

Je ne voterais jamais, y compris contre le fascisme, puisque je pense que le vote est tout sauf un outil contre le fascisme (et le reste aussi)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Béatrice le Mer 23 Mai 2012 21:25

Cheïtanov a écrit:Je suis preneur de toutes remarques ! :wink:


"yo también" si justifiée !
Béatrice
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 24 Mai 2012 00:35

Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 25 Mai 2012 02:34

[url=http://www.npa2009.org/content/petits-désaccords-entre-amis]Petits (dés)accords entre amis Tout est à nous ! 150 (24/05/12) Yann Cézard[/url]

(...)

Mais le Front de Gauche, après avoir fait se lever de réels enthousiasmes pendant la présidentielle, avec les virulences de Mélenchon, connaît lui-même une nouvelle séquence. Ses tracts électoraux sont plus fades, parlent moins de revendications précises à imposer que de faire entrer à l’Assemblée le maximum de députés Front de Gauche, pour « colorer » plus en rouge la majorité de gauche. Les critiques contre « Hollandréou » sont mises en sourdine.

C’est surtout vrai du PCF, qui entretient même le flou sur sa participation à un gouvernement sous tutelle socialiste, pas forcément par réelle volonté d’y entrer, mais pour montrer qu’il fait partie de « la famille ».

Mais même le PG a accusé les socialistes de vouloir « être majoritaires seuls à l’Assemblée nationale » et de « tenter de limiter au maximum le poids de leurs éventuels partenaires ». « Partenaires » vraiment ? De quelle politique ? Mélenchon l’a dit lui-même après le 6 mai : il n’est « ni dans la majorité ni dans l’opposition » (une formulation sans doute déjà trop radicale pour la direction du PCF !). Et il « n’appelle pas à la grève générale » comme l’extrême gauche, car il est « républicain » et « respecte les urnes ».

L’affrontement contre « Hollandréou », il faudra pourtant bien le préparer, et ça passe déjà par la clarté politique…
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 26 Mai 2012 21:12

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 27 Mai 2012 21:12

Le Front de gauche : la morale avant tout Jonathan

A l’occasion d’un meeting tenu, déjà, place de Stalingrad, il y a plusieurs années, Patrick Le Hyaric avait eu cette exclamation :

" Nous sommes les élus de la morale ".

J’avais été frappé par la formule, mais je n’en comprends qu’à peine la signification réelle. Dans son esprit, comme dans celui des dirigeants du Front de gauche, Parti Communiste y compris, les positions sont prises au regard de critères essentiellement moraux, je veux dire par là qu’elles sont formulées au regard d’une grille de valeurs, donc nécessairement arbitraires, rassemblées sous le concept de "gauche". Cela s’oppose à la grille de lecture du marxisme historique, qui définissait son positionnement en fonction d’une analyse matérialiste de la société ayant pour but de mettre en évidence les contradictions dans les intérêts objectifs, mais pas forcément perçus comme tels, des différents groupes sociaux, réduits, en dernière analyse et en dernière analyse seulement, en une opposition entre le capital et le travail [1].

" Peuple de gauche " ? Qu’es aco

Une première illustration de cette façon de penser est la sociologie politique de comptoir qui nous est régulièrement servie dans la littérature du PCF et dans l’Humanité. Le "peuple de gauche" y est érigé en une classe en soi : il existe ! me dit-on. Mais qui en fait partie ? Impossible de le savoir, ni de le théoriser. On ne comprends pas, dès lors, pourquoi les classes sociales (hein ? quoi ?) votent comme elles votent, si ce n’est par adhésion à un corpus d’idées qui leur plairaient, comme certains préfèrent manger de la viande avec de la moutarde qu’avec du ketchup. Mais, ce faisant, on accepte aussi qu’une partie des ouvriers votent contre leurs intérêts objectifs. Mélenchon ne cesse de dire qu’une frange des classes populaires a toujours voté à droite, et que c’est elle qui forme les contingents populaires tantôt de l’UMP, tantôt du FN. Il devient dès lors légitime d’insulter cette partie de la population, qui serait passée de la droite républicaine au FN, ceci étant par ailleurs justifié par les sondages qui indiqueraient une adhésion de 30% aux idées du FN ; inutile de s’y intéresser, de chercher à la comprendre, ni même de formuler des objectifs politiques fondant une démarche offensive contre le FN.

Le Pen a eu le beau rôle en prétendant que Mélenchon insultait de fascistes, à travers sa personne, les 30% d’ouvriers qui votent FN, et qui l’ont encore été par Mordillat et Ducoin dans l’Humanité du week-end du 1er mai. Et pour cause : on ne les considère pas comme dotés de raison et comme votant pour le candidat ayant formulé des propositions répondant à leurs intérêts, mais comme ayant choisi le "côté obscur" (sic). Ceci permet de masquer les lacunes considérables du vote Mélenchon dans les campagnes, traduction du raté complet de sa campagne sur les thèmes de la ruralité (réduite à l’agriculture, et caricaturée en agriculture bio...) et de l’accès concret aux services publics (thème sur lequel, par contre, Marine Le Pen a beaucoup insisté). Mais comme le dirigeant "de gauche" a mauvaise conscience, il invente une sociologie où l’ouvrier qui vote à gauche est un ouvrier, tandis qu’un ouvrier qui vote à droite n’est qu’une personne de droite : donc les ouvriers votent tous à gauche, et l’honneur est sauf. Par quelle grâce céleste ce corps social se trouverait magiquement disposé à voter à gauche, personne ne le dit, sauf peut-être par un attrait naturel pour les "valeurs" de gauche...

Ce faisant, distinguant le bien (la gauche) du mal (la droite) indifféremment des conditions sociales et historiques données, on en vient à un sectarisme aveugle à l’endroit de la droite, à laquelle on ne parle pas, pas plus qu’à son électorat (puisque les classes sociales n’existent pas et qu’il n’y a que l’électorat qui compte). Marie-George Buffet a mis cette vue simpliste en action lors de sa triste campagne présidentielle, en adoptant pour slogan "Rassembler la gauche", ce qui constitue naturellement le sujet d’intérêt du travailleur, obligé de prendre sa voiture pour aller travailler dans une usine, faire ses heures supplémentaires obligées par le patron, au risque de rester au SMIC qui ne permet pas de payer le loyer, les courses et les études des enfants... Un peu avant, ce sectarisme avait conduit à analyser la victoire du NON au référendum comme dominé uniquement par l’antilibéralisme, sans une dimension de rejet de la supra-nationalité... permettant à l’extrême-droite d’occuper intégralement le terrain du rejet de l’union européenne et de l’euro ; car au Front de gauche, comme à Syriza en Grèce, on est pour une "Europe sociale".

" La gauche, c’est le rêve " ! ou le piège ?

Une deuxième illustration de cette orientation moraliste de la "gauche de la gauche" est, justement, sa sanctification de la "gauche". Il y a bien des désaccords, mais, au fond, la gauche, "c’est le rassemblement, l’espoir, le rêve même" (Brigitte Dionnet, l’Humanité, 30 décembre 2010). Depuis la gauche plurielle, "la gauche" est mise à toute les sauce. Il n’y a plus de travailleurs, d’ouvriers, a fortiori de communisme ou de socialisme : il n’y a que "la gauche". De ce fait, on accepte tout et n’importe quoi du PS, et on en est réduit, à son égard, à des injonctions, des pleurnicheries, à en être l’aiguillon vers la gauche. Pour quel résultat ? Aucun. Hollande le sait bien, qui a refusé de négocier quoi que ce soit entre les deux tours, car il savait inéluctable le ralliement du Front de gauche et de ses électeurs à sa candidature.

Mélenchon peut bien prétendre que c’est grâce au FdG que Sarkozy a été battu, et prendre ses grands airs en disant qu’il a appelé à voter pour Hollande "sans rien négocier" : en fait, il ne le pouvait pas. Pourquoi ? Parce que le Front de gauche aurait en horreur l’idée de faire perdre le PS. Coincé dans une posture "de gauche", pour ne pas dire gauchiste, il n’avait pas le choix, tout simplement. Comme il n’y a pas de stratégie de long terme au Front de gauche (ce qui est pour partie la conséquence de l’absence d’analyse sérieuse de la société, pour partie la manifestation d’une paresse et d’un opportunisme de la part de ses dirigeants), au deuxième tour, il n’y avait que des mauvaises solutions à prendre. Faisant battre Hollande, il faisait réélire Sarkozy. Faisant gagner Hollande, il se retrouve à soutenir que la gauche est majoritaire en France. C’est vrai dans les urnes, mais il n’y a rien de moins sûr que les classes sociales qui auraient intérêt à un "changement, maintenant" aient été mises en mouvement pour conquérir de nouveaux droits sociaux.

Les valeurs de la " gauche " ou l’énième histoire du bien et du mal

Une dernière illustration de la composante moralisatrice du Front de gauche est l’adhésion, comme déjà dit, à un corpus arbitraire de valeurs apparaissant comme "le bien". Abandonnant de fait le terrain social, celui des intérêts objectifs des groupes sociaux, on aboutit forcément sur celui des questions sociétales, celui des modes de vie, et principalement des valeurs individuelles, qui prennent une place désormais importante dans le débat, parce que "c’est bien". Je ne dis pas que c’est forcément "mal" de faire ainsi, mais c’est simplement prendre les problèmes du mauvais côté et, de fait, on se rend compte que même des adversaires politiques, qui eux ont bien compris leurs intérêts de classe, arrivent aux mêmes conclusions. Ainsi on est pour le mariage des homosexuels (et moi aussi d’ailleurs), comme maintenant beaucoup de gens de l’UMP.

Mais il est des sujets nettement plus importants sur lesquels les positions du Front de gauche sont ahurissantes, car prises seulement au regard d’un humanisme bien naïf : ainsi des positions "ni-ni" en politique internationale (Serbie, Irak, Libye, bientôt Syrie), sans qu’une analyse de l’impérialisme contemporain soit à peine esquissée ; ainsi du droit de vote des étrangers, qui relève d’un sentiment très généreux, mais qui évite toute réflexion, notamment historique, sur la notion de nationalité (j’en ai déjà parlé sur ce blog) ; ainsi de la régularisation de tous les sans-papiers, qui ne peut que donner le feu vert à de nombreux hommes de pays pauvres à s’embarquer sur les pirogues prenant l’eau pour des semaines de navigation pour finir affamés ou noyés dans l’Atlantique ou dans la Méditerranée (sans parler de la saignée de la main d’œuvre locale que cela représente, alors que ces pays ont besoin de tous leurs citoyens valides ; cette remarque s’applique aussi aux pays en révolution, tels la Tunisie, dont le Front de gauche a soutenu tous les émigrés... au moment où Ben Ali venait de dégager !).

Ce Don-Quichottisme se substitue même à toute anticipation des évènements. On dit que "gouverner, c’est prévoir" ; autrement dit, il faut avoir un fusil à plusieurs coups et des solutions de rechange. Un exemple patent où ce n’est pas le cas : l’Europe. Le Fdg nous vante les mérites d’une refonte de l’Union européenne et de l’euro. Mais comment procéder ? Rien n’est dit. Et si ça ne marche pas, qu’est-ce qu’on fait ? Impossible de le savoir.

Cette absence de réflexion matérialiste, cette absence de stratégie à long terme, cet opportunisme, conduisent à une situation où, après une campagne électorale réussie et qui a rassemblé des millions de voix, le Front de gauche se trouve finalement embarrassé par la nouvelle situation qui s’ouvre avec l’élection de François Hollande. En particulier, on est bien en peine pour trouver un dirigeant, hormis Mélenchon qui a dit non d’avance mais par pur gauchisme, qui ait une analyse approfondie des rapports à avoir avec le PS, et qui en conclurait quelque chose sur la participation au gouvernement : c’est la seule raison pour laquelle on va faire voter les adhérents après les législatives... mais aussi parce que "la démocratie, c’est bien".

[1] La première analyse, par opposition à la dernière, se doit de décrire, avec le plus de finesse possible, l’état réel de la société, fût-ce en apparence contradictoire avec l’opposition susmentionnée ; mais il s’agit là d’un problème de méthode scientifique : ceux qui n’ont pas compris le marxisme comme une science prennent les conclusions pour des postulats et inversement...
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 28 Mai 2012 11:08

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128059#forum480110

J.-C. Renaux est le candidat officiel du Front de gauche dans cette circonscription. La moitié des communistes de la section d’Amiens se sont opposés à cette candidature car, lorsqu’il siège à Amiens-Métropole, J.-C. Renaux fait exactement le contraire de ce que propose le programme du Front de gauche :

Il vote toutes les privatisations des services publics : les bus, l’eau, Mégacité...

Il a approuvé le versement d’argent public à des firmes comme Procter & Gamble (275000 euros) et business et décision (480 000 euros) qui n’avaient pas besoin de tels cadeaux...

Il vote toutes les augmentations de tarifs (le prix de l’eau par exemple) ce qui fragilise le pouvoir d’achat des amiénois.

Il préfère le sport-spectacle (il vote les 650 000 euros par an donnés à l’ASC) au sport populaire (il accepte les augmentations de tarifs à l’entrée des piscines...).

Il préfère mépriser les communistes qui ne sont pas d’accord avec lui plutôt que de discuter avec eux. C’est sans doute à cause de cette attitude qu’on le surnomme l’empereur à Camon.

La candidature de M. Wamen n’est pas celle d’un notable mais d’un ouvrier de Goodyear qui lutte concrètement depuis des années pour la préservation de centaines d’emplois dans la zone industrielle de notre ville.

Je ne peux pourtant pas soutenir ouvertement cette candidature car je souhaite rester au sein du PCF pour le changer de l’intérieur malgré les manœuvres déloyales et anti-démocratiques de L. Beuvain, qui usurpe la fonction de secrétaire de section d’Amiens (tricheries avérées dans les assemblées générales du 16 novembre 2008 et 29 novembre 2010) avec le soutien tacite de J.-C. Renaux.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Lun 28 Mai 2012 13:52

Ah bin nous le PCF fait au CG et à la mairie ce qui est dénoncé ici (la dernière en date, le vote pour une énorme subvention à Limagrain...)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 30 Mai 2012 01:20

Il nous faut maintenant une Assemblée Nationale vraiment de Gauche

Prenez le pouvoir dans les institutions !

Aujourd'hui, le citoyen se sent éloigné du pouvoir, il souhaiterait être mieux représenté, voir ses aspirations mieux satisfaites, avoir des élus ne faisant pas carrière dans la politique et voir l'intérêt général primer sur l'intérêt particulier.

Il faut faire une véritable révolution citoyenne qui nous mènera jusqu'à une 6e République.

Prenez le pouvoir sur les grands services publics !

S'ils sont publics, c'est qu'ils nous appartiennent ! Ils doivent être gérés sous contrôle citoyen. Les gouvernements précédents les ont vendus aux entreprises du CAC 40. Les députés du Front de Gauche exigeront de reprendre le pouvoir sur l'énergie, les télécommunications, les transports, le logement, l'eau...

Prenez le pouvoir sur la finance !

À l'Assemblée Nationale, Christian Gauthier, avec le Front de Gauche, exigera un moratoire sur les dettes publiques et refusera de payer les dettes illégitimes. Une réforme de la fiscalité obligera les plus riches à contribuer en fonction de leurs capacités aux besoins de la collectivité.

Prenez le pouvoir en Europe !

Les députés du Front de Gauche refuseront les traités européens qui nous entraînent vers toujours plus d'austérité (baisses de salaires, des retraites, etc.) pour le plus grand nombre. Ils désobéiront aux directives qui cassent les services publics et imposent la concurrence « libre et non faussée ».

Prenez le pouvoir contre la pauvreté !

Notre pays n'a jamais été aussi riche. Nous produisons plus de 2 000 milliards d'euros par an. Où passent-ils ? La revalorisation du Smic à 1700 euros brut contre 1 393,82 euros actuellement, est un premier acte de justice sociale. C'est pourquoi Christian Gauthier se prononcera également pour une revalorisation globale des salaires, des indemnités de chômage, des pensions de retraite et des minima sociaux. Un nouveau partage des richesses s'impose.

Prenez le pouvoir sur l'emploi

Le chômage n'est pas une fatalité. Des mesures peuvent être rapidement mises en œuvre pour limiter le recours aux contrats à durée déterminée et aux missions d'intérim dans les entreprises, pour s'opposer aux licenciements, pour titulariser tous les précaires de la fonction publique. Les élus du Front de Gauche s'opposeront aux délocalisations, aux CDD généralisés, et soutiendront la reprise des entreprises par leurs salariés, la création de coopératives...

Prenez le pouvoir sur l'éducation de vos enfants

Les élus du Front de Gauche exigeront un grand service public de l'éducation, un plan de recrutement et de formation des enseignants. Ils garantiront le droit à l'école dès deux ans, la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans et un accès égal à l'enseignement supérieur pour tous les jeunes.

Prenez le pouvoir sur l'avenir de la planète

Nous le savons, le réchauffement climatique, la destruction de la biodiversité, l'épuisement des ressources naturelles sont le résultat des logiques capitalistes de profit à court terme. Les élus du Front de Gauche engageront la planification écologique pour produire autrement et reprendre le pouvoir sur notre avenir.

Prenez le pouvoir dans la cité

La commune est la base de la démocratie. C'est à ce niveau que l'apprentissage citoyen est le plus aisé. Il est nécessaire que tous les citoyens volontaires participent aux décisions qui les concernent. Christian Gauthier exigera le recours au référendum décisionnel pour les questions importantes telles que l'urbanisme, la politique environnementale locale, la fusion de communes ou les grands équipements intercommunaux.

Prenez le pouvoir sur les services publics de proximité

Les élus du Front de Gauche, refuseront la fermeture des hôpitaux de proximité, des bureaux de poste, des classes primaires... Les services publics sont indispensables à l'égalité d'accès quelles que soient les conditions géographiques, sociales, économiques ou culturelles.

Prenez le pouvoir sur votre alimentation

Les députés du Front de Gauche agiront pour une politique agricole visant à satisfaire les besoins alimentaires en France et dans le monde. Ils mettront en œuvre un plan de transition écologique de l'agriculture, soutiendront les petites exploitations et les productions paysannes de proximité, obligeront les grandes surfaces à rémunérer les producteurs au juste prix.

Un député Front de Gauche dans la circonscription, c'est l'assurance d'une vraie politique de gauche

Sarkozy battu, c'est le moment de mettre la République, le social et l'écologie au centre d'une politique au service de « l'humain d'abord ». Encore faut-il pour cela élire des députés combatifs, relais des luttes sociales, qui n'auront de cesse de proposer et voter des lois de progrès social.

Le programme du Front de Gauche est le seul programme qui contient des propositions concrètes (voir dans ce document), le seul programme cohérent qui remette en cause les traités européens, respectant en cela le « NON » des Français au Traité constitutionnel européen en2005.

Les députés Front de Gauche interviendront rapidement pour supprimer la hausse de la TVA de t'ex-président Sarkozy et de ses soutiens de droite. Ils exigeront un large débat démocratique sur la politique énergétique et un référendum sur le nucléaire. Enfin, ils proposeront des mesures d'urgence sociale dans les domaines de l'emploi, la santé, l'éducation, la fiscalité.

D'autres candidats dans la circonscription ont fait le choix, comme la députée sortante Françoise Guégot, de soutenir Nicolas Sarkozy dans sa politique de régression sociale. L'extrême droite n'a d'autre solution que la haine qui divise les travailleurs. Enfin, Europe Ecologie Les Verts et le PS, alliés dans cette circonscription, sont pourtant en désaccord sur bien des points, à commencer par l'avenir de l'EPR de Penly (nouveau réacteur nucléaire) ou les transports. Comment feraient-ils à l'Assemblée s'ils étaient élus ?

Ceux qui se sont battus pour le maintien de la retraite à 60 ans, ceux qui s'étaient opposés à une Europe de la concurrence libre et non faussée, ceux qui veulent développer une agriculture de proximité, ceux qui en ont assez du chômage et de la précarité, après avoir chassé Sarkozy, doivent s'assurer que la politique menée sera conforme à leurs espérances et aux luttes syndicales menées ces derniers mois.

Pour cela, il n'y a qu'un choix cohérent à gauche dans la circonscription : le 10 juin, donnons-nous une « assurance de gauche » à l'Assemblée nationale. Votons pour le candidat Front de Gauche.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 31 Mai 2012 00:41

Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang le Jeu 31 Mai 2012 09:21

René Balme, investi dans le Rhône par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, anime le site Oulala.net, à la ligne complotiste et aux contenus nauséabonds.

René Balme (Rene-Balme.org)

Dans la onzième circonscription du Rhône, le Front de Gauche présente aux législatives René Balme, maire de Grigny, très implanté localement. Pourtant, l’examen attentif d’un des sites web qu’il anime (et qui est très fréquenté) pose question quant à certaines de ses orientations politiques : on y trouve en effet des textes dont le contenu paraît pour le moins très éloigné des valeurs qu’entend défendre le Front de Jean-Luc Mélenchon.

Côté pile, René Balme est maire de Grigny dans le Rhône. Ancien militant CGT et PCF (qu’il a quitté en 1997), il a rallié le Parti de Gauche en 2009.

Côté face, René Balme est le fondateur et l’animateur depuis 2001 de Oulala.net (à l’origine sous le pseudonyme de Gilles Lestrade), un site marqué par sa ligne éditoriale complotiste, sur lequel on retrouve nombre d’écrits dignes de l’extrême droite la plus crasse et pour lequel Balme revendique de 8 000 à 10 000 visiteurs par jour.


la suite sur http://www.rue89.com/rue89-politique/20 ... che-232622
fu hsang
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Ven 1 Juin 2012 16:37

Chaud...

Vivement que le FdG gagne contre le FN hein....
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Ven 1 Juin 2012 20:49

Interview de Yves Coleman, j'adore cette phrase : "Et des gens qui sont natio­na­lis­tes de gauche mais pas xénop­hobes, ou en tout cas moins que les autres." Enfin qqun qui le dit !

A propos du « phénomène Mélenchon » et du grand retour du PCF : Jurassic Park en France ?

Cette inter­view a été réalisée pour le pro­chain numéro de la revue marxiste amé­ric­aine "Insurgent Notes" (site : http://insur­gent­no­tes.com/) avant le pre­mier tour des élections pré­sid­enti­elles franç­aises. Une der­nière ques­tion et une der­nière rép­onse ont été ajoutées le 28 mai 2012.

Insurgent notes : Que penses-tu de ce phénomène Melenchon ? Aujourd’hui (lundi 16 avril 2012) le Financial Times prévoit qu’il aura 12-15% des voix. Est-ce Arlette Laguiller en plus grand, ou bien autre chose ?

Ni patrie ni fron­tières : Le Front de gauche est une coa­li­tion de partis et de grou­pes fondée sur le modèle de Die Linke. Elle com­prend d’abord et avant tout le PCF qui renaît de ses cen­dres après des années de dégr­in­go­lade et de démo­ra­li­sation ; un petit bout de la prét­endue gauche du PS qui a formé le Parti de Gauche en 2008 (1) ; une partie du mou­ve­ment alter­mon­dia­liste ; quel­ques minus­cu­les grou­pes ex-maois­tes ou ex-trost­kys­tes ; et quel­ques indi­vi­dua­lités qui ont essayé de faire car­rière au NPA (2) , d’entrer imméd­ia­tement à la direc­tion, et n’ont pas réussi à s’impo­ser face au vieux noyau trots­kyste. Du point de vue de l’enca­dre­ment, de l’exis­tence d’un appa­reil, sans le PCF, le "phénomène" Mélenchon n’exis­te­rait pas. Les grands ras­sem­ble­ments qu’il a orga­nisés n’auraient pu avoir lieu sans l’appui finan­cier du PC qui a affrété des cen­tai­nes de cars pour trans­por­ter ses mili­tants et sym­pa­thi­sants, voire ses employés com­mu­naux, pour rem­plir les places.

Du point de vue social, Mélenchon est le seul qui appa­raisse un peu hors du système bipar­ti­san UMP/PS, tout en n’étant pas anti-immi­grés. Et tout en n’ ayant pas l’image d’un chef de grou­pus­cule comme Besancenot, Poutou ou Arthaud.

Il est anti-amé­ricain (à la façon tra­di­tion­nelle franç­aise, aveu­gle aux crimes de l’impér­ial­isme français, silen­cieux face à l’armée et à l’indus­trie mili­taire gau­loi­ses, mais tou­jours prompt à dén­oncer – avec raison d’ailleurs – les inter­ven­tions amé­ric­aines dans d’autres pays). Il est pro “Maghreb” (il veut avoir de bonnes rela­tions avec les peu­ples et les gou­ver­ne­ments d’Afrique du Nord) et pro-Sud (avec une idéo­logie alter­mon­dia­liste). Il sou­tient la néc­essité de ren­for­cer les syn­di­cats, a un pro­gramme d’impo­si­tion assez “radi­cal” si on le com­pare à celui des autres partis (impo­si­tion totale à partie de 360 000 euros, etc.) ; il reven­di­que une hiér­archie des salai­res limitée (de un à dix), un contrôle total des Etats natio­naux sur la BCE, etc.

Il est cri­ti­que vis-à-vis de l’Europe, sans être favo­ra­ble à la sortie de l’euro. Il est pour une « Europe sociale », expres­sion creuse mais qui a un petit air radi­cal. Sa rhét­ho­rique est une rhé­to­rique natio­na­liste de gauche (il se réc­lame de Robespierre et Jaurès) gaul­lienne et même gaul­liste. Il se réc­lame clai­re­ment du "socia­lisme démoc­ra­tique" tout en déf­endant le PCF et son rôle dans l’exis­tence de la "nation franç­aise". Il a de la sym­pa­thie pour Cuba et Chavez, tout en ne se pro­nonçant pas clai­re­ment sur la nature de ces régimes.

Pour toutes ces rai­sons, il est “popu­laire”. Il atta­que beau­coup les jour­na­lis­tes en mon­trant à quel point ils sont vendus à leurs patrons, mais il ne le fait pas à la façon popu­liste, ou fas­ciste, plutôt en imi­tant Georges Marchais. Comme disait un jour­na­liste c’est « Marchais avec un Bac + 5 ».

Il est laïque et pas du tout mul­ti­cultu­ra­liste, sans être anti­mu­sul­mans. Une atti­tude rare à gauche.

Cela dit, c’est aussi le copain de Serge Dassault (l’avion­neur, qu’il a tenu à accueillir et pilo­ter per­son­nel­le­ment lors de l’entrée de ce der­nier au Sénat) et de quel­ques jour­na­lis­tes réacti­onn­aires (comme on l’a appris juste avant le pre­mier tour) ; un déf­enseur incondi­tion­nel de toutes les salo­pe­ries de Mitterrand (au nom du res­pect de la vie privée !!) ; un magouilleur hors pair dans toutes sortes d’asso­cia­tions au cours de sa longue et sinueuse car­rière poli­ti­que ; un franc-maçon déclaré ; un mec qui ne s’est jamais enri­chi per­son­nel­le­ment mais a laissé opérer le système des faus­ses fac­tu­res pour ali­men­ter les cais­ses du PS quand il était direc­teur de cabi­net du maire socia­liste de Massy (Claude Germon) ; un type qui a essayé de pren­dre le pou­voir au PS en s’alliant à toutes sortes de diri­geants : Mitterrand, Emmanuelli, Jospin, etc.

Tous les médias, tous les partis, y com­pris la droite, van­tent ses qua­lités d’ora­teur. Disons qu’il n’est pas trop chiant et a un cer­tain cha­risme pour ceux qui aiment les hommes assez bru­taux, dans l’expres­sion comme dans la façon de trai­ter les jour­na­lis­tes ou ses adver­sai­res poli­ti­ques féminins (sa façon de trai­ter Marine Lepen dép­asse la cri­ti­que anti­fas­ciste, il est clai­re­ment dans un trip de macho face à une « meuf », qui pour­tant n’a rien d’une poti­che... même si elle habite à Saint-Cloud). Il n’a pas l’humour jeune et bran­ché de Besancenot, mais un bon sens de la rép­artie.

Il donne l’impres­sion de faire du neuf, de repren­dre le mou­ve­ment de 2005 contre le TCE, et sur­tout d’être capa­ble de faire pres­sion sur le PS pour le pous­ser à gauche. En clair, les prolét­aires, les exploités n’auront pas besoin de lutter, ils éliront aux lég­is­la­tives beau­coup de députés Front de gauche et tout sera plus facile. Le pro­blème pour lui est qu’il jure, la main sur le cœur, ne pas vou­loir par­ti­ci­per à un gou­ver­ne­ment d’austérité de gauche, alors que le PCF lui y est par­fai­te­ment prêt.

Donc après les élections, soit il res­tera sur sa ligne “à gauche du PS” et perdra le sou­tien mili­tant du PCF. Et il s’effon­drera, son parti représ­entant seu­le­ment 10 000 adhérents contre au moins 120 000 pour le PCF (ce parti est, selon ses dires, en train de recru­ter pour la pre­mière fois depuis 2005). Dans ce cas il lui faudra atten­dre les pro­chai­nes pré­sid­enti­elles, cons­truire un parti de masse aussi et même plus impor­tant que le PCF, etc. Pour cela il aurait sacrément besoin de l’huile de coude four­nie par les mili­tants LO et le NPA, mais ces der­niers ne l’aide­ront pas, sur­tout que tous les car­riér­istes du NPA sont déjà partis au Parti de gauche et qu’une mino­rité du NPA envi­sage de faire scis­sion en empor­tant 40 % des sub­ven­tions de l’Etat (cela a failli donner lieu à un procès entre la majo­rité du NPA et sa mino­rité, mais appa­rem­ment ils ont trouvé un accord finan­cier...), pour rejoin­dre le Parti de Gauche.

Soit il aura un siège de minis­tre avec ses amis du PCF et sera rapi­de­ment déc­onsidéré. Je ne vois pas très bien quel pour­rait être son avenir. Ou alors il veut juste avoir un siège de député et s’en servir comme trem­plin pour les pré­sid­enti­elles de 2017.

Je lisais l’autre jour un bou­quin sur la guerre d’Espagne, qui repro­dui­sait des propos du social-démoc­rate Largo Caballero, je vois très bien Mélenchon tenir un dis­cours radi­cal simi­laire en cas de mou­ve­ment de grève de masse. Mais ce ne seront que des dis­cours. Mélenchon peut être une solu­tion de rechange pour la bour­geoi­sie en cas de très grave crise sociale. Mais il n’a pas un parti suf­fi­sam­ment impor­tant pour le moment.

Selon une copine du Parti de gauche, Mélenchon n’accep­tera pas de poste ministériel, le PCF non plus, et donc ils cons­ti­tue­ront une force extéri­eure au gou­ver­ne­ment qui le sou­tien­dra sans y par­ti­ci­per, ce qui per­met­tra d’exer­cer une forte pres­sion sur le PS. Je suis scep­ti­que sur la capa­cité du PCF de jouer les oppo­sants purs et durs. Surtout après l’expéri­ence du tour­nant de la rigueur de 1983. Mais selon cette amie c’est jus­te­ment pour éviter ce tour­nant vers une austérité de gauche que le Front de gauche existe et qu’il sera effi­cace.

Je lui ai rap­pelé les expéri­ences des “com­mu­nis­tes” grecs, espa­gnols, por­tu­gais, ita­liens et alle­mands qui n’ont jamais réussi à peser sur les socia­lis­tes quand ceux-ci étaient au pou­voir. Elle espère qu’en France ce ne sera pas pareil. Cela veut dire que le Front de gauche et le PCF s’apprê­teraient à che­vau­cher les mou­ve­ments sociaux, donc ma com­pa­rai­son avec Caballero n’était pas si fausse.

Mélenchon a certes hérité de l’OCI une cer­taine capa­cité à former poli­ti­que­ment les gens autour de lui, et à orga­ni­ser autour de lui des écoles de for­ma­tion poli­ti­que, donc une mino­rité de cadres qui peu­vent avoir une cer­taine influence, écrire des bro­chu­res, animer des revues, etc. Il a récupéré plu­sieurs intel­lec­tuels alter­mon­dia­lis­tes qui lui per­met­tent d’avoir un argu­men­taire réf­orm­iste de gauche "sérieux" – du moins aux yeux d’une partie de la petite et moyenne bour­geoi­sie. Mais il a un long chemin à par­cou­rir s’il veut être à la fois cré­dible pour la grande bour­geoi­sie (les jour­na­lis­tes prés­entent régul­ièrement son pro­gramme comme inap­pli­ca­ble, irréal­iste, etc.) et cré­dible pour les sala­riés qui vou­draient créer et sou­te­nir un nou­veau PCF, ou quel­que chose qui lui res­sem­ble.

LO pense qu’il se dég­onf­lera comme une bau­dru­che, qu’il n’est qu’une marion­nette du PCF. L’avenir nous le dira.

Enfin, c’est un mec par­fai­te­ment dépl­aisant dans ses com­por­te­ments quo­ti­diens. Il écoute peu les autres, n’admet pas la contra­dic­tion, impose un style très auto­ri­taire dans son parti, etc. Il n’a pas l’habi­leté d’un Krivine, d’un Bensaid ou d’un Besancenot dans les rap­ports avec ses mili­tants. Mais tout dépend de ce que ses cama­ra­des cher­chent. S’ils veu­lent une figure de chef auto­ri­taire, alors ils sont servis, et bien servis !

Insurgent Notes : Mais s’il atteint 12-15%, pour­rait-il faire balan­cer l’échiquier poli­ti­que (3) ?

Ni patrie ni fron­tières : Très sincè­rement je ne crois pas que le Front de gauche puisse chan­ger la situa­tion – étant donné la veu­le­rie du PCF. De toute façon, si le PCF refu­sait de par­ti­ci­per au gou­ver­ne­ment, le PS, s’il était mino­ri­taire à l’Assemblée, ferait alliance si néc­ess­aire avec le MODEM (les cen­tris­tes) et aurait sans doute une majo­rité.

C’est d’ailleurs ce que la “gauche” du PS et le PCF (plus timi­de­ment) a tou­jours dénoncé : le fait que Royal puis main­te­nant Hollande étaient prêts à faire l’alliance avec les cen­tris­tes.

Sur le plan élec­toral, je ne crois pas que le PCF soit prêt à un sui­cide radi­cal alors qu’il sort de son iso­le­ment grâce à Melenchon. Il n’a pas la capa­cité de forcer le PS à quoi que ce soit d’un point de vue élec­toral. Et pour le moment, mais cela peut chan­ger, il n’y a pas assez de sala­riés, et encore moins de prolét­aires, prêts à se mettre en grève, occu­per les mai­ries, occu­per les préf­ec­tures, pour faire pres­sion sur les ins­ti­tu­tion­nels de gauche.

Insurgent Notes : Donc si je com­prends bien les grands grou­pes trots­kys­tes (LO, lam­ber­tis­tes, etc.) ne sou­tien­nent pas Melenchon ?

NPNF : LO le dén­once sans arrêt, à la fois pour des rai­sons idéo­lo­giques mais aussi parce qu’ils veu­lent ali­men­ter le méc­ont­en­tement des mili­tants du PCF qui se retrou­vent en col­leurs d’affi­ches et por­teurs de vali­ses d’un mec qui, bien que can­di­dat d’un Front dont fait partie le PCF, parle tout le temps de lui à la pre­mière per­sonne et très peu du Front de gauche ou de son prin­ci­pal allié : le PCF.

LO spé­cule tou­jours sur la base du PCF. Le pro­blème est que les oppo­si­tions de “gauche” au sein du PCF sont ultras­ta­li­nien­nes et anti­trots­kys­tes....

Quant au NPA, les par­ti­sans de l’union avec le Parti de gauche et d’autres grou­pus­cu­les éco­lo­soc­ial­istes, ex maos, etc. sont partis (ou vont partir) rejoin­dre en cou­rant le PG avant les élections lég­is­la­tives afin d’avoir des postes aux pro­chai­nes lég­is­la­tives ou au moins aux pro­chai­nes muni­ci­pa­les ou des res­pon­sa­bi­lités dans cette mou­vance. Par exem­ple Christian Picquet, droi­tier de la LCR qui s’expri­mait depuis des années dans "Libération" pour casser du sucre sur le dos de la majo­rité de son orga­ni­sa­tion, super­vise les négoc­iations et les débats entre le PCF (120 000 adhérents) et le PG (10 000) alors qu’il est parti avec seu­le­ment 300 ou 400 mili­tants. Cherchez l’erreur...

Insurgent Notes : Mais : qui sont exac­te­ment ces nou­veaux gens recrutés par le PC ? Des ouvriers ? Des jeunes de ban­lieue ? Des étudiants ? Des "déçus du lepén­isme" ? Et sur quelle base poli­ti­que font-ils ce recru­te­ment ? Pendant des années, ils étaient tel­le­ment debous­solés que n’importe quel gau­chiste pou­vait publier dans l’Humanité. Est-il resté un noyau dur sta­li­nien pen­dant tout ca ?

Ni patrie ni fron­tières : Qui rejoint le PCF ? Je ne sais pas exac­te­ment. En tout cas des jeunes. Des étudiants cer­tai­ne­ment et des sala­riés du ter­tiaire, notam­ment ceux qui ne sont pas d’ori­gine franco-gau­loise et dont les parents sont des tra­vailleurs immi­grés, des employés muni­ci­paux, des fonc­tion­nai­res et des jeunes tra­vailleurs préc­aires.

Politiquement c’est la conséqu­ence de la bagarre pour le non au TCE. A l’époque, per­sonne n’avait réussi à capi­ta­li­ser dura­ble­ment sur cette illu­soire "vic­toire du non". Le Front de Gauche sous la hou­lette de Mélenchon a su recréer une dyna­mi­que uni­taire autour d’un per­son­nage pseudo cha­ris­ma­ti­que (je ne le sup­porte pas mais il fas­cine beau­coup de gens), sur la base d’une dén­onc­iation vio­lente du FN dans les médias et d’atta­ques plus modérées dans la forme contre Sarkozy mais dirigées sans conces­sions contre la droite. Sur la base d’un natio­na­lisme de gauche (en sub­stance : "nous sommes une grande nation, nous avons une grande his­toire, nous avons les moyens de bou­le­ver­ser le fonc­tion­ne­ment de l’UE, nous pou­vons sortir de l’OTAN").

Oui, il est resté un noyau sta­li­nien ou néos­ta­linien dans le PCF, et même plu­sieurs petits noyaux, mais ils n’ont pas le pou­voir au niveau natio­nal. Ils ont des féo­dalités notam­ment dans le Nord, à Marseille et à Lyon, mais des posi­tions poli­ti­ques opposées. Par exem­ple, à Lyon, ils ne font rien pour les sans-papiers, alors qu’à Marseille et à Lille ils sont très actifs. Idem au sein de la CGT : ce sont des vieux mili­tants de base qui ont sou­tenu la grève des 6 000 tra­vailleurs du bâtiment ou de la res­tau­ra­tion, ils avaient l’aval de quel­ques diri­geants natio­naux mais pas de l’appa­reil qui lui n’en a rien à foutre.

Le PCF est devenu, en tout cas dans sa presse, plus mul­ti­cultu­ra­liste, favo­ra­ble aux droits des homo­sexuels, fémin­iste, éco­log­iste, etc. Il n’a pas fait d’auto­cri­ti­que ni de grand bilan his­to­ri­que, mais il a bougé sur de nom­breu­ses ques­tions dites « socio­cultu­rel­les » ce qui lui a permis d’atti­rer, dans les rangs de la nou­velle petite-bour­geoi­sie sala­riée (cadres, ensei­gnants, tra­vailleurs sociaux, etc.), des gens moins car­riér­istes que ceux qui vont au PS, des sala­riés qui croient encore que les ouvriers cela existe, qui ne sont pas tota­le­ment tombés dans le mythe cyni­que de "A chacun sa petite entre­prise" et ne se résignent pas à l’intérim ou à l’auto-entre­pre­neu­riat.

Tout le monde sait, y com­pris une partie des électeurs socia­lis­tes, que le PS va conti­nuer à dém­an­teler l’Etat pro­vi­dence.

Le PCF et plus lar­ge­ment le Front de gauche, c’est tous les gens qui croient encore à l’Etat pro­vi­dence, au fait que la crise n’est pas iné­vi­table (contrai­re­ment à l’UMP et au PS) et qu’il existe une solu­tion natio­nale à la crise. Et des gens qui sont natio­na­lis­tes de gauche mais pas xénop­hobes, ou en tout cas moins que les autres.

Le Front natio­nal et les jour­na­lis­tes uti­li­sent beau­coup une déc­la­ration de Marchais (une vidéo) où il expli­quait qu’il y avait trop d’immi­grés en France. A cette cri­ti­que Mélenchon a rép­ondu : “Le PCF a beau­coup évolué et de toute façon ce que Marchais vou­lait dire c’était qu’il fal­lait les mêmes droits pour les tra­vailleurs français et immi­grés.” Il s’agit d’une inter­pré­tation men­songère et fan­tai­siste mais peu importe ! Le Parti de gauche est le parti qui a le dis­cours le plus favo­ra­ble à l’immi­gra­tion et aux droits des tra­vailleurs migrants. Par conséquent Mélenchon aussi, et c’est impor­tant vu que la com­po­si­tion eth­ni­que du sala­riat a changé. Les fils et filles d’immi­grés, ce ne sont plus seu­le­ment des prolét­aires, ou des préc­aires mais aussi des petits-bour­geois sala­riés qui votent et veu­lent peser dans la vie poli­ti­que et/ou asso­cia­tive.

Insurgent Notes : Est-ce que les rés­ultats défi­nit­ifs de l’élection pré­sid­enti­elle t’ont fait chan­ger d’avis ?

Ni patrie ni fron­tières : Pas vrai­ment, même si cela peut sem­bler préso­mptueux. L’équi­libre entre la droite et la gauche est la plu­part du temps le même en France, envi­ron 50% pour chaque « camp ». Cette fois, il était de 48% pour la gauche et 52% pour la droite et l’extrême-droite (comme elles étaient divisées, elles n’ont pas gagné l’élection pré­sid­enti­elle).

Comme il n’y aura pas de scru­tin pro­por­tion­nel aux pro­chai­nes élections lég­is­la­tives en juin, la gauche (c’est-à-dire prin­ci­pa­le­ment le Parti socia­liste) va pro­ba­ble­ment gagner les élections, et le Front de gauche aura un groupe par­le­men­taire.

Mélenchon a choisi d’affron­ter Marine Lepen et, contrai­re­ment à ce que cer­tains com­men­ta­teurs racontent, ce n’est pas un geste risqué du tout : s’il perd cette élection par­le­men­taire dans une ex-région ouvrière du Nord de la France (où le Front natio­nal est quand même très actif depuis 15 ans) il gar­dera son siège au Parlement européen avec un très bon salaire (au moins 10.000 euros nets par mois). S’il gagne (Hollande a quand même fait 60% des voix dans cette cir­cons­crip­tions), il sera un « héros des médias » pen­dant une longue pér­iode parce qu’il va conti­nuer son spec­ta­cle pseudo radi­cal au Parlement français et à la télé­vision, et gagnera juste un tout petit peu moins d’argent.

Comme le Front de Gauche et Mélenchon ont échoué avec leurs 11,10% (soit 3,9 mil­lions électeurs) à passer devant le Front National aux élections pré­sid­enti­elles (le FN a obtenu 17,9% des voix soit 6,4 mil­lions d’électeurs), Mélenchon rem­por­tera une sorte de ven­geance per­son­nelle et poli­ti­que s’il est élu contre Marine Lepen. Dans les deux cas, il aura de toute façon attiré l’atten­tion des médias pen­dant 6 semai­nes, et ce sera tout bénef.

Pour le moment, ce qui pré­oc­cupe la classe ouvrière en France ce n’est pas tant les pro­chai­nes élections (même si la majo­rité des tra­vailleurs iront cer­tai­ne­ment voter), mais la crise de l’euro et les licen­cie­ments mas­sifs reportés par les patrons et la droite après les élections. Je doute que Mélenchon, le Parti de Gauche et le Front de gauche (auquel appar­tient le PCF), seront en mesure d’orga­ni­ser les tra­vailleurs contre ces licen­cie­ments mas­sifs ou de pro­mou­voir une lutte com­mune des tra­vailleurs européens pour briser les schémas imposés par les Etats natio­naux et les divers pays européens, avec l’aide du FMI et la BCE. Tout le tra­vail reste à faire !

En ce qui concerne le pré­sident Hollande, ses choix pour son pre­mier gou­ver­ne­ment ne lais­sent aucune place à l’espoir d’un chan­ge­ment signi­fi­ca­tif. Mais, comme nous le savons, il y a tou­jours un cer­tain écart entre notre per­cep­tion pes­si­miste de la social-démoc­rate et des partis sta­li­niens et la façon dont la classe ouvrière ana­lyse (ou fait sem­blant d’ana­ly­ser) la situa­tion poli­ti­que et ses pos­si­bi­lités. Nous allons tous devoir appren­dre à la dure, je le crains, qu’il n’y a pas de place pour une solu­tion réf­orm­iste-capi­ta­liste à la crise actuelle qui soit douce et indo­lore. Les tra­vailleurs grecs ont perdu plus de 25% de leurs salai­res et de leurs retrai­tes en un an. Les tra­vailleurs des autres pays d’Europe devront faire un choix : subir des mesu­res simi­lai­res ou réagir.

Post-scrip­tum Sur la notion de social patrio­tisme et son appli­ca­tion actuelle, on pourra lire aussi sur ce site http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

Notes

1. Le modèle de Mélenchon et de son Parti de Gauche était Die Linke en Allemagne. Mais son inca­pa­cité à influen­cer la poli­ti­que en Allemagne laisse leurs imi­ta­teurs français dans un cer­tain dés­arroi. Aussitôt se sont-ils pré­cipités pour saluer le succès de la coa­li­tion Syrisa en Grèce, cette coa­li­tion dont le diri­geant Tsipras déc­lare que, s’il forme un gou­ver­ne­ment après les pro­chai­nes élections, il refu­sera de payer la dette... tout en ne fai­sant rien pour être sanc­tionné par l’UE ! Un bon exem­ple des contor­sions de la "gauche de la gauche" aux­quel­les nous devons nous atten­dre.... (28 mai 2012).

2. Le Nouveau Parti Anticapitaliste, a été fondé en 2008/2009 par la LCR, groupe trots­kiste ancien, lié à l’une des nom­breu­ses "Quatrième Internationale" – celle dirigée autre­fois par Pierre Frank, Michel Pablo et Ernest Mandel, entre autres. Son projet était de créer un grand parti, sur le modèle de Die Linke en Allemagne, du Bloque de Esquerda au Portugal, du Parti des tra­vailleurs au Brésil, de Rivoluzione Comunista en Italie, du SSP en Ecosse, et d’autres partis ou coa­li­tions hété­roc­lites. Si le projet du NPA a séduit pas mal de monde au début (il est passé de 3.000 à 10.000 mem­bres), il a rapi­de­ment échoué et le Parti est retourné plus ou moins à son noyau néotro­tsk­yste ini­tial de 3.000 per­son­nes.

En partie à cause de dis­cus­sions féroces sur l’islam poli­ti­que et sur la com­pa­ti­bi­lité entre le port du hijab et le fait d’être can­di­date du NPA aux élections ; en partie parce qu’il n’a pas de gagné beau­coup de voix aux élections europé­ennes et rég­io­nales de 2009 et 2010 (les nou­veaux mem­bres du NPA nour­ris­saient de fortes illu­sions élec­to­ral­istes, comme en tém­oignent leurs inter­views de l’époque, illu­sions cyni­que­ment encou­ragées par les diri­geants plus expé­rimentés) ; en partie parce que ses jeunes et nou­veaux mem­bres étaient un peu trop impa­tients et pas assez formés pour assu­mer un tra­vail poli­ti­que à long terme ; et enfin sans doute aussi parce que le Parti de Gauche, créé à la même pér­iode, avait un projet assez sem­bla­ble. Il n’y avait pas de place pour deux partis fourre-tout soi-disant à « gauche » du Parti socia­liste.

Bien que les « révo­luti­onn­aires » français vivent sur leur vieille répu­tation bar­ri­ca­dière de 68, en fait, ils se sont com­plè­tement intégrés au jeu élec­toral démoc­ra­tique-bour­geois depuis les années 1970. Les sub­ven­tions publi­ques sont dés­ormais au cœur de la vie interne et externe de ces grou­pes, spéc­ia­lement pour la LCR/NPA qui ne dis­pose pas tou­jours des fonds suf­fi­sants pour finan­cer ses acti­vités et sa presse (dans "Ca te pas­sera avec l’âge, paru en 2006, Alain Krivine racontait toutes les acro­ba­tes que ses cama­ra­des étaient régul­ièrement obligés de faire pour com­bler le déficit de son orga­ni­sa­tion).

Pour les élections pré­sid­enti­elles de 2012 par exem­ple, les can­di­dats « révo­luti­onn­aires » (comme tous les can­di­dats) ont obtenu une avance de 153 000 euros par l’Etat français, et ils devront rem­bour­ser 53% de leurs dép­enses s’ils obtien­nent plus de 5% des voix. S’ils obtien­nent moins de 5% des voix ils devront rem­bour­ser 95% de ce qu’ils ont dépensé. Les diri­geants du NPA prévoyaient avant les élections de dép­enser 800.000 euros pour leur cam­pa­gne, et de deman­der un prêt ban­caire. En fait, comme pres­que 2/3 des mili­tants sont partis au Parti de Gauche ou dans la nature avant les élections pré­sid­enti­elles de 2012, ils ont dû réd­uire considé­rab­lement leurs ambi­tions. Une des rai­sons pour les­quel­les les grou­pes « révo­luti­onn­aires » prés­entent plus de 50 can­di­dats aux élections lég­is­la­tives est que, même s’ils n’ont pas d’élus, ils reç­oivent une somme glo­bale de 44.000 euros, s’ils dép­assent 1% des votes, plus 1,63 euro par voix pen­dant 5 ans ! Pour les élections lég­is­la­tives de 2005, LO a reçu 500.000 euros ainsi que la LCR. La mani­pu­la­tion de tout cet argent public, même si ces grou­pes jon­glent sans doute aussi avec des crédits ban­cai­res, est assez ten­tante, spéc­ia­lement quand ils ne crois­sent pas assez vite pour être en mesure de rece­voir des mil­lions d’euros de coti­sa­tions de leurs mem­bres et sym­pa­thi­sants.

3. Maintenant que le pre­mier tour est passé, il faut remar­quer qu’il a atteint seu­le­ment 11% et a tota­le­ment échoué à faire bar­rage au Front natio­nal (qui a gagné pres­que un mil­lion de voix !). Le Front natio­nal a élargi son influence dans toutes les cou­ches de la popu­la­tion par­ti­cu­liè­rement parmi les ouvriers, les jeunes et les femmes. La cam­pa­gne de Mélenchon n’a abso­lu­ment pas réussi à frei­ner l’ascen­sion du Front natio­nal car sa base sociale n’est pas du tout la même que celle du PCF et du Front de gauche (28 mai 2012).
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 1 Juin 2012 22:36

Jean-Luc Mélenchon : Communiqué des syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)
de : Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)

Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER) sont révoltés par les propos que Jean-Luc Mélenchon a tenus le 26 mai à l’encontre de Tugdual DENIS, journaliste à L’Express. Notre collègue couvrait sa campagne législative à Méricourt (Pas-de-Calais) et le candidat du Front de gauche lui a lancé : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Attachés à la liberté de la presse autant qu’ils le sont à la liberté d’opinion, les syndicats CFDT et CGT de GER protestent vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. Ils assurent Tugdual DENIS de leur entier soutien et de leur estime confraternelle.
Qualifier L’Express de « journal fasciste », c’est insulter gravement tous ses journalistes. Accuser notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle.
Les travailleurs de la presse ne poursuivent qu’un seul objectif : informer les citoyens. Ils sont à ce titre des acteurs essentiels de la démocratie, alors même qu’ils exercent leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles.
Ceux qui prétendent défendre les droits des salariés et la liberté de la presse ne devraient jamais l’oublier. Si Jean-Luc Mélenchon est de ceux-là, il devra changer radicalement de comportement.
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta, le 29 mai 2012


Jean-Luc Mélenchon : Communiqué de la Société des journalistes de L’Express
de : La Société des journalistes de L’Express
mercredi 30 mai 2012 -

La Société des journalistes de L’Express condamne avec la plus grande fermeté la dernière agression verbale de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre d’un membre de notre rédaction.
Le député européen a encore franchi la ligne rouge du débat démocratique pour revêtir les oripeaux de petit procureur stalinien. Par deux fois, les 23 et 26 mai, en pleine campagne électorale dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, le leader du Front de gauche s’en est pris à l’envoyé spécial de L’Express en le traitant de « sale petit espion » et en qualifiant notre hebdomadaire de « journal fasciste ». Dans une logorrhée nauséabonde, le candidat continue de lancer des invectives contre la presse en général et contre L’Express en particulier, à qui il reproche finalement d’être libres. Libres de l’interroger sur son programme, libres de le faire réagir sur les déclarations de ses adversaires, libres d’informer en toute impartialité, quoiqu’il en dise, et libres de considérer que ses outrances ne grandissent pas son combat politique.
Jour après jour, il vocifère contre les médias, n’hésitant pas à mettre en cause l’honneur et la déontologie de notre profession. La rédaction de L’Express, le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Françoise Giroud, de François Mauriac, d’Albert Camus, de Raymond Aron… n’a aucune leçon à recevoir de Monsieur Mélenchon. L’histoire de notre titre, dont nous sommes collectivement les héritiers et les garants, nous place à mille lieues de telles calomnies.
La Société des journalistes de L’Express sera à l’avenir particulièrement attentive aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon et donnera à ses propos diffamatoires les suites judiciaires appropriées. La liberté de la presse est un bien trop précieux pour laisser les intimidations de quiconque l’empêcher de s’exercer.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 2 Juin 2012 13:46

Lettre ouverte d'Action Communiste Haute-Normandie aux candidats présentés par le Front de gauche et le PCF

Chers camarades,

La droite sarkozyste a été battue. C'est un premier pas... Elle aura été l'exécutant le plus zélé et le plus rapide de la régression sociale prônée par les patronat européen mondialiste et la commission de Bruxelles. Politique dont Sarkozy partage la responsabilité avec les autres chefs d'Etat européens, et qu'il a élaborée avec Angela Merkel.
Une grande partie des électeurs s'est ainsi prononcée contre les politiques européennes d'austérité. En Grèce le rejet est encore plus fort. Les mouvements de protestation s'élargissent aussi en Espagne, au Portugal ... La question européenne est ainsi une question centrale.
Malheureusement le 22 avril une partie de ce vote protestataire s'est incarné pour partie dans le vote FN. Ce parti d'extrême-droite apparaît en effet comme le seul parti anti-système à des électeurs désemparés et bousculés par la violence sociale des politiques européennes subies.

Vous êtes candidats aux législatives prochaines.
Nous voulons vous poser quelques questions qui nous paraissent essentielles pour l'avenir. Nous porterons vos réponses à la connaissance de nos camarades et sympathisants.

La participation au gouvernement

JL Mélenchon a annoncé depuis longtemps qu'il ne participerait pas au gouvernement.
Nous regrettons que le PCF en remette la décision après les législatives. Les électeurs risquent de ne pas avoir tous les éléments pour décider.
François Hollande n'est pas devenu un homme de gauche depuis son élection. Il garde la France dans l'OTAN. Il est toujours le partisan du traité de Lisbonne qu'il a voté sans état d'âme contre l'avis majoritaire des Français. Il a basé sa campagne sur la modification du traité d'austérité budgétaire mais il garde néanmoins l'essentiel  : le contrôle des politiques publiques par Bruxelles et le remboursement de la dette publique qui est surtout celle des banques. Pis, les déclarations se multiplient au PS pour prôner un «  gouvernement économique européen  » voir un «  fédéralisme européen  ».
C'est pourquoi, au fur à mesure que s'approfondit l'intégration européenne la présence dans le même gouvernement de partisans du «  Non » au traité constitutionnel au côté de zélés défenseurs du «  Oui  » nous paraît impossible et absurde.

Première question  : En conséquence, vous prononcez-vous, sans ambiguïté, contre la participation du Front de gauche au gouvernement  ?

Le refus de la dette et de l'austérité

Les députés du groupe communiste se sont prononcés contre le Traité de rigueur budgétaire. Mais ils se déclarent prêts à tout faire pour sauver l'euro et l'UE. Nous craignons que cela ne les entraîne à accepter l'intolérable  : la rigueur pour éponger les dettes contractées et sauver les banques, l'abandon de la souveraineté nationale et populaire en échange de réformes des politiques de la BCE et de quelques mots sur la croissance.

Deuxième série de questions   : En conséquence, adoptez-vous le mot d'ordre de «  désobéissance européenne  » repris par JL. Mélenchon et êtes-vous prêts à refuser d'appliquer les injonctions européennes si elles vont à l'encontre de l'intérêt des Français, et mener bataille sur ces questions  ? Porterez-vous ces exigences jusqu'au bout même si cela devait conduire à une rupture avec l'UE et à une sortie de l'euro  ?
Voterez-vous contre le nouveau traité, même modifié avec sa version «  croissance », qui accorderait des pouvoirs exorbitants à la commission de Bruxelles et à la cour de justice européenne sur les questions économiques  et donc sur la politique de la France ?


Troisième question  : Enfin, êtes-vous prêts à tout faire pour soutenir les luttes nécessaires à la prise en compte des aspirations des partisans du «  Non  »  et à relayer ces exigences à l'Assemblée Nationale, même si cela suppose de s'opposer au nouveau pouvoir socialiste ?

Il s'agit en premier lieu de la nationalisation des banques dont l'urgence s'accroît au fur à mesure que se développent les spéculations sur l'euro et les départs de dépôts vers des comptes étrangers voire des paradis fiscaux…
Il s'agit notamment du développement des services publics et du refus conjoint de la politique de finance publique imposée par Bruxelles ( la RGPP), politique qui privilégie les économies et la concurrence au dépens de l'efficacité sociale.
Il s'agit de la renationalisation des services de l'eau, du transport, de l'énergie …
Il s'agit de l'interdiction des licenciements et de pouvoirs élargis accordés aux salariés ...

Voilà, cher(e)s camarades les questions auxquelles nous souhaiterions réponse.
La clarté politique sur ces questions nous paraît nécessaire. Il s'agit de battre la droite et les partisans des traités européens. Clarifier vos positions peut permettre de développer la bataille contre l'intégration européenne, sur les responsabilités conjointes du PS et de la droite en ce domaine. La position de M. Le Pen sur ces questions peut être dénoncée  : ses appels du pied à l'UMP souligne en réalité le peu d'écart entre elle et la droite traditionnelle sur toutes les questions politiques. La dénonciation morale ne suffit pas. Les résultats du 22 avril l'ont démontré. Il faut la combattre pied à pied et lui arracher le drapeau de l'indépendance nationale face à l'UE. Ce drapeau là, c'est celui des héritiers et défenseurs du programme du CNR. Pas celui de l'extrême-droite européenne.
Nous sommes convaincus que les salariés attendent des engagements fermes de votre part contre l'intégration européenne. Il ne suffit plus de leur dire que vous allez la combattre de l'intérieur. Ça n'est plus à l'ordre du jour. Les attaques sont de trop grande ampleur.

Nous espérons que vous lirez notre lettre avec attention. Nous attendons votre réponse, une réponse qui vous engage personnellement puisque sur un certain nombre de ces questions le Front de gauche et toutes ses composantes n'ont pas encore fait connaître leur position.

Fraternellement, Pour Action Communiste Y. G.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 3 Juin 2012 13:31

Le Front de Gauche et le syndrome de " la gauche édredon "

" Nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir "

C'est Patrice Bessac, porte-parole du PCF, qui s'exprime ainsi en rejetant la proposition unitaire du NPA résumée en ces termes par Olivier Besancenot : "[Le NPA propose de] voir comment ensemble on peut créer un bloc contre l’austérité, un front social et politique pour résister à tous les mauvais coups, pour travailler aux revendications que défendent les uns et les autres, pour voir aussi comment on fait pour sortir de l’Europe libérale".

Patrice Bessac préfère parler de la priorité qu'est, pour lui, "l’intérêt de la France, pas de jouer les vierges rouges effarouchées." L'intérêt de la France en lieu et place de l'intérêt des travailleurs ? La campagne des présidentielles semble bien avoir décuplé les réflexes cocardiers chez nos camarades communistes ! Et une position des plus attentistes envers le gouvernement socialiste s'est substituée à la magique "dynamique" des prises de la Bastille : l'heure est à la bleu-blanc-rouge pause citoyenne et à crucifier virilement les rouges vierges, effarouchées of course, de la contestation radicale ! Pour le PC comme pour le PG.

Eric Coquerel, en effet, pour ce dernier, pose le même refus de préparer dès maintenant un bloc anti-austérité : "Nous ne sommes pas d’accord, dit-il au NPA, avec le terme d’opposition" envers le gouvernement Ayrault. Elles sont loin les proclamations enflammées sur la révolution par les urnes du temps de la présidentielle. Les urnes, au sortir des législatives, cela servira désormais à essayer de tirer le PS à gauche depuis une position "constructive et critique". Le communiste Bessac, avec toujours un temps d'avance, vend la mèche de ce refus du PG et du Front de Gauche d'être une opposition : "Notre but n’est pas de taper sur le PS. Sans être des béni-oui-oui, nous ferons partie d’une majorité de gauche qui n’a pas le droit de décevoir". Ben, voyons...une majorité de gauche qui fleure bon le "programme partagé" de toute la gauche cher depuis longtemps (toujours !) au PCF qui avait été remisé au grenier le temps que Jean-Luc Mélenchon la joue radicalité antiHollandréou !

Celui-ci n'avait d'ailleurs pas tardé à changer de registre et de ton dès la fin de la présidentielle : « Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats ... Ni soutien, ni participation, ni opposition...
L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
Face à Hollande, Besancenot dit "on doit être l’opposition", mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays..."

Finies les diatribes sur Hollande habillé pour l'été en "capitaine de pédalo" ! "Ni soutien, ni participation, ni opposition" voilà le nouveau credo des pourfendeurs de la mollesse social-libérale et autres preneurs de Bastille ! Le citoyen, une fois le bulletin de vote déposé dans la mythique urne par laquelle se feraient les révolutions, doit céder la place aux dirigeants et élus de la nouvelle gauche tout à leurs savants calculs et "millimétrages" d'une relation "en respiration" au gouvernement !

Par contraste au Monde on ne se paye pas de mots. Rien moins que l'éminente Françoise Fressoz la joue, elle, simple et clair sous le titre de "Les premiers pas du quinquennat (sic): une cure de désintoxication". Selon elle, cette cure passe, apprécions le langage choisi, par "une mise à zéro des attentes et des passions qui vont avec" par un Hollande qui, avec sa rhétorique du président normal et modeste, cherche seulement à "jouer sur le mode mineur de la gauche sage qui fait ce qu’elle peut, sans cacher la dureté des temps mais en évitant de crisper le pays". "C’est la stratégie de la gauche édredon, à la fois prise en compte obligée du réel et calcul politique car à force de la jouer modeste, cette gauche là offre peu de prises à la droite". La gauche édredon, voilà qui résonne sans appel en renvoyant les acrobaties et autres jongleries anti-unitaires du Front de Gauche vis-à-vis du NPA à la vérité de leur complaisance foncièrement unitaire avec un PS clairement disposé, sans attendre, à mettre en oeuvre une austérité de "gauche" sous l'égide de l'Union Européenne. Quand Mélenchon veut laisser respirer Hollande, ce partisan déclaré de la règle d'or pourtant si fustigée sur les tréteaux de la Bastille, Fressoz nous dit sans fard et, bien sûr, en l'approuvant, que le socialiste se prépare à endormir-étouffer sous son édredon gestionnaire toutes les velléités radicales et à désarmer ainsi une droite tentée d'exploiter d'éventuelles difficultés sur le front social : "Ce qui se profile au lendemain des législatives est une sévère cure de rigueur, à laquelle il fallait progressivement préparer le malade en abaissant le niveau de ses attentes politiques." Le bon peuple, ce malade; Hollande, l' hypnotique chirurgien "désintoxicateur" et quelques diafoirus de la citoyenneté radicale à son chevet...quel beau condensé du schéma rêvé par les défenseurs du système en vigueur !

Il n'y a décidément que Bessac, Laurent, Coquerel, Mélenchon (laissons de côté l'inusable faire-valoir dérisoire Piquet) pour croire que l'on peut tirer à gauche Hollande et Ayrault (et , pour les deux premiers, se poser sérieusement la question d'entrer, à cette fin, au gouvernement après les législatives) ! En claironnant que, dans l'immédiat et plus si affinités, on reste l'arme au pied : qu'on nous comprenne bien, par-delà les caricatures faciles d'une extrême gauche appelant hic et nunc aux grèves, il s'agit ...simplement, pour nous, d'annoncer la couleur, un beau rouge flamboyant à vous reléguer le drapeau tricolore au musée : en envoyant le signal qu'une gauche de combat est prête au premier faux-pas social-libéral à se mobiliser et à appeler à la mobilisation générale. Laquelle bien entendu ne se décrète pas mais, comme on ne le sait que trop, se prépare. Ne nous y trompons pas, tous les messages envoyés actuellement par les dirigeants du Front de Gauche convergent pour laisser entendre que, les flonflons de la présidentielle étant rangés, la raison et la responsabilité sont revenues au bercail. Alors que sur la Grèce ou sur la retraite, pour ne prendre que ces exemples, les positions de ce gouvernement sont conformes avec ce sens de la rigueur de gauche si fièrement revendiqué pendant la campagne du candidat Hollande.

Il va falloir s'y faire : il y a une gauche à la gauche du PS qui n'a jamais tiré les enseignements de l'expérience de la gauche plurielle de Jospin à laquelle, il est vrai, elle avait participé de façon très appliquée jusqu'au chavirement final.

Triste, mais au fond assez prévisible, qu'il faille constater que Le Monde, dans sa logique libérale, en remontre au Front de Gauche en clarté politique sur le jeu des socialistes revenus au gouvernement ! La révolution par les urnes, telle que promise pendant la présidentielle, accouche de l'oxymore d'une dynamique attentiste, en somme une dynamique statique, qui ne se donne aucun objectif de mobilisation sociale, suivisme des confédérations oblige ! Le défi lancé aux anticapitalistes est on ne peut plus clair, les candidats du NPA dans la 2e, la 3e et la 4e circonscription le relèvent sans atermoiements : l' unité, pour eux, est une unité sans aucune illusion sur Hollande et Ayrault, ces clones de Jospin et fils politiques de Mitterrand. C'est une unité pour la lutte, pour la rupture avec la gestion loyale du capitalisme, pour jeter aux orties l'édredon social-libéral. Toute autre unité, en particulier une unité biaisée avec le PS, est en fait un pari sur un nouvel échec des espoirs populaires et la chronique annoncée d'un retour au prix fort de la droite extrême et de l'extrême droite ! Autant s'en souvenir au moment de voter le 10 juin en se projetant sur une rentrée sociale en septembre à construire "tous ensemble", y compris avec ceux qui croient ou ont cru dans la radicalité du Front de Gauche ! Mais il ne faudra pas compter sur la direction du Front de Gauche pour s'atteler à cette tâche nécessaire..
Nico37
 


Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rastanar le Lun 4 Juin 2012 21:00

René Balme,lui c'est une grosse casserole accrochée aux miches du Front de Gauche,antisémite avéré,il pouvait allez au FN,mais

malheureusement pour lui il n'y avait plus de place là bas alors autant essayer chez les idiots Mélenchonistes,il fera autant de dégâts

chez et avec ces derniers !.

La honte !. :roll:

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 6 Juin 2012 03:11

Aix: assemblée citoyenne du Front de Gauche à Encagnane 04/06/2012 O.Ferrandino

Les candidats de la 11ème et la 14ème circonscription étaient réunis pour une assemblée citoyenne.Un des rendez-vous suivi par une majorité de militants venus débattre de thèmes récurrents comme le pouvoir d'achat. Et,ce, dans une perspective nationale.
19h. L'assemblée citoyenne du Front de gauche commence au Mansard. A cette occasion, sont présents les candidats de la 11ème circonscription, Patrick Magro et Anne Mesliand, ainsi que de la 14ème circonscription, Josiane Durrieu et Pierre Capell.

Qu'il s'agisse de la 11ème ou de la 14ème circonscription aixoises, les candidats du Front de Gauche ont en commun " l' humain d'abord " mais aussi, comme l'explique Patrick Magro, candidat Front de Gauche dans la 11ème circonscription, la ville d'Aix-en-Provence", divisée pour moitié sur la 14ème et pour moitié sur la 11ème. Comme il l'explique: " c' est un territoire qui peut être diverse, si l' on considère que le territoire a un peu de sens, puisque s'y concentrent à la fois les questions d'emploi, de développement économique, les questions d'agriculture péri-urbaine, de politique des quartiers, donc je dirais que dans cette campagne l'enjeu local se combine de manière intéressante aux mesures immédiates qu'il faudra prendre avec la nouvelle assemblée et aux grands dossiers que l'on y défendra. Et, à Anne Mesliand, sa suppléante, de poursuivre:" rencontrer les gens et leur parler de leurs problèmes ça ne veut pas forcément dire leur parler local, ça veut dire aussi les aider à comprendre et leur faire comprendre d'où viennent leur problèmes quotidiens qui se posent à Aix-en-Provence comme dans d'autres coins de France et qui, justement, ont une origine dans un système politique et économique sur lequel il faut qu'ils reprennent la main en y voyant clair et en soutenant les forces politiques qui sont prêts à reprendre la main sur la finance".

Du côté de la 14ème circonscription, pour Josiane Durrieu: " ces législatives doivent être l'occasion de traiter de problèmes communs qui concernent Aix-en-Provence et au-delà donc nous avons beaucoup de points en commun et de proposition politiques communes en particulier pour la ville d'Aix et on a quand même la volonté d'en finir avec une députée UMP (...) nous ce qu'on veut c'est qu'il y ait des mesures concrètes qui démarrent tout de suite et qui changent la vie des gens. Par exemple, parmi les premières mesures que nous souhaiterions, c'est une loi qui établisse à 35%, le nombre de logements sociaux dans les villes sous tensions comme Aix-en-Provence ". Pour Pierre Capell, par exemple, conseiller municipal à Fuveau, "il y a de nombreux problèmes sur l'ensemble du territoire tout comme à Aix-en-Provence: problème du logement ou encore problème de fermetures de classes. Plus précisément, un jeune couple qui veut s'installer à Fuveau, au prix des terrains et au prix des loyers, aujourd' hui, c'est pratiquement impossible".

Enfin, Patrick Magro a également rappelé lors de cette assemblée citoyenne " qu'outre le droit au logement, à la santé, à l'emploi, le droit à la sécurité publique est également très important". Car, pour lui, " il ne faudrait pas qu'on laisse ses composantes des droits de l'homme à la droite et à l' extrême droite car la sécurité publique est aussi une valeur de gauche ". Premier tour des législatives à suivre le 10 juin prochain.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Cheïtanov le Mer 6 Juin 2012 17:11

Ah lHumain d'Abord, le slogan à Dédé Chassaigne.

Tenez, voilà un CR d'un pote qui est allé au meeting local (il est pas anarchiste hein, donc je vous enlève la conclusion du vote^^), il a appelé ça, "Le renouveau des staliniens" :


Il y a quelques temps, j'avais dit, dans un mail devenu culte,que le Front de Gauche avait permis de "ré-activer" des moribonds, les staliniens du PCF.
Démonstration !
Hier, "meeting" du Front de Gauche à Plauzat pour les législatives, ou plutôt, metting du Parti Communiste Français.
Titulaire : une nouvelle, PCF et CGT, agent EDF. Suppléant : PCF et CGT. Dans la salle, tous les d'jeuns du PCF : moyenne d'âge, 65 ans.
De ce que l'on a su dans la zone "Vic-le-Comte, Plauzat, Coudes, etc", les débats de candidature furent très brefs, puisqu'il n'y en a quasiement pas eu. Pour commencer.
Ensuite, hier soir, à Plauzat, les débats proposés par les 2 candidats ont commencé à être "orienté" par les vieux cocos : "Le débat doit surtout porter sur "l'humain d'abord"".
"Vas te faire voir", ai-je pensé avant de poser mes 2 questions : "Quid des OGM et du nucléaire (puisqu'une agente d'EDF était là) pour le Front de Gauche ?". J'étais très aidé dans ma démarche par la soeur de D. et belle-soeur de V. , nos copains.
Ceci après avoir fait remarqué qu'une seul tendance (à une personne près) du Front de Gauche était présente dans la salle : le PCF.
Je vous donne de mémoire les réponses :
-" le nucléaire on en sortira pas comme ça. Il faut d'abord informer scientifiquement les gens et si besoin organiser un référendum. Mais c'est pas en mettant des éoliennes partout qu'on va y arriver. Fukushima ne peut pas avoir lieu en France, car les centrales sont encore surveillées par l'Etat, et elle sont toutes aux normes, sauf Feisenheim, dont l'incident a été réglé". C'est la dernière fois que j'ai entendu la candidate, car parès les "vieux d'la vieille" ont repirs les chsoes en main.
-"Les OGM, en tant que chercheur, j'en fais tous les jours, y compris des animaux (sic !), et c'est totalement encadré. Moi, la seule chose qui me gêne dans les OGM, ce sont les multinationales. D'ailleurs, il n'y a qu'ici (en France) que ça dérange, en Espagne les écolos les réclament car ils permettent de moins utiliser de pesticides (en français dans le texte !!!)".
-"Mais, vos questions n'ont aucun intèrêt. Ce qui a de l'intérêt par exemple, c'est le combat pour la santé publique (re-sic !). Il n'y a qu'a voir l'état des urgences dans les hôpitaux".

Après avoir exprimé ma colère de voir ces problèmes rejetés les uns vis-à-vis des autres, alors qu'ils ont les mêmes causes, et qu'un des vieux cocos dise, exédé :"On ne va pas parler que de ça !", je me suis levé et en quittant la salle en claquant la porte, je leur ai lancé un "Décidemment les staliniens, vous êtes indécrotables".
"J'ai appris à marcher au pas, avec du punk au bout des doigts. J'ai l'coeur en miettes quand j'pense à ça..."
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