nouveau "Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rubion le Mer 10 Déc 2008 00:55

Je suis d’accord avec toi Nico 37 quand tu dis
‘ C'est plus efficace de savoir contre quoi et pour quoi on lutte que de parler des manoeuvres de la (petite ?) bourgeoisie …..

Ceci dit je pense que ce n’est pas contradictoire avec le fait de parler des manoeuvres de la bourgeoisie. Il y a un lien entre les deux.
Vu que les discours de toute la gauche confondu vont se radicaliser (avec une radicalité plus forte pour certains que pour d’autres), ceci peut laisser a penser pour nombres d’ouvriers que l’ensemble de Gauche retrouve enfin le terrain qu’elle n’aurait jamais du quitter, celui d’être du coté des salariés. Vis-à-vis de ce sentiment, ou de ce genre de réflexion que personnellement j’ai eu autour de moi, je pense qu’il faut démonter pourquoi cette radicalité soudaine, ce changement de discours.
Je pense qu’il ne fut pas oublier que lors de la révolution allemande la social démocratie pour tromper les ouvriers a eu un langage radical et les illusions qui persistait encore parmis des millions d’ouvriers sur la social démocratie a permis a celle-ci de renforcer son emprise sur la classe ouvrière pour mieux l’abattre par la suite. Donc déjouer les manœuvres, les stratégies mises en place est à mon avis nécessaire et permettra d’autant plus de mettre en avant contre quoi et pourquoi on lutte.

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 10 Déc 2008 13:39

Oui mais nous sommes au XXIème siècle dans une situation très différente, l'histoire ne repasse jamais les mêmes plats, non :?:
Quant à parier la capacité de séduction de ces micropôles sur les travailleurs, nous ferions mieux dans ce cas là de parler du NPA qui réussira peut être pendant quelques années à sortir de la ""micro-organisation"" et à organiser un nombre significatif d'ouvriers et d'employés dans la majorité des grandes entreprises et "se(r)vices publics"... A moins d'avoir du temps à perdre sur internet je le répète, le sujet est insignifiant (bis)...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rubion le Jeu 11 Déc 2008 18:38

Je suis ok avec toi Nico 37 que l’histoire ne repasse jamais les mêmes plats. A savoir pour moi, qu’hier c’est la social démocratie qui a été le dernier rempart de la défense du capitaliste et de l’ordre bourgeois. Demain je ne pense pas que ce rôle lui sera attribué. A mon avis dans une phase révolutionnaire il faut plutôt envisagé les troskistes jouant ce rôle. D'ou l'importance de démontrer en quoi ils ne sont pas révolutionnaires
Ceci dit, ça n’empêche pas de comprendre pourquoi il y a changement d’orientation dans l’ensemble de la Gauche.
Souvent dans différents sujets sur ce forum, j’ai souvent lu que nombres d’intervenant étaient sceptique vis-à-vis de la lutte de classe, d’un manque de confiance pour certain dans la capacité de la classe ouvrière a engagé la lutte. Justifiant leurs positions par le fait qu’on ne voyait pas de lutte importante. Face a ce genre de scepticisme, j’avais toujours un peu de mal à répondre, car pour savoir ou en était la classe ouvrière je pensais aussi qu’on ne pouvait s’appuyer qu’en montrant les luttes. En ayant cela à l’esprit j’oubliais que l’histoire c’est l’histoire de la lutte de classe et que dans cette lutte si il faut voir ce que fait la classe ouvrière, il faut aussi voir ce que fait et dit la bourgeoisie, pour savoir ou en est le combat de classe. C’est pour ça à mon avis que c’est intéressant d’analyser ce que fait et dit la bourgeoisie, et ce qu’elle fait et dit me convainc que la bourgeoisie a pris conscience du danger prolétarien

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 12 Déc 2008 14:01

Rubion, je suis d'accord avec toi et Dans le monde une classe en lutte est un bulletin à soutenir même si sa nouvelle version manque un brin de lisibilité (je le diffuse depuis environ 10 ans). Quand à s'intéresser aux manoeuvres de la bourgeoisie, oui mais les grandes manoeuvres, pas les minables qui n'ont aucun avenir, intéressons nous aux aux manoeuvres d'appareils de la CGT qui empêchent toute extension des luttes, aux tensions à l'intérieur de Solidaires etc. Pas au PG qui ne franchira jamais 1.000 militants (+ une 100aine (?) d'élus locaux et seulement une poignée de députés/sénateurs) et 10.000 encartés grand maxi qui ne représentent rien dans les luttes :!: Autant s'intéresser au NPA en effet à ce rythme là, en plus c'est un peu plus intéressant...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede joe dalton le Ven 12 Déc 2008 14:24

nico a écrit:Quand à s'intéresser aux manoeuvres de la bourgeoisie, oui mais les grandes manoeuvres, pas les minables qui n'ont aucun avenir

même si je suis d'accord sur la porter limité du pg, apres tout certain on du temps a perdre ! et peut importe le sujet aborder, ce qui compte c'est ce que l'on en dit ! par contre gerroyer contre melanchon ce serait disperser nos force inutilement(de meme pour le npa, en l'etat)
cela dit le pg est intéressant sur 3 points :1\ il sanctionne la déliquescence du ps, qui est quand même l'option B, de direction du régime capitaliste en france. 2\ il marque un frein a la volonté d'expansion du NPA sur sa droite.3\il enterrinne la fin du pcf !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede kuhing le Ven 12 Déc 2008 14:40

En tout cas ça comme à bidouiller entre le cub de la Meluche et le NPA pour les alliances électorales. je sais pas trop ce que ça magouille mais ça bidouille.
kuhing
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 12 Déc 2008 17:34

Tribune des "unitaires"


Pour une autre Europe
LE MONDE | 10.12.08 | 13h12 • Mis à jour le 10.12.08 | 13h12



Les politiques de l'Union européenne ont lourdement contribué à la crise financière, économique, sociale, écologique et démocratique. Elles ont sur nos vies des effets désastreux.

Plus que jamais, il est nécessaire de remettre en cause cette Europe libérale et de construire autrement l'Europe, avec les Européens, et pour eux. En 2005, les peuples français et néerlandais avaient rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen (TCE), sur la base de leur expérience, et après un très large débat sur le contenu et les conséquences de ce traité.


Dossiers, archives, fiches pays... toutes les chances de réussir !
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offertsDepuis, Nicolas Sarkozy a fait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne qui reprend l'essentiel du TCE, en contradiction avec le choix du peuple, et sans même le consulter. Le seul pays qui a organisé un référendum, l'Irlande, a dit "non" à ce nouveau traité, bloquant sa mise en oeuvre et permettant de proposer une alternative.

En France, les élections européennes de juin 2009 doivent permettre aux citoyens de s'exprimer sur ce qui a été décidé sans eux, au mépris de toute démocratie, de rejeter la politique de Nicolas Sarkozy, de prolonger la victoire de 2005 et de se prononcer sur le projet européen qu'ils appellent de leurs voeux. Ces élections doivent être l'occasion de proposer ensemble un projet nous libérant d'une logique capitaliste qui sacrifie les intérêts de la grande majorité de la population et l'avenir de la planète pour permettre à une petite minorité d'accumuler le maximum de profits.

Un projet d'Europe sociale, écologiste, démocratique et de paix, c'est-à-dire de coopération et non de concurrence entre les peuples, en Europe comme dans le monde, avec les changements des institutions et des traités internationaux que cela implique. Avec une harmonisation des droits par le haut, favorisant une meilleure répartition des richesses. Avec une réorientation globale des choix économiques et sociaux porteuse d'une plus grande efficacité au service des besoins humains.

Avec l'instauration d'un bouclier social protégeant les salariés des conséquences de la crise financière. Un projet reposant sur un autre mode de développement, pour éviter la catastrophe écologique qui menace. Sur une égalité des droits pour les résident(e)s dans l'Union européenne. Sur des services publics développés et démocratisés. Et des pouvoirs aux peuples pour leur permettre d'être souverains. Nous disposons pour cela de toutes les propositions crédibles et réalisables élaborées en commun ces dernières années.

Les campagnes contre le TCE et le traité de Lisbonne l'ont montré : il est possible de mener ensemble une grande campagne de mobilisation, d'éducation populaire, de débats, riches de notre diversité, en lien avec les luttes et dans le prolongement des dynamiques altermondialistes. Cela, alors qu'au sein du Parti socialiste dominent les forces favorables au traité de Lisbonne et à l'Europe libérale, dont la crise montre la nocivité et l'échec.

Pour sortir de cette impasse et rendre possibles d'autres choix, nous appelons toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste à faire front commun. Unies, elles peuvent envoyer un grand nombre de députés européens porteurs de ce projet et de cette démarche au Parlement de Strasbourg, faisant en sorte que ce dernier corresponde plus fidèlement à la volonté exprimée par les peuples qui ont rejeté le TCE et le traité de Lisbonne, et aux aspirations de tous ceux qui partagent cette autre vision de l'Europe.

Plusieurs forces politiques se sont d'ores et déjà prononcées pour la constitution de listes communes aux élections européennes et d'autres n'ont pas écarté la possibilité d'une démarche unitaire. C'est aussi, évidemment, l'esprit des signataires de l'appel "L'alternative à gauche : organisons-la !" lancé à l'initiative de Politis. De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens non organisés ou membres de syndicats, d'associations, de réseaux, de collectifs, aspirent à un tel rassemblement. La diversité des forces de la gauche de transformation sociale et écologiste qui peuvent s'unir est un atout pour rassembler les citoyens autour d'un projet commun.

Comme en 2005, la dynamique politique à créer devrait s'enraciner dans les localités, les lieux de travail et dans tous les secteurs de la société. Elle dépendra de l'engagement et la mobilisation des centaines de milliers de citoyennes et citoyens et de membres d'organisations politiques, de syndicats, d'associations qui avaient permis de rejeter le traité constitutionnel européen, et sur tous ceux qui ont envie de porter ce projet. Tout dépend de cette unité. Elle est possible ; elle est indispensable. Nous y appelons.

Clémentine Autain, militante féministe ;
Jean-Jacques Boislaroussie, responsable des Alternatifs ;
Patrick Braouezec, député (PCF) de Seine-Saint-Denis ;
Marc Dolez, député du Nord, cofondateur du Parti de gauche ;
Annie Ernaux, écrivain ;
Jacques Généreux, économiste ;
Susan George, présidente d'honneur d'Attac France ;
Robert Guédiguian, cinéaste ;
Gérard Mauger, sociologue ;
Michel Onfray, philosophe ;
Christian Picquet, membre du courant Unir de la LCR ;
Yves Salesse, responsable des Collectifs unitaires ;
Denis Sieffert, directeur de Politis.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede kuhing le Ven 12 Déc 2008 17:51

Tiens y'a Onfray mieux de se taire.
Je vois pas Gérard Miller, il est arrivé en retard au cocktail ?
kuhing
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 12 Déc 2008 18:22

http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=3785 a écrit:Jean-Luc Mélenchon : "Le PS est un astre mort"
Exclusif. Entretien avec le fondateur du nouveau Parti de gauche. Valentin Goux, le 11-12-2008


Membre du parti socialiste pendant 30 ans, le sénateur de l’Essonne vient de lancer son propre mouvement lors d’un meeting organisé le 29 novembre. En pleine discussion avec le PC et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour créer un front de gauche aux européennes, il se confie à Valeurs actuelles.

Pourquoi avez-vous attendu 2008 pour quitter le PS, alors que le divorce idéologique était flagrant dès 2005 ? En 2005, pour la première fois, les socialistes se sont affrontés entre eux, devant le suffrage universel.
Un affrontement qui avait pour enjeu l’opinion de gauche tout entière. C’est pourquoi je me suis empressé de faire des estrades communes avec l’autre gauche alors que les dirigeants socialistes m’avaient prévenu que c’était là la ligne jaune. Plus tard, ils répétaient : « Il faut dépasser le oui et le non. » Quel nombrilisme ! On ne dépasse pas entre soi ce que le peuple a décidé. Tout l’enjeu était donc de faire que le PS s’aligne sur le non et pas sur le oui. Cette bataille est perdue le 16 novembre 2006 avec l’investiture de Royal pour la présidentielle. La partie redémarre juste après avec le congrès suivant. Entre-temps il y a l’épisode du traité de Lisbonne. Là, les chefs socialistes permettent qu’il n’y ait pas de référendum. La trahison va au bout. Pour moi, c’est fini. Je n’aurai plus jamais confiance. Toutes les données de ce que j’ai à dire sont alors sur la table. Durant cette période, je multiplie les déplacements, je rencontre deux fois Oskar Lafontaine. Je m’explique, j’écris. Mes camarades socialistes ne prennent rien en considération. On ne me parle pas. Pour eux, toute conviction construite est provisoire donc dérisoire. Ils mourront de ne prendre au sérieux personne et même pas eux-mêmes.

On sait que le parti allemand Die Linke est un de vos modèles pour le développement du parti de gauche. Mais il occupe un espace où il est peu concurrencé à sa propre gauche. Pour vous, le pari n’est-il pas plus difficile avec la place qu’occupe Besancenot ? Rien n’est transposable. Mais ce qui l’est, c’est la nécessité de rupture avec la social-démocratie. Et le concept de rassemblement de forces politiques différentes au sein d’un même front. Mais pour nous, il n’y aura pas de fusion avec le parti communiste, ni avec le (NPA). Nous ne la souhaitons pas. Le Parti de gauche est un parti creuset, distinct. Je regarde les sondages faits pour les européennes en dehors de la présence du Parti de gauche. Cela donne 10 % pour Besancenot, 20 % pour le PS et 5 % pour le PC. La formule où se regrouperaient le PC et le NPA les amènerait à 15 % contre 20 % pour le PS. À partir de là, reprendre 5 points au PS, ce n’est rien… c’est une campagne.

Apparemment, votre parti démarre bien. Mais que répondez-vous à l’accusation de division de la gauche au profit de Nicolas Sarkozy ? Nous étions 3 000 personnes pour notre meeting fondateur, dans une salle où tout le monde avait froid, au bout de L’Île-Saint-Denis, avec le métro à 10 minutes. Je ne suis pas capable de vous dire qui étaient ces personnes. Mais j’ai testé le public en faisant la liste des pères fondateurs : La Boétie et les philosophes des Lumières, les maillotins de Paris, les sans-culottes et Robespierre. Et là, tout le monde applaudit… Dans quelle salle applaudit-on Robespierre ? Je continue avec Olympe de Gouges, car c’est le remords de tout républicain. Après cela, je parle de la gloire de la grande révolution de 1917. Toute la salle applaudit encore. C’est un public qui ne trouvera jamais son compte dans les bobards du parti socialiste, ses formules approximatives et une cheftaine qui les appelle à s’aimer les uns les autres. Si nous réussissons notre pari, personne ne pourra dire que nous avons fait un cadeau à Sarkozy. Tandis que si la gauche continue à croupir dans la social-démocratie, ce sera une promenade de santé pour lui de les affronter.

Et pour Bayrou ? Le comportement de Bayrou évoque le PS des années 1980. Il a une vraie rigueur sur les questions importantes. Il peut gagner en 2012. C’est un littéraire, ça s’entend à l’oreille, ce n’est pas une de ces têtes d’œufs technocrates qui encombrent le devant de la scène. Sur la laïcité, il a su trouver les mots justes. Mais il était crédible parce qu’il a eu le même comportement à l’égard du dalaï-lama que du pape. Les socialistes étaient aphones une fois de plus.

Donc, le PS n’a pas été à la hauteur sur la laïcité ? Non ! Mes chers camarades ont préféré faire les clowns à Nantes avec des écharpes autour du cou aux causeries religieuses du dalaï-lama. Je les ai entendu dire : ce n’est pas une religion, mais une philosophie. Alors dans les monastères tibétains, ce sont des philosophes, pas des moines ? Je suis très dur parce que je pense qu’il y a la derrière un fond de différencialisme que je trouve insupportable : c’est bon pour les Tibétains, c’est leur culture. Ah bon ? Donc on ne croit plus aux droits universels ? Certains ont pourtant réagi lors de la visite du pape… Oui, mais quand Hollande et Dray ont essayé de dire quelque chose, ils se sont fait ramasser par la droite. Les gens leur ont dit : « Mais dites donc, vous n’en disiez pas le dixième quand c’était le dalaï-lama ! » Il y avait donc un côté laïcité rancie, anticlérical primaire. On aurait dû dire aux intellectuels du parti : « Messieurs dames, tout le monde devant la télé ou dans la salle, vous allez écouter ce qu’il raconte et à la sortie vous ferez le décryptage. » Parce qu’on est la patrie de d’Alembert, de Diderot, alors comment rester silencieux quand quelqu’un vient nous dire que la raison sans la foi, c’est le naufrage de la raison ! Même les hommes politiques de droite font des sauts périlleux en entendant des choses pareilles, et ceux qui croient aussi. Sept cents intellectuels dans la salle, et pas un seul pour protester à la sortie ! Pauvre France !

Vous pensez que le PS est fini ? C’est un astre mort. Il tourne, il est toujours là, mais il est mort. Pour pousser plus loin la métaphore, sa masse est donnée par son nombre d’élus, leurs salariés et les fonctionnaires désignés par eux. L’énergie propulsive de tout cela, c’est son conditionnement, une certaine forme d’usurpation, un positionnement historique : le parti de François Mitterrand. Ils n’ont plus rien à voir avec François Mitterrand, ils l’ont maudit 100 fois et ont brûlé tous ses livres. Mais ça reste le parti du poing et de la rose. Il y a un lien affectif. Regardez le mal que j’ai eu moi-même à partir ! Idéologiquement, le PS rabâche les plus vieilles recettes recuites de la social-démocratie. Regardez les gens qui le dirigent. Expliquez-moi comment François Hollande, premier secrétaire du parti, député de la Corrèze, président du conseil général, aurait eu le temps ne serait-ce que de lire. Et Mme Aubry, qui commence par dire qu’elle sera cinq jours par semaine à Lille et deux à Paris ! Cela veut simplement dire que personne ne dirige le PS. Les murs tiennent par la peinture.

En tant que philosophe, comment qualifieriez-vous le sarkozysme ? Classiquement, c’est un bonapartisme du XXIe siècle. Quelque chose qui se donne une apparence transclassiste, au service d’une orientation de droite. Sarkozy est un fin stratège, idéologique et pratique. Quand certains disent qu’il est bling bling, peut-être que c’est un aspect de sa personnalité, mais la stupidité absolue serait de le réduire à ça. Il a une cohérence idéologique et une cohérence stratégique. Par exemple, même là, au plus fort de la crise, il continue sa politique de dérégulation sociale.La forme d’autorité qu’il exerce sur sa majorité et son gouvernement est sans précédent. Quand je pense à tout ce qu’on a pu dire de Chirac comme chef de clan, alors que Sarkozy préside des conventions du parti majoritaire ! Avant, la tradition était qu’il y avait un message lu. Au PS, après 1981, Mitterrand nous envoyait un texte, en général de huit lignes, et qui ne s’engageait guère. Mais on se mettait tous debout et on applaudissait à tout rompre tellement on trouvait ça audacieux. Vous imaginez de Gaulle en train de présider une réunion de l’UNR ?
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede rubion le Ven 12 Déc 2008 23:41

Ok qu’il ne faut pas s’intéresser au PG de Mélanchon en soit. D’ailleurs dans mes interventions ce que je voulais mettre en évidence c’est que c’est l’ensemble de la gauche de la bourgeoisie y compris son extrême qui va tenir un langage plus radical. Qui va certainement tenter de dévoyer, polariser le questionnement sur de faux terrain.
Par exemple je pense qu’il faut s’attendre en 2009 à ce que l’ensemble de la gauche bourgeoise y compris son extrême fasse une campagne assourdissante sur les élections européennes. En écrivant cela j’avais pas vu que Nico 37 avait mis en ligne un article du Monde. Cet article (l’ayant lu rapidement) semble montrer que la campagne est déjà lancée avec son créneau que la crise c’est la faute à l’Europe.

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mar 20 Jan 2009 17:43

Rencontre entre CGT et Parti de gauche
Déclaration
lundi 19 janvier 2009
Vendredi 16 janvier, deux délégations de la CGT et du Parti de gauche se sont rencontrées à la demande de ce dernier à Montreuil.

L’échange a porté sur la nature des relations que la CGT et le Parti de gauche pourraient entretenir. La CGT a rappelé, en la matière, ses principes. Les débats ont également porté sur la gravité de la situation économique et sociale et de la nécessité que se construise un fort mouvement social. L’émergence de perspectives politiques nouvelles constituant une responsabilité particulière pour les partis.

Les délégations étaient composées, pour la CGT, d’Alain GUINOT et d’Agnès NATON. Pour le Parti de gauche ; de Jean-Luc MELENCHON, Claude DEBONS, Hélène FRANCO, Corinne MOREL-DARLEUX et de Jacques RIGAUDIAT.

Montreuil, le 19 janvier 2009
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede yves le Mar 20 Jan 2009 22:49

aucun intérêt de parti de gauche et ce npa

lesanarchistes feraient mie'ux à rallier à leur cause la non participation aux élections

quellesactions pour les européennes

quelle campagne pour l'absention anrchiste

voilà ce qui m'intéresse comme débat yves
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede qierrot le Mer 21 Jan 2009 00:43

La non participation aux élections comme seule intervention des anarchistes, çà laisse de côté la participation aux luttes et mouvements sociaux, et çà entretien une image du mouvement anarchiste comme un seul courant philosophique complètement déconnecté du réel...La non participation aux éléctions, s'appuie justement sur le fait que seule la lutte paie... et que la première chose à faire c'est d'y être et s'inscrire dans des pratiques...enfin pour les anarchistes révolutionnaires.
qierrot
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede yves le Dim 25 Jan 2009 15:59

non aux partis
non à la démocratie
oui aux campagnes contre lesélections
oui au programme des anars
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 25 Jan 2009 16:12

Petite video qui pose la planification écolo comme centrale dans le projet du PG :
http://www.lepartidegauche.fr/index.php ... Itemid=135
-------
Forum écologique du Parti de Gauche le 24 janvier au Sénat


Le Parti de Gauche tiendra son premier Forum programmatique au Sénat (salle Médicis) le 24 janvier prochain, de 9h à 18h. Celui-ci sera consacré à la description de la transition vers un alterdéveloppement par la planification écologique.

Dans cette video, Jean-Luc Melenchon et Corinne MOREL DARLEUX, membres du Bureau National provisoire affirment la nécessité pour le Parti de Gauche de placer l’écologie au cœur de son programme.

Dès le meeting de lancement du Parti de Gauche (PG), le 29 novembre, Jean-Luc Mélenchon a affirmé, au nom du comité des fondateurs, la nécessité pour le Parti de travailler rapidement pour placer l’écologie au cœur du programme du Parti. C’est pourquoi ce forum intervient avant même le lancement du processus d’élaboration de ce programme. Le forum sera organisé autour d’un texte initial soumis à la discussion des intervenants et amendé à l’issue de ces échanges. Pour être ensuite transmis pour mise en discussion à tous les comités du Parti, avant son intégration pour le programme général du Parti de gauche.

Face à la triple urgence écologique, sociale et démocratique, le Parti de gauche souhaite faire la synthèse entre les différentes cultures de la gauche et organiser ce Forum comme un moment fort d’échanges, de confrontation positive et d’enrichissement mutuel.
Pour cela, des intervenants extérieurs viendront éclairer nos débats : Hervé Kempf (Auteur du livre « pour sauver la planète, sortez du capitalisme »), Marc Dufumier (Agronome et professeur d’agriculture comparée et de développement agricole), et Martine Billard (Députée des Verts de Paris).

Programme du Forum:

Accueil à partir de 9h au Sénat – salle Médicis.
- 9h30 Introduction de la journée par Jean Luc Mélenchon (PG)
- 10h-12h Face à la crise écologique, dépasser le système capitaliste et se doter de nouveaux indicateurs
Avec Hervé Kempf (Auteur du livre « pour sauver la planète, sortez du capitalisme »), Corinne Morel Darleux (PG), Jacques Généreux, économiste (PG)
- 13h30-15h30 Organiser la planification écologique
Avec Marc Dufumier (Agronome et professeur d’agriculture comparée et de développement agricole), Jacques Rigaudiat (PG), Anne-Marie Likiernik (PG)
- 15h30-17h30 Agir maintenant en France et en Europe
Avec Martine Billard (Députée des Verts de Paris), Franck Pupunat (PG), Eric Coquerel (PG)
- 17h30 Synthèse et clôture du Forum
Par François Delapierre (PG)

L’animation sera assurée par Elodie Vaxelaire (PG).
Inscription préalable obligatoire : helen.gilda-duclos@lepartidegauche.fr
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede yves le Lun 26 Jan 2009 00:14

non à la pub sur le PG je propose la suppression de l'info
yves
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 26 Jan 2009 00:29

yves a écrit:non à la pub sur le PG je propose la suppression de l'info

Dès le départ j'ai signalé que ce fil n'avait aucun intérêt...
Il est grand temps que tu te réveilles, en plus aucune argumentation...

Sondage PG Européennes
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 30 Jan 2009 18:13

Compte rendu commun de la rencontre entre le NPA et le Parti de Gauche janvier 2009


Cette rencontre s’est effectuée à la demande du Parti de Gauche. Elle s’est déroulée dans un excellent esprit, d’écoute et de vrais échanges dont nous avons voulu restituer le plus fidèlement l’esprit et le contenu.

Elle avait pour but d’établir un premier contact entre ces deux partis qui ont en commun d’être deux organisations en création et d’entamer une première discussion sur les actions communes et sur la proposition du Front de Gauche faite par le Parti de Gauche.

Parti de Gauche

Le Parti de Gauche a rappelé qu’il se créait en rupture avec l’évolution de la social-démocratie en Europe et en France. Dès sa fondation il entend rendre possible une alliance aux européennes à même de battre la droite et de changer la donne à gauche en devançant les socio-libéraux. C’est la stratégie du Front de gauche, une alliance à vocation majoritaire de tous ceux qui s’opposent au Traité de Lisbonne. Voila précisément, parce que la situation sociale l’exige toujours plus, ce que le PG est venu proposer au NPA qui serait un acteur essentiel dans ce cadre unitaire. La délégation du PG se dit désireuse d’entendre, sans aucune volonté de mise au pied du mur, le NPA sur cette proposition. Dans son rapport avec le NPA, le PG ne souhaite pas en rester aux articles de presse, il sait que le NPA considère aujourd’hui qu’il y a des obstacles au Front de Gauche, il explique vouloir les vérifier et essayer de les dépasser. Le PG se dit prêt à discuter de toutes propositions formulées par le NPA afin d’avancer.

Nouveau Parti Anticapitaliste

Le NPA dit considérer la création du PG comme un fait positif, toute sortie significative du PS sur la gauche n’étant jamais indifférente. La création du PG rend, d’ores et déjà, des actions communes possibles, facilite les cadres unitaires de mobilisation ou renforce ceux existants. Le NPA précise que ses militants, dont beaucoup sont entrés en politique en rupture avec le parti socialiste, ne connaissent pas bien ceux du PG. Mais les relations locales sont bonnes. Le NPA dit ne pas avoir le monopole des luttes et envisagerait parfaitement un cadre permanent de mobilisation avec le PG. Sur l’Europe, le NPA note des réactions communes dans le passé avec les courants qui ont fondé le PG, sur les traités, sur le TCE, sur la nécessité d’une toute autre perspective que celle offerte par l’Union Européenne. La crise économique et les réponses à la crise vont dominer cette campagne.
Mais si cette élection va évidemment concerner le Traité de Lisbonne, il va s’agir aussi du premier test depuis l’élection de Sarkozy. Il est donc impossible de séparer la stratégie pour les élections européennes des autres sujets. Entre les opposants au Traité de Lisbonne les options politiques sont aussi parfois très différentes. Il faut aussi considérer la dimension européenne de toute alliance, quel cadre organisationnel au plan européen ?
Cela dit cette question reste ouverte, c’est le congrès du NPA qui prendra les décisions. Mais si l’idée du Front peut se discuter c’est en dernière instance le contenu qui tranchera. Si on veut contrecarrer l’hégémonie du PS cela implique un Front durable avec un accord aux autres élections et dans les mobilisations. Or il apparait que certaines forces ne sont pas de cet avis ou ne veulent pas de cette stratégie comme le PCF. On ne peut envisager un accord partiel avec le NPA puis ensuite composer des majorités aux élections régionales suivantes avec le PS. On ne peut protester contre les subventions publiques aux entreprises privées et les voter dans les conseils régionaux avec les socialistes. Le problème central c’est donc l’indépendance politique vis-à-vis du PS. C’est toujours le même problème qu’en 2007 pour les Présidentielles. C’est sur cette option d’indépendance avec le PS que s’est construit et peut se développer le NPA.


PG
Cette élection s’inscrit effectivement deux ans après l’élection de Sarkozy mais aussi dans un contexte de crise du capitalisme qui impose, plus que jamais, que les forces de gauche offrent une perspective politique. C’est un objectif tellement essentiel à nos yeux que nous ne mettons aucun préalable à nos discussions. Il n’y a pas de sujets interdits. Même de discuter dans cet accord des prochaines élections. Il faut regarder les points sur lesquels on peut construire ce Front en étant respectueux des spécificités de chacun des partis qui le composent.

Il y a de vrais débats politiques posés par le NPA, simplement le PG souhaiterait qu’ils soient exprimés sous forme de propositions. Par exemple s’il s’agit de proposer un Front durable et non un Front pour les seules européennes le PG se dit favorable à en discuter, pourquoi pas même d’un Front de gauche permanent. Mais dans ce cas pourquoi le limiter aux régionales et non le prolonger jusqu’à l’élection la plus décisive, les présidentielles ?
Pareillement, si le NPA propose un nouveau regroupement à l’échelle européenne, le PG est prêt à en discuter mais il faut le faire concrètement, en considérant qu’il s’agit d’élections et que la règle est d’intégrer un groupe. Il faut 27 élus de 7 pays différents pour faire un groupe. Le problème sera le même pour les députés NPA que ce soit dans un Front ou élus seuls. D’ailleurs dans le passé les députés élus de la LCR avaient intégré le groupe de la GUE. Mais malgré tout nous sommes prêts sur le principe à en discuter même si la GUE paraît aujourd’hui la solution la plus réaliste.

Le NPA veut discuter de l’indépendance vis-à-vis du PS ? Le sujet n’est pas tabou en faisant remarquer au préalable qu’il est difficile d’être plus indépendant du PS que de le quitter puis de l’affronter en se donnant le maximum de chances de le devancer ! Le PG explique que cette perspective n’est pas impossible à envisager pour les élections à venir. Mais là aussi il faut en discuter concrètement. Il y a la question du désistement républicain face à la droite et celle de la participation à des exécutifs communs. Ce n’est pas la même chose.
Le PG affirme clairement sa vocation gouvernementale mais dans le même temps n’aspire pas à gouverner à tout prix, quand il explique qu’il est hors de question de gouverner sous domination des sociaux-libéraux il faut bien l’entendre, ce ne sont pas des mots. Si le NPA veut faire une proposition de rassemblement anticapitaliste, c’est une bonne nouvelle, le PG l’attend et s’affirme prêt à en discuter à son congrès. Sans préalable ! Car l’objectif est à tout prix de battre tous les tenants du libéralisme, de droite comme de gauche, dès ces élections et si on y parvient tout change !

NPA :
- Le cœur du problème c’est comment on articule les élections et les luttes ? Le problème n’est pas comment on gifle la droite mais quel est le contenu de la gifle et de la vocation majoritaire qui la permet. A quel niveau on place nos priorités, la population et les mobilisations ou les batailles parlementaires ?
- Est-ce que plus globalement les élections peuvent permettre, une fois au pouvoir, d’appliquer un véritable contenu anticapitaliste ? Nous n’avons pas la même approche des institutions.
- On ne peut se cacher derrière une élection proportionnelle ou l’affirmation qu’on joue la « gagne » et donc qu’en minorisant le PS on règle la question. Tout d’abord parce que cela implique d’être devant le PS et que cela nous semble peu réaliste mais admettons-en la possibilité. Admettons également que l’on peut s’entendre sur le contenu. Mais nous ne voulons pas de victoire sans lendemain comme l’a été celle sur le Traité constitutionnel. Il suffit de lire les textes du congrès du PCF pour voir que nous avons de vraies différences de contenu : le PCF n’est pas clair sur la remise en question de l’indépendance de la BCE, sur la rupture vis-à-vis du traité, sur l’UE dont il accepte le cadre et rester prisonnier d’un cadre d’alliance à vocation gouvernementale avec toute la gauche.

- Une des utilités de cette discussion est de mieux cerner les obstacles possibles. L’une d’entre elle est notre échec à ne pas être parvenu à donner un débouché politique à la victoire du Non de Gauche. Mais ce qui n’a pas disparu c’est la majorité populaire qui a permis cette victoire. Or cette majorité ne peut que se renforcer du fait de la crise qui frappe particulièrement les classes populaires. Il y aura donc un vrai problème si cette volonté populaire ne trouve pas une réponse politique du côté de la gauche. Un Front a l’avantage de respecter les identités mais permet aussi de les faire évoluer aussi au contact des autres. Le terme « vocation majoritaire » prête à malentendu car il peut être vécu comme une subordination de fait à la social-démocratie. Ce que le PG dit ici sur la possibilité de discuter des majorités à venir dans les exécutifs est évidemment important. Il y a aussi une autre question : comme ce front s’articule au social ? Est-ce que l’on ne tient compte que des forces politiques ? Comment appréhender la Fédération par exemple ?

PG

- Nous ne posons pas en opposition les mobilisations et les élections. Mais nous souhaitons être clairs : il n’y a pas d’autres méthodes pour nous que la prise de pouvoir par les élections. C’est ce qui se passe en Amérique Latine dans des pays qui, pourtant, opère des changements profonds. S’il y a une autre méthode il faut la formuler. Nous le disons clairement, nous ne croyons pas au coup de force. Nous nous inscrivons dans le cadre démocratique et donc nous aspirons à gagner les élections. C’est un point qui pour nous ne se discute pas. Après il y a une autre question : comment résoudre la question de l’hégémonie du PS ? Et bien quand on croit à la démocratie il n’y a qu’une solution : le battre devant les électeurs. Et cela n’attend pas, cela commence par une élection qui est décisive dans le clivage que nous avons avec ce parti. Et à partir du moment où les électeurs tranchent en notre faveur, on modifie la situation, on peut du coup modifier aussi les stratégies et les alliances traditionnelles des partis qui décident d’en faire partie. Nous parlons de vocation majoritaire mais pas sur la ligne du PS. D’ailleurs quand ils font des alliances sur leur ligne ils perdent ! Hors la question du suffrage universel, tout le reste se discute. Si le NPA dit son accord pour le Front à telle ou telle condition, on regarde. Si le NPA conditionne le Front aux européennes d’un Front permanent, on dit OK, on peut même proposer même un Front permanent sur un programme commun.

NPA

- Nous voulons être clairs, le NPA n’est pas hostile au suffrage universel. Mais nous avons une conception plus large de la démocratie. De la même manière que nous savons que vous ne défendez pas les institutions telles qu’elles sont puisque nous partageons la même volonté de sortir de la 5ème République ce qui passe par une constituante. Et donc une rupture. Mais la dialectique mobilisation sociale/élection est essentielle car Sarkozy est élu, pas Parisot. Le pouvoir économique est aux mains du patronat. Donc aucun changement ne peut résider sur une seule victoire électorale sans des mobilisations sociales d’ampleur. On ne peut résumer la politique au seul bulletin de vote. Mais la vraie question sur le Front de Gauche, il faut le dire c’est que pour ces élections le PG a déjà choisi un partenaire privilégié : le PCF. Et ce dernier ne veut pas d’accord avec nous. Notre dernière réunion avec le PC date de juin 2006. On verra ce qui se passe à notre congrès mais ce serait une erreur de jouer la qualité de nos relations à venir sur la possibilité ou pas de ce Front Commun pour les élections européennes. Nous le répétons, nous pouvons réaliser avec vous un Front permanent de mobilisation y compris en l’élargissant aux associations et syndicalistes. Il nous semble peu réaliste de penser que nous allons nous lancer dans une opération électorale avec le PCF et même le MRC. Mais c’est notre congrès qui tranchera, la question reste ouverte.

PG

- Il n’est pas vrai de dire que nous souhaitons un « tête à tête » avec le PCF, ce n’est pas non plus ce que veut le PCF. D’ailleurs nous pouvons très bien mettre en place une réunion tripartite pour discuter du Front de gauche. Nous ne renonçons pas. Mais, sans aucune volonté de mettre le NPA au pied du mur, car ce n’est pas le rapport que nous souhaitons, vous ne pouvez ignorer que vous êtes aujourd’hui un grand parti. Cela veut dire que la situation n’est pas la même selon que vous êtes là ou pas là. C’est notamment vrai sur les rapports avec le PS : en étant là vous contribuez à modifier le rapport de force et du coup nous avons plus de chances de bouger les lignes. Vous avez une partie de l’avenir de la gauche entre vos mains. C’est pour cela que nous sommes prêts à discuter de toutes vos propositions dans l’espoir qui est le nôtre de changer la donne dès ces élections parce que cela commence par là. Nous vous ferons des propositions en ce sens pour votre congrès.



Composition des délégations

PG : Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez, Eric Coquerel, François Delapierre, Audrey Galland, Raquel Garrido, Pascale Le Neouannic, Hélène Gildas-Duclos

NPA : Pierre-François Grond, Anne Leclerc, Alain Pojolat, Yvan Lemaitre, Guillaume Liegard, Pierre Barron, Ingrid Hayes


Jean-Luc Mélenchon tient son congrès et rêve de devancer le PS
Reuters 30.01.09 | 12h10

Par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Le Parti de gauche (PG) fondé par Jean-Luc Mélenchon tient son premier congrès ce week-end avec l'ambition de déloger le Parti socialiste de sa position dominante à gauche, en particulier aux européennes de juin.

Le sénateur avait claqué la porte du PS, dont il était membre depuis 31 ans, avant même le congrès de Reims de novembre dernier, au terme duquel Martine Aubry avait devancé Ségolène Royal pour le poste de premier secrétaire du parti.

Parti tambour battant après l'échec essuyé par sa motion, il s'est lancé dans la construction d'un "front de gauche" avec le Parti communiste pour les européennes de juin prochain, espérant rallier les électeurs du "non" de gauche au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne.

Jean-Luc Mélenchon ne désespère pas de convaincre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot de rejoindre ce tandem afin d'effectuer une percée significative et les discussions sont toujours en cours.

Un sondage Ifop commandé par le PG place en effet d'éventuelles listes "Parti de gauche, PCF et NPA" en troisième position aux européennes, avec 14,5% des voix, derrière le PS (22,5%) et l'UMP (25,5%).

Olivier Besancenot a rejeté l'idée de faire seulement "un bon coup électoral" mais Jean-Luc Mélenchon note qu'il ne ferme plus la porte à cette idée.

"Sa position a évolué, la discussion avance", a-t-il dit jeudi sur LCI, jugeant que beaucoup de choses dépendraient du mouvement social après la manifestation de jeudi contre la politique du gouvernement, qui a réuni de un million de personnes selon la police à 2,5 millions selon les syndicats.

"Si ça s'accélère, il nous poussera dans les bras les uns des autres", a-t-il ajouté.

LE "DIE LINKE" ALLEMAND POUR MODÈLE ?

En fait, le NPA réserve sa réponse au-delà de son congrès fondateur des 6 au 8 février, où les nouveaux adhérents devront se pencher sur les conditions d'une éventuelle alliance pour le scrutin du 7 juin prochain.

"L'idée sera de savoir jusqu'où on met la barre dans les discussions, mais on sait déjà qu'il sera très difficile de trouver un accord", avait déclaré mercredi dernier à Reuters Alain Krivine, l'un des dirigeants de la LCR.

Le congrès de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), qui s'est ouvert vendredi et se tiendra jusqu'à dimanche, est essentiellement centré sur la situation politique française et l'Europe. Le PG espère franchir la cap des 4.000 adhérents à la fin du mois de janvier.

Pour Stéphane Courtois, chercheur au CNRS, Jean-Luc Mélenchon a de bonnes cartes pour créer une force sur le modèle du "Die Linke" allemand (La Gauche), né de la fusion des ex-communistes de l'Est et des dissidents socialistes.

"S'il réussit à percer aux européennes avec le PCF, il peut se dégager un espace", dit-il, soulignant que les communistes en proie à d'énormes difficultés pourraient être tentés par un contrat sur le long terme.

Oskar Lafontaine, dirigeant de Die Linke, était présent au premier meeting du Parti de Gauche le 29 novembre dernier.

Reprochant au PS, y compris depuis l'arrivée de Martine Aubry à sa tête, d'être "social-démocrate de centre gauche, Jean-Luc Mélenchon entend faire un "parti creuset" où socialistes, communistes, écologistes et républicains mêlent l'histoire de leurs formations politiques "pour faire du neuf."

Il espère également attirer dans sa formation des déçus de la politique et des partis existants.

"Le paysage est en train de bouger dans la mesure où les communistes et le Parti de gauche commencent à proposer une alternative qu'est le front de gauche, en rupture avec l'Europe libérale", martèle-t-il.

Des militants, comme récemment à Orléans (Loiret), disent avoir le sentiment de se retrouver au sein du "vrai parti socialiste."

Mais Jean-Luc Mélenchon doit compter avec l'émulation qui a saisi la gauche radicale soucieuse de profiter de la crise du Parti socialiste et du lent déclin du PCF.

Le NPA d'Olivier Besancenot peut être un allié mais aussi un sérieux rival et Daniel Cohn-Bendit avec son nouveau "green deal" a redonné du tonus aux Verts en vue des européennes.

Edité par Yves Clarisse
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang le Sam 31 Jan 2009 13:16

héhé on va se marrer pour les elections europeennes ??? y a pas un site de pari qui traine ???
fu hsang
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 1 Fév 2009 21:22

« Front de Gauche pour changer d'Europe » le réformisme le plus plat
Dans son texte, "Pour une autre Europe, texte adopté par le congrès constituant", le Parti de Gauche se penche sur la question de savoir "Comment changer radicalement le cours de la construction européenne?" et "par quel processus y parvenir".

Voici comment le PG entend rompre "radicalement" avec la construction européenne : "Toute possibilité de mettre en œuvre une politique de transformation dans notre pays et d'agir pour commencer à changer l'Europe est-elle interdite sans la refondation globale préalable des Traités ? Poser ainsi la question risque de déboucher sur deux impasses : d'une part, réclamer cette refondation globale et, en attendant de l'avoir obtenue, se soumettre aux règles en vigueur ; d'autre part, faute d'espérer obtenir une telle refondation à un horizon prévisible, considérer qu'il n'est d'autre issue que de sortir de l'Union Européenne. Dans le premier cas, c'est la politique de transformation sociale dans notre pays qui serait sacrifiée ; dans le second, c'est un message de repli national dangereux qui serait envoyé dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales."

Merveilleuse dialectique du PG qui nous explique que pour rompre, il faut commencer par ne pas rompre.

Pourquoi le PG veut-il faire croire que "réclamer cette refondation globale" signifierait "attendre cette refondation" et donc "se soumettre aux règles en vigueur", alors que rompre, étant donné la puissance économique et politique de la France, est le premier acte signifiant "radicalement" la nécessité de changer le cours de la construction européenne.

Pourquoi le PG veut-il faire croire que rompre serait "un message de repli national dangereux qui serait envoyé dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales" alors que rompre est le plus sûr moyen de définir librement les choix politiques, sociaux et environnementaux en se débarrassant des carcans capitalistes de tous les traités européens, alors que rompre en menant une politique répondant aux intérêts des salariés serait le plus beau "message", l'exemple mobilisateur concret pour tous les peuples d'Europe qu'il est possible de faire une autre politique, une politique sociale de paix "dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales"? Pourquoi le PG veut-il faire peur? Pourquoi le PG veut-il insinuer que rompre serait un acte "de repli national" de guerre quand c'est l'UE qui envoie ses troupes sur les champs de guerre?

Le « Front de Gauche pour changer d'Europe » n'est même pas la rupture minimum avec le traité de Lisbonne.

Le PG écrit : "Pour dépasser cette alternative binaire improductive, un gouvernement de gauche digne de ce nom combinera bataille politique pour une refondation globale fondée sur de nouveaux traités et ruptures partielles sur des questions jugées vitales pour la transformation sociale. Le gouvernement britannique a bien décidé de ne pas appliquer certaines directives sociales et a bénéficié de l'accord des autres partenaires pour cela. Un gouvernement de gauche devra mener bataille pour bénéficier de telles « exceptions » et refuser d'appliquer certaines directives libérales en choisissant des thèmes d'affrontement partiel (la mise hors concurrence de ses services publics par exemple) qui prolongent des mobilisations sociales nationales et européennes et qui puissent ainsi bénéficier d'une compréhension et d'un soutien populaire en France et en Europe. Ce serait alors aux autres gouvernements de dire si ces « exceptions françaises » justifient « l'exclusion » de la France. S'agissant d'un des principaux pays membre, on peut penser qu'ils hésiteraient à franchir ce pas et rechercheraient des aménagements comme ils le firent pour la Grande Bretagne..."

La fameuse bataille du PG contre le traité de Lisbonne n'est qu'une "bataille partielle pour bénéficier d'exceptions." Rien à voir avec "le rejet public du Traité de Lisbonne" (courrier du PG au NPA - soi disant condition posée par le PG pour participer au Front)

Il n'y a dans cette position que le plus plat et classique réformisme dont la fonction est de donner des gages au PCF et plus tard de préparer des alliances avec la PS au sein du parlement européen (voir la mise au point de Mélenchon au congrès du PG sur le PS : "le PS n'est pas notre ennemie, nous sommes pour la discipline républicaine", c'est à dire le désistement au second tour des régionales et présidentielles avec "un parti qui conduit tout droit la gauche dans le mur". Avec une telle position de principe, on imagine que le PG appellerait à voter PS si les élections européennes avaient un second tour)

Ce qui permet de comprendre la seconde condition posée par le PG pour participer au Front : "la participation des députés du Front de Gauche au même groupe indépendant" – c'est à dire contrôler et museler les récalcitrants à une politique réformiste sur l'UE.


L’optimisme tempéré du Parti de gauche
Article paru le 29 janvier 2009
Congrès . La formation de Jean-Luc Mélenchon mise sur le scrutin européen pour dynamiser sa force naissante. Elle tient ses premières assises dès demain dans la région parisienne.

On ne parie pas gros sur le Parti de gauche (PG). D’aucuns lui prédisent un avenir similaire au mouvement de Jean-Pierre Chevènement. Il semble, pourtant, depuis sa naissance fin novembre 2009, se mouvoir dans le paysage politique comme une machine parfaitement huilée. Ses adhérents exhibent fièrement le sigle de leur bébé dans les manifestations contre la guerre à Gaza ou pour la défense de l’école, distribuent des tracts, collent des affiches. Ses fondateurs, dont Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, courent d’une réunion à l’autre à la rencontre des partis de gauche traditionnels ou des syndicats. Ses animateurs organisent des assemblées publiques, plus ou moins réussies, à travers l’Hexagone.

4 000 militants en deux mois

Une effervescence militante fructueuse, selon François Delapierre, le délégué général, qui affirme : « Le PG rayonne dans 95 départements, avec des positions fortes, en nombre d’élus et d’adhérents, dans la région parisienne, en Loire-Atlantique, dans l’Hérault ou en Gironde. » On espère annoncer le chiffre de 4 000 membres lors du congrès fondateur, qui se déroule vendredi, samedi et dimanche, à Limeil-Brévannes. « Six cents délégués et 400 invités y sont attendus », informe Joseph Rossignol, le maire de cette commune du Val-de-Marne, « honoré » d’accueillir la formation à laquelle il appartient désormais.

Quatre mille militants en deux mois, un chiffre qui devrait réjouir plus d’un politique. Le résultat est pourtant commenté du bout des lèvres : « C’est encourageant, prometteur, dit Marc Dolez. Je ne vais pas jouer les Monsieur Biscotos. » « Il est vrai que nous avions surévalué nos forces au départ », précise Jean-Luc Mélenchon. En claquant la porte du PS (lire ci-dessous), les deux protagonistes pensaient entraîner avec eux un nombre significatif de socialistes déçus que la motion Ségolène Royal arrive en tête au congrès de Reims, le 14 novembre 2008. Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon peuvent certes se consoler avec le départ, massif, des socialistes fréquentant le club Pour une République sociale (PRS) : « Environ 90 % de ses membres historiques nous ont rejoints », se félicite le second.

Le PG a-t-il tardé à se créer ? En ne quittant pas le PS plus tôt, Jean-Luc Mélenchon a-t-il compromis l’existence de sa nouvelle formation ? « Il a cru, beaucoup plus longtemps que moi, pouvoir réformer le PS de l’intérieur », commente Joseph Rossignol, militant socialiste jusqu’en 2003. « Le congrès de Reims a été celui de la dernière chance de faire bouger la ligne du PS pour l’ancrer plus à gauche », explique Marc Dolez. D’autres, comme Hayat Dhalfa (ex-MARS), auraient souhaité que la décision se prenne à l’issue du référendum de 2005.

Un public politisé mais orphelin

Mais le scepticisme plus ou moins affiché résulte davantage de l’éventuelle concurrence que pourrait engendrer la naissance du NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste. Si Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon s’en défendent, il reste que les publics qui tournent autour des deux partis ou y adhèrent proviennent de la mouvance antilibérale, des syndicalistes de la CGT, de SUD ou de la FSU, des militants associatifs ou des ex-membres de longue date du PCF et du PS. Un public politisé orphelin d’une organisation politique. « J’ai mesuré les limites d’une action lorsque l’on n’est pas encarté », confirme Joseph Rossignol. Ce soir-là, dans une petite salle du 13e arrondissement de Paris, ce même profil se dessinait à la rencontre publique organisée par le PG. Une cinquantaine de personnes se bousculaient pour prendre la parole, dans un langage d’initiés que les rares novices assimilaient difficilement.

Les luttes sociales regardées de près

Il n’empêche, tout en admettant la « difficulté à créer un parti », Jean-Luc Mélenchon, en bon connaisseur du PS, ne désespère pas de capter des socialistes « pas du tout rassurés par la nouvelle équipe dirigeante » de la rue Solferino. D’autant moins rassurés, soutient Marc Dolez, que « le premier acte de Martine Aubry, quarante-huit heures après son investiture, a été de se rendre à Madrid pour signer le Manifesto du Parti socialiste européen, qui annonce clairement son souhait de l’application du traité de Lisbonne ». Les élections européennes demeurent pour le PG l’événement politique le plus approprié pour se renforcer. « C’est notre plan d’envol, convient Claude Debons, ex-animateur des collectifs antilibéraux. Nous sommes en phase de consolidation des premières forces. Nous espérons l’essentiel de notre croissance de la dynamique » de ce scrutin.

Mais les luttes sociales sont également regardées de près, soutenues. Le PG n’hésite pas à faire sortir ses troupes des réunions dévolues à la préparation du congrès pour les lancer dans des campagnes d’affichage ou de distribution de tracts en faveur de telle ou telle action. « Nous avons besoin de succès sur le terrain social si on veut que les gens s’engagent politiquement », affirme Claude Debons. On peut s’attendre donc, aujourd’hui, à un cortège consistant du PG aux manifestations programmées dans toute la France.

« C’est ma première réunion politique »

Claude Debons assistait, ce soir-là, à une rencontre publique à Saint-Ouen. Une assistance particulièrement jeune, mixte, colorée. Un public à l’image de cette banlieue populaire de Seine-Saint-Denis. Un public moins nombreux que celui qui s’était massé dans la salle municipale du 13e arrondissement de Paris. Mais à Saint-Ouen primaient les personnes jusque-là non engagées dans une formation politique. À peine les interventions des animateurs terminées, une jeune femme noire lève le doigt, se racle la gorge et, d’une voix timide, lance : « Je n’ai jamais voté, c’est ma première réunion politique, j’ai fait abstraction de toutes les informations depuis pas mal d’années. J’ai maintenant envie de comprendre dans quel monde je vis et de me battre pour les bonnes raisons. Mais je comprends seulement la moitié de ce qui se dit dans cette salle. Il faut décoder le langage des politiques. Est-ce que vous allez m’aider à décoder ? »

Julie, c’est son nom, adhérera plus tard. Convaincue sans doute par les propos de Hayat Dhalfa sur la volonté du PG de promouvoir l’éducation populaire au sein de la formation. Elle-même certaine que son parti ne survivra pas « s’il ne va pas vers les couches populaires, qui sont en attente et doivent se réapproprier leur destin politique ». Combien de Julie existe-t-il en France ? Sans doute beaucoup plus que les militants antilibéraux, que se disputent la gauche et l’extrême gauche.

Mina Kaci


Mélenchon continue à rêver de Besancenot
Politiques 2 fév. 6h51 LAURE EQUY
Opposition. Le Parti de gauche espère élargir au NPA le front scellé avec le PCF pour les européennes.

Le Parti de gauche a tenu ce week-end à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) son congrès fondateur. L’occasion de dresser sa feuille de route et de «tendre la main» aux formations à la gauche du Parti socialiste pour faire front commun aux européennes.

Qui sont les membres du PG ?

Deux mois après sa création, c’est «un bébé actif» de 4 000 adhérents revendiqués, plastronne son cofondateur Jean-Luc Mélenchon. Parmi eux, une bonne moitié d’anciens socialistes ayant rejoint le sénateur de l’Essonne et le député du Nord Marc Dolez, qui ont quitté le Parti socialiste peu avant le congrès de Reims. Ancien membre du conseil national du PS, Jacques Généreux, Franck Pupunat qui animait le courant Utopia au PS, ou l’ancien conseiller de Lionel Jospin à Matignon, Jacques Rigaudiat les ont suivis. Mélenchon se défend de vouloir faire la nique à ses anciens camarades : «Le but est de grossir les rangs de la gauche, pas de les transvaser.» Claude Debons, ex-responsable syndical, et Eric Coquerel, du mouvement Mars-Gauche républicaine qui a fusionné avec le Parti de gauche, ont aussi intégré le bureau national.

Que proposent-ils ?

Emboîtant le pas du PS qui avait présenté un contre-plan de relance, le PG a planché sur des «mesures d’urgence» pour contrer la crise. Un paquet de 29 propositions qui doit se traduire par une proposition de loi : «On est un parti de gouvernement. On n’écrit pas une lettre au père Noël mais un document pour changer le cap économique», s’emballe Mélenchon. Chiffré à 100 milliards d’euros, ce plan veut notamment «interdire les licenciements abusifs» via un contrôle administratif, porter le smic à 1 500 euros net d’ici 2010, créer un pôle financier public et «amorcer un alter-développement». Bousculé par le calendrier, le PG a aussi ébauché ses grandes orientations, «l’épine dorsale» d’un programme plus fourni, repoussé à un second congrès en novembre.

Quelle est leur stratégie ?

Un «front de gauche» aux européennes est la marque de fabrique du PG. Si Mélenchon roucoule aux oreilles de la responsable du PCF Marie-George Buffet qu’il est «des tête-à-tête pas désagréables», les deux piliers rêvent de l’élargir. Mais les autres forces de la «gauche du non» de 2005 ne se précipitent pas, se bornant à un «ni oui ni non». Mélenchon s’est surtout livré à une intensive opération séduction à l’égard du NPA. «Nous vous tendons la main, ne la rejetez pas», a-t-il lancé, soulignant qu’Olivier Besancenot «n’est plus chef d’un groupuscule et a une responsabilité». Exigeant un «front durable» qui couperait les ponts avec le PS, ce dernier refuse un simple «bon coup électoral» en juin. Réponse au congrès de lancement du NPA le week-end prochain, lors duquel le parti fixera sa stratégie.


Mélenchon à Besancenot: «Nous vous tendons la main, ne la rejetez pas»

Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche, PG) a de nouveau tendu la main dimanche au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot pour qu'il rejoigne le "front de gauche" constitué avec le PCF pour les Européennes de juin.

"Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas!", a-t-il lancé, en clôture du congrès du PG qui a réuni 600 délégués à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) depuis vendredi.

La gauche a un "devoir d'union et de solidarité", a ajouté celui qui a claqué la porte du Parti socialiste en novembre. "Ces divisions lassent et désespèrent", a-t-il dit, tandis que les militants scandaient "tous ensemble, front de gauche!".

Refusant un simple "bon coup électoral", M. Besancenot défend un "front durable" au-delà des Européennes de juin, avec comme condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.

Pour le sénateur de l'Essonne, "indépendants du PS, nous le sommes, une partie d'entre nous vient de le quitter!". Le PG est "différent et concurrent du PS" mais "ce n'est pas notre ennemi, c'est la droite notre adversaire", a répété M. Mélenchon, qui dit "croire à la révolution par les urnes", prenant exemple sur le Venezuela et la Bolivie.

Pour lui, les élections européennes doivent constituer "deux référendums en un": contre la politique et la "dérive autoritaire" de Nicolas Sarkozy et pour faire entendre le "non de gauche" au traité constitutionnel européen.

Plus tôt, le député (ex-PS) Marc Dolez avait affirmé que le PG devait être "un parti du combat social mais aussi le parti de l'unité" pour "résister à la droite et au patronat", "infliger à Sarkozy une défaite cinglante" et "imposer le respect de la souveraineté populaire" sur le traité européen.

Pour M. Mélenchon, le PG, qui revendique 4.000 militants, est "un parti de gouvernement". A ce titre, il a proposé samedi un "plan d'urgence" de 100 milliards d'euros pour lutter contre la crise.

Le document, en 29 propositions, sera transformé en proposition de loi à l'Assemblée nationale et au Sénat, "parce que, contrairement à d'autres formations de gauche, quand nous proposons un plan, nous le soumettons au Parlement", a-t-il affirmé.

(Source AFP)
Nico37
 

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