nouveau "Parti de Gauche"

Débats politiques, confrontation avec d'autres idéologies politiques...

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 24 Jan 2010 20:49

Argenteuil/Bezons : Démission collective au Parti de Gauche
(9/12/2009 19:15)

Le jeune parti de Jean-Luc Mélenchon se désagrège déjà sur la circonscription d’Argenteuil/Bezons. Les 20 militants démissionnaires, sur les 23 que compte la section, reprochent à leurs instances nationales d’avoir eu « une attitude d’indifférence, d’arrogance et du mépris à leur regard. » Ils justifient également ce geste par « un déni de démocratie en interne » mais aussi parce qu’ils refusent « de prendre la responsabilité de la division de la gauche et de facto de son échec électoral. »

Avec cette démission collective, le Parti de Gauche perd une bonne partie de ses militants valdoisiens, 32% selon les démissionnaires. « Sur Argenteuil/Bezons, il ne reste plus aucun militant » précise Ali Romdhane, ancien secrétaire du comité de circonscription et candidat dissident lors de l’élection cantonale partielle d’Argenteuil-Est après que l’investiture soit accordée à Michel Févry, « qui n’était même pas adhérent. » Mais cet épisode « n’est que l’arbre qui cache la forêt » estiment ces anciens militants du Parti de Gauche.

Le « traquenard politique du PG » à Argenteuil/Bezons

« Fidèles à la vérité non dissimulée en politique, nous estimons qu’il est devenu plus que jamais urgent de siffler l’arrêt du traquenard politique du PG à Argenteuil /Bezons. Toutes les manigances vaines, pour acquérir seulement le pouvoir dans un territoire sans l’implication effective de ses militantes/militants, doivent cesser rapidement et être dénoncées fermement » expliquent les démissionnaires dans un communiqué. Cette annonce à quelques mois de l’élection régionale, où le Parti de Gauche s’est engagé avec le PCF, pourrait avoir des conséquences sur le score du Front de Gauche sur le secteur.

D’ailleurs à l’occasion de ce scrutin, « le PG continue à recourir au parachutage » affirment les auteurs du communiqué. « Son président l’a bien affirmé au cours d’une de ses déclarations qu’il ne veut pas avoir un parti ouvert et renforcé de peur de se confronter à des conceptions politiques qui ne sont pas identiques aux siennes » regrettent-ils.

Les signataires démissionnaires :
1) Hakima Adlani- 2) Gisèle Brudy- 3) Danièle Romdhane- 4) Monjia Latrach- 5) Besma Ayari 6) Imdhia Romdhane- 7) Malika Lakhnech- 8) Roselyne Anacle- 9) Nathalie Lizeroux- 10) Nadhia Daklia- 11) Ridha Adlani- 12) Jameleddine Kanzari- 13) Choukri Ayari- 14) Mohamed Laknech- 15) Lamine Kenzari- 16) Makram Chaïr- 17) Hammadi El hajri- 18) Michel Leclerc- 19) Jerôme Frénal- 20) Ali Romdhane.


Argenteuil : Les démissionnaires du PG veulent participer au Front de Gauche
(22/01/2010 16:40)

En décembre dernier, 20 militants du Parti de Gauche, en désaccord avec leur instance nationale, démissionnaient pour créer l’association « Etre de Gauche 95 ». Soutenus par d’autres comités du PG, notamment à Colombes, ces démissionnaires veulent prendre part à la campagne des régionales au sein du Front de Gauche. « Il n’est pas question de laisser d’autres personnes récolter les fruits de notre travail accompli depuis novembre 2008 » justifie Ali Romdhane. S’il n’est pas favorable pour laisser une place sur la liste valdoisienne à ces démissionnaires, Jean-Michel Ruiz indique que « toute personne qui veut s’impliquer dans la campagne pour défendre le projet du Front de Gauche est la bienvenue. »

Partis du Partis de Gauche en claquant la porte pour dénoncer « un déni de démocratie en interne », les 20 démissionnaires du comité d’Argenteuil-Bezons revendiquent quand même une place dans le Front de Gauche, constitué du PG et du PCF, pour la campagne des régionales. « Dans l'immédiat, nous ne négligeons aucun moyen pour intégrer le Front de Gauche que ce soit dans les Comités locaux ou départementaux. Cela nous revient de fait car nous avons contribué à son succès, lors des dernières élections européennes, malgré toutes les difficultés rencontrées. Par conséquent Il est hors de question de rester spectateur pendant la campagne régionale » explique « Etre de Gauche 95 » dans un communiqué.

En juin dernier, le Front de Gauche avait réalisé à Argenteuil (9,91%) et Bezons (15,44%) des scores supérieur à la moyenne départementale (5,94%) et régionale (6,32%). Les membres d’« Etre de gauche » estiment qu’ils ne sont pas étrangers à ce résultat. Impliqué dans le Parti de Gauche dès sa création en novembre 2008, Ali Romdhane ne fait pas d’une place sur la liste « un préalable » mais estime avoir son mot à dire « sur la composition de la lise du Front de Gauche mais aussi sur son programme. » Pour Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du Parti Communiste allié du PG dans cette campagne, « le bon score obtenu par le Front de Gauche aux Européennes sur Argenteuil-Bezons s’inscrit dans une dynamique nationale ».

Après avoir reçu le soutien de « plusieurs comités PG voire de quelques militants à titre individuel », les membres d’« Etre de gauche 95 » ne s’estiment plus comme des « exclus honteux ». En prenant cette position, ils réaffirment leur volonté de voir se « créer, à terme, un grand parti à gauche qui soit capable de présenter une sérieuse alternative à l'actuelle politique de la droite. » Un point sur lequel ils pourraient tomber d’accord avec les membres du Front de Gauche.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 8 Fév 2010 20:25

Démission collective de la majorité des adhérents du Parti de Gauche 06.

Mesdames et Messieurs,

Le Parti de Gauche est très vite devenu un Parti totalement anti démocratique, avec des pratiques qui s’apparentent à celles de partis totalitaires.

Les discours, les écrits, les statuts, les projets sont jetés à l’encan et la réalité est la recherche d’un pouvoir dont quelques membres actuels du PG n’ont jamais eu la possibilité d’exercer notamment dans le cadre de leur ancien Parti.

Nous avons décidé de quitter le PG dans les AM, aux motifs suivants :

- Refus de la démocratie de la part d’un petit groupe de dirigeants autoproclamés dans 06 soutenus par la grande majorité des responsables du National du Parti de Gauche.
- Soutien du PG National :
A un coordinateur du PG 06 adjoint d’un Maire UMP, en contradiction avec les orientations politiques du Parti.
A des membres d’une équipe autoproclamée qui utilise n’importe quel argument non politique pour asseoir leur hégémonie. En effet, comment peut-on se vanter, dans un parti politique républicain d’avoir le soutien de Jean Luc Mélenchon parce que celui-ci appartiendrait à la même « loge maçonnique »... ?

Les membres de cette minuscule équipe autoproclamée :

- Disposent de la mainmise sur tous les postes de responsabilités départementales et nationales sans avoir été voté par quiconque.
- Rejettent les premiers membres fondateurs, en s’accaparant des places qui ne sauraient être discutées, car soutenus par des responsables au National.
-Rejettent tous les adhérents désirant pratiquer la démocratie et donc le vote, au prétexte du respect d’une « ligne » qui serait indiscutable et intangible dont ils seraient les seuls dépositaires.
-Emploient des procédés, méthodes, décisions qui ne sauraient être discutés car descendus prétendument par des canaux inconnus du niveau national.
-Refusent tous votes démocratiques au prétexte que « le Parti ne doit pas se plier à la démocratie par le nombre ».

Les membres de cette minuscule équipe autoproclamée :

-Tiennent des propos soupçonneux envers des adhérents d’origine Africaine (propos tenus notamment en réunion de la coordination départementale en septembre 2009).
-Rejettent les adhérents des quartiers populaires en faisant pratiquer une enquête illicite téléphonique pour mesurer leur degré de motivation politique.
La quasi-totalité des adhérents sur qui a été pratiquée cette inquisition téléphonique, à partir du National, disposent de noms considérés comme d’origines étrangères (maghrébines, africaines, espagnoles, italiennes…).
-Absence de questionnements téléphoniques auprès des adhérents des quartiers non populaires de Cannes et Mandelieu (21 nouveaux adhérents en 10 jours ).

Les membres de cette minuscule équipe autoproclamée :

- Rejettent les adhérents qui disposent de réseaux populaires, associatifs et syndicaux au prétexte d’entrisme et de fractionnisme (courrier du coordinateur départemental de droite).
- Réussissent, par leurs affinités nationales, à ne pas faire entériner de nouvelles adhésions des quartiers populaires au prétexte de refuser la démocratie du nombre (texte écrit par le tuteur partial et entériné par le National).
- Font adhérer des personnes des quartiers aisés de Cannes et Mandelieu qui ont des idées différentes du Parti de Gauche, sans leur faire subir le sort du questionnement téléphonique.
- Fabriquent des Comités Locaux à partir de transferts d’adhérents sans autre explication que l’affinité personnelle.

Régionales. Les membres de cette minuscule équipe autoproclamée :

- S’auto proclament seuls candidats possibles à tous postes éligibles dont les candidatures aux régionales, et sont soutenus en cela par un national mal informé et habitué à de telles pratiques.
- Salissent l’honorabilité d’un élu et d’une militante altermondialiste reconnue dans les milieux populaires, par des courriers au national, avec certaines fausses signatures.
- Rejettent une candidate issue de la diversité, militante des droits des femmes et des minorités économiques et sociales.
- Refusent l’Assemblée Générale qui devait permettre de voter sur les candidats à la candidature aux régionales
- Imposent des candidats têtes de liste, sans vote , avec l’aval du national.

Les membres de cette minuscule équipe autoproclamée :

- Ont fait radier le Trésorier départemental aux motifs diffamants, calomnieux alors que celui-ci demandait l’application des statuts et de la démocratie
- Ont demandé au National la nomination d’un tuteur et la mise en tutelle (procédure non statutaire) pour mieux asseoir leur pouvoir dictatorial au détriment de la démocratie.
- Ont réalisé toutes les réunions uniquement à Cannes La Bocca dans une salle de la mairie sous-louée à une association et maintenant au Parti Communiste.
- Ont refusé toute réunion à Nice, (dans un local qu’un élu avait mis à disposition du PG tout en payant ses cotisations) pour ne pas avoir à rencontrer des adhérents des quartiers populaires.
- Viennent de réaliser une AG illicite, antistatutaire, juridiquement illégale, avec la totale bienveillance du National, le 30.01.10 à Cannes La Bocca , en autarcie totale.

Ainsi, seuls 25 adhérents (pour la plupart nouveaux adhérents très proches d’Hervé Lavisse inscrits à la dernière heure) sur 147 adhérents inscrits ont participé à cette mascarade pour s’auto attribuer de nouvelles responsabilités.

RESULTATS :

- Pas un adhérent des quartiers populaire
- Pas un adhérent écologiste
- Pas un adhérent altermondialiste
- Pas un candidat de la diversité
- Pas un jeune

Ce Parti de Gauche est maintenant devenu conforme aux vœux de petits dictateurs, autoritaires, jacobins et anti-écologistes dont leur seule volonté est de prendre le pouvoir personnel sans vote démocratique, en écartant, en bafouant, et en dénigrant la majorité des adhérents de gauche par des pratiques délétères et diffamatoires.

Le constat est dramatique pour un parti dit de gauche qui en fait, n’a que le nom « gauche ».

En conséquence nous vous présentons notre démission et exigeons le remboursement de nos cotisations, y compris les versements de l’élu régional que vous avez poussé à la démission.

Fait le 4 février 2010 à Nice
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 27 Mar 2010 15:18

Ca bouge à la gauche de la gauche France 3 Aquitaine

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a proposé jeudi à ses alliés de présenter des candidats à toutes les élections

Fort de ses 7% aux régionales, et estimant que le PS et Europe Ecologie ne sont pas à la hauteur de l'état d'urgence du pays", le Parti de gauche entend pousser l'avantage.

L'initiative intervient le jour où le député communiste de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouzec, annonce qu'il quitte le Parti communiste français après 38 ans de militance.

Dans une interview accordée au quotidien Le Monde, l'élu de Seine-Saint-Denis et un des piliers du courant rénovateur, justifie son choix par l'incapacité du PCF, à ses yeux, d'impulser un vrai rassemblement de la gauche critique et de porter un projet novateur.

Il n'est pas le seul à faire le constat. D'autres figures du parti ont décidé de suivre ce le mouvement. Il s'agit de Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Roger Martelli, historien, Pierre Zarka, ancien directeur de L'Humanité et Lucien Sève, philosophe.

"Voilà des mois que je m'interroge avec d'autres camarades pour savoir où nous pouvons encore être utiles à construire une alternative de transformation sociale et écologique. (...). Ce qui est sûr, c'est que moi, je pars. D'autres l'ont aussi annoncé. Nous nous réunissons vendredi 26 mars, pour décider de la manière et du moment collective en mai" déclare M. Braouzec.

Pour le député, la forme "parti" est dépassée et cela concerne toutes les partis politiques.

Interrogé sur son parcours de rénovateur au sein du PC, M. Braouzec concède qu'il n'est pas parvenu à transformer le parti mais ajoute qu'il est à l'aune d'une autre histoire "celle des communistes qui, avec d'autres partenaires, souhaitent, élaborer un projet politique et une forme d'organisation innovante adaptée à la société d'aujourd'hui. On est dans une période de métamorphose, où l'on voit bien ce que se défait et l'on sait que ce qui est à construire, à tisser est plus complexe. Créer n'est jamais simple mais c'est enthousiasmant" explique-t-il.

Dans les prochaines semaines, l'objectif de M. Braouzec est de construire une alternative politique en s'adressant à l'ensemble des communistes, aux militants du NPA, à la gauche d'Europe Ecologie, aux socialistes "qui craignent que leur parti ne s'engage dans une alternance de plus sans vrai changement" ainsi qu'au Front de gauche.

Recomposition des forces politiques à gauche

Cette démarche pourrait être entravée. Car outre le PS et Europe Ecologie qui vont tenter d'attirer de nouveaux militants notamment, parmi les abstentionnistes du scrutin régional, le Parti de gauche (PG) affiche aussi ses ambitions.

Le PG "propose que les composantes du Front de gauche décident, dès maintenant, de présenter des candidats communs (...) aux prochaines échéances cantonales, sénatoriales, présidentielles et législatives". Il propose également que "le Front de gauche s'élargisse sans tarder" à "toutes les forces de l'autre gauche qui le souhaitent et notamment à celles avec lesquelles nous venons de faire campagne" aux élections régionales, notamment le NPA.

Côté méthode, le PG suggère "d'offrir la possibilité d'adhérer au Front de gauche sans être obligés de rejoindre les partis qui le constituent". "Ce mouvement d'adhésion pourra notamment nourrir les campagnes que lancera le Front de gauche sur la défense des retraites".


Le Parti de Mélenchon propose que le Front de gauche présente un candidat en 2012

(AFP) – Il y a 3 heures

PARIS — Le Parti de gauche (PG) de l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon propose à ses alliés du Front de gauche, dont le PCF, de présenter des candidats à toutes les prochaines élections, notamment à la présidentielle et aux législatives.

Le Front de gauche doit "trouver un nouveau souffle". "Nous avons d'autres responsabilités dès lors que nous estimons que le PS et Europe Ecologie ne sont pas à la hauteur de l'état d'urgence du pays", affirme le secrétariat du Parti de gauche, dans une déclaration.

Le PG "propose que les composantes du Front de gauche décident, dès maintenant, de présenter des candidats communs au +paquet+ des prochaines échéances cantonales, sénatoriales, présidentielles et législatives".

Il propose également que "le Front de gauche s'élargisse sans tarder" à "toutes les forces de l'autre gauche qui le souhaitent et notamment à celles avec lesquelles nous venons de faire campagne" aux élections régionales, notamment le NPA.

Le PG suggère également "d'offrir la possibilité d'adhérer au Front de gauche sans être obligés de rejoindre les partis qui le constituent". "Ce mouvement d'adhésion pourra notamment nourrir les campagnes que lancera le Front de gauche sur la défense des retraites".

Le Parti de l'eurodéputé (ex-PS) se félicite du résultat obtenu par le Front de gauche aux régionales, à la fois "au premier tour avec la présence de nos listes dans 17 régions et les 7% que nous y avons obtenus", et "au second tour avec les 19% de la liste Front de Gauche-NPA en Limousin". Ce dernier score est "révélateur des potentialités d'un Front de gauche élargi", estime le PG.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 5 Avr 2010 19:26

Deux élu-es du Parti de Gauche traité-es de « fascistes et terroristes » par le père du patron de l'agence d'interim Multipro...

PG 4 avril 2010 15:35

Ce vendredi 2 avril, Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, élue du 20e et Eric Coquerel, Conseiller régional, tous deux membres du Parti de Gauche, se sont rendus au piquet de grève du 235, bd Voltaire pour apporter leur soutien aux travailleurs sans papiers en grève de l'entreprise Multipro, société d'intérim spécialisée dans le BTP.

Les grévistes et le délégué syndical de Solidaires leur ont indiqué le père du patron de l'agence Multipro, qui faisait des allées et venues depuis quelques temps devant l'agence. Alors que les deux élus souhaitaient se présenter à lui, ce dernier les a insultés en déclarant « Sachez par principe que je ne parle pas à des fascistes et des terroristes comme vous, vous êtes une honte pour la République ».

Eric Coquerel et Danielle Simonnet ont déposé plainte au commissariat pour propos diffamatoires.

En février dernier, à l'occasion d'un rassemblement pacifique des grévistes et des membres du comité de soutien, devant cette même agence, une vingtaine de « gros bras » casqués, appelés par les soins du patron, avaient lancé des insultes racistes et agressé physiquement le rassemblement. Il y avait eu plusieurs blessés et une militante avait du être conduite aux urgence, victime d'un malaise suite à des coups ayant entraîné une fracture du coude.

Ce vendredi 2 avril, les grévistes ont reconnu certains des « gros bras » dans les alentours du piquet de grève.

Après les évacuations par les forces de l'ordre de nombreux piquets de grève, le refus du gouvernement de reprendre les négociations, certains patrons se sentent manifestement libres en toute impunité de pouvoir exercer leur propre pression et procédés violents d'intimidation.

Le Parti de Gauche condamne ces exactions et renouvelle son soutien à la revendication des travailleurs et travailleuses sans papiers.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Antigone le Ven 9 Avr 2010 17:46

Mea Culpa
Lorsque le NPA a été créé, je pensais qu'il allait vite capitaliser sur la popularité de Besancenot, supplanter PCF et PG et se retrouver en position dominante dans la "gauche radicale". Un an après, et deux élections plus tard, il s'avère que c'est le PG qui est en passe de dicter sa loi.
Au jeu du plus rusé, du plus politicien, c'est Mélenchon, expert en effet de manche et en alliances électorales, qui l'a emporté.
Pour gagner, il fallait être prêt à tous les compromis. Besancenot n'a pas pesé lourd et la longue tradition de magouilles du NPA n'aura pas fait long feu face à ce sénateur populiste et fort en gueule.

Le Monde - 09 avr 2010

Jean-Luc Mélenchon bouscule ses alliés du Front de gauche

Avec le Front de gauche - l'alliance qu'il a passée avec les communistes et les amis de Christian Picquet de la Gauche unitaire -, Jean-Luc Mélenchon sait qu'il a réussi à exister à la gauche du PS. Mais tout cela va trop lentement. "Je suis trop petit pour bouger seul et trop gros pour me taire", lance-t-il.

De fait, de cette drôle d'alliance aux régionales, les médias auront surtout retenu le nom de Mélenchon. Au point de confondre le sigle de son parti - le Parti de gauche (PG) - avec celui du Front de gauche.

C'est lui, l'ancien socialiste, qu'on invite sur les plateaux de télévision, pas Marie-George Buffet et encore moins Pierre Laurent, le numéro deux du PCF. La direction communiste a beau se féliciter des résultats "globalement positifs" obtenus lors des régionales, sans lui, le Parti communiste serait au plus bas.

Mais Jean-Luc Mélenchon sait aussi que, sans le PCF, le Front de gauche n'existerait pas. Et son petit parti - quelque 5 000 militants - non plus. Alors, il pousse des coups de gueule, multiplie les propositions. Pour faire encore "bouger les communistes".

Pour lui, le Front de gauche doit franchir une deuxième étape. "On a fait nos preuves comme cartel d'organisations mais cela ne peut plus durer comme ça", explique le député européen. Il veut discuter d'un projet et d'un commandement commun pour la présidentielle, dit-il. Et tout ça dans un "paquet" qu'il propose à ses amis communistes, afin de présenter ensemble des candidats aux cantonales, aux législatives et un seul à la présidentielle. "Je ne veux plus un truc de petits pas", prévient-il.

Stratégie de la lenteur

Las, le PCF, lui, préfère avancer doucement. Si Mme Buffet n'a pas dit non à une éventuelle candidature commune en 2012, elle a repoussé la discussion en 2011... après le congrès des communistes qui se tiendra en juin. La numéro un du PCF rétorque qu'au lieu de parler de personne elle préfère penser "projet" en organisant des "assises". "Il faut traiter les échéances quand elles viennent", insiste encore la numéro un du PCF. Le temps de la présidentielle viendra mais pas avant un an.

Une stratégie de la lenteur qui agace au plus haut point le député européen. "Tout le monde sait qu'un candidat communiste ne fera pas de score. Si on réussit les régionales, c'est parce que c'est le Front de gauche", râle M. Mélenchon qui pense que, pour "entraîner l'électorat", il est le meilleur. Il rappelle qu'un sondage Ifop pour Sud-Ouest (réalisé les 25 et 26 mars auprès de 855 personnes) le donne à 6 % des intentions de vote à la présidentielle, devant Olivier Besancenot, porte-parole du NPA. "C'est pas mal pour un début", sourit-il. Ajoutant : "Je fais confiance à l'idée de l'évidence", sourit-il.

Pour lui, il suffit d'"être clair" : "On veut être le recours à gauche ? alors il faut se battre pour ça et ne pas dire qu'on prépare un gouvernement rose-rouge-vert !", dit-il en pestant contre les "ambiguïtés" du PCF vis-à-vis du PS. L'élection présidentielle étant la mère de toutes les batailles - "un candidat doit avoir un projet pour gouverner sinon il n'existe pas", argumente son bras droit François Delapierre -, il faut en être et la préparer.

Le PG réfléchit donc déjà aux parrainages, au budget et au type de campagne. En le disant tranquillement, l'ancien socialiste cherche à bousculer encore. "Je veux obliger les communistes à trancher à leur congrès", prévient-il.
Bousculer sans braquer, l'équilibre est délicat. "On respecte le temps des communistes qui ont un congrès qui va peser. Et puis ni Marie-George ni Pierre Laurent n'ont dit qu'il fallait un candidat communiste...", remarque-t-on au PG. Alors le "camarade Jean-Luc" espère.

En attendant, il vient de lancer une nouvelle idée : la possibilité d'adhésions directes au Front de gauche, en dehors des trois organisations qui le composent et de leur rigidité. Un peu à l'image d'Europe Ecologie. Le PCF traîne des pieds ?
Qu'importe ! M. Mélenchon joue la stratégie du contournement. "C'est de la bombe atomique", s'amuse-t-il.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Le Parisien - 09 avr 2010

NPA en crise, PCF en déclin : la gauche radicale en "décomposition recomposition"

Entre un NPA en crise et un PCF confronté à des départs et à l'appétit de Jean-Luc Mélenchon, la gauche de la gauche traverse une phase de "décomposition-recomposition", plusieurs figures de la gauche radicale appelant, de nouveau, à "l'unité".

A peine plus d'un an après sa création, le parti d'Olivier Besancenot, après avoir raté, en solo, les régionales (2,5%), est ébranlé: difficultés financières, divisions sur sa candidate voilée et divergences sur sa stratégie.
L'altermondialiste Raoul-Marc Jennar, qui avait participé à la fondation du parti, a claqué la porte d'un NPA "cliniquement mort", car "le mixage des cultures politiques réunies à l?origine" ne s?est "pas accompli".
Du côté des "unitaires" du parti, il n'est "pour l'instant" pas question de quitter le navire, assure Yannick Herbert (courant Convergences et alternative), mais selon lui, "des gens partent" déçus par le refus d'unité du facteur de Neuilly.
Après le congrès de novembre, d'autres pourraient suivre. La direction, elle, dément toute hémorragie de militants (8.000 adhérents) mais reconnait qu'environ 10% des 191 membres du parlement du parti ont quitté leur fonction.

Départs aussi au PCF où les "refondateurs" tels les députés Patrick Braouezec, François Asensi ou le maire de Nanterre Patrick Jarry, dénoncent la "logique de repli" du Parti malgré son alliance avec le Parti de gauche de M. Mélenchon.
Quand Marie-George Buffet qui a perdu la moitié des conseillers régionaux PCF, dit vouloir encore "élargir" le Front de gauche (FG), M. Mélenchon rêve, lui, d'une alliance avec le NPA. L'eurodéputé se verrait aussi en candidat FG en 2012, une idée loin de plaire au PCF où certains évoquent "l'hypothèse" d'une candidature de Gérard Aschieri, ex-secrétaire général du syndicat FSU.

Pour Clémentine Autain, figure de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), ces mouvements sont le signe que la gauche radicale est en pleine "décomposition recomposition".
La militante féministe a co-signé un appel "Faire front pour ouvrir l?espoir à gauche", avec les ex-PCF Patrick Braouezec ou Pierre Zarka, des militants "unitaires" du NPA comme Yann Cochin ou Leïla Chaibi, et des Alternatifs.
Forts de l'expérience en Limousin où l'alliance PCF-PG-NPA a obtenu 19,1% au second tour, ils se prononcent pour "un rassemblement politique crédible, durable, où puissent converger tous ceux qui luttent pour l?émancipation" loin des "logiques isolationnistes" partidaires. Objectif: "l'unité" dans "les luttes" et "les prochaines échéances électorales".
Mais après l'échec de la candidature unitaire à la présidentielle 2007, le défi 2012 de la nébuleuse de la gauche radicale semble hors d'atteinte.
"Une candidature unique, c'est l'idéal", dit Clémentine Autain. "Est-ce qu'on est capable de le faire en deux ans, ce n'est pas certain mais il faut en avoir l'objectif", poursuit-elle, car "beaucoup de gens attendent ça".

Pour Stéphane Rozès (Cap Conseil), "a priori, les choses sont stabilisées" entre un NPA résolument "contre le PS" et un FG "pour une gauche de gouvernement". Reste au Front de gauche à "tenir ensemble" autour d'un candidat commun pour "limiter les phénomènes de recomposition", juge le politologue.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 12 Avr 2010 20:21

Mélenchon fait un pas de plus vers la présidentielle 2012

De Julie DUCOURAU (AFP) – Il y a 3 heures

PARIS — Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG), fait un pas de plus vers la présidentielle de 2012, se disant "capable" d'être le candidat commun du Front de gauche, mais le PCF, son principal partenaire, ne l'entend pas de cette oreille.

Beaucoup plus médiatique que sa "camarade" Marie-George Buffet (PCF) malgré ses critiques acerbes envers les journalistes, l'eurodéputé - qui ne cache pas son ennui au Parlement européen - compte bien jouer sa carte après les bons scores du Front de gauche aux européennes et aux régionales.

2012 ? "Je m'en sens capable. Dans la crise, c'est l'heure des personnes qui ont du caractère, pas des fromages pasteurisés ou des poissons lyophilisés", assure lundi dans Libération celui qui aurait déjà voulu représenter le FG aux régionales en Ile-de-France à la place du discret numéro deux du PCF Pierre Laurent.

S'il "refuse d'entrer dans les habits de l'homme providentiel", l'ancien ministre de Lionel Jospin ajoute : "pour autant, arrêtons de flinguer une personne dès qu'elle semble se distinguer. Je suis prêt à être utile", dit-il, fort d'un sondage Ifop sur la présidentielle fin mars, le donnant à 6%, devant Olivier Besancenot (NPA) à 5%.

Mais au PCF, où la candidature Mélenchon est vue d'un mauvais oeil même si l'idée d'un candidat commun n'est pas exclue, le débat sur 2012 est renvoyé au congrès intermédiaire des 18, 19 et 20 juin "pour aboutir à un choix définitif lors du congrès ordinaire en juin 2011". Soit moins d'un an avant l'élection quand l'ex-socialiste voudrait, lui, accélérer les choses.

"La présidentielle est un problème", confie un cadre communiste : si Mélenchon est le seul candidat, le PCF "peut ne plus exister pendant un an et demi".

A l'adresse des communistes, réticents à son idée de "paquet" de candidatures communes cantonales-présidentielle-législatives, M. Mélenchon, conscient que PCF et PG sont désormais interdépendants, met la pression et prévient que "si nous ne sommes pas capables de présenter un candidat commun à l'élection présidentielle, cela veut dire que nous n'avons pas de vrai projet commun pour gouverner".

"Le rassemblement sera fort s'il est construit autour d'un projet partagé, pas s'il est conçu comme un ralliement à tel ou tel candidat", rétorque dans L'Humanité, Pierre Laurent. "Le temps viendra de savoir qui devra porter ce projet à la présidentielle", assure celui qui doit succéder à Mme Buffet à la tête du Parti en juin.

Selon un autre responsable, "beaucoup de communistes ne voudront pas refaire campagne avec Mélenchon", jugé "trop anti-socialiste", d'autant que les conseillers régionaux du Parti de gauche ont refusé de rejoindre les exécutifs avec le PS et le PCF, comme le préconisait le NPA.

Au PG, Eric Coquerel prévient qu'il faudra "éviter toute situation de machine à perdre" après l'échec d'une candidature unitaire à gauche du PS en 2007. Quant à des primaires au sein de "l'autre gauche", ce n'est "pas d'actualité", argue ce partisan d'une candidature Mélenchon, "la plus efficace" pour "avoir le score le plus haut possible".
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 1 Mai 2010 14:41

Appel à un rassemblement de solidarité avec le peuple Grec victime des banques

Lundi, 26 Avril 2010 23:09 Parti de Gauche

Le Parti de Gauche dénonce la punition imposée au peuple grec par les dirigeants européens, le FMI et les grandes banques mondiales, ceux-là mêmequi sont les vrais coupables et profiteurs du malheur des Grecs.

Les comptes publics maquillés ? Les banques d'affaires comme Goldman Sachs les ont préparés pour le gouvernement grec. Le poids de la dette ? Il s'alourdit chaque jour à cause de la spéculation financière et des taux d'intérêt exorbitants exigés par les banques. Le risque de faillite ? Il serait conjuré si le traité de Lisbonne n'interdisait pas aux Etats emprunter auprès de la Banque Centrale européenne comme le font les banques à un taux d'1% seulement. Les sacrifices réclamés à cors et à cris ? Ce sont toujours les peuples qui doivent payer afin que la finance puisse continuer à s'empiffrer.

Face aux banques, où est donc « l'Europe qui protège » ? A peine la Grèce a-t-elle demandé à bénéficier de l'aide des autres Etats membres que la chancelière allemande s'y est refusé et a exigé de nouveaux sacrifices. En France, la ministre Lagarde annonce que l'argent prêté aux Grecs pourrait rapporter 150 millions d'euros à l'Etat, sans compter le bénéfice des banques. Décidément, derrière les belles paroles, tous cherchent à se faire de l'argent sur le dos du peuple grec !

Si les banques font plier la Grèce, elles attaqueront demain d'autres pays européens. C'est un bras de fer décisif qui s'engage entre les citoyens et les banques. Pour notre part nous affirmons le droit des européens à bénéficier des richesses quils produisent. Nous défendons la souveraineté populaire face aux diktats des banques. Nous affirmons la solidarité des peuples face à la compétition du marché libre.

Nous exigeons donc que l'argent prêté aux grecs le soit sans profit pour les banques, au taux de 1% dont elles bénéficient auprès de la BCE. Nous appelons à un rassemblement mercredi 28 avril à 18h30 devant le siège de l'Association française des Banques, 18 rue La Fayette à Paris 9e. Nous allons contacter toutes les organisations de gauche pour constituer le cadre unitaire le plus large pour ce soutien au peuple grec victime du parasitisme bancaire.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 15 Mai 2010 19:43

Fondation du groupe "Front de Gauche et Alternatifs" à la région Ile de France

JEUDI, 15 AVRIL 2010 17:15 CONSEILLERS RÉGIONAUX IDF DU PG

Eric Coquerel, François Delapierre, Audrey Galland, Pascale le Néouannic et Jean-François Pellissier ont annoncé aujourdhui, à l'entrée de la séance plénière du CR d'Ile de France, la fondation du groupe « Front de Gauche & Alternatifs -Ensemble pour Ile de France à gauche solidaire, écologique et citoyenne ». Ces cinq élus régionaux, membres du Parti de Gauche et des Alternatifs, sont issus à la fois du rassemblement unitaire de la gauche au second tour et de la liste autonome « Ensemble pour une Ile de France à gauche solidaire, écologiste et citoyenne » au premier tour.
Ce groupe se réclame de la majorité de gauche du Conseil Régional mais a choisi de ne pas participer à l'exécutif régional. Il a en effet considéré que les conditions de mise en Suvre de ses priorités programmatiques n'étaient pas remplies. Ces cinq élus porteront donc en toute liberté le mandat qui leur a été confié au premier tour par les électeurs qui se sont portés sur leur liste composée du Front de Gauche et dautres organisations dont Les Alternatifs.

Pascale le Néouannic, conseillère régionale sortante, a été élue présidente de ce groupe et Jean-François Pellissier vice-président.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration politique du groupe.

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Nous créons aujourd'hui le groupe « Front de Gauche et Alternatifs ». Nous sommes des élus régionaux issus à la fois du rassemblement unitaire de la gauche au second tour et de la liste autonome « Ensemble pour une Ile de France à gauche solidaire, écologiste et citoyenne » au premier tour.

Nous sommes donc unitaires à gauche. Nous sommes partie prenante de la majorité de gauche du Conseil Régional et agissons pour qu'elle réussisse. C'est pourquoi nous ne soutenons pas les candidats de la droite dans les instances régionales et ne voterons pas pour M.Karoutchi à la présidence de la commission des finances.

Nous sommes autonomes. Nous avons choisi de ne pas participer à l'exécutif régional considérant que les conditions de mise en œuvre de nos priorités programmatiques ne sont pas remplies. L'exécutif agira en effet dans le cadre d'une Assemblée où le pôle PS - Europe Ecologie, avec ses orientations communes définies entre les deux tours des élections, est majoritaire. Tel a été le choix des électeurs et nous le respectons. Pour notre part, nous porterons en toute liberté le mandat qui nous a été confié au premier tour par les électeurs qui se sont portés sur la liste Ensemble composée du Front de Gauche et d'autres organisations dont Les Alternatifs et dont le programme constitue notre référence.
ORIENTATIONS POLITIQUES DU GROUPE
FRONT DE GAUCHE ET ALTERNATIFS -
ENSEMBLE POUR UNE ILE DE FRANCE
A GAUCHE SOLIDAIRE, ECOLOGIQUE ET CITOYENNE

Pour un nouveau modèle social et écologique
Le modèle de développement impulsé par le capitalisme dans le monde entier est contraire à l'intérêt du plus grand nombre. Il dégrade profondément l'environnement. Il multiplie les inégalités. Il empêche la pleine émancipation humaine. Notre groupe pense qu'un autre avenir est possible. L'Ile-de-France est riche, financièrement comme humainement. Le conseil régional peut impulser la résistance à la politique du gouvernement en faisant de l'Ile de France un bouclier social face à la crise. Les élus de la majorité peuvent encourager les mobilisations sociales et écologiques qui sont le terreau d'un autre futur. Notre région peut aussi être le lieu d'invention d'un autre modèle social et écologique en rupture avec les logiques dominantes. Ce sera notre premier combat illustré par un grand nombre de propositions concrètes.

Nous proposerons la conditionnalité des aides de la Région pour en faire un levier de réorientation du développement régional. Nous agirons pour que les aides publiques soient réservées aux entreprises qui respectent des critères environnementaux et sociaux (limitation de la précarité, clauses d'évolution des salaires, action pour régulariser les sans-papiers, réduction des transports de marchandises inutiles, indépendance par rapport à la domination de la finance...) en nous inspirant notamment des pratiques de l'économie sociale et solidaire.

Nous militerons pour arrêter les financements de la région aux services privés concurrents du service public (lycées notamment) car l'argent public doit être exclusivement consacré à l'intérêt général.

Nous défendrons la mise en place de critères d'intérêt général dans les aides aux communes, prenant par exemple en compte la richesse de celles-ci, afin d'agir contre les inégalités sociales et territoriales. Nous agirons pour la construction massive de logements sociaux qui doivent être répartis plus également sur le territoire : c'est pourquoi nous demanderons la fin des subventions de la région aux communes qui ne respectent pas la loi SRU et s'affranchissent ainsi de leur devoir de solidarité en matière de logement.
Nous soutiendrons le développement des actions de solidarité internationale qui peuvent contribuer à imaginer et bâtir un autre modèle de développement pour la planète.
Pour la planification écologique
Les déséquilibres sociaux et territoriaux de l'Ile-de-France ont un impact écologique majeur : pollution, émissions de gaz à effet de serre et autres nuisances (ondes électromagnétiques, pollution sonores...), diminution de la part des consommations -notamment agricoles- produites à proximité, recul des espaces naturels. Ils produisent aussi des conditions de vie de plus en plus pénibles : embouteillages, allongement des temps de transports, difficulté d'accès aux services publics... Face à cela l'action publique doit gagner en détermination et en cohérence. Pour notre groupe, l'heure est venue de mettre en œuvre une véritable politique écologique. Notre Région peut montrer l'exemple dans plusieurs directions, notamment l'eau et l'aménagement en lien avec les transports.

Nous proposons que la Région agisse pour encourager et faciliter la gestion en régie publique de l'eau. Pour nous, l'eau, fragile et nécessaire à la vie, doit devenir un bien commun de l'humanité. Dans de nombreuses collectivités elle est devenue une source de profits pour des entreprises privées, au détriment de la protection de cette ressource comme du consommateur.

Nous prônons une politique des transports publics en lien avec un urbanisme luttant contre l'étalement urbain et promouvant la construction de logements sociaux en zones denses. L'aménagement du territoire francilien doit avoir comme fil conducteur la réduction des mobilités subies et de l'usage des véhicules automobiles. Nous devons maîtriser la métropolisation de l'ile de France pour aller vers une « altermétropolisation », Nous plaidons donc pour un effort conséquent pour développer l'offre de transports publics, notamment en banlieue et en grande couronne au-delà des logiques de rocades afin de créer le maillage nécessaire à la Région de demain. Nous défendons également la mise en place d'une tarification unique au prix le plus bas et l'extension de la gratuité à celles et ceux qui sont exclus du droit à la mobilité faute de revenus (chômeurs, précaires, jeunes en formation ou en insertion...)
Pour une révolution citoyenne
Aucun des objectifs portés par notre groupe ne sera atteint sans une révolution citoyenne transformant en profondeur la gestion de notre collectivité. Notre groupe sera donc un lieu d'invention d'autres pratiques de gestion et de nouveaux outils d'intervention des citoyens dans la vie de leur région (budgets participatifs, votations, droits de pétition pour inscrire un point à l'ordre du jour du conseil régional...). Cette révolution citoyenne peut conduire à des confrontations avec le gouvernement. Nous y sommes prêts.

Pour nous, la souveraineté populaire ne s'arrête pas à la porte des traités européens. Le vote des Français doit être respecté en toutes circonstances. En conséquence, nous sommes prêts à la désobéissance européenne lorsque les choix politiques de la majorité des Franciliens sont contraires à des directives, notamment sur la question des services publics.
Nous défendons la mise en place de nouveaux outils de démocratie régionale. Nous sommes notamment favorables à l'instauration démocratique de nouveaux indicateurs permettant d'évaluer l'action de notre collectivité. Nous voulons développer l'évaluation des politiques publiques comme celle des aides versées aux entreprises privées. Nous préconisons la mise en place de votations citoyennes sur les sujets vitaux pour les Franciliennes et les Franciliens. Nous voulons également une plus grande association des organisations syndicales et des associations à la politique régionale notamment sur les lycées, la formation, l'emploi, le logement et de la santé publique...

Nous voulons agir pour que chaque Francilienne, chaque Francilien se réapproprie pleinement l'espace public hors de toute politique ultra sécuritaire ( vidéo-surveillance ..) et la vie civique de notre région. Cela implique une action résolue contre toutes les formes de discrimination et pour l'égalité des droits de toutes et tous. Cela appelle aussi une politique culturelle contribuant à rendre aux classes populaires la dignité qui leur est niée par la culture de masse dominante, et notamment le système médiatique et publicitaire. Cela exige enfin un soutien volontaire en faveur de l'éducation populaire et du sport pour toutes et tous.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 30 Mai 2010 09:05

Projet de loi contre le port de la burqa, « une opération redoutable et nauséabonde... » (Marc Dolez au nom des députés du Front de Gauche à l’assemblée), lettre de Bruno Slama aux députés du PG et une lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon

Vous trouverez ci-jointes deux interventions de Bruno Slama aux députés du Parti de Gauche et une lettre ouverte à Jean Luc Mélenchon relative à la réclamation « personnelle » de ce dernier en faveur de la loi contre la burqua. Je joins la déclaration de Marc Dolez au nom des députés du Front de Gauche à l’Assemblée Nationale.

AUX DEPUTES DU PARTI DE GAUCHE

Je connais bien Marc pour avoir été à ses côté à la direction de Forces Militantes pendant des années, et un peu Martine pour l’avoir reçu à une réunion « Appel de Politis » que j’ai organisé à Clermont, mais je m’adresse à vous trois qui êtes nos députés du Parti de Gauche à l’Assemblée Nationale.

J’ai apprécié ce que Marc Dolez a dit, probablement au nom de vous trois, à l’Assemblée Nationale :

« L’instrumentalisation de cette question du voile intégral est une opération redoutable et nauséabonde dont nous pouvons d’ores et déjà observer les effets sur la division de notre société, et dont il ne faut pas non plus minimiser les conséquences sur le plan international. »

Il n’y a rien a redire. La loi sur le voile intégral est nauséabonde. Elle vise à stigmatiser une partie de la population, à créer les conditions d’un pogrom. Comme le dit Serge Halimi elle vise bien sûr à masquer le débat sur la crise, les retraites, le chômage. Et elle le fait selon un processus mille fois répété : trouver un responsable. Ce n’est pas le juif comme dans les années 30 : le racisme a changé sa cible.

Tout cela est clair. Alors quand j’ai entendu le président Mélenchon expliqué à France Inter qu’il fallait voter la loi Sarkozy j’ai halluciné.

Sur le fond bien sûr. Cette loi est « nauséabonde ». La voter c’est se rallier à Sarkozy sur les positions du Front National.

Sur la forme. Même si le président Mélenchon précise que c’est une position personnelle, elle est reçue comme la position de tout le PG. Qui d’autre que lui d’ailleurs est invité à France Inter ?

Martine vient demain à Clermont ce qui nous donnera l’occasion d’en discuter. Mais je serais rassuré que chacun de vous me dise qu’il est hors de question pour lui de voter cette loi.

Bruno Slama.

INTERVENTION DE MARC DOLEZ A L ASSEMBLEE NATIONALE

Voile intégral: Pas de consensus possible sur une manipulation

Les députés communistes, républicains, du parti de gauche ont, lors de leur réunion de groupe du 27 avril 2010, condamné avec la plus extrême fermeté l’opération malsaine qui a débuté avec le débat sur le voile intégral et s’est amplifiée avec celui sur l’identité nationale. Le 11 mai prochain, en séance publique, une proposition de « résolution » du groupe UMP portera sur le même sujet. Elle vise à obtenir un consensus qui vaudrait pour le projet de loi gouvernemental qui suivra.

L’instrumentalisation de cette question du voile intégral est une opération redoutable et nauséabonde dont nous pouvons d’ores et déjà observer les effets sur la division de notre société, et dont il ne faut pas non plus minimiser les conséquences sur le plan international.

L’opération politique en cours ne saurait leurrer nos concitoyens sur la volonté de la majorité : celle de masquer ses échecs et d’avoir plongé le pays dans les plus grandes difficultés.

Cette manipulation de grande ampleur ne nous détournera pas des vrais enjeux de notre société ni de notre volonté de répondre aux difficultés auxquelles elle est confrontée au quotidien. Le chômage, l’exclusion sociale, la pauvreté, les inégalités, les retraites paupérisées, le « mieux vivre ensemble », voilà les questions qui sont au cœur des préoccupations de nos concitoyens et qui figurent au premier rang de nos combats.

Prêt à tout pour maintenir sa domination, Nicolas Sarkozy n’hésite pas, en confortant les extrémistes les plus radicaux, à tendre les relations sociales dans notre pays, et à créer toutes les conditions pouvant conduire aux pires dérapages.

Les députés communistes, républicains, du parti de gauche combattent, avec la plus grande détermination, tous les extrémismes et dérives sectaires, toutes les dominations, et notamment celles qui conduisent à l’exclusion et au non respect de la dignité des femmes.

En conséquence, les députés communistes, républicains, du parti de gauche refusent d’être mêlés à la manipulation dangereuse qu’est la proposition de « résolution » de l’UMP présentée le 11 mai prochain.

LETTRE OUVERTE A JEAN LUC MELENCHON ET AUX MILITANTS DU PARTI DE GAUCHE

Lorsque j’ai entendu, sur France Inter, Jean Luc Mélenchon réclamer “à titre personnel” le vote de la loi contre la burqa, les bras m’en sont tombés. Ce n’était pas un militant de l’UMP, ni un responsable du front national mais le président du Parti de Gauche qui prenait cette position ! Je n’en revenais pas. J’ai réécouté l’intervention



J’avais bien entendu. Le président du Parti de Gauche a pris position pour une loi de stigmatisation des populations arabes et musulmanes les plus pauvres, pour une loi raciste et xénophobe.

Revenons un peu en arrière dans l’histoire du mouvement ouvrier socialiste et sur Léon Blum qui passe, à juste titre, pour un homme modéré. En 1930, lors du congrès de Paris de la SFIO, n’en croyant pas ses oreilles, après avoir entendu des dizaines d’orateurs dont de très nombreux parlementaires, stigmatiser les étrangers, faire référence à l’identité nationale, à la république tricolorisée, il monte à la tribune pour prononcer la célèbre formule :

“Chers camarades, je suis horrifié (...) nous avons deux conceptions antinomiques du socialisme.”

Léon Blum propose alors l’expulsion de Déat et de Marquet. En 1930-31-32, les “néo” ne sont ni fascistes, ni nazis, mais comme Léon Blum l’avait perçu, ils sont sur le chemin qui conduira au pire.

Le vote de la loi sur la burqa est de même nature. Avec cette loi, demain on pourra provoquer tous les incidents qu’on veut contre ceux qui n’ont pas la peau blanche ! Cette loi n’organise pas des pogromes contre les émigrés, pas plus que les lois contre les étrangers dans les années 30 n’annonçaient le port de l’étoile jaune. Mais cela en prépare les conditions politiques !

L’un de nos députés Marc Dolez a déclaré au parlement que cette loi était nauséabonde. Il a totalement raison.

A droite comme à gauche, des hommes politiques « bien pensant » montent en ligne pour défendre contre la burqa les « valeurs de la république ». Mais de quelle république parle-t-on ? De la république de Versailles ou de celle de la Commune ? De la république des colonies ou de celle des indépendances nationales ? La république de Sarkozy ne peut d’aucune manière être celle pour laquelle nous combattons.

Ajoutons un mot, quand Jean-Luc Mélenchon s’exprime sur une radio publique et dans le Monde, c’est tout notre parti qu’il engage. Il n’est pas possible, il n’est plus possible que ceux qui nous représentent s’expriment sur les grandes questions, sans que nous en ayons auparavant discuté. Cela s’appelle la démocratie.

Il faudrait naturellement que Jean-Luc Mélenchon fasse son autocritique et revienne à un comportement plus modeste. Mais d’autre côté, il faut que nous les militants, nous nous engagions dans le débat. Dans le cas contraire nous allons à la catastrophe.

Bruno Slama.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede conan le Dim 30 Mai 2010 21:32

Ce qui m'amuse surtout dans cet article, c'est que Bruno Slama débarque : en fait, il se plaint du principe même du mandat représentatif... au sein d'une organisation politique fondée sur celui-ci, présentant des candidats à des élections représentatives, et fonctionnant qui plus est en interne avec trois échelons de votation représentative... via CN, puis BN, puis SN.
J'ai l'impression que Slama découvre que le parti de gauche n'est pas un parti fonctionnant en démocratie directe ! :)
Ce qui, malgré les controverses réelles qui parcourent l'histoire au sujet de la démocratie (directe ou représentative), est assez significatif de l'inculture politique générale ... je me comprends dedans, il y a encore deux ans à peine j'ignorais tout de ces questions et ne savais même pas qu'il était possible d'envisager une démocratie directe.
Nous avons je pense, en tant qu'anars, tout intérêt à répandre une réflexion sur les fonctionnements de ce que pourrait être une démocratie directe. Et alors, peut-être que Bruno Slama deviendrait anarchiste, et avec lui beaucoup d'autres personnes ayant un tant soi peu d'envie de se bouger sur des questions sociales qui leur tiennent à coeur ! :^^:
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Sam 4 Sep 2010 14:33

Le Parti de Gauche, un an après : bilan et perspectives ? le point de vue de certains jeunes socialistes
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 3 Nov 2010 00:56

J’ai fait ma valise et rien ne m’arrêtera ! par Jean luc Mélenchon vendredi 29 octobre 2010

Je suis rentré de la manifestation du jeudi 28 octobre plutôt content de ce que j’ai constaté comme niveau de mobilisation. Même la menace de Ben Laden n’a pas marché. Pour la suite, le rendez vous est pour le 6 novembre et il va falloir préparer ça soigneusement. Je le répète : ce n’est pas fini, le bras de fer continue car nos syndicats nous appellent à l’action samedi prochain. Cette note sera brève parce que je dispose de peu de temps pour la rédiger. Je vais faire une pause de trois jours et c’est peu dire que j’y cours !
Il y a un mot sur les flots d’injures dont j’ai été accablé. Puis je donne le texte de notre demande de commission d’enquête sur la gestion des forces de l’ordre et les méthodes utilisées dans le cadre des mobilisations sociales de 2010 contre la réforme des retraites. Puis, pour proposer une synthèse des évènements en cours, je publie une tribune lue dans « l’Humanité » sous la signature de Benoit Schnekenburger dans laquelle je me reconnais assez complètement. Peut-être voudrez-vous la faire circuler si vous la ressentez comme moi.

Mes lecteurs qui découvriraient ce blog aujourd’hui savent qu’ils peuvent jeter un œil sur les notes précédentes pour se faire une idée de mon appréciation du moment que nous vivons. Et tous doivent se souvenir qu’il est possible de recevoir la lettre d’information de ce blog en s’inscrivant dans la cadre prévu à cet effet à droite de l’écran.

Je suis rudement traité. C’est bien normal quand on s’avance dans le combat social et politique de gauche. Mais pourquoi faut-il qu’à gauche aussi d’aucuns se mettent aux infamies ? Pourquoi m’injurier de façon aussi blessante. Car le record d’infamie est facilement attribuable à Jean Paul Huchon s’il est bien exact qu’il ait affirmé selon l’express.fr que je serai « pire que Le Pen ». Rien de moins. Au moins vous saurez que cet honnête homme préfèrera voter Le Pen que Mélenchon au deuxième tour si le cas se présentait car il sait qui est le moins pire à ses yeux. Avant celui-ci madame Ruth Elkrief avait déjà affirmé qu’elle ne voyait aucune différence entre moi et lui. Supposez un quart de seconde que j’ai dit le dixième de cela au sujet d’une quelconque de ces précieuses personnes. Et pourquoi tout cela ? Parce que j’ai dit ce que je ressentais en écoutant monsieur Pujadas maltraiter l’ouvrier Xavier Mathieu ! Le Parti Socialiste, dont j’ai été membre trente ans et dirigeant pendant quinze ans, Martine Aubry acceptent-t-il que l’on parle ainsi d’un autre responsable de la gauche ? Mais qui suis-je pour oser réclamer le respect de l’engagement politique de toute ma vie ? Pour eux, je ne suis pas à leur niveau, au propre et au figuré. Comment le pourrais-je ? Bernard Henri Levy vient de déclarer que j’ai « le niveau de la classe de cours élémentaire première année ». Pourtant pas un ne s’est risqué au début de commencement d’une critique sur la moindre ligne de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». A moins que ce soit seulement la réponse au titre.

« Le cri du peuple : le retour de la politique ». C’est le titre du papier de Benoît Schneckenburger, Professeur de Philosophie à Paris, chercheur en sciences politiques, paru dans « l’Humanité ». Sa lecture permet de placer de façon sérieuse la signification de l’accusation de populisme brandi par les belles personnes chaque fois que parait quelque chose qui dérange leurs privilèges.

« Le choix du chef de l’État d’accélérer la procédure parlementaire pour faire adopter son projet concernant le recul de l’âge de départ à la retraite ne participe pas seulement d’une crainte de voir le mouvement de grève s’enraciner. Il signe le refus d’écouter la parole du peuple, à l’assemblée comme dans la rue. Il montre par là une crainte ancestrale, celle du peuple. C’est une constante dans l’histoire de la domination politique que d’ignorer les messages issus du peuple, que de vouloir lui dénier toute participation directe. Le projet de la majorité gouvernementale, comme tant d’autres depuis des années, a été présenté comme le seul possible, placé sous la double évidence de la démographie et de l’économie. L’appel à une solution consensuelle lancé au lancement de cette contre-réforme entendait là encore faire croire que cette solution tombait sous le sceau de la nécessité, c’est-à-dire à la faire sortir du débat politique. Que n’a-t-on entendu sur la rationalité de cette réforme face à laquelle les opposants figuraient alors pour des fous, des dangereux rêveurs ou des opportunistes. Ne nous laissons pas tromper par les tenants du discours dominant. La politique change de camp. Ce sont précisément ceux qui méprisent le peuple qui entendent lui dicter sa conduite, lui dire sa vérité, et placer leurs intérêts propres sous la caution d’un discours économique par là indiscutable. Pour cela il leur faut aussi dénier que le cri du peuple ait un sens.

Il ne manque pas d’observateurs sérieux pour dénoncer démagogie, archaïsmes et corporatismes portés par les protestataires. Ils entendent rendre inaudible le discours du peuple. Il s’agit toujours de répéter que le peuple qui crie n’a rien à dire, que les vociférations de la foule n’ont rien de raisonnable. D’ailleurs tous les dérapages seront montés en épingle pour renforcer l’idée que le peuple assemblé dans la rue n’est, selon le mot de Bodin, que « la populace qu’il faut ranger à coups de bâtons ». Quelques centaines de casseurs masquent bientôt les millions de manifestants et de grévistes, quelques émeutiers cachent la masse immense des salariés. Dans un entretien récent, Gérard Mordillat soulignait combien les images médiatiques tendaient à transformer les revendications populaires en un simple bruit : tambours, slogans à peine audibles, pétards. Tout l’attirail des manifestants retourné contre eux, il devient l’écran de fumée qui masque son expression.

Et pourtant, comme lors du débat contre le traité constitutionnel européen, ces cris du peuple manifestent son retour en politique. Ce retour passe certes par un moment négatif, celui de la révolte contre. Mais comme le soulignait Camus, ce « non », scandé mille fois, est un oui : « Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. » Il faut entendre ce que porte le discours de défense du système de retraite par répartition et de l’âge légal de départ à 60 ans. Exemplaire à ce titre l’autocollant « Je LUTTE des classes » que l’on voit à chaque manifestation. Le cri de chacun devient celui de tous. L’atomisation des solidarités à laquelle veut nous contraindre la logique libérale se heurte au sentiment profond de la nécessité d’une réponse collective. Exemplaire également la lente construction d’un mouvement qui aujourd’hui reçoit l’aval de la majorité de la population. Il a fallu que chacun se déprenne de l’évidence sans cesse ressassée de ce projet de loi. Il a fallu sortir peu à peu de la stupeur provoquée par le discours dominant, pour oser crier son refus. Il a fallu que chacun prenne conscience du caractère politique et du choix de société que suppose la question des retraites. Le profond sentiment d’injustice se transforme peu à peu en revendication politique d’autres rapports que ceux portés par des décennies de discours libéral qui en appelaient à la seule logique marchande. L’injustice appelle la solidarité, et celle-ci appelle à son tour des réponses collectives.

Le cri du peuple porte la renaissance du peuple. Car un peuple n’est rien en dehors des combats politiques qu’il mène. Tout l’enjeu des mobilisations consiste à faire entendre ce cri par lequel le peuple prend conscience de lui-même et réclame le droit de s’intéresser à la politique. Le cri du peuple porte le retour de la politique. »

Voici, à présent, le texte de la proposition de commission d’enquête parlementaire déposée par les parlementaires du PG, du PCF et des Verts. Je le publie parce qu’il propose une forme concrète et républicaine pour répondre aux interrogations qui pèsent sur la question de l’emploi des forces de police dans les mouvements sociaux récents. Je renvoie mes lecteurs à ce que j’en dis dans les deux précédentes notes que je viens de publier cette semaine, à mesure que le problème se précisait. Le contenu extrêmement précis des motifs de saisine de cette commission d’enquête montre que nous n’avons pas l’intention d’être dans le vague et l’insinuation mais sur le terrain très précis des faits vérifiés et pris de la bouche des responsables et témoins. C’est exactement la méthode qui a été appliquée en 1986 pour la commission d’enquête qui avait été constituée dans chacune des deux assemblées à la suite de la mort de Malik Oussékine.

« le projet de loi sur les retraites suscite une forte mobilisation sociale, multiforme et inscrite dans la durée. L’opposition à la dérive sécuritaire du gouvernement et à sa politique envers les résidents étrangers, les revendications de certaines professions telles que les infirmiers-anesthésistes, la défense des mal-logés et bien d’autres causes ont également donné lieu à des actions revendicatives. Ces dernières semaines, face à ces mobilisations, il a été observé une politique répressive en rupture avec les pratiques habituelles. Elle suscite de nombreuses interrogations, quant au respect des libertés individuelles et des droits collectifs, et des principes mêmes qui fondent notre République.

Parmi ces pratiques répressives, il a été relevé notamment :

1) La technique d’encerclement des manifestants sans possibilité de quitter les lieux de la manifestation, et ce, pendant des heures (lors de manifestations place Bellecour à Lyon, lors de l’évacuation d’un squat place des Vosges à Paris…)

2) la présence de policier en civil sans signes distinctifs permettant de les distinguer lors d’actions violentes

3) des agressions contre des manifestations syndicales suivies de poursuites judiciaires contre des syndicalistes et de condamnations (par exemple à Saint-Nazaire)

4) l’utilisation répétée d’armes dangereuses (lanceur de balle de défense – « flash-ball » – à Montreuil, grenades offensives à Lorient…)

5) D’autre part, le recours à la réquisition contre les travailleurs des raffineries, procédure tombée en désuétude depuis 1963, a été décidé dans la précipitation, sur des bases juridiques contestées à plusieurs reprises, avec des décisions de justice invalidant certains arrêtés préfectoraux.

6) Enfin, des journalistes se sont plaints d’entrave à l’exercice de leur profession, voire de violences à leur encontre, alors qu’ils couvraient les manifestations et que leur qualité de journaliste était connue.

La cohérence de cet ensemble de données questionne sur l’évolution des réponses policières et judiciaires apportées aux mobilisations populaires. La commission d’enquête que l’Assemblée nationale aurait pour mission :

De procéder à un relevé aussi complet que possible des faits et à la vérification des témoignages des différentes parties, de déterminer dans chaque cas d’espèce les modalités de décision et les responsabilités des différents acteurs, d’étudier la validité juridique des choix effectués, d’évaluer les conséquences de ces nouvelles pratiques. Et, le cas échéant, de formuler des recommandations pour remédier aux éventuels dysfonctionnements.

Proposition de résolution.

Article unique. En application des articles 140 et suivants du Règlement, est créée une commission d’enquête de trente membres relative à la gestion des forces de l’ordre et aux méthodes utilisées dans le cadre des mobilisations sociales courant 2010. Elle devra notamment faire le point sur : 1) les techniques, armes et choix tactiques utilisés lors des mobilisations sociales depuis le printemps 2010, envers les manifestants, les passants et la presse, 2) les modalités de décision et les responsabilités des différents acteurs, 3) la validité juridique des choix effectués et les conséquences de ces pratiques, 4) dans ce cadre, un point d’attention particulier sera porté par la commission sur les forces de l’ordre volontairement non identifiées en tant que tel, leurs méthodes, leurs choix tactiques, la chaîne de commandement et les conséquences juridiques et pratiques.

Elle formulera des propositions pour remédier aux éventuels dysfonctionnements qui seraient en contradiction avec le respect des libertés publiques et les valeurs fondamentales de la République. (…) »

Enfin, à l’instant de quitter mon clavier, je découvre une polémique à propos d’un vote négatif au parlement européen du groupe GUE auquel j’appartiens sur une résolution demandant entre autre chose l’instauration d’une taxe type taxe Tobin. Pour une raison que j’ignore des élus prennent le mors aux dents et en font prétexte pour s’en prendre au Front de gauche. Je ne réponds à rien de ce qui se lance d’agressif qui me parait assez mal venu et plutôt politicien. Je peux expliquer pourquoi nous avons voté contre en publiant l’article 77 qu’il fallait avaler avec cette résolution. Et je vous laisse juge de savoir si une promesse de taxe Tobin valait la peine que nous sous dédions de nos engagements et principes sur la question des retraites. Lisez et jugez : « 77. prend acte de ce que le grand krach éclaire d’un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites ; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés, dûment garantis par une réglementation et une surveillance spécifiques destinées à protéger les investisseurs ; considère en outre que les retraites devront être réformées à l’échelle européenne pour contribuer à financer la solidarité intergénérationnelle ; considère que l’allongement de la durée de vie soulève des questions transversales en termes d’organisation de la société qui n’ont pas été anticipées ; »
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede conan le Mer 3 Nov 2010 01:06

Flûte alors, la police aurait dérapé ? Heureusement qu'une commission d'enquête est demandée par Mélanchon ! Sans Mélanchon, on pourrait ne plus croire en la démocratie actuelle... merci Mélanchon !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Mer 17 Nov 2010 20:54

Un bras d’honneur au peuple français par le Parti de Gauche lundi 15 novembre 2010

Après une mobilisation populaire sans précédent contre la réforme des retraites et la politique de la droite, le remaniement constitue un véritable bras d’honneur adressé au peuple français.
Le nouveau gouvernement, annoncé depuis neuf mois, ressemble comme deux gouttes d’eau au précédent. C’est un premier ministre majoritairement rejeté par le peuple qui a été reconduit. Presque tous les porte-flingues qui ont affronté le peuple pour le compte du président de la République se voient récompensés.

La concurrence féroce pour les maroquins a montré une droite déchirée. Cet épisode a multiplié les fractures aussi bien entre les membres du nouveau gouvernement qu’avec ceux qui en ont été éjectés. Dans ce contexte, Sarkozy a choisi l’affrontement avec le peuple français pour rassembler son camp morcelé.

Pas de doute, cette nouvelle provocation va encore aggraver la crise politique d’un pays où monte chaque jour le cri

« Qu’ils s’en aillent tous ! ».
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Jeu 18 Nov 2010 21:05

Le Parti de Gauche réagit aux propos insultants de Manuel Valls et Jean Paul Huchon par le PG
mercredi 10 novembre 2010

Manifestement le poids que prend le Parti de Gauche et Jean-Luc Mélenchon dans la situation politique et sociale que nous connaissons irrite ceux qui pensent que leur hégémonie sur la gauche est intangible.
Preuve sans doute que l’on commence à comprendre que nous sommes sérieux quand nous expliquons, avec le Front de Gauche, qu’il faut bousculer les rapports de force à gauche pour être en capacité de battre la droite. Ceux qui n’ont nulle envie de se voir ainsi bousculés commencent à nous prendre pour cible.

Mais certains le font en dépassant les limites que chacun espère voir maintenues dans un débat entre forces de gauche. Ce week-end, Manuel Valls a ainsi expliqué dans le Parisien que les déclarations de Jean-Luc Mélenchon constituaient un danger pour la démocratie ! Certes il s’agissait d’un message également envoyé à Benoit Hamon qu’il accuse de se « mélenchoniser » sur la question des retraites, mais sa diatribe est évidemment scandaleuse. Pas plus que celle de Jean-Paul Huchon, Président du Conseil régional d’Ile de France, qui a ouvert le feu fin octobre en expliquant que Jean-Luc Mélenchon était pire que Le Pen sur l’Express.fr ! Ce type de déclaration est évidemment insupportable. Nous avons donc écrit officiellement à Martine Aubry pour lui demander de réagir.

Vous trouverez la lettre ci-dessous.

Madame la Première secrétaire, Chère camarade,

Le 27 octobre dernier, le site internet de l’Express citait Jean-Paul Huchon. A propos de Jean- Luc Mélenchon, votre camarade et Président de la Région Ile de France disait : « Son langage (celui de Jean-Luc) est proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d’extrême gauche ». France Inter a notamment, depuis, repris cette déclaration.

Si ces propos rapportés sont confirmés, vous comprendrez qu’ils nous inquiètent considérablement. Tout d’abord, dire qu’un homme condamné pour des propos négationnistes est moins dangereux qu’un républicain attaché aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité, c’est évidemment relativiser le danger que constituent les actes et idéologies du premier. L’homme, dont le parti a accueilli des personnes condamnées pour fait de collaboration, serait donc moins dangereux que le Président d’un parti dont quatre des conseillers régionaux siègent dans la majorité de Jean-Paul Huchon ? On voit bien à quelle logique aberrante peut amener de telles insultes.

En outre, ce type de déclaration ne peut qu’aggraver la confusion politique en travaillant à effacer le clivage gauche/droite. Il reprend en effet implicitement le vieux couplet des extrêmes qui se rejoignent. Il fait même pire puisque pour lui, le populisme d’extrême gauche serait plus grave que celui d’extrême droite... On a beau, comme votre parti et le nôtre, ne pas se revendiquer de l’extrême-gauche, ce genre d’amalgame nous préoccupe : il est porteur de risques de séparations irrémédiables à gauche qui ne peuvent que servir la droite et l’extrême droite.

Au passage, il répond implicitement à la question que nous posons à votre parti : au 2ème tour de toutes les élections, y compris les Présidentielles, pratiquerez-vous a minima le désistement républicain si le candidat ou la candidate de gauche arrivé en tête est issu du Parti de Gauche ? Nous attendons désormais avec d’autant plus d’impatience votre réponse que la conclusion que l’on pourrait tirer de la diatribe de Jean-Paul Huchon nous inquiète. Ne trouvez- vous pas qu’il y a de meilleures leçons d’unité contre la droite que celle-ci ?

Enfin, déjà scandaleuse par principe, ce type de phrase est encore plus confondante de bêtise au moment où la mobilisation contre la réforme des retraites nécessite de ceux qui y sont opposés, un minimum d’unité. Mais est-ce une priorité pour Jean-Paul Huchon ? Vous nous permettrez d’en douter.

Nous souhaitions donc, Madame la première secrétaire, protester vigoureusement contre ces propos insultants vis-à-vis de notre Président et donc de tous les militants et militantes de notre parti. Nous sommes certains que ni vous, ni la très grande majorité du PS, n’assumez cette déclaration. Mais nous ne pouvons la passer sous silence car ce serait légitimer la possibilité de relations de ce type entre nous et plus généralement entre des partis, responsables et militants de gauche. Il s’agirait d’une évolution catastrophique dans le débat politique de notre République. Le groupe Front de Gauche & Alternatifs, auquel nos élus appartiennent au Conseil régional d’Ile de France, a écrit à Jean-Paul Huchon pour demander soit un démenti public de ces propos (nous préférerions croire à une affabulation du journaliste), soit au moins des excuses. Nous espérons que vous appuierez cette demande fort légitime. Nous sommes donc l’attente d’une réaction officielle de votre part. Dans cette attente, veuillez agréer, Madame la Première secrétaire, chère camarade, nos plus fraternelles salutations.

Eric Coquerel Secrétaire national en charge des relations unitaires

* Référence du site : (http://www.lexpress.fr/actualite/indisc ... 31678.html)
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Ven 19 Nov 2010 19:44

Le Parti de gauche de Mélenchon tient son congrès LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.11.10 | 17h52


Jean-Luc Mélenchon, député européen et président du Parti de gauche.AFP/RAYMOND ROIG

La formation politique de Jean-Luc Mélenchon se réunira en congrès de vendredi à dimanche au Mans avec en point d'orgue un meeting avec ses partenaires du Front de gauche, alors que le PCF a récemment critiqué le chef du Parti de gauche (PG) sur sa façon de mener campagne pour 2012.


Dimanche matin, avant un discours de M. Mélenchon, se tiendra au Parc des expositions une rencontre avec Pierre Laurent (PCF), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Clémentine Autain (la Fédération). Après les déclarations fracassantes du président du PG qui avait dit "assumer" son populisme dans les pages de L'Express, M. Laurent a mis en garde l'eurodéputé la semaine dernière, assurant qu'il n'était pas question de mener campagne sur ce thème.

Dans un entretien paru dans Libération mardi, le leader du PG a répondu que le populisme est "une injure des ennemis du peuple. Non, on ne fera pas campagne là-dessus", a promis l'ex-sénateur alors que la candidature d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, semble prendre du poids chez les communistes.

"CE SERA AU PS DE SE POSITIONNER"

Sept cents délégués sont attendus au Mans, la ville qui avait accueilli en 2005 le congrès du Parti socialiste après les divisions sur le référendum sur la Constitution européenne, à l'époque où M. Mélenchon, farouche opposant au traité, était encore au PS. Les socialistes seront représentés par Stéphane Le Foll, premier secrétaire fédéral de la Sarthe et peut-être Claude Bartolone, chargé des relations extérieures au PS. Jean-Vincent Placé sera là pour Europe Ecologie-les Verts et Myriam Martin pour le NPA.

Samedi, les débats seront consacrés à la résolution d'orientation générale, avec l'idée de déployer le Front de gauche après le mouvement social sur les retraites et de "rendre crédibles les propositions gouvernementales" en vue de 2012, a précisé Eric Coquerel, secrétaire national du PG. Il y a "une disponibilité du peuple français à une politique réellement en rupture avec la logique de système", "ce sera au PS de se positionner" et "il devra répondre sur ce qu'il fera au deuxième tour si le candidat de 'l'autre gauche' est en tête au premier", a-t-il affirmé.

UNE PLACE RÉDUITE SUR L'ÉCHIQUIER POLITIQUE

En dépit de ses violentes attaques contre des journalistes, Jean-Luc Mélenchon reste très présent dans les médias. Il a ainsi été l'invité au début du mois du "canapé rouge" de l'émission "Vivement dimanche" sur France 2, l'une des plus populaires du pays. Et son dernier livre, Qu'ils s'en aillent tous, s'est placé en tête des ventes de livres politiques.
Mais le président du PG occupe pour le moment une place réduite sur l'échiquier politique. Les sondages le créditent de 5 % à 6 % des intentions de vote s'il devait représenter le Front de gauche à la présidentielle.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 22 Nov 2010 22:05

Congrès du PG

http://www.lepartidegauche.fr/les-texte ... -du-samedi
10:36 Jo Rossignol, maire de Limeil Brevanne vient rendre compte des activités de l'association des élus du PG : la gauche par l'exemple, qui démontre au quotidien que les propositions du PG sont réalisables.
Chacun à leur niveau contribue à mettre en œuvre la planification écologique, à changer la donne en matière sociale et écologique et à favoriser l'émancipation et le partage des richesses par l'égalité des droits.


La gestion municipale par Rossignol
Pour le téléphérique: Veolia: http://fr.groups.yahoo.com/group/TFMR/message/121
Eco-Quartier: Elyo, un partenaire privilégié
http://www.usinenouvelle.com/article/el ... nes.123379
http://www.limeil-brevannes.fr/data/art ... rticle.pdf
Eau: La lyonnaise des eaux http://www.limeil-brevannes.fr/49-nouve ... nnais.html

Et juste après:

11:45 Gabriel Amard, président de la communauté d'agglomération Les lacs de l'Essonne monte à la tribune pour présenter un exemple de radicalité concrète : la gestion en régie publique de l'eau. Ce combat est emblématique de la lutte contre la marchandisation de tout et le pillage des ressources nationales et publiques par les multinationales. Ce thème peut être la première étape de la révolution citoyenne.


19h10 Le congrès procède au vote d'ensemble sur la motion d'orientation générale. Celle-ci est adoptée sous les applaudissements du congrès par voix 460 pour, 1 contre et 31 abstentions. Ce texte sera très prochainement publié sur notre site. Il revêt une importance particulière puisqu'il servira de ligne directrice au Parti de Gauche jusqu'au prochain congrès.


Ca nous fait donc du 93,5% pour cette motion d'orientation, la seule soumise au vote...

20:00 Cette seconde journée de congrès se termine par l'élection des nouvelles instances du Parti de Gauche. Les résultats seront annoncés demain matin.


Le lendemain: http://www.lepartidegauche.fr/les-texte ... u-dimanche

10:30 Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche ouvre le meeting de clôture de ce congrès. Ses premiers mots vont au bureau national sortant, pour féliciter chacun de ses membres pour le travail accompli durant ces deux années. Le nouveau Bureau National est ensuite présenté. Il est composé de 60 membres, à parité, représentatif de la diversité géographique et sociologique du Parti de Gauche.

10:20 Les nouveaux membres du bureau national montent à la tribune. Le meeting est sur le point de démarrer.


Pour ceux qui l'auraient oublié

12:25 : la morale de ce mouvement social est que la classe ouvrière est de retour sur la scène politique. Et nous les appellons à ne pas à en descendre. nosu appellons les gens à se syndiquer, à aider les organisations syndicales, à saisir tous les outils dont ils peuvent disposer poru mener le combat. Dont les ouils politiques. Le combat social est animé par les organisations syndicales. Concernant le combat politique, le Parti de Gauche et le Front de gauche entendent en assumer toute la responsabilité.
Nico37
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Dim 12 Déc 2010 09:29

La réactualisation de l'illusion réformiste

Le congrès annuel du Parti de gauche va s'ouvrir sur une belle ambiguïté. Popularisée par Jean-Luc Mélenchon, la "révolution par les urnes" est censée porter la même radicalité que Besancenot (la révolution)… tout en étant réaliste. La révolution, la vraie, c'est fini n'est-ce pas ? Après l'échec des révolutions du siècle passé admettons honnêtement que la question se discute. Alors vive la "révolution par les urnes" ? Holà ! Qu'on prouve fausse l'affirmation que ce fromage est du roquefort implique… que ce n'en est pas. Mais si on affirme que c'est du gruyère, il faut le prouver à nouveau frais. Le difficulté d'en faire la preuve dans le livre Qu'ils s'en aillent tous montre que ce n'est pas chose aisée.

Laissons de côté les pays lointains où les conditions sont très différentes. Où donc nos camarades du Parti de gauche, avec qui nous partageons nombre de combats de tous les jours et c'est heureux, ont-il vu possible une "révolution par les urnes" dans notre beau pays de France ? Aucune des Républiques successives, y compris la première, chère à Mélenchon, ne s'est installée par "les urnes". Des révolutions, de tout type (ratée, réussie, inachevée, réprimée), on n'en manque pas. "Par les urnes", pas une seule. On a eu en revanche trois secousses brutales en 80 ans : juin 1936, 1944, mai 1968. On peut les relier à l'essentiel des grandes conquête sociales.

Le Front Populaire, 1936. La droite perd les élections. "Modération" dit Blum ! Mais la grève démarre, s'étend, puis explose. C'est d'elle (et d'elle seule) que procèdent tous les succès sociaux, dont les fameux congés payés et la semaine de 40 heures qui n'étaient pas dans le programme du front électoral de gauche.

La Libération. Tous les acquis sociaux sont contenus dans le programme du Conseil national de la Résistance. Loin "des urnes", il lui a fallu une guerre mondiale (excusez du peu) et la Résistance. Certes, il ne s'agit pas d'un programme socialiste. Mais il prévoit quand même, entre autres, la nationalisation de l'énergie, des assurances et des banques, la création de la Sécurité sociale, le droit de vote pour les femmes. Et ces points seront engagés dès la mise en place du gouvernement, et avant toute élection.
Mai 68. Qui se souvient que les élections de juin 1968 ont vu un raz-de-marée historique en faveur de la droite ? Et en l'occurrence la mémoire populaire a raison. Elections ou pas, le "Joli mai" a bouleversé les consciences et les rapports de force, et, indépendamment même des maigres avancées des accords de Grenelle, le ton sera donné pour plus de dix ans. La poussée du mouvement des femmes arrachera le droit à l'avortement… d'un gouvernement de droite. Même la construction du PS d'Epinay et son succès de 1981 ne sont que les ombres portées du grand ébranlement.

Et au regard de ces succès historiques, qu'est-ce que "les urnes" ont apporté ? 1981 ? Allons… Soyons beaux joueurs et admettons des avancées notables (la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans que nous défendons aujourd'hui). Plus l'épisode singulier que constitue l'abolition de la peine de mort. Puis les longues années du renoncement, de la trahison des promesses, et enfin le basculement dans la gestion libérale dure. Et ceci jusqu'au gouvernement de la gauche plurielle. Fin, le 21 avril 2002, dans la catastrophe, pour cette "révolution par les urnes".

Sans doute pour ses partisans cet épisode n'est pas la "révolution par les urnes" attendue. Donc confirmation : la "révolution par les urnes" n'a jamais montré le bout de son nez. C'est en fait une recherche et un espoir pour le futur ? Bien irréaliste ! En effet : écoutez les discours de Blum, puis ceux de Dominique Strauss-Kahn ou de Martine Aubry. Vous sentez la différence ? Comment ce qui n'a pas été possible avec les socialistes de l'époque, entièrement dans le cadre "des urnes" évidemment, mais qui gardaient encore la référence prolétarienne au cœur, pourrait l'être aujourd'hui avec des sociolibéraux décomplexés, n'ayant toujours pas tiré le bilan des désastreuses années Mitterrand/Jospin ? D'où une conclusion têtue : la révolution, c'est… la révolution, bouleversement général impossible à imaginer dans les institutions en place. Et une autre conclusion qui ne l'est pas moins : si tu veux obtenir des réformes (pour peu qu'elles aient une certaine ambition), prépare la révolution !

Ainsi, même inaboutie, la mobilisation sur les retraites aura des effets majeurs dans le rapport de force avec le pouvoir. Le plus grave aurait été une défaite sans la lutte. Le défi a été relevé, et c'est de la plus haute importance. Or, au moment où se posait la question de l'extension sur le terrain de la grève, Jean-Luc Mélenchon, solidaire pourtant avec nous des grévistes, bataillait pour… les urnes, par un référendum cette fois-ci. Mais comment obtenir de M. Sarkozy un référendum qui évidemment n'aurait que confirmé le désaveu que montrait déjà la rue ? Si ce n'est justement… par la rue et la mobilisation sociale ! On n'en sort pas : la révolution par les urnes, à la mode référendaire en l'occurrence, c'est un couteau sans dents.

Il n'y a pas l'ombre d'un doute que dans un pays comme le nôtre, les élections sont d'une importance décisive pour l'expression des évolutions politiques et idéologiques. De même la présence institutionnelle y est un enjeu majeur. La combinaison de l'activité dans les deux sphères est à discuter, à redéfinir en permanence. Nul ne sait à quoi ressemblerait une révolution dans le futur. Certainement pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, un "grand soir" qui n'a jamais existé dans aucune révolution passée. L'important dans ce débat est que dans tous les cas et de toutes manières, c'est en dehors de la sphère parlementaire que se joue le rapport de force principal. De ceci, en tout cas, le passé en atteste. On peut défendre que ce qui fut vrai est devenu faux. Mais de révolution par "les urnes", point.

Réactualisation de l'illusion réformiste, le "mélenchonisme" est mille fois préférable au réalisme froid des énarques socialistes. Mais pour ce qui est de changer de système, si le chemin qui mène à la Rome écosocialiste est difficile à tracer, celui de Mélenchon est à coup sûr une impasse.

Ingrid Hayes, Samy Johsua, membres du conseil politique du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede conan le Dim 12 Déc 2010 10:59

Le NPA revient à un discours plus révolutionnaire, plus Ligue, qu'on lui croyait disparu : la crise et le mouvement social aidant, le créneau politicard se déplace (bientôt Besancenot nous ressortira bientôt qu'il y a du noir dans son drapeau).
Mais on peut retourner au NPA, comme à tous les mouvements trotskystes, le questionnement qu'il pose à Mélenchon en termes d'accorder moyens et fins, questionnement que j'adressais aux militant-e-s de ce parti à l'époque où j'y étais, et où j'ai paradoxalement découvert l'anarchisme en négatif, en formalisant peu à peu des critiques contre ce parti !
Les élections comme "tribune" "décisive" ? La "présence institutionnelle", "enjeu majeur" ? Conception opportuniste et utilitariste, bref conception magouilleuse, conception de pouvoir, conception d'une légitimation des moyens pour arriver aux fins !
Les moyens que l'on se donne dans la façon dont on s'organise et dont on agit, ne sont pas un enjeu "mineur" par rapport à nos "idées", comme j'ai pu parfois l'entendre dire jusque chez des anars : ils sont indissociables de la fin ! Le questionnement nécessaire entre nos idées et les compromis inévitables dans les pratiques et les luttes, ne peuvent signifier en aucun cas de renoncer à affirmer nos idées claires !
"L'anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude" Georges Henein
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 le Lun 13 Déc 2010 21:07

Le PS est responsable de l'échec de la gauche à Noisy-Le-Sec, selon Mélenchon Mis à jour le 13.12.10 à 13h44


Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi «l'attitude irresponsable» du Parti socialiste qui a, selon lui, «affaibli la gauche» et «entraîné» sa défaite à l'élection municipale de Noisy-Le-Sec (Seine-Saint-Denis).
La liste de la droite emmenée par Laurent Rivoire (NC) a remporté dimanche au second tour la municipale partielle de Noisy-Le-Sec avec 54,72% des suffrages, face à celle de la gauche conduite par Gilles Garnier (PCF) qui a obtenu 45,28% des suffrages.

Les électeurs «désorientés»

Le PG y voit un «résultat d'autant plus accablant pour la gauche que la liste "rouge et verte" menée par Gilles Garnier avait su créer une belle dynamique et arriver en tête au soir du premier tour» (34,2%).
«Malheureusement, l'attitude de la maire sortante, Alda Pereira-Lemaître (PS), aura incontestablement désorienté les électeurs», estime le PG dans un communiqué intitulé «A Noisy, le PS a affaibli la gauche».

Confusion et division

«Pourtant battue au premier tour, elle a fait obstacle à la fusion en maintenant tout d'abord sa liste pour le second tour, générant une confusion et une division qui ont affaibli la liste d'union conduite par Gilles Garnier».
Une liste commune a finalement été élaborée, avec la maire sortante en 4e position. Et le PG de dénoncer «l'attitude irresponsable de la part du Parti socialiste qui, en ne se ralliant pas immédiatement et clairement à la liste conduite par le Front de gauche, a entraîné aujourd'hui la défaite de la gauche».
Nico37
 

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