Anar au quotidien, c'est refuser.
C'est refuser encore et encore, dans ce fatras de folie, faut refuser. Et oui, pas l'temps d'autre chose
Pas le temps de proposer, tout t'arrive en pleine face, tu comprends pas comment, ca t'arrive de partout, une forme de folie générale ... Les gens ont peur, partout, sont affolés, ce qu'ils disent, ce qu'ils font, ce a quoi ils te contraignent si tu veux juste vivre, et tu fais aussi avec ce que tes parents ont pu faire, on su faire, on essayé de faire, avec leurs souffrances, leurs possibilités, leur magie, leur défaites personnelles, leurs frustrations, mais aussi leur espoir...
Dans ce fatras quelle place au réel ?
Quand je me retrouve moi meme en "péril psychologique", je le sais, le vois, je l'observe, et surtout, j'essaie de l'exprimer, de la manière plus claire qui soit, avec toutes mes excuses. Rien n'y fait, j'aurais mieux fait de péter les plombs pour avoir l'approbe de la plèvre
J'aurais pu dominer le monde/la cité/la famille/mon ego / ...
Quand un patron, aujourd'hui, dans une boite pete les plombs (ca fait longtemps, comme coluche que j'ai pris ma retraitre du bas de mes 34 ans ...), je dis qu'il est dangereux, mais l'ouvrier finira par me repondre aujourd'hui (si je travaillais encore) qu'il a des probleme d'avec sa femme, le pôvre patrounet.
Si moi ca va pas, on me tourne un proces, alors que je ne controle pas leur vie ... Je ne fais que proposer des idée de collectif, de cohesion ... Que j'ai choisis de vivre deconnecté du réseau d'eau car j'estime que si je/on veut de l'eau propre, on a qu'a se la chercher (et ensemble, s'entend : "démocratiquement" pour de vrai cette fois, ca serait mieux). J'ai choisis d'etre aussi deconnecté du reseau elec, car je préfère avoir presque rien que d'exiger qu'on tire des cables sur des kilometres juste pour mon grille pain, que j'ai pas a ce qu'on m'amene un tuyau pour evacuer la merdre que je me suis faite moi meme comme un grand (apres tout le stade anal, c'est toute la vie qu'on l'passe) Que moi, j'ai pas fais des gosses (consciement, je ne parle pas d'aléas de parcours aussi beaux soient-il une fois au monde ), et pourtant on m'accablerait de ne pas participer a cette machinerie. Que je refuse d'etre a l'heure pour un enervé, dans un endroit d'exités notoires, ou la productivité est la seule "idée". Je refuse d'etre a l'heure pour un type sympa (le gentil patrounet en chef), meme si il est dans le bio, meme si il fait de l'artisanat, meme si il est rédacteur d'un journal libertaire.
Pourquoi ? Parce qu'un journal libertaire plus une pérénité dans la vie bourgeoise coute plus cher qu'une vie réellement anarchiste (coute, dans le sens du temps de travail, de la souffrance a celui-ci, et des ressources naturelles).
Le RSA et/ou 6 mois de taff de misère salariale, dans un cadre de consomation globale moindre reste toujours preferable.
Essayez de vous faire un hivers en montagne avec juste une tente et un poele a bois. Ou plus rustre, sans chauffage sous des pierrres ou une simple tente, contre une mule...
L'autonomie alimentaire peut etre tres vite accessible, a raison d'un hectare occupé globalement (surtout pas bitumé et artificalisé) pour une famille/groupe de 3 a 10 personnes, dont 2 de plus pour la foret utile et naturelle (ie: qui ne sera pas exploitée), on a de quoi gérer les besoins du territoire de la zone france (22m d'ha cultivables, 16ma d'ha utilisé si toute la population avait sa terre, sans compter les forets, marécages et autres lieu "inutilisables"). Les travaux semblent tourner vers 1h de travail en moyenne par jour sur l'année, sachant que l'hivers sera moins propice ... Il faut recentrer nos besoins régaliens. Rien qu'avec ceux-la, on peut philosopher l'après-midi, sans rien demander de plus !
Le bonheur, les bourgeois l'avaient du temps des sumériens, c'est écrit. Il est évident, meme avec un niveau de vie plus rude, que nos ancetres l'avaient a certains moments aussi, meme avant la déglaciation. La clé est dans l'égalité, on le sait, nous on sert d'interface, la surface la plus en contact, malheureusement pour nous.
En attendant, etre anar, c'est toujours répondre a ce que "les gens disents" et ca, ca devient vraiment tres épuisant, et a la fois motivant.
Faut continuer, En et encore ...
Dans des villages fasho de montagne, c'est dur dur.
Les "pauvres" semblent avoir plié sous l'idéologie bourgeoise, les plus agés, sont ... Agés, Les plus jeunes, sont "paumés", les moyens sont bien placés dans l'village (et encartés communalement sans l'etre politiquement ...), sinon y'a rien que de la sympatie indivualiste.
Bon j'y crois encore :p
J'ai trouvé des anar d'un village et ils se connaissent pas encore. On devrait faire un petit journal.
Mais le mieux c'est d'auto-gréer (parallelement d'abords) son lieu de vie, son quartier, sa commune, sa région, ensemble.
En tout cas, la lutte, c'est dès qu'un chef te parle mal, le reste n'existe pas.
La lutte, c'est plus dur, moins romantique que l'on croit.