Le Planning fait de moins en moins référence en terme de lutte féministe proprement dit, parce qu'il n'y a plus de réel combat mais surtout que de la "prévention", comme Act Up dans son domaine, et a été très perméable à la confusion. Il y a sur le sujet des débats au sein du Planning, parce qu'il reste encore une frange féministe combative (mais semble-t'il de plus en plus minoritaire). Le Collectif 8 mars pour toutes est surtout émanation du Strass et de son lobbying. Le NPA de ce côté est traversé aussi par le même débat et la même confrontation, il est clair que tu en rejoints la partie la plus confuse pourtant sur ce plan, et celle qui en plus s'emmêle avec la question du foulard en autre plan de confusionnisme, et là encore en terme libéral et pas libertaire, puisqu'elle n'arrive pas à faire articulation entre combattre une forme de double peine (rester confinée à la maison quand tu portes le voile) et la question, parce qu'il en est aussi symbole, de la lutte contre l'oppression des femmes.
(Et je met de côté la position laique "républicaine" qui confine à la "double peine" et qu'une partie du NPA et aussi de la FA partage, et je passe sur le terme "islamogauchistes" qui même s'il est à la mode à la cnt-ait toulousaine s'apparente plutôt à un terme on va dire de type soralien ) vroum a écrit:Le débat politique n'est pas question de pourcentage de militants mais de confrontation d'arguments. Une position politique ce n'est pas une partie des militants qui s'imposent aux autres mais une synthèse ou un consensus issue de compromis réciproques parmi des parties qui se respectent et s'écoutent et non s'affrontent.
Décidément on ne parle pas le même langage.
Je ne pense pas en effet, même si en fait on parle bien de la même chose, mais que tu tentes de dévier ailleurs. C'est la magie du jeu des mots, etc... et de la novlangue. Et quel blabla rapporté à la réalité..., une réalité que je connais bien pour l'avoir vécue des années à la FA, loin de la planète bisounours que tu voudrais dépeindre et bien en incapacité de sortir collectivement du contenu à part des communiqués et motions de douze lignes évidemment super "consensuelles".
Et sur ce plan du fonctionnement d'ailleurs, je voudrais bien savoir comment les camarades de la FA qui s'affirment libertaires et abolitionnistes vivent la communication extérieure et publique que vous produisez ?
http://paris-luttes.info/manifestation- ... -violences,
http://www.demosphere.eu/rv/29241Qui écoute qui ? Tenez vous compte de la position d'autre groupes et membres de la FA ?
Où est ici une once de synthèse dans la production en com que le groupe Etoile Noire produit et que tu répercutes semble-t'il très fièrement ?
J'ai tenté un commentaire sur le Blog de ce groupe pour renvoyer vers le lien cité plus haut
viewtopic.php?f=10&t=8843&st=0&sk=t&sd=a#p154498, et pourtant une production de la FA, et ce commentaire a été censuré.
Et bien je pense que l'argumentation bisounours a de l'eau dans les voiles, et qu'il faudrait arrêter de prendre le monde en imbéciles, et que la question du fonctionnement autogestionnaire et démocratique mérite mieux que ce type d'affirmation écornée dans la réalité du fonctionnement de la FA, et qui masque mal une réalité des plus affligeante sur le plan collectif.
Il n'y a ici que défense de l'ordre existant, et de la prostitution, en réponse à un combat abolitionniste pourtant porté par la FA auparavant. Les recettes ne sont pas faciles ou évidentes pour des anarchistes dans le cadre d'un système à combattre, mais des anarchistes révolutionnaires qui sont prêt-es à faire valoir la contrainte libertaire contre l'exploitation comme elles et ils ont pu le faire dans l'Histoire le fusil à la main contre l'Etat, les patrons et les macs, peuvent tout à fait accepter qu'un cadre légal, collectif et contraignant (ce qui ne me pose pas problème de ce point de vue parce que je ne suis pas anarcho-libéral ou individualiste) puisse être une avancée, sans être une panacée, et surtout ne pas se compromettre avec ce qui se fait de pire en terme d'exploitation et d'oppression, et le petit commerce de quelques volontaires construit en lobbying politique ne devrait pas pouvoir interférer là dedans.
Je pense qu'il y a bien une tentative de type autoritaire et manipulatrice de faire ici passer un positionnement minoritaire pour celui de l'ensemble de l'organisation, et je pense que ce type de manœuvre n'est pas très reluisante, et surtout pour quelqu'un qui semble pouvoir distribuer des brevets d'anarchisme dont il serait détenteur. Je n'ai pas le tampon AOC de l'anarchisme, il y en a même qui se réclament de "l'anarchisme de droite" ou de "l'anarcho-capitalisme", c'est bien pour cela que le terme anarchiste révolutionnaire, ou communiste-libertaire prend dans l'histoire de ce mouvement accordéonique tout son sens. La question du féminisme fait divergences depuis longtemps aussi, et il est clair que nous ne sommes pas forcément de la même planète. En tout cas ce n'est certainement pas toi qui pourrait me décerner le saint brevet au regard de ce que tu portes et de tes pratiques.
En même temps ça répond en partie à une question première, ce n'est donc pas une position majoritaire à la FA. Si je venais pour faire chier sur ce terrain je ne tiendrais pas compte de tes semi réponses, vroum, qui sont quand même éclairantes quand on arrive à démêler les éléments dans la misère et la novlangue de ce que tu peux sortir. Je pense que, à moins que ça s'étende dans la FA, la divergence ne se pose pas entre organisations, mais elle se pose en terme politique entre libéral et libertaire. De ce point de vue cela me rassure un peu, il semble que la FA ne soit pas complètement gangrénée et qu'elle reste majoritairement ferme sur les principes libertaires, ou en tout cas je l'espère.