Tous les lycéens bloquait l'entrée en chantant et en faisant klaxonner les véhicules qui passaient puis ils sont parti rejoindre la manif place de la Bastille
23 lycées bloqués sur paris, une cinquantaine en France
Manifestation pour Katchik et Leonarda, rendez-vous demain 13h Bastille.
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Une manifestation contre l’expulsion des lycéens Khatchik et Leonarda a eu lieu aujourd’hui à Paris. Après un rassemblement à Nation, le cortège déjà fort de plusieurs milliers de personnes s’est mis en route en direction du ministère de l’intérieur vers midi. Dès le début la police a tenté de freiner la marche des lycéens, mais devant le nombre de manifestants décidés, ils n’ont pas pu tenir leur ligne, malgré l’aide des organisations politiques qui tentaient à tout prix de refréner l’enthousiasme des gens et de reprendre le contrôle de cette marche. Les partis politiques et les syndicats (PCF, JC, UNL, UNEF, FSU, accompagnés de militants plus âgés) avaient décidé que la marche se dérouleraient comme ils l’avaient décidé, sans tenir compte des attentes des lycéens. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas réussi à tenir la tête du cortège et plusieurs centaines de personnes ont pris les devants, forçants le passage et repoussant le service d’ordre (qui n’avait vraiment rien de lycéen) à plusieurs reprises. La foire à la récupération n’ayant pas marché, ils ont alors changé de tactique et hurlé dans les mégaphones que tous ceux qui les dépassaient étaient des casseurs, et ont par la suite tenté de séparer le reste du cortège des lycéens autonomes, sans grand succès. Ils n’ont réussi qu’à ralentir la marche, sans créer le clivage qu’ils espéraient. Pendant ce temps, les lycéens qui avaient pris la tête de ce cortège sans drapeaux ni banderoles (mais avec de nombreux slogans pour Khatchik et Leonarda), se confrontaient aux joies des gaz lacrymogènes. Les flics tentaient de ralentir le mouvement, mais les gens étaient si enthousiastes et en colère que chaque arrêt était vécu comme une provocation de leur part. Plusieurs charges du cortège contre les rangs des CRS ont eu lieu, accompagné de jets de projectiles divers. Les CRS cherchant à éviter l’affrontement, se contentaient de gazer, ou de courir (c’est pas si fréquent, profitons-en). Ceci s’est poursuivi tout le long de la marche, les organisations politiques tentant périodiquement de reprendre le contrôle, mais se faisant dépasser. Pour finir la manifestation s’est dispersé au métro saint-Augustin, les CRS ayant consolidé leurs positions et la BAC se faisant plus pressante. Si les organisations politiques n’avaient pas canalisé la colère d’une partie du cortège, il y a fort à parier que cette manifestation n’en serait pas restée là. Il faudra bien un jour se débarrasser de ces supplétifs de la police que sont les partis politiques, les syndicats et leurs services d’ordres. Demain, qui sait ?
Rendez-vous demain, vendredi 18 octobre à Bastille à 13h pour une nouvelle manifestation !