Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Lun 26 Aoû 2013 21:10

D'accord : pas besoin d'exproprier, il faut construire mieux ailleurs.
Remplacer la propriété privée par la liberté d'usage.
C'est à dire : tu utiliser ce que tu veux et tu peux habiter là où tu es le temps que tu souhaites.
Personne ne dois pouvoir d'en déloger si tu veux y rester.
Mais si tu veux changer, tu peux le faire immédiatement sans transaction financière.
Seule une société sans argent peut permettre un aménagement des territoires et une augmentation des vraies richesses nécessaires pour que ce principe puisse fonctionner.
Le passage à une société non marchande et sans argent peut ( et doit pour fonctionner ) se faire immédiatement et sans étape transitoire politiquement centralisé.
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Mer 28 Aoû 2013 20:52

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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Mer 28 Aoû 2013 21:40

Le slogan de cette affiche est nul et digne du NPA , c'est dire.
Le graphisme est tape à l'oeil et plutot laid.
T'as payé cher pour ça ?
Ils t'ont fait une réduction pour la faute d'orthographe à "finançons" au moins ?
Quoique "finan cons" c'est pas si mal finalement.
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 29 Aoû 2013 07:50

Retraites : vive le capital ! A bas le travail !

http://nantessecteurouest.wordpress.com/2013/08/28/retraites-vive-le-capital-a-bas-le-travail/

MEDIAPART | 28 AOÛT 2013 | PAR LAURENT MAUDUIT

La réforme des retraites présentée mardi par le premier ministre prolonge et accentue une politique économique et sociale qui fait la part belle aux entreprises et surtout à leurs actionnaires, et qui ne se soucie guère du monde du travail. Elle va aussi creuser un peu plus l’inégalité du système fiscal français. Parti pris.
« Le capitalisme noie toute chose dans les eaux glacées du calcul égoïste ». A examiner de près la réforme des retraites que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a dévoilé mardi soir, on en vient presque à éprouver l’envie d’interpeller le gouvernement socialiste en usant de la formule célèbre de Karl Marx. Car s’il faut dire les choses brutalement et user d’une phraséologie qui est depuis longtemps passée de mode, c’est une réforme de classe qui a été dévoilée. Une réforme qui fait, encore une fois, la part belle au capital et qui fait bien peu de cas du travail.

On peut, certes, se consoler en pensant que la réforme aurait pu être plus violente. Que l’allongement de la durée d’activité de 41,5 ans actuellement à 43 ans aurait pu intervenir non pas de 2020 à 2035 mais beaucoup plus tôt ; que le gouvernement aurait pu dans la foulée remettre en cause le principe même de la retraite à 60 ans ; qu’il aurait pu aussi envisager d’engager à la hache une réforme des régimes spéciaux de retraite ; ou encore qu’il aurait pu aussi appliquer aux régimes de retraites de base la violente désindexation que les partenaires sociaux ont décidé de mettre en œuvre pour les régimes complémentaires…

Dans la logique libérale qui est la sienne, le gouvernement aurait pu, en somme, être plus brutal. Et c’est ce dont lui font grief, en chœur, depuis que la réforme est connue, les milieux patronaux et la grande majorité des éditorialistes de la presse bien pensante : comme souvent, François Hollande a la main qui tremble ; il va dans le bon sens, mais il pourrait manifester plus d’entrain…

Dans ces applaudissements, assortis d’invitations à réformer plus vite et plus fort, transparaissent pourtant ce qui est le constat central à laquelle invite cette réforme : envers et contre tout, elle tourne radicalement le dos aux aspirations des milieux populaires qui ont assuré la victoire de François Hollande. Pour tout dire, c’est une réforme pro-patronale ou si l’on préfère une réforme antisociale, qui va accentuer les inégalités, au lieu de les réduire. On en trouvera confirmation en se reportant à l’article de Mediapart qui présente le détail de la réforme : Retraite : ce sera cotiser plus et plus longtemps.

En somme, le seul grand mérite de cette réforme, c’est qu’elle aurait pu être… bien pire ! Et pour sévère qu’il soit, ce constat est facile à étayer. Il suffit de chercher les réponses aux principales questions que pose cette réforme :

1. Qui va payer ?

La réponse est stupéfiante dans sa simplicité : ce sont les salariés qui supporteront la quasi totalité du poids de la réforme. Pas l’essentiel du poids, non… effectivement, sa quasi totalité ! Et les entreprises, elles, seront quasiment exonérées, en bout de course, de toute contribution.

Concrètement, sur les 16 milliards d’euros qui doivent être financés d’ici à 2040, les salariés vont d’abord prendre à leur charge 5,6 milliards d’euros via l’allongement de 41,5 ans actuellement à 43 ans de la durée d’activité, qui va commencer en 2020 et qui s’échelonnera jusqu’en 2035. Beaucoup d’observateurs ont relevé l’habileté d’un dispositif qui n’entrera pas en vigueur tout de suite, et qui pourrait donc ne pas susciter une fronde sociale immédiate. Les mêmes observateurs oublient souvent de relever ce qu’était le dernier vote émis par un congrès socialiste sur cette question de la durée d’activité. C’était en 2003, à l’époque de la réforme Fillon : à l’époque, les militants socialistes avaient estimé que la justice sociale exigeait que la durée d’activité n’aille pas au-delà de 40 ans d’activité.

François Hollande a donc décidé de violer cet engagement. Plus grave que cela! La supposée habileté du dispositif à retardement est en réalité une injustice puisque la mesure revient à faire payer la réforme par les salariés… les plus jeunes. C’est en effet la génération née en 1973 et après qui, à partir de 2035, passera aux 43 ans d’activité exigibles pour une retraite à taux plein.

Quant aux hausses de cotisations sociales, elles sont optiquement équilibrées, puisque les salariés vont apporter 3,2 milliards d’euros sous la forme d’une hausse de 0,3 point des cotisations retraite, échelonnées de 2014 à 2017 ; et les entreprises vont aussi apporter 3,2 milliards sous la forme d’une hausse de leurs propres cotisations retraites. Mais on sait que cet équilibre n’est qu’apparent, puisque Jean-Marc Ayrault a, dans la foulée, promis aux entreprises de prolonger le « choc de compétitivité » engagé l’an passé.

Après les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt offerts aux entreprises l’an passé, sans la moindre contrepartie, ces mêmes entreprises vont donc profiter d’une nouvelle mesure d’allègement de charges sociales, visant à compenser les 3,2 milliards d’euros découlant de leurs hausses de cotisation retraite. De telle sorte que la réforme des retraites, mise à part quelques mesures annexes, comme sur la pénibilité, soit pour elles quasiment indolore et que le coût du travail reste inchangé.

Or, qui va donc, en bout de course, payer cette somme de 3,2 milliards d’euros, qui seront prélevées dans un premier temps sur les entreprises sous la forme d’une hausse de leurs cotisations retraite, et qui leur sera tout aussitôt restituée sous la forme d’un autre allègement de charges sociales ? Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore dit précisément les modalités de cette réforme complémentaire. Mais on sait qu’il réfléchit dans la foulée à une réforme du financement de la protection sociale, au terme de laquelle les cotisations familiales employeurs pourraient être allégées ou supprimées.

Il n’est donc pas besoin d’être grand clerc pour deviner le tour de bonneteau qui se prépare : via la CSG ou l’impôt, ce devraient donc être les salariés qui, en fin de compte, seront les dindons de la farce, puisque, au total, ce sont eux qui paieront en lieu et place des entreprises.

Ce choix est donc économiquement et socialement hautement contestable, pour de très nombreuses raisons. Parce que le pouvoir d’achat des Français enregistre déjà actuellement une chute historique, depuis 1984, et que cette rafale de nouvelles ponctions vont encore contribuer à le dégrader. Et puis parce que ce dispositif va contribuer à déformer encore un peu plus le partage des richesses entre capital et travail ; et va contribuer aussi à creuser les inégalités des Français face au système fiscal français.

2. Pourquoi les entreprises sont-elles épargnées ?

C’est évidemment une question-clef car au travers de cette réforme des retraites, qui protège le capital et accable le travail, le gouvernement vient confirmer (s’il en était besoin !) qu’il entend mener une politique de l’offre, celle préconisée de longue date par la droite et les milieux d’affaires, et tourner le dos à une politique de la demande, qui a longtemps été le cap privilégiée par la gauche. Et cette soumission à la doxa libérale est dangereuse, pour plusieurs raisons majeures.

La première raison a trait au partage des richesses entre capital et travail, qui s’est de plus en plus déformé ces dernières décennies, à l’avantage du premier et au détriment du second. C’est la politique dite de « désinflation compétitive » (en clair la politique des salaires bas et du chômage élevé) lancée par les socialistes en 1982-1983 qui a inauguré cette déformation historique. Et puis le basculement progressif du capitalisme français vers un modèle à l’anglo-saxonne, avec pour règle un primat des actionnaires, a encore creusé la tendance.

Résultat : la France est entrée dans un nouveau capitalisme, beaucoup plus tyrannique que le précédent; un capitalisme où les actionnaires comptent beaucoup, et les salariés très peu – un capitalisme donc qui ignore le compromis social. C’est en quelque sorte cette soumission à ce capitalisme patrimonial de la part des socialistes que révèle donc cette réforme des retraites.

Car, le gouvernement avait, avec ce difficile dossier, une formidable occasion pour redessiner ce partage entre capital et travail. Mais finalement, il y a donc renoncé. Et la reculade, comme on vient de le voir, est totale. Pas la moindre esquisse de compromis entre le monde des employeurs et celui du monde des salariés ! Cette réforme des retraites révèle le partage radicalement inégal qui est la règle sous ce capitalisme d’actionnaires : tout à la charge des salariés ! Rien à la charge des entreprises et de leurs actionnaires ! C’était la règle sous Nicolas Sarkozy ; tristement, cela reste la règle sous François Hollande. Et il n’y a pas même un petit geste, fut-il symbolique, sauf dans le cas de la pénibilité, pour faire illusion.

Et le plus grave dans ce renoncement, c’est que le gouvernement n’a pas la moindre explication à avancer pour le justifier. Ou plutôt si, il en a une : ce serait la compétitivité des entreprises qui exige ce choix. Mais cette excuse, en vérité, n’en est pas une. A l’automne 2012, Matignon et l’Elysée avaient en effet déjà usé de cette argutie, pour justifier le cadeau de 20 milliards d’euros apporté aux entreprises sous la forme d’un crédit d’impôt – c’est-à-dire la mise en œuvre, sous des modalités à peine différentes, du plan défendu pendant la campagne présidentielle par Nicolas Sarkozy, et vivement contesté par… François Hollande.

Mais de nombreuses études ont, à l’époque, établi que, contrairement à ce que prétendaient le patronat et la droite, la France ne souffrait d’aucun problème de coût du travail, notamment vis-à-vis de l’Allemagne, et qu’il y avait une véritable campagne d’intox autour de ce soi-disant problème de compétitivité des entreprises françaises. Toutes ces études, il est possible de les retrouver en consultant les analyses que j’avais écrites à l’époque : Economie : Hollande se renie et copie Sarkozy ou Compétitivité : sous le choc, l’intox.

L’intox autour de cette question de la compétitivité est d’autant plus avéré que le cadeau de 20 milliards d’euros fait aux entreprises, sur le dos des consommateurs assujettis à la TVA, n’a donc été assorti d’une aucune contrepartie. En clair, pas d’accord contractuel pour favoriser l’emploi ou l’investissement : le crédit d’impôt ne va générer que des effets d’aubaine. Un groupe du CAC 40 peut tout bonnement profiter des bonnes grâces du gouvernement et s’en servir pour arrondir… les dividendes servis à ses actionnaires. C’est la mise en garde lancée à l’époque par de nombreux économistes: cet immense transfert de charges au profit des entreprises et au détriment des salariés va générer seulement des effets d’aubaine, mais pas d’effets économiques.

En clair, c’est une politique de redistribution pour laquelle les socialistes ont opté. Mais une redistribution à l’envers : les consommateurs modestes, et même pauvres, vont partiellement financer des cadeaux dont pourront éventuellement profiter les actionnaires des groupes les plus riches. Les bras vous en tombent !

C’est donc dans cette même logique que s’inscrit totalement la nouvelle réforme des retraites. Elle vient couronner ce que dans un livre récent j’avais appelé une « étrange capitulation » (ici le compte-rendu sur Mediapart), dans un clin d’œil à l’essai célèbre du grand historien Marc Bloch, L’étrange défaite.

3. Les inégalités sociales vont-elles encore se creuser ?

C’est la seconde très grave inquiétude que soulève cette réforme des retraites, car elle vient prolonger une autre démission, celle face à la réforme fiscale qui avait été promise par François Hollande pour corriger les inégalités.

Cette réforme des retraites comprend en effet une autre surprise : le gouvernement fait donc appel aux cotisation retraite et non pas un autre prélèvement, par exemple la Contribution sociale généralisée (CSG) pour boucher les trous du régime. Or, on le sait, les cotisations sociales, même déplafonnées, sont socialement beaucoup plus injustes que la CSG, qui, elle, a une assiette d’imposition très large et frappe non seulement les revenus du travail mais aussi ceux, partiellement, de l’épargne.

Le choix des cotisations retraite est donc socialement très contestable. D’autant que cette priorité donnée par le gouvernement aux prélèvements les plus inégalitaires n’est pas franchement une nouveauté. Déjà, François Hollande a donc pris la très lourde responsabilité de recourir partiellement à une hausse de la TVA pour financer le « choc » de compétitivité – TVA que les socialistes ont toujours dénoncé dans le passé comme figurant parmi les impôts les plus injustes. Et puis, il y a donc vraisemblablement dans les tuyaux une nouvelle hausse de prélèvements, sans doute du même type, pour financer la compensation promise au Medef pour annuler la hausse des cotisations retraites.

En résumé, les socialistes sont donc en train de remodeler le système français des prélèvements sociaux et fiscaux de la pire des manières qui soit : en privilégiant les prélèvements les plus inégalitaires, ceux qui sont les plus dégressifs, c’est-à-dire, ceux qui pèsent le plus sur les salariés les plus modestes, sinon même les pauvres.

Or, cette cascade de prélèvements nouveaux intervient alors que le gouvernement a renoncé dans le même temps à la « révolution fiscale » promise pendant la campagne présidentielle, visant à refonder en France, un grand impôt citoyen et progressif, assujettissant enfin un peu plus les hauts revenus, et redonnant du pouvoir d’achat aux plus modestes, sur le modèle de ce que préconisait par exemple l’économiste Thomas Piketty.

Tout cela est évidemment pathétiquement logique : puisque le gouvernement, dès l’alternance, a renoncé à une grande réforme fiscale, pour rendre le système fiscal un peu plus juste, il en est réduit à piocher désormais dans les prélèvements sociaux les plus inégalitaires. Et le résultat de tout cela est accablant : comme l’avait établi une étude dès l’an passé (Lire Impôts : les injustices n’ont (presque pas été corrigées), la France reste un pays qui a des allures de paradis fiscal pour les plus riches tandis que le travail est accablé. En somme, la fameuse « Nuit du 4-Août » promise par la gauche n’a jamais été engagée. Et les privilèges, fiscaux mais pas seulement, n’ont en rien été ébranlés par l’alternance.

Bref, la réforme des retraites aurait certes pu être encore plus violente. Il n’empêche ! Sa philosophie est toute entière empruntée aux cercles dominants des milieux d’affaires et de la droite. Dans l’Etrange défaite, à laquelle je faisais à l’instant allusion, Marc Bloch a ces mots terribles : « Il est bon, il est sain que, dans un pays libre, les philosophies sociales contraires s’affrontent. Il est, dans l’état présent de nos sociétés, inévitable que les diverses classes aient des intérêts opposés et prennent conscience de leurs antagonismes. Le malheur de la patrie commence quand la légitimité de ces heurts n’est pas comprise ».

C’est un peu le malheur de nos socialistes d’aujourd’hui, qui gouvernent la France comme des notaires tristes…
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 09:18

Or, cette cascade de prélèvements nouveaux intervient alors que le gouvernement a renoncé dans le même temps à la « révolution fiscale » promise pendant la campagne présidentielle, visant à refonder en France, un grand impôt citoyen et progressif, assujettissant enfin un peu plus les hauts revenus, et redonnant du pouvoir d’achat aux plus modestes, sur le modèle de ce que préconisait par exemple l’économiste Thomas Piketty.


Tu bombardes de textes interminables pour éviter les questions posées ici : celles de l'alignement de la Fédération Anarchiste qui oscille entre réformisme et gestion étatique de la finance comme le proposent staliniens et trotskistes.

Mais tu crois que l'on sait pas lire ?

Là on a le droit à une analyse de Laurent Mauduis, ancien trotskiste qui comme son copain Plenel a évolué vers la social-démocratie qu'il regrette de ne pas voir plus à gauche.
Quelle surprise !
Heureusement que ça lui donne du boulot d'écrire ces banalités.
Et Mauduit pleure sur le fait que le gouvernement Hollande ne suive pas la position du Strauss-Kahnien Thomas Piketty.

C'est ça que la FA défend puisque comme, porte-parole auto-proclamé, tu envoies ce texte sans le moindre commentaire ?

Alors je crois que les petits patrons à exproprier sans tarder sont ceux qui gèrent la PME "Fédération Anarchiste".

Quand à la question des retraites, le seul moyen d'en régler le problème ce n'est pas de "trouver un moyen pour les financer" mais de supprimer ensemble le système financier en passant immédiatement à une société non-marchande.
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 29 Aoû 2013 10:04

mais bien sûr Gloubi tout ce qui s'écrit sur ce forum engage politiquement la Fédération anarchiste !
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 29 Aoû 2013 10:12

et puis au lieu de voir des positions politiques de la FA partout et surtout là où il n'y a aucun lien avec la FA, je t'invite à consulter la compilation des motions des congrès de la FA, ça t'évitera de raconter n'importe quoi :

http://www.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/compilation_motions_congres_FA.pdf
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 10:18

Je t'invite de mon coté à lire l'intégralité des œuvres de Marx, Lénine, Trotsky, Bakounine, Kropotkine, et Marcuse , ça devrait ( normalement ) t'éviter, de ton coté, de dire n'importe quoi.
Quand tu auras fini, tu nous en reparles.
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 29 Aoû 2013 11:03

gloubi a écrit:Je t'invite de mon coté à lire l'intégralité des œuvres de Marx, Lénine, Trotsky, Bakounine, Kropotkine, et Marcuse , ça devrait ( normalement ) t'éviter, de ton coté, de dire n'importe quoi.
Quand tu auras fini, tu nous en reparles.


Frimeur !
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Jeu 29 Aoû 2013 11:34

Il ne s'agit pas de ça et, si tu ne l'as pas saisis, je comprends que tu ne comprennes pas grand chose de manière générale.

Puisque il faut une explication de texte : je souhaitais juste d'indiquer qu'il trop facile, à chaque fois que l'on ne sait rien répondre, de renvoyer à la lecture de textes interminables pour fermer la gueule des gens.
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Sam 31 Aoû 2013 07:58

Gloubi arrête de prendre la grosse tête, ce texte ne s'adressait pas à toi en particulier...
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Sam 31 Aoû 2013 08:07

Décidément ... :)
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Mer 4 Sep 2013 14:19

Sur la rentrée syndicale
Posted on 04/09/2013 by Pavillon Noir http://fa86.noblogs.org/?p=9653

La lecture de deux articles de la NR nous donne l’occasion de réagir aux revendications de la rentrée, exprimées par les représentants de deux syndicats. Voici les extraits des articles concernés :

Force Ouvrière :

« À une semaine de la journée nationale de grève contre la réforme des retraites, nous voulions montrer la réalité de la précarité de très nombreux retraités aujourd’hui. C’est pourquoi, nous sommes opposés à cette réforme », explique Alain Barreau, secrétaire général FO Vienne. « Sur ce dossier des retraites, nous revendiquons une hausse des salaires qui mécaniquement générerait une augmentation des cotisations vieillesses au régime général, et qui entraînerait une remise à niveau du pouvoir d’achat et ferait repartir l’emploi. »
Des emplois dont FO Vienne fait son mot d’ordre, à l’occasion de cette rentrée, avec les salaires, la protection sociale et les services publics. « Des domaines ou le département est défavorablement touché. Avec des salaires parmi les plus bas du pays, la précarité s’ancre dans la Vienne. Le nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) explose et les effectifs salariés baissent. C’est pourquoi, nous serons particulièrement attentifs dans l’année à venir aux situations délicates des salariés qui travaillent sur le chantier de la LGV, mais aussi des entreprises poitevines comme les Fonderies du Poitou, Iso Delta, ou encore Johnson screens. »


SNES-FSU :

Les représentants du Snes-FSU analysent cette première journée de rentrée concernant les collèges et les lycées de la Vienne. « L’arrêt des suppressions de postes est un premier pas mais ne permet pas de faire face à l’augmentation des effectifs d’élèves, soulignent-ils. Les classes sont souvent plus chargées que l’an passé (jusqu’à 37 en lycée) et les dédoublements moins nombreux. Il manque des professeurs d’anglais, de mathématiques, de français, d’EPS… pour plusieurs classes. Comment, dans ces conditions, réussir pleinement le pari de la démocratisation scolaire, de l’augmentation de la poursuite d’études dans le supérieur, indicateur pour lequel l’académie est à l’avant-dernier rang au niveau national ? » Le Snes-FSU évoque également le chantier de la formation des enseignants ouvert par le ministre avec la création des ESPE ex-IUFM) « mais il estime qu’on est « loin d’une organisation finalisée. Si le projet avance, les moyens restent insuffisants. » Le syndicat cite encore le gel des salaires, l’absence de mesures pour améliorer les conditions de travail, « favoriser la reconnaissance du métier et la perspective de devoir travailler plus longtemps avec la réforme des retraites, sont des sujets supplémentaires d’inquiétude dans les salles de professeurs. Cette rentrée n’est pas encore celle du renouveau ».

Ces deux syndicats parmi d’autres ont en commun de revendiquer, immédiatement, des améliorations de conditions de travail. Cet aspect “réformiste” a toujours été présent dans le syndicalisme, et il est utile parce qu’il permet, lorsqu’il obtient gain de cause par la lutte, de rendre l’esclavage salarial moins douloureux et surtout, d’augmenter la confiance et la combativité des exploité-e-s en vue de luttes plus globales, dans la perspective d’un renversement du capitalisme et de l’Etat (charte d’Amiens).

Mais ces revendications réformistes, contrairement à l’autre objectif du syndicalisme des origines, et c’est là où le bât blesse une fois de plus, ne s’accompagnent plus de l’énoncé de ces perspectives plus larges, ne serait-ce que sur la nature même de la production de biens ou de services ou l’implication réelle des personnes dans les prises de décision. Les perspectives sociales ne dépassent plus l’aménagement d’une société placée sous le sceau du capitalisme et de l’Etat, c’est-à-dire de la dépossession sociale, aussi bien économique que politique.

Alors certes, il faut bien commencer par quelque chose pour aller vers des changements plus profonds, et il peut paraître quelque peu abstrait (si ce n’est absurde) de tancer, de lancer des imprécations aux syndicats pour les inviter à redevenir révolutionnaires ! Et pourtant, force est de constater que les revendications posées, aussi mineures soient-elles, ne sont même plus satisfaites, tant il est évident, et l’histoire le démontre amplement, que les institutions du patronat et du gouvernement ne concèdent jamais des améliorations que si les fondements de leur domination leur paraissent menacés. D’autre part, les fins étant indissociables des moyens, les analyses syndicalistes elles-mêmes tombent trop souvent à côté de la plaque, par manque de perspective globale (reflet de la désorganisation de classe, avec l’éclatement productif) et démontrent une méconnaissance flagrante, pour ne pas dire consternante, des fonctionnements mêmes de ces institutions.

Plutôt que seulement insister sur plus d’emplois et de salaires et de meilleures conditions de travail, mais ce dans le cadre d’un système qui tend intrinsèquement à réduire la masse salariale, à réduire sa rémunération et à exiger toujours plus de productivité, ne faudrait-il pas aussi affirmer viser la fin de ce système et articuler les revendications immédiates avec ce but ?

Plutôt que d’exiger le respect des salarié-e-s, mais ce dans le cadre d’un système qui les réduit intrinsèquement à l’état de variable d’ajustement, de rouages de machines et de marchandises, pourquoi ne pas affirmer la nécessité pour les salarié-e-s et les gens à qui leur travail s’adresse de se mettre en mesure, par des luttes réappropriatrices de l’outil de travail, de décider enfin complètement de ce qu’ils pourraient en faire ?

Plus de formation des étudiants et des enseignants, certes, mais si c’est pour en faire de petit soldats plus soumis et des rouages mieux huilés d’une machine scolaire qui, depuis sa création, est destinée à briser les gens et à les faire rentrer dans le moule de la résignation, à quoi bon ? Plus de disciplines enseignées, certes, mais si c’est pour ignorer les nombreux savoir-faire et connaissances qui intéressent réellement les gens, à quoi bon ?

Ce qui nous choque aussi, c’est de voir un syndicat majoritaire chez les enseignants ignorer presque toujours, dans ses revendications, la vie même des apprenants. Etre enfermé-e entre quatre murs la majeure partie de la journée, ne décider ni des horaires ni des activités, obéir aux diktats des enseignants, être noté, orienté, bref hiérarchisé, voilà une souffrance terrible pour un nombre immense d’individus, dont certain-e-s seront brisé-e-s à jamais. Tout comme certains de leurs enseignants qui ne supportent plus les contradictions épouvantables de leur métier dans le cadre du système actuel, et qui s’abrutissent de médocs, ou se suicident. Voilà l’antithèse même de l’émancipation humaine. Au contraire, on réclamera toujours plus de moyens pour alimenter cette machine à inculquer l’obéissance, la compétition, l’abrutissement et le déni de soi.

Ce qui nous choque aussi, concernant Force Ouvrière comme tant d’autres centrales syndicales dans leurs discours économiques, c’est de ne jamais évoquer la nature même de la production, des rapports de production, et de ne jamais évoquer la moindre critique de fond du système économique lui-même. On a l’impression de représentants s’échinant à hisser les voiles d’un navire sans gouvernail et dont la coque prend l’eau. Que l’immense majorité des gens soit contrainte à fabriquer de la merde pour obtenir de quoi survivre, avec de l’argent qui n’existe que pour nous diviser, que pour les besoins d’accumulation de pouvoir d’une bande de psychopathes aussi grotesques que dangereux, nous en sommes tou-te-s plus ou moins bien conscients : mais alors, quid des perspectives de réorientation réelle des moyens productifs à disposition ?

Est-il tenable, est-il responsable de ne pas remettre en question ce qui détruit la vie sur cette planète ? Armes, prisons, ou (dans le cas de l’extrait cité), projets écologiquement et socialement dévastateurs tels que la LGV, équipements pour l’industrie automobile ou la pétrochimie, avec leur cortège cauchemardesque de guerres, de mort-e-s et de mutilé-e-s, de misère de populations pillées et écrasées, de pollution sans retour ?

Ce n’est certes pas en condamnant le syndicalisme stupidement, dans son ensemble, que nous permettrons à ces perspectives vitales de reprendre du poil de la bête. Mais il nous semble tout aussi irresponsable de ne pas inviter les syndiqué-e-s de base, celles et ceux qui triment, qui rêvent et qui en prennent plein la gueule comme nous, à changer de perspective, à remettre en cause ensemble ces odes à la croissance, à la compétitivité et à la machinerie du salariat, au sein de leurs organisations et au-delà, dans leur vie quotidienne.

De façon générale, seul le syndicalisme, au sens premier de l’organisation indépendante et autonome des exploité-e-s/ dominé-e-s (qu’on soit encarté ou non), peut renverser le système qui nous broie, car il n’y a rien à attendre des chefaillons abjects, engraissés sur notre dos, quels qu’ils soient. A condition que cette organisation ne se transforme pas en une lubrification de ce système. A condition qu’elle demeure effectivement autonome, et indépendante des partis. Nous en sommes très loin, mais rien n’est jamais perdu.

Aussi serons-nous, sans drapeaux, au sein de la manif du 10 septembre, avec nos compagnes et nos compagnons exploité-e-s, pour partager ce message à notre humble échelle. Nous ne nous faisons aucune illusion : le soir même, tout le monde rentrera penaud-e chez soi. Mais dans la rue, des liens solidaires se tissent : la reconquête de l’espace social, le seul espace réel qui soit, s’opère. Cela prend le temps qu’il faut, loin des écrans, des affiches, des flonflons et du spectacle, des slogans faciles et des déclarations sans lendemain. Cette force se construit.

Pavillon Noir, 4 septembre 2013
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede JPD le Dim 8 Sep 2013 06:53

tract et position de l'ocl sur la journée du 10

sur :http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1403
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Dim 8 Sep 2013 08:50

et que ce que chacun et chacune produit et consomme soit pensé et décidé collectivement dans le cadre de rapports sociaux basés sur l’égalité. C’est ce que nous appelons le communisme.


Pas d'accord, entre autres choses, avec cette formule qui n'a rien de libertaire mais contient en elle le germe du stalinisme.
Production, création et consommation de l'individu ne doivent en aucun cas être, au préalable " pensé et décidé " collectivement même si une production peut être réalisée par plusieurs et même beaucoup.
Mais :
L'individu doit avoir la liberté propre de proposer ce qu'il veut créer et le faire seul s'il le souhaite et le peut puisque les moyens de production sont aussi à sa disposition personnelle.
L'individu doit avoir la liberté de consommer selon ses besoins que lui seul connait et determine, sans être soumis à un véto "collectif" ( et d'ailleurs de quelle sorte de collectivité et représentée sous quelle forme ? )qui produirait inmanquablement une élite bureaucratique, privilégiée et parasitaire.

Le "communisme" présenté dans cette formule n'a rien de libertaire et encore moins d'anarchiste donc n'a rien de communiste.
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 12 Sep 2013 10:05

Les falsificateurs

in Le Monde libertaire n°1714 (12-18 septembre 2013)

http://www.monde-libertaire.fr/syndical ... ificateurs

C’est reparti le mauvais feuilleton sur une énième réforme pourrie qu’on essaie de nous vendre. Gouvernement, patronat, direction de la CFDT et médias vont, comme en 2010, utiliser tous les subterfuges, tous les mensonges, toutes les falsifications pour faire passer la réforme des retraites du premier sinistre Ayrault.

Certes, comme c’est un gouvernement de gauche, on nous fait le coup du dialogue social, de la concertation, en l’occurrence de la conférence sociale qui dure tout l’été. Le principe est simple : on dit aux syndicats, les fameux partenaires sociaux, à quoi on veut aboutir et à eux de trouver les moyens de faire avaler la couleuvre. Les ficelles sont connues. On fait fuiter à droite à gauche quelques informations laissant croire que les coups seront particulièrement rudes (44, voire 45 annuités, remise en cause du Code des pensions.) et au final c’est un peu moins brutal, ce qui permet de dire à certaines directions syndicales qu’on s’en tire bien. On ajoute un petit couplet antifonctionnaires qui seraient des nantis, ça peut pas faire de mal pour entretenir la division. Le procédé est breveté.

Si l’on ajoute une propagande médiatique quotidienne pour reprendre les propos des tenants du pouvoir sur l’espérance de vie, blabla, le coût du travail, blabla, la compétitivité, blabla… Vous vous rendez pas compte mon bon monsieur comme on a du mal quand on est patron…

Bien évidemment, la direction de la CFDT est à la pointe de ce dispositif de truands, tout comme elle l’était il y a quelques mois pour signer l’accord de la honte qui détruisait une partie du Code du travail, transposé depuis en loi.
Face à cette falsification organisée, il importe d’abord de rétablir les faits et la réalité de ce que vivent les salariés du privé comme du public, les chômeurs, les jeunes et les retraités.

Certes, l’espérance de vie augmente (quelle honte ces pauvres qui veulent profiter un peu de leur retraite) mais l’espérance de vie en bonne santé diminue (attaque contre le système de santé, déremboursement, conditions de travail dégradées) pour se situer aujourd’hui autour de 63 ans. Augmenter les annuités nécessaires jusqu’à 43 ans pour la génération 1973, c’est pousser inéluctablement soit à une retraite de misère, soit à une retraite à 67 ans, compte tenu de l’âge moyen du premier boulot. Bref, le rêve des exploiteurs, mettre en place la retraite des morts !

Certes, le nombre de retraités a augmenté mais la productivité a été multipliée par cinq depuis 1960, ce qui signifie qu’un « actif », comme l’on dit, produit cinq fois plus de richesse en 2013. Richesse accaparée de plus en plus par les actionnaires et spéculateurs de tous poils.

Les patrons, avec leur nouveau chefaillon, Gattaz junior, pleurnichent tous les matins sur les salariés français qui ne travaillent pas assez longtemps et sur le «coût exorbitant des charges» qui leur incombent. Ils oublient de dire que les entreprises sont les premières à se débarrasser des « seniors » lors des plans sociaux qui se multiplient et qu’elles bénéficient chaque année de 30 milliards d’exonérations (ce qui correspond à véritable hold-up de notre salaire différé), exonérations qui permettraient à elles seules de revenir aux 37,5 annuités !

Ce devoir de vérité établi, le problème ensuite est de construire un véritable rapport de force susceptible de les faire reculer. De ce point de vue, la situation a tout de même changé depuis 2010. L’axe CFDT-CGT qui avait à l’époque programmé l’échec du mouvement, malgré des millions de manifestants, s’est fissuré. Non pas que l’appareil CGT ait changé et que Thierry Le Paon ait découvert les vertus de la lutte de classe, mais la base CGTiste a fait bouger les lignes et la toute dernière trahison de la CFDT concernant le droit du travail a conforté la rupture actuelle. L’appel national unitaire du 8 juillet (CGT-FO- FSU- Solidaires) pour une « journée de grèves et de manifestations » plus clair que d’habitude est un point d’appui. De même les déclarations de Jean-Claude Mailly – « Nous ferons tout pour les faire reculer » – donnent un ton déterminé. Cela dit, pas d’illusion, nous n’obtiendrons que ce que nous irons chercher par la grève et le blocage du pays. Et c’est pas gagné. Outre tous les ennemis déjà identifiés (État, patronat, direction de la CFDT), les appareils risquent d’opposer aux salariés la « machine à perdre » que constitue le dispositif de journées saute-mouton. Ainsi une partie de la direction de la FSU n’aurait pas été contre une journée «éducation nationale» à la mi-septembre et cela manœuvre aussi du côté des fédérations de fonctionnaires pour organiser une journée qui réintégrerait des thèmes «consensuels» de l’Unsa et de la CFDT fidèles et zélés serviteurs du gouvernement. Division, diversion, confusion.

Bref, soit on se résigne, ce qui ne sera jamais le cas des militants anarchistes et anarcho-syndicalistes, soit on fait tout pour que boîte par boîte, administration par administration, on construise la grève interprofessionnelle, celle qui tape à la caisse du patronat, celle qui bloque le système, celle qui rassemble tous les exploités, celle qui décide elle-même hors des bureaucraties et des partis de la conduite du mouvement.

Fabrice (groupe La Sociale)
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 19 Sep 2013 10:49

Le turbin comme cercueil

http://www.monde-libertaire.fr/syndicalisme/16592-le-turbin-comme-cercueil

Alors ? 150 000 ? 370 000 ? Toujours la même bataille des chiffres après les manifestations contre la nouvelle « réforme » des retraites de la semaine dernière. Après la rentrée des classes, c’est la rentrée sociale. Comme chaque année, les centrales syndicales remobilisent leurs troupes pour se compter et tenter de relancer les luttes en cours. Cette fois, c’est donc cette réforme qui est à l’ordre du jour. « Réforme » avec des guillemets, puisque ce mot qui, autrefois, avait le sens d’amélioration des conditions de vie veut, aujourd’hui, dire exactement le contraire : à chaque « réforme » (services publics, Code du travail, etc.), les acquis sociaux des travailleurs se réduisent comme peau de chagrin.

Or, donc, CGT, FO, Solidaires, FSU nous invitaient à battre le pavé pour nous opposer à ce projet du gouvernement de gauche, tout comme il y a trois ans contre celui du gouvernement de droite. En guise de rentrée chaude, nous avons eu – comme nous le prévoyions dans notre édito du Monde libertaire précédent – une rentrée plutôt tiède. Tiède, mais pas catastrophique : plus de monde apparemment que contre l’Accord national interprofessionnel (ANI). Si on est loin des millions de manifestants défilant contre le projet du gouvernement Sarkozy sur les retraites, on est quand même à quelque 300 000 manifestants contre celui du gouvernement Hollande. Évidemment, cette fois-ci, on n’allait pas voir défiler le PS ou les Verts, ni non plus la CFDT, plus encline, ces derniers temps, à manier le stylo pour signer des accords de compromission qu’à revendiquer dans la rue. Quant à occuper les entreprises, n’en parlons même pas ! Et, pourtant, les problèmes sont toujours là ; droite ou gauche la perspective est la même : plus de trimestres à accomplir, moins de retraite à toucher.

Pour la jeunesse, à qui on fait croire que de longues études débouchent forcément sur un emploi, l’horizon est clair : avec des études poursuivies jusqu’à 25-26 ans, puis avec quarante-deux ans de cotisation à la caisse retraite, la fin de carrière ne risque pas d’arriver avant l’âge de 67 ans, bientôt 70. Quant à ceux qui galèreront entre stages mal payés ou même non rémunérés, CDD à répétition et occasionnels, chômage de plus ou moins longue durée, à quel âge pourront-ils accéder au fameux taux plein ? Quelles solutions proposées ? L’auto-entreprenariat, c’est-à-dire l’auto-exploitation, avantages sociaux en moins 1 ? Et les femmes, qui accumulent les temps partiels pour pouvoir en même temps élever leur progéniture (car ce sont toujours elles qui s’en occupent dans l’immense majorité des cas quand il y a couple, et a fortiori quand elles sont seules) ? Sûr qu’il n’y aura pas assez de trimestres cotisés avant longtemps : les futures mamies risquent fort de troquer le fauteuil devant la télé contre le déambulateur pour se rendre au chagrin.

Les experts de tout poil au service de la classe dirigeante – quelle qu’elle soit – n’arrêtent pas de nous seriner que la donne a changé en raison de l’allongement de la durée de vie. Ils oublient de retenir la notion d’espérance de vie en bonne santé, ce qui ferait évidemment ressortir la disparité entre les professions suivant leur pénibilité. Là-dessus le gouvernement actuel l’a joué fine en proposant de tenir compte de ce critère, même si ça risque d’être parfois délicat à déterminer : travailleurs du BTP, personnel hospitalier surchargé, c’est évident, conducteurs de bus, enseignants stressés, informaticiens harcelés car tenus au résultat, ça l’est moins. En attendant, nos dirigeants socialistes misent sur une future croissance qui permettra de réduire le chômage, mais pas de mettre fin à l’exploitation capitaliste dont ils sont de parfaits gestionnaires. Et ce que la droite a commencé à mettre en œuvre depuis Balladur jusqu’à Sarkozy, gageons que la gauche va le parachever peu à peu, puisque le « marché » l’exige, qu’on « ne peut pas faire autrement ». De même que cette gauche, dans les années Mitterrand, a largement poursuivi l’entreprise de démolition de la sidérurgie entamée sous Giscard d’Estaing.

Parmi le « peuple de gauche », il y a de moins en moins de dupes, mais les centrales syndicales institutionnelles reprennent la même stratégie inefficace d’il y a trois ans : une journée d’action (la mal nommée) par semaine ; le 10 septembre, la CGT donnait rendez-vous aux jeunes salariés pour le… 18. Alors, quoi ? De futurs appels à descendre dans la rue saupoudrés jusqu’à épuisement de la contestation ? À ce rythme-là, les possédants peuvent dormir tranquilles, le système capitaliste a encore de beaux jours devant lui. À moins que les déçus du socialisme ne retrouvent le chemin de la grève générale avec occupation des entreprises et expropriation de leurs patrons… Si besoin, nous avons quelques suggestions radicales à leur faire à ce propos.


1. Lire à ce sujet Le Monde libertaire hors-série n° 51 consacré au monde du travail, paru la semaine dernière, en vente dans les kiosques et à la librairie du Monde libertaire.

Ramon Pino
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Jeu 19 Sep 2013 11:29

Tiens, que penses-tu de ça ? bien ou pas bien ?
Normal que les cheminots soient privilégiers dans cette histoire ?

La réforme présentée ce mercredi épargne les cheminots....
gloubi
 

Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede vroum le Jeu 19 Sep 2013 11:47

"Privilègiés" il est plutôt bizarre que tu reprennes les éléments de langage du patronat...

Ne t'inquiètes pas Gloubi, je subirai le salariat 7 ans de plus qu'initialement prévu, ça te fait plaisir au moins ?
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Re: Retraites : arrêter la casse pour tout reconstruire !

Messagede gloubi le Jeu 19 Sep 2013 12:57

Ce n'est pas ça .
Je me demandais juste si tu croyais à la révolution sociale.
Merci d'avoir confirmé que non.
gloubi
 

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