Voilà une version plus finale, est-ce que ça peut être publié sur 2 pages? :
Résistances pour 2010 au CanadaAu Canada, rarement, un mouvement social n’a pu s’étendre et traverser les barrières linguistiques et culturelles pour unir autant les gens qui militent pour la justice sociale que le mouvement de résistance aux Olympiques de Vancouver. Ce n’est définitivement pas sans raisons puisqu’en 2010 auront lieu au pays : les Jeux Olympiques de Vancouver, un sommet du G8 à Huntsville, en Ontario et un sommet du Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP) (entre le Canada, les États-Unis et le Mexique). Une forte convergence se prépare donc, et en particulier en rapport aux jeux olympiques.
Suite logique des J.O. de Pékin, en Chine pourrait-on dire, le Canada est un pays qui maintient toujours ses politiques coloniales envers les peuples autochtones, dont bien des « réserves indiennes », instaurée pour leur assimilation, font aujourd’hui figures de tiers-monde du nord. Encore en 2008, le gouvernement Harper a refusé de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits peuples autochtones et leurs revendications d’autonomie et de respect de leurs droits sont encore brutalement réprimées. Il est d’autant plus important de rappeler que les J.O de Vancouver auront lieu sur des terres que les autochtones n’ont jamais cédées ou rendues à l’occupant colonial et que la Colombie-Britannique n’a ni le droit légal et ni le droit moral d’exister en s’appropriant le territoire et en gouvernant les peuples autochtones, en vertu de la loi canadienne. Ainsi, l’exploitation, la vente, la location et le « développement » des terres est une gigantesque fraude coloniale exécutée en dépit des problèmes sociaux que vivent déjà les nations autochtones. Et pourtant, les organisateurs/trices de l’événement tentent hypocritement de faire un rapprochement avec les peuples autochtones dans la présentation de ces jeux.
Mais, ces Jeux n’attaqueront pas que les autochtones, puisque tou(te)s les habitant(e)s seront touché(e)s. On a qu’à penser à la destruction de la nature, la perte de logements abordables, l’expropriation et la criminalisation des plus pauvres(dont les J.O ont une longue tradition), les coûts pharamineux qui seront ajoutés à la dette publique ou l’invasion industrielle financée par l’argent des contribuables de la province. 2010 à Vancouver, c’est aussi la préparation d’un État policier d’envergure et d’une intense répression des militant(e). Comme on peut le lire dans le texte « Pourquoi résistons-nous aux Jeux Olympiques de 2010 »(1) :
« Quelques 12 500 polices, militaires et officiers de la sécurité seront déployés pour 2010, incluant les Emergency Response Teams, anti-émeutes, hélicoptères, véhicules blindés, etc. La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) planifie l’édification d’une clôture de 40 km pour contrôler la foule, bordée de caméras de surveillance. Des zones spéciales, pour la sécurité, seront établies pour contrôler l’entrée près des lieux Olympiques. Pendant trois semaines, Vancouver sera occupé par l’armée ! »
No Olympics on stolen lands, Pas d’Olympiques sur des terres volées !No Olympics on stolen lands est le nom anglophone de la campagne anti-olympique. Depuis le début de celle-ci, en 2006, il y s’est produit une très grande quantité de conférences, d’actions directes ciblant des commanditaires et des symboles olympiques ou capitalistes, de manifestations, de perturbations d’événements officiels, etc… Tout ça dans le but de faire grimper la pression jusqu’à la convergence, présentement prévue pour se déroulée du 10 au 15 février 2010 et dénoncer au monde entier l’arnaque colonialiste que sont ces jeux.
Consultez les sites suivants pour plus d’informations sur la lutte :
http://contrelesolympiquesde2010.anarkhia.org/ Contre les Olympiques de 2010(Français)
http://no2010.com/ No2010.com(Anglais)
http://2010watch.com/ 2010 Watch(An.)
http://confrontation.wordpress.com/ Confrontation : Social conflict across Canada(An.)
http://www.firstnations.de/index.html First Nations - Land rights and environmentalism in British Columbia (An.)
http://www.geocities.com/insurrectionary_anarchists/ Insurrectionary Anarchists of the Coast Salish Territories(An.)
Image :
http://www.cmaq.net/files/thumbs/thunde ... d_0_th.jpghttp://i44.photobucket.com/albums/f22/l ... 004021.jpg http://users.resist.ca/~eps2005/graphic ... a_crop.gif (1)
http://contrelesolympiquesde2010.anarkh ... 16#more-16Autres liens :
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/ Comité Anti-Olympiques - Grenoble, en France contre la candidature pour 2018
http://pga.roadnetwork.org/wp-content/s ... let_fr.pdf Pamphlet Arrêtons le PSP!, Bloc de l’Action Mondiale des Peuples d’Ottawa
La fête des Jeux Olympiques n’est pas pour tout le monde : sur la lutte contre les J.O. de 1976 à MontréalPar Marcel Sévigny, février 2008.
Si les jeux olympiques sont une fête pour beaucoup d’athlètes, ils sont aussi une fête pour les promoteurs en tout genre qui voient là une manne financière particulièrement généreuse. Le prestige politique et économique que rapporte de tels événements prend le dessus sur toutes les autres considérations de type humanitaire. Certains promoteurs le savent et tentent de profiter au maximum de la situation.
Évidemment, des drames sont provoqués surtout parmi les populations vulnérables, celles qui tout au long de l’année vivent des conditions de vie difficiles. Ce fut le cas à Montréal lors des Jeux olympiques de 1976.
Nous avons tous entendu parler du scandale financier de ces jeux, dont la facture a finalement été payée en 2006. Mais d’autres scandales ont eu lieu. Plusieurs mois avant les Jeux, la demande en logements pour les touristes de passage s’est accrue considérablement. À peu près tous les propriétaires d’hôtels ou d’immeubles locatifs ont voulu profiter de cette situation de “pénurie temporaire” qui allait sévir durant l’été 1976.
À Montréal, le 1er juillet représente traditionnellement le moment où beaucoup de gens déménagent. Juste avant l’ouverture des Jeux, plusieurs propriétaires de logements ont volontairement refusé de renouveler des baux à des familles dans le seul but de les réserver et de les louer à l’avance à des touristes qui allaient payer 3, 4 ou 5 fois le prix régulier pour une période de 2 mois. Et de plus, à Montréal, nous étions à la fin d’un cycle où de 1960 à 1975, plus de 30 000 logements, essentiellement dans les quartiers populaires, avaient été démolis pour faire place à des grands projets urbains (autoroute Ville-Marie, le Complexe de Radio-Canada, etc.). Et c’est sous la gouverne du maire de l’époque, Jean-Drapeau, que tout cela s’est produit. Résultat, quelques centaines de familles se sont retrouvées sur le pavé à la fin du mois de juin 1976. Heureusement, dirions-nous, la fin de l’année scolaire a permis à ces quelques centaines de familles d’envahir et d’occuper plusieurs écoles en attendant que la “crise passe”.
C’est à l’occasion d’une de ces occupations à l’école Jean-Baptiste Meilleur sur la rue Fullum dans le quartier Centre-Sud, qu’un groupe de militantEs du quartier, dont je faisais partie, a soutenu cette occupation (besoin de nourriture, de couvertures, de grands plats pour faire des repas collectifs, etc.) et fait pression sur les pouvoirs politiques et dénoncer cette situation inacceptable. Nous avions tenu une soirée de solidarité qui avait regroupée 600 personnes et tout au long de l’occupation nous avions mené la vie dure à des politiciens qui cherchaient à se faire du capital politique en cette année électorale.
Les grands événements internationaux sont toujours des occasions privilégiées où les pouvoirs politiques et économiques en profitent pour consolider leur pouvoir et leurs projets au détriment des populations vulnérables. C’est une des leçons que m’a appris le passage des Jeux olympiques à Montréal en 1976.
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