Cheïtanov a écrit:Et sinon,
On a le droit de soutenir la lutte (genre j'achète pas de thé Unilever) tout en critiquant son nationalisme du début et la CGT ou on est châtié ?
Denis a écrit:sinon oui, tu peux te fouetter 15 fois tous les matins pendant quinze jours
Béatrice a écrit:Protesta a écrit:Donc c bien ce que nous disons, depuis un bon moment sur ce forum.
Doucement on y arrive...
Porter : synonyme de soutenir !
Protesta , la prochaine fois renseigne-toi avant de "fanfaronner" , car là tu viens de te ridiculiser
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... 0/synonyme
Cheïtanov a écrit:Et du coup, illes pensent quoi des anars ?
Denis a écrit:et pas que le che, y'avait aussi ET, que "de passage" qui est venu a vu aussi
Ils-elles en pensent que nous avons été reçus à bras ouverts, avec une immense fraternité, bien sûr après y'a eu des débats avec des opinions divergentes, et alors ?
surtout Béatrice a été applaudi avec le topic qu'elle avait fait sur le FAR sur Gémenos depuis presque un an, et là ils était verts de chez verts
respect !
Le PDG de la maison-mère UNILEVER exerce un chantage à l'investissement sur les autres sites UNILEVER en France :
( petit commentaire personnel : une poignée de 103 salariés irréductibles en lutte secoue le Landerneau politico-financier de la planète France : à méditer !)
Fralib : «Polman veut faire le Zorro»
Interview Après les propos intransigeants du PDG de la maison-mère Unilever, Olivier Leberquier, délégué CGT dans l'usine provençale, appelle l'Etat à renforcer la pression sur le groupe.
Recueilli par Dominique Albertini
On ne va pas vers l'apaisement dans le dossier Fralib. Alors que l'usine provençale de thés et infusions est toujours occupée par ses salariés, le PDG de la maison-mère Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession, dans un entretien au Figaro. Avec, à la clé, un véritable sermon pour le gouvernement, qui soutient les revendications des salariés.
Délégué CGT sur le site, Olivier Leberquier réagit à ces propos, et dénonce l'attitude de l'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand.
Comment réagissez-vous aux propos, et au ton très dur, de Paul Polman ?
Nous avons au moins la satisfaction de le voir forcé à sortir du bois, chose qu’il n’avait pas faite depuis le début de nos sept cents jours de lutte. Il est regrettable qu’il le fasse pour utiliser ce genre d’arguments. Il dit que le plan social a été validé par les tribunaux, ce qui est faux [le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer mi-octobre, ndlr]. Du coup, le reste peut être faux aussi. Que ça lui plaise ou non, le plan social est toujours devant les tribunaux, qui doivent s’assurer que la procédure est correcte. Et ce alors que, il y a quelques jours , l’inspection du travail a relevé des irrégularités manifestes. C’est s’asseoir complètement sur la justice française.
La cession de la marque Eléphant, qu'Unilever refuse, est-elle indispensable à la survie du site ?
Rien ni personne n'est indispensable. Mais il est légitime que la marque Eléphant nous reste. Unilever est pleinement responsable de ce massacre social, il doit en assumer la responsabilité. Lors de sa venue chez nous, il y a un an, François Hollande a rappelé que cette marque est née il y a 120 ans à Marseille, qu’elle fait partie du patrimoine local. Nous partageons cette exigence. Aux dernières nouvelles, François Hollande est le chef de l’Etat démocratiquement élu, et non pas monsieur Polman.
Faut-il craindre, comme Paul Polman le laisse entendre, un chantage à l'investissement sur les autres sites Unilever en France ?
Depuis une dizaine d’années, on voit disparaître des sites de production Unilever : Saint-Dizier il y a trois ans, Amora à Dijon il y a deux ans... Notre combat a permis de donner de l’air à plusieurs autres sites. A ce sujet, je vous invite à interroger Xavier Bertrand, car le maintien de l’activité à Compiègne, en Picardie, sa région d’origine, était sûrement conditionné à son absence d’intervention dans le plan social qui nous concerne actuellement.
L'Etat a-t-il les moyens de faire pression sur Unilever ?
Bien sûr, et des moyens importants pour faire revenir le groupe à la raison. Polman veut faire le Zorro, mais peut-il se passer des consommateurs français ? Et si le gouvernement lançait une campagne d’information sur le comportement scandaleux de ce groupe et son soi-disant engagement dans le développement durable ?
Qu'attendez-vous de votre rencontre avec François Hollande, prévue le 31 août ?
Trois choses : une confirmation de l’engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d’affaires d’Unilever ; et une dénonciation de l’attitude de Xavier Bertrand dans le dossier. On sait qu’il est intervenu pour que des documents qui auraient invalidé le plan social ne soient pas publiés. Que François Hollande intervienne pour qu’ils nous soient communiqués !
Où en sont vos recherches d'un nouveau projet pour le site ?
Aujourd’hui, nous souhaitons travailler sur le projet de coopérative ouvrière. Mais notre lutte consiste avant tout à maintenir l’emploi sur le site. Nous n’excluons donc aucune solution. Aujourd’hui, cinq ou six pistes intéressantes existents, qui peuvent d’ailleurs être complémentaires.
http://www.liberation.fr/economie/2012/ ... rro_840731
acratack a écrit:alor voila j'ai trouvé un article tiré de libé sur le forum anarchiste cgtiste. ils ont l'air de bien aimer mais moi ca m'a herrissé les poils. je vous propose de commenter cet article collectivement,
Fralib aux mains de la CGT !
« L’entreprise est désormais sous contrôle de la CGT », affirmaient vendredi 11 mai dernier les salariés de Fralib en occupant à nouveau le site de Gémenos. « Les salariés de Fralib ont repris pleine possession de leur usine et de leur outil de travail, outil que nous avons toujours affirmé protéger pour permettre la mise en œuvre de notre solution alternative », continuaient-ils. Nous l’avions vu dans un précédent numéro du Monde libertaire, la justice a récemment validé le nouveau plan social que souhaite établir le groupe Unilever pour l’usine de Gémenos. Depuis, fort de ce feu vert, la direction cherche à déménager les outils de travail pour fermer définitivement le site. L’occupation a donc été décidée par les grévistes afin d’empêcher les cols blancs de mener à bien leur projet. Et ce d’autant que le nouveau président a promis, s’il était élu, de sauver Fralib, sans doute en appuyant l’alternative proposée par les salariés, à savoir la reprise de l’affaire en coopérative. Il faut donc gagner du temps car une fois l’usine démontée, il n’y aura plus rien à sauver…
Mais la direction n’entendait pas en rester là et, mercredi 15 mai, elle envoie une bande de grosses brutes armées de « cannes de combat » pour tenter de mettre un terme à l’occupation en créant un climat de violence qui serait défavorable aux salariés devant les tribunaux. La présence d’une caméra de France 2 les fera néanmoins déguerpir au dernier moment, avant qu’ils ne puissent s’adonner à leur triste besogne. Ce n’est pas la première fois que la direction paye des nervis pour intimider et provoquer les grévistes : en novembre 2011, ils avaient envoyé cinq grévistes aux urgences et les pompiers avaient dû intervenir à deux reprises.
Le lendemain, jeudi 16 mai, le tribunal de grande instance de Marseille ordonne l’expulsion des grévistes pour le 1er juin, laissant ainsi un peu de temps aux deux parties pour mener des négociations et trouver une sortie de crise « consensuelle ». En tout cas, les salariés de Fralib n’entendent rien lâcher : « Nous avons laissé ici du sang et de la sueur et il n’est pas question de lâcher quoi que ce soit après bientôt six cents jours de lutte, et surtout pas de laisser partir ou détruire notre outil de travail », déclarait Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE.
Pour l’heure, les grévistes attendent surtout une intervention du nouveau gouvernement dans lequel ils placent bien des espoirs. À tort ? Pas forcément, ce recours étant désormais, dans l’immédiat, la solution la plus favorable aux salariés. Les prochains jours nous diront s’ils avaient ou non raison. En attendant, ils continuent de travailler ensemble sur leur projet de création d’une société coopérative ouvrière de production dont ils vont bientôt présenter le business plan. L’occupation dure toujours, donc, et, pour l’occasion, les travailleurs ont baptisé l’endroit « Espace de liberté, de fraternité et de travail ».
Guillaume Goutte
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