G8 OCCUPATION

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G8 OCCUPATION

Messagede anouchka le Jeu 26 Mai 2011 15:16

Reçu aujourd'hui de la liste antiloppsi2:



Communiqué de presse

*LE G8 EST PARTOUT, NOUS AUSSI !*

*Contre le G8, occupation de Standard & Poor’s ! *

*Jeudi 26 Mai, des militant-e-s occupent Standard & Poor’s, *

*40 rue de Courcelles, 75008 Paris*

Alors qu’une crise financière vient de voir l’Europe éviter de près la
banqueroute, rien n’a changé. La logique reste la même : à une crise financière
privée, on propose comme remède une politique d’austérité publique ! On fait en
sorte que le coût de l’irresponsabilité des marchés soit assumé par la majorité
de la population, notamment par les plus vulnérables. Mondialiser l’austérité
pour les peuples, étendre le terrain de jeu des multinationales. Ainsi pourrait
être résumé le projet du G8 et du G20. En réponse à ces logiques et au moment
même ou les puissances du G8 se réunissent à Deauville, nous avons décidé
d’occuper Standard & Poor’s.

Pour nous, cette occupation constitue un moyen de pointer du doigt ce à quoi
nous nous opposons quotidiennement : un système économique et politique qui
favorise les multinationales, les banques et les institutions financières au
détriment des peuples, mondialisant l’austérité et les guerres, provoquant la
destruction de l’environnement et générant l’individualisme et la destruction
des liens sociaux.

*Pourquoi nous ciblons les agences de notation ?*

*- Les agences de notation participent à une logique ultra-libérale :*

Lorsqu’un état, une entreprise ou une collectivité territoriale emprunte de
l’argent sur les marchés financiers, les agences de notations leur attribuent
une note qui préjuge de la capacité de ces acteurs à rembourser cet emprunt.
Cette note permet aux emprunteurs d’accéder aux marchés de capitaux. Sous
couvert d’évaluer leur solvabilité, les agences contribuent à étendre les seules
politiques favorables aux marchés par des mesures d’austérité.

*- Une connivence avec les acteurs du marché financier.* :

Standard & Poor’s a quasiment les mêmes actionnaires que les autres agences de
notations (Barclays, Fonds d’investissements et sociétés d’investissements
américaines)

Les agences de notations ont été accusées à plusieurs reprises de donner de trop
bonnes notes aux produits financiers pourris, notamment ceux contenant des
subprimes en 2008. En 2001, Standard & Poor’s et Moody’s notent la société Enron
en catégorie investissement (la catégorie la meilleure). Peu après, la société
est déclarée en faillite. En 2008, la banque d’investissement Lehman Brothers
obtient la meilleure note à la veille de son effondrement. En juin 2010, la
commission d’enquête du congrès américain sur la crise financière (FCIC) a
révélé que chez Moody’s les salariés subissaient des pressions pour attribuer
des notes favorables à des produits financiers risqués, afin d ?assurer la
signature de contrats.

Les agences de notations ne sont pas des évaluateurs neutres, mais sont en
connivence avec des acteurs des marchés financiers et contribuent activement à
favoriser une logique économique néolibérale.

*- Les agences de notations spéculent sur les dettes publiques des pays en
difficulté :*

Elles déclenchent des vagues spéculatives lorsqu’elles attribuent une mauvaise
note à la dette d’un pays. A cause de mauvaises notations, la Grèce, le
Portugal, l’Espagne, l’Irlande ou l’Islande sont placés dans des situations
désastreuses.

Pour ces pays, un cercle vicieux s’est alors enclenché : emprunter pour payer sa
dette, réduire ses déficits pour emprunter, tailler dans les dépenses publiques
pour réduire les déficits.

Conséquences : Coupes budgétaires, gel de salaires, augmentation du temps de
travail, recul de l’âge de la retraite, démantèlement des services publics
(éducation, santé), privatisation des biens communs et répression des mouvements
de protestation, comme en Grèce par exemple. Les agences de notations sont ainsi
directement responsables des politiques répressives à l ?égard des populations,
nécessaires pour endiguer toute révolte face au système qui les nourrit.

*- Une ingérence dans les politiques des États : *

Les agences de notations n ?hésitent pas à formuler des recommandations aux
états qu’elles notent, débutant ainsi un chantage pour imposer des politiques
régressives. Le Japon s’est ainsi vu baisser sa note suite au séisme et au
désastre nucléaire de Fukushima. Des mesures d’ajustements budgétaires lui ont
été recommandées pour pouvoir remédier à cette mauvaise évaluation ! Cela se
situe aux antipodes de tout esprit de solidarité.

La Belgique, elle aussi, a été sommée par Standard & Poor’s de revoir son
système de retraites et de diminuer sa dette pour pallier au vieillissement
croissant de sa population.

Les agences de notations n’hésitent pas à placer les pays sous pression en
imposant une ligne politique. Le 17 aout 2010, Moodys a menacé quatre États dont
la France et l’Allemagne dans un communiqué lapidaire : des défis liés aux
ajustement budgétaires impliquent que le chemin à parcourir avant un abaissement
de la note s’est encore réduit. S’en est suivi une mise en oeuvre des
recommandations habituelles des agences de notation et des marchés : réformes
des retraites cet automne, non remplacement des fonctionnaires, suppressions de
postes dans l’éducation nationale, destruction du système de santé et de la
sécurité sociale, etc. Si la France a su conserver une excellente note, c’est
uniquement parce que ses dirigeant-e-s acceptent de satisfaire aux
recommandations et ultimatums des agences de notations.

*Règlementer ou changer de système ?*

Nous ne croyons pas à un capitalisme éthique ou plus « humain ». Depuis la crise
financière, les agences de notations ont été réprimandées par l’Union Européenne
et les trois dirigeants des principales agences (Standard & Poor’s, Moody’s et
Fitch) ont du s’expliquer devant le sénat américain en juin 2010 mais rien n’a
changé. Quand bien même leur responsabilité dans les crises financières de
certains pays ont été pointées du doigt, leur existence même n’a pas été remise
en question.

D’ailleurs nous ne demandons pas la disparition ou la mise-au-pas des agences de
notations. Même si leurs notes étaient basées sur des informations fiables et
pouvaient être remises en cause, elles joueraient encore un rôle déterminant
dans le système économique et financier que nous réprouvons. Au même titre que
le FMI, l’OMC, la Banque Mondiale, le G20 ou le G8, elles sont un rouage du
système des marchés et leur suppression ne changera rien au régime économique
absurde auquel nous sommes soumis-e-s.

Nous ne voyons pas d’intérêt à la fermeture des agences de notations si elle ne
s’inscrit pas dans une abolition du système économique capitaliste dans lequel
elles agissent. Nous voulons sortir de ce système profondément inhumain et
inégalitaire par essence.

Cette action se situe dans un cadre européen d’actions décentralisées.

Actuellement, 33 villes dans 6 pays ont déjà annoncées publiquement leurs
actions (la carte et le site sont en cours de mise a jour).

Vous trouverez ci dessous toutes les informations nécessaires pour vous informer
sur les journées d’actions décentralisées contre le G8.

Contact paris : infoparis_nog2011@riseup.net

Action blog : http://nog8actions.noblogs.org/ Action map : http://goo.gl/0ULtk
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anouchka
 
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