Chroniques de la violence policière

Toutes les infos sur les luttes en cours

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede BlackJoker le Jeu 21 Oct 2010 21:32

A Lyon nombreux évanouissements et crises d'angoisse et autres apparemment.

"Sur la place, beau­coup de per­son­nes ont peur et subis­sent les gaz. Plusieurs évanouissements et crises d’angois­ses. Personne ne passe."

sans parler des blessures physiques importantes.

...................
BlackJoker
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Jeu 21 Oct 2010 21:34

Lyon, le 21 octobre :


- 15h33 : le sit­ting qui se dérou­lait place Bellecour aura au moins réussi à quel­que chose, à sépa­rer les pré­ten­dus « paci­fis­tes » des autres : ils peu­vent accé­der au compte-goutte à la place Antonin Poncet. Les autres res­tent blo­qués sur la place Bellecour, trans­for­mée en garde-à-vue en plein air.


- 16h55 : Les flics com­men­cent à encer­cler la place Guichard . Dans le même temps des prises de paro­les ont lieu, très diver­si­fiées, pas for­cé­ment des syn­di­ca­lis­tes habi­tuéEs de la tri­bune.

Toujours 300 per­son­nes dans la nou­velle prison qu’est deve­nue Bellecour. Besoin de sou­tien pour les libé­rer !! Cela fait déjà plu­sieurs heures qu’elles sont rete­nues là-bas.

- 17h15 : Urgence à place Bellecour !! Les 300 per­son­nes coin­cées là-bas se font gazer et matra­quer ! Besoin de monde !


- 19h : Après fouille les per­son­nes n’ayant pas de papiers d’iden­tité, et bien d’autre sur des cri­tè­res poli­ciers inconnu, sont arrê­tés et emme­nés dans des bus arri­vés sur place pour l’occa­sion. Notons que les per­son­nes sor­tant de la place sont vrai­ment trau­ma­ti­sées : plu­sieurs heures de gaz, de fla­sh­ball, de lance à eau, de men­son­ges des CRS (« vous pouvez sortir de l’autre coté »... où les lycéens se font à nou­veau gazés). Plusieurs per­son­nes ont fait des malai­ses. C’est une véri­ta­ble tor­ture qu’on subi les per­son­nes coin­cés sur la place.

http://rebellyon.info/Suivi-quotidien-d ... ,7707.html

Et on restera patient, on encaissera jusqu'où comme ça ?
hocus
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede probakrov le Jeu 21 Oct 2010 21:55

hocus a écrit:
- 19h : Après fouille les per­son­nes n’ayant pas de papiers d’iden­tité, et bien d’autre sur des cri­tè­res poli­ciers inconnu, sont arrê­tés et emme­nés dans des bus arri­vés sur place pour l’occa­sion. Et on restera patient, on encaissera jusqu'où comme ça ?



Le muselage est de plus en plus net,
a Paris pareil, ça embarque, on ne sait meme pas pourquoi. La manif était hyper calme, pas vue une canette volée, ni meme une poubelle renversée et pourtant en fin de manif une bonne 50aine de personne a été embarquée...!!
probakrov
 
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede un passant le Jeu 21 Oct 2010 22:02

Soit ils veulent faire croire à une montée de la violence pour des raisons politiques que l'on devine, soit ils veulent provoquer cette montée de la violence.
un passant
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Jeu 21 Oct 2010 22:41

20h : suite aux contrô­les à la sortie de la place bel­le­cour c’est une cen­taine de per­son­nes qui ont été embar­quées par la police et emmené au poste.

http://rebellyon.info/Suivi-quotidien-d ... ,7707.html

EDIT: on aura sans doute plus d'infos bientôt.
hocus
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede wayra warmi le Ven 22 Oct 2010 03:39

ce soir j'ai pu voir au moins trois personnes se faire arrêter sans aucune raison sous mes yeux, et les amis de ces personnes se prendre de bonne beignes sans aucune raison ... À part les amis des arrêtés qui étaient un peu bourrés et qui n'avaient jamais vu une arrestation et qui surtout ne comprenaient pas la situation surréaliste, pas grand monde à moufter ... faut dire on était pas en majorité .. une quinzaine de personnes pour deux voiture bien remplies de baqueux, deux voitures et une camionnette de flics ...
Voilà .. une soirée de merde en perspective et au moins trois personnes en GAV pour la nuit ...
Impossible n'est pas français. Moi non plus.
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede fu hsang le Ven 22 Oct 2010 11:59

tiré d une liste
Bonjour,
> une info parue sur la liste intersyndicale créée par les groupes et
> syndicats qui se réunissent à la Bourse.
>
> A mettre sur Rebellyon ?
>
> ....De plus, je voulais vous signaler un incident qui nous a été
>> >> rapporté par notre secrétaire de syndicat.
>> >> Il était sur la place Bellecour avant le début de la manif du 19
>> >> octobre avec ses collègues pompiers et des groupes de jeunes, quand
>> ils ont assisté à une agression verbale et physique de la part
>> d'individus, qui portaient des badges CGT, vis à vis d'un groupe de
>> jeunes. les pompiers se sont interposés et ont réussi à ceinturer les
>> agresseurs(ce sont des pompiers et ils sont costauds!).Tant et si bien
>> qu'ils ont eu la surprise de voir ces individus sortir leur
>> >> carte de police pour se défendre car c'était des flics de la BAC !
>> >> Non mais est ce que vous y croyez ?!!!
>> >> J'ai beau me dire qu'ils sont capables de tout, j'en suis quand même
>> pas revenu !
>> >> Du coup, les pompiers leur ont arraché leurs badges CGT et leur ont
>> dit qu'ils valaient mieux pour eux qu'ils foutent le camp, ce qu'ils ont
>> fait!
>> >>
>> >> Cet incident illustre la faiblesse du pouvoir qui n'a plus d'autres
>> >> choix, face à la forte mobilisation populaire, que de faire de
>> >> la provocation pour faire capoter la résistance à toutes les
>> >> saloperies qu'il décide!
>> >>
>> >> Voilà , vous pouvez tout utiliser comme vous le sentez... il faut
>> >> informer, informer, informer pour sans cesse gagner la bataille de
>> >> l'opinion publique car rien n'est jamais gagné définitivement, ni
>> >> perdu d'ailleurs.
>> >>
>> >> Bon courage et à la prochaine manif !
fu hsang
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Ven 22 Oct 2010 13:38

fu hsang a écrit:. les pompiers se sont interposés et ont réussi à ceinturer les
>> agresseurs(ce sont des pompiers et ils sont costauds!).Tant et si bien
>> qu'ils ont eu la surprise de voir ces individus sortir leur
>> >> carte de police pour se défendre car c'était des flics de la BAC !
(...)

>> >> Du coup, les pompiers leur ont arraché leurs badges CGT et leur ont
>> dit qu'ils valaient mieux pour eux qu'ils foutent le camp, ce qu'ils ont
>> fait!


Même si on est pas tous physiques et équipés comme des pompiers, on voit que c'est possible.
hocus
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Ven 22 Oct 2010 15:39

**

Grandpuits, Seine et Marne, Raffinerie Total, 22 octobre:




Le coordinateur CGT du groupe Total, Charles Foulard, a dénoncé une "charge scandaleuse". "Les collègues blessés, un syndicaliste et deux salariés, ont reçu des coups de pied" a t-il dénoncé.

http://info.sfr.fr/france/articles/troi ... ts,151101/

**

EDIT: une magnifique représailles: viewtopic.php?f=11&t=4768&start=260#p79223
Dernière édition par hocus le Ven 22 Oct 2010 17:22, édité 2 fois.
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Ven 22 Oct 2010 15:44

**

Plus de détail sur Lyon, le 21 octobre, et la torture place bellecour, et le racisme de la police, de l'Etat et de la société :

http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html


**
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede rubion le Ven 22 Oct 2010 22:10

Paru sur le site du CCI

Un témoignage sur la répression lors de la manifestation du 19 octobre à Lyon

Lyon, mardi 19 octobre, nouvelle manifestation contre la réforme des retraites. Ce sont plus de 45 000 personnes qui sont présentes, dont des milliers de lycéens. Ceux-ci se regroupent dès le matin devant les lycées pour rejoindre en cortège la manif unitaire. Les flics omniprésents interviennent dès le début à divers endroits du centre ville contre les « débordements » qu'ils ont largement aidé à provoquer de par leur présence agressive.
Sur la place Bellecour, en plein cœur de Lyon, alors qu'une grosse partie de la manifestation est arrivée et arrive encore, les forces de l'ordre sont de plus en plus présentes. Quelques dizaines de jeunes leurs font ostensiblement face. Elles réagissent immédiatement et violemment, au milieu des milliers de manifestants : tirs de gaz lacrymogènes systématiques, charges flash-balls à la main ! Toutes les forces répressives sont mobilisées : flics en civil, éléments du GIPN… Ils utilisent des marqueurs orange pour marquer les manifestants. Des hélicoptères policiers survolent la place pour prendre des photos, signaler et orienter les flics au sol. Des navettes fluviales sont aussi postées sur le Rhône. Bref, tous les efforts sont déployés pour mater brutalement la jeunesse et, du même coup, saboter la fin de la manifestation !
Les affrontements vont durer jusque dans la soirée et pas seulement avec les jeunes : de nombreux manifestants répondent eux-mêmes à cette provocation policière et empêchent de manière physique des interpellations plus que musclées.
La question se pose immédiatement : pourquoi un tel niveau de répression, une telle disproportion de moyens policiers face à une situation somme toute assez classique ? A qui profite le crime?
A l'évidence, le pouvoir n'a pas "pété un câble" ! Avec le déchaînement de cette violence provoquée délibérément, il veut faire passer un message clair :
• Faire peur à nombre de jeunes qui voudraient s'impliquer dans la lutte mais ne veulent pas subir une telle répression.
• Faire peur à leurs parents, manifestants ou non, les dissuader de participer à de prochaines manifestations face à un tel niveau de répression policière.
• Provoquer les lycéens et étudiants déjà en lutte et cristalliser leur mécontentement sur le seul terrain de la répression et de l'affrontement physique. Et ainsi tenter de faire oublier toutes les leçons de la lutte contre le CPE en 2006 où, justement, les jeunes avaient refusé de répondre à la provocation policière.
• Dénaturer tout le questionnement en cours dans ce mouvement social contre la réforme des retraites et cristalliser sur l' « irresponsabilité » du seul Sarkozy en essayant de faire oublier le fond de notre colère face à la crise que nous impose le capitalisme.
• Mais un tel déferlement de violence aboutit surtout à empêcher des centaines d'ouvriers et manifestants qui restent présents toujours plus nombreux Place Bellecour, à la fin des manifs, pour se retrouver, débattre, envisager la suite de la lutte et se demander collectivement comment lutter.
Jusqu'à ce jour, ce sont les multiples sonos syndicales hurlantes qui contribuaient à empêcher que se tiennent de véritables débats collectifs ou de véritables AG massives que l'ensemble des syndicats ont ouvertement refusé depuis le début du mouvement. Ce sont aujourd'hui des dizaines d'interpellations, de blessés chez les jeunes.
Mais qu'on ne s'y trompe pas : cette répression, cette violence de l'Etat est directement adressée à l'ensemble de la classe ouvrière ! L'ORDRE DOIT REGNER ! Voilà le message de l'Etat !
- Nous devons y répondre mais pas sur le terrain de cette confrontation que nous imposent les flics :
- Nous devons d'abord affirmer notre solidarité entière aux lycéens ou étudiants réprimés et tabassés !
- Nous devons ensuite réfléchir au pourquoi de cette violence et en discuter directement dans toutes les AG qui se tiennent, à Lyon comme ailleurs!
Un témoin direct de ces évènements à Lyon, le 20 octobre.

Rubion. Lecteur de Révolution Internationale http://fr.internationalism.org/
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede filochard le Ven 22 Oct 2010 23:36

"Ce que les sadiques disaient à leurs victimes dans les camps : demain, de cette cheminée tu partiras en volutes de fumée dans le ciel, désigne l'indifférence de la vie de tout individu"

TW Adorno, Dialectique négative, "Après Auschwitz"


Appel à témoin: très important violences policières sur mineurs

(15/10/2010)

Appel à témoins constitution d’un comité contre la repression policière à Fontainebleau

Témoignage d’une mère.
(Par mail de SUD-Education recherchant des témoins. Un Comité de soutien est en constitution.)

Sources : http://anar.zone.free.fr/articles.php?n=2448 / http://www.millebabords.org/spip.php?article15343


Bonjour, je me permets de vous écrire car mon fils et 4 de ses camarades viennent de vivre un cauchemar.

Mardi dernier, les lycéens de Fontainebleau en Seine et Marne avaient décidé d’organiser une manifestation ; manifestation autorisée et encadrée par la police. Mon fils de 15 ans y était comme la majorité de ses camarades.

La manif semblait se passer de façon calme et festive quand les CRS environ à midi sont arrivés pour faire face au cortège. Mon fils, voyant les choses mal tourner, est parti dans les rues piétonnes et ils ont déjeuné en bande dans une pizzeria, (j’ai le témoignage de la patronne de restaurant).
Une fois le repas fini, les gamins se dirigeaient vers le lycée quand ils ont été arrêtés les uns après les autres, de façon violente (capuche sur la tête, menottage sévère, propos humiliants de la part des policiers).
Ils ont été emmenés en garde à vue et nous parents avons été prévenus de la garde à vue de nos enfants pour selon leurs mots "violence contre les forces de l’ordre, jets de bouteilles, jets de cailloux".

6 gamins âgés de 15 ans à 16 ans furent donc mis en garde à vue.

Une fois arrivés sur les lieux, on nous explique que les faits sont graves, qu’ils étaient recherchés depuis la fin de manif (ils ont été arrêtés deux heures après la fin de l’escarmouche) et qu’ils savaient pas encore ce qu’ils allaient faire. Au sujet de mon fils, me fut dit : "jets de pierres, de bouteilles, insultes". Quelques heures après, on avait pas le droit de voir les gamins, le père a pu lire les déclarations que notre fils avait fait : il reconnaissait un jet d’un débris de tomate avant que les évènements deviennent plus graves. Par contre, il expliquait qu’il n’avait rien lancé contre la police, qu’il avait juste repoussé un bout de grenade lacrymogène qui étouffait un bébé coincé comme lui avec sa mère dans le cordon de crs. Puis il expliquait qu’il était parti manger pour s’éloigner de tout ce bazar.

L’inspecteur nous annonce alors que les 6 gamins seront gardés la nuit au poste et qu’ils auraient une comparution immédiate devant le procureur au tribunal de Melun le lendemain matin. Stupéfaits, on demande à nouveau le motif : jets de pierres et de bouteilles, les motifs sont flous, l’inspecteur nous disant que les momes ne reconnaissent rien et ne veulent rien avouer !

Nous décidons de faire le pied de grue au commissariat dans l’espoir de voir notre fils. Un policier vient nous voir et nous demande de faon agressive de quoi souffre notre fils. Stupéfaction de notre part, lui disant que mis à part une tendance à l asthme on n’a pas notion de ce qu’il veut dire. Il nous répond alors "ah il fait une bonne crise de cinéma, on est obligés d’appeler les pompiers mais vous ne pouvez pas le voir, de toute façon il fait du cinoch".

Les pompiers arrivent, auscultent notre gamin qu’on voir derrière une fenêtre. Il fait des malaises à répétition, respire difficilement, est très pâle et pleure en disant qu’il veut nous voir, qu’il a rien fait. Les pompiers l’emmènent à l’ hopital, j’ai juste le temps de le serrer dans mes bras, il tient à peine sur ses jambes. Le policier de garde nous suit jusqu’au camion de pompiers, me repousse et dit à mon fils : "allons tu fais du cinéma, c’est normal tu viens de comprendre que demain tu dormiras en maison de redressement".

Nous avons suivi le camion de pompier, forcé tous les barrages et pu enfin voir notre fils un petit quart d’heure, grâce à la complicité d’un des deux flics qui le surveillaient à l’hopital. L’enfant est très angoissé, respire très mal, n’a rien mangé. Le médecin conclue à une crise de spasmophilie et le renvoie en cellule avec un sac en plastique contre l’angoisse, et des sopalins. Ces deux objets lui sont enlevés immédiatement. On demande aux policiers de le nourrir à l’arrivée, la réponse fut que ce n’était pas possible, car les repas administratifs étaient distribués pendant sa crise et qu’il l’avait refusé. La case refusé était notée donc c’était trop tard pour manger. Nous n’avions pas le doit d’amener quelque chose non plus. Finalement nous sommes arrivés à régler le problème et il a pu manger un kebbab amené par nos soins vers minuit.

Ils ont donc passé la nuit ainsi. Le lendemain, nous nous sommes retrouvés au tribunal de Melun. Et une attente infernale a commencé : nous n’avions toujorus pas vu les enfants, nous apprenons que ce n’était pas une comparution immédiate devant procureur mais un déferrement, nous rencontrons un éduc et à 16 heures, nous n’étions pas plus avancés. Nous savions juste que les gamins étaient en cellule, au dépôt et qu’aucune info ne leur était donnée. L’éducateur est venu me voir pour me dire que mon fils allait très mal, qu’il était en pleine crise de claustrophobie mais qu’il pouvait rien faire.

Les audiences ont finalement eu lieu entre 17h30 et 20 heures. Mon fils a eu une mise en examen et un procès est prévu dans quelques mois pour des actes qu’il n’a pas commis.
Je précise qu’il n’a aucun casier judiciaire, qu’il est un enfant poli, respectueux et que tout cela ne lui ressemblait pas du tout.

Enfin on a sorti notre fils mercredi soir. Nous avons lu la déclaration de la police et y avons noté des discordances :
- la description des habits de mon fils ne correspond pas à la réalité
- il est dit qu’il a lancé un bout de tomate et lancé une grenade alors qu’on nous avait dit jets de pierres et de bouteille

Depuis cette histoire, mon fils est fortement choqué. Il ne veut plus aller au lycée seul, a peur dès que des policiers sont dans les parages, ne dort plus, angoisse beaucoup. Les autres enfants interpellés sont eux aussi dans un état psychologique préoccupant. Sur les 6, un seul avait déjà un casier judiciaire, pour les autres, ils étaient inconnus des services de police. Ils rentraient tranquillement chez eux ou au lycée quand ils furent arrêtés. Aucun d’eux n’avait provoqué les crs ou la police.

Je tenais à vous raconter cette histoire en espérant que vous en ferez quelque chose.
Je souhaite également informer les journaux. Mediapart, rue89, libé sont au courant mais ne me répondent pas. Par ailleurs, ayant pris un avocat, je ferai tout pour que nos enfants soient reconnus comme victimes et non comme coupables. Je pense que c’est cela qui pourrait leur redonner leur santé psychologique.

Par ailleurs, mon fils me raconte depuis deux jours des choses invraisemblables, dignes des pires pays au monde. Les autres enfants racontent la même chose, donc nous les croyons :
- coups de la part des policiers pendant la garde à vue
- réflexion humiliante
- moqueries du genre : "alors content d’avoir fermé tous les emplois qui auraient pu vous prendre quand vous serez adultes ?" ; "demain soir c’est à Fleury que tu dormiras" et j’en passe et des meilleures
- on les a déshabillés (sauf le caleçon) et inspectés minutieusement
- on ne leur a jamais donné d’infos concrètes sur ce qui allait se passer etc....

C’est une honte ! je suis révoltée, dégoûtée par ces pratiqures policières, Que cherche t’on ? A détruire notre jeunesse ? A leur enlever leur conscience politique naissante ?

Dans l’attente et le besoin de vous lire

Cordialement

Marie Pierre L B
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede filochard le Sam 23 Oct 2010 00:08

Évacuation manu militari du dépôt de Grandpuits
(vendredi 22 octobre 2010, 23:47)

[...]

Encore en effervescence devant les feux de palettes et de pneus dégageant une épaisse fumée noire, les grévistes avaient du mal à digérer l’intervention de la gendarmerie survenue peu avant 9 heures.

Les syndicats fustigent une « charge scandaleuse », qui a fait trois blessés selon eux. L’intervention s’est déroulée « dans le calme » et sans incident, a assuré le ministère de l’Intérieur.

Dans une belle pagaille et une grosse bousculade, les gendarmes, agissant à mains nues et sans casque, ont poussé les manifestants pour dégager le portail de la raffinerie de Grandpuits, en arrêt de production depuis le 12 octobre.

Selon des sources syndicales, trois grévistes, légèrement blessés, ont été brièvement hospitalisés.

« Ils sont arrivés manu militari et ont cogné violemment. S’il y a des voyous, ce n’est pas parmi les grévistes qu’il faut les chercher », s’insurge Julien Calmettes, un cheminot de Sud Rail venu soutenir ses camarades de Grandpuits.

Un salarié portant un blouson noir avec des inscriptions « réquisitionné » au dos, lâche, amer, avant de franchir la porte de la raffinerie : « Je suis réquisitionné, mais ça ne sent pas bon ».

Outre l’intervention musclée et la réquisition des salariés de la raffinerie, les grévistes déplorent l’absence de dialogue avec les pouvoirs publics et en rejettent la responsabilité sur le gouvernement...

http://www.lesoir.be/actualite/france/2 ... 799714.php
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Dim 24 Oct 2010 00:28

Au passage, une remarque dont il est bon de se souvenir :

"La répression policière et la violence d'Etat n'est pas une réponse aux actions violentes, mais aux actions efficaces. "

source (en anglais): http://ns1.dachary.org/nadir/initiativ/ ... ckbloc.htm
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede Johan le Dim 24 Oct 2010 15:52

Grenades explosives à Lorient ou les nouvelles armes de l’Etat Policier
dimanche 24 octobre 2010 par anonyme

La violence policière à coups de flashball, lacrymos et matraquage partout en France a fait de nombreux blessés ces derniers jours. Désormais, le pouvoir ne trie plus les manifestants, qu’ils soient syndicalistes ou non, jeunes ou vieux, dans leur droit ou non.

Visiblement cela ne suffit pas à Sarko et ses flics, puisque de nouvelles armes de la répression sont apparues ces derniers jours.

En premier lieu vous aurez noter à Lyon et ailleurs l’utilisation des hélicos (apparemment ils détestent les lasers) et du GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale). Que fait un groupe de l’"élite" policière destinée à intervenir dans des prises d’otages ou des affrontements armés ? Le GIPN sort donc les fusils à pompe (armes "léthales") (qu’est-ce qui prouve qu’ils ne les ont pas utilisés ?).

Vous aurez aussi remarquer que la Sécurité Civile (rattachée à l’armée) a été envoyée à Marseille il y a quelques jours pour ramasser quelques poubelles et donc casser la grève des éboueurs. D’ailleurs, une information d’un journal local (qui n’a rien de gauchiste) informait que la Légion Etrangère (oui oui) était sur place pour "protéger" la Sécurité Civile.

Enfin, et c’est pourquoi je vous écris cet article, on a vu à Lorient, Mardi 19 Octobre, l’utilisation de grenades explosives par les CRS.

Pour preuve cette vidéo : http://www.agoravox.tv/actualites/socie ... 2010-28075

Quand est-ce qu’on va nous tirer dessus à balles réelles ?

http://www.grenoble.indymedia.org/2010- ... Lorient-ou
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede un passant le Dim 24 Oct 2010 17:53

On la veut la révolution oui ou non? Ça ne se passera pas sans casse, arrêtez de pleurer.
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Re: Chroniques de la violence policière

Messagede fu hsang le Dim 24 Oct 2010 21:56

il s agit d etoffer et d amplifier , les informations , afin bien sur de reagir plus promptement
fu hsang
 

Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Dim 24 Oct 2010 21:57

Au passage, je pense que les violences des SO ont leur place ici. J'me souviens plus trop des trucs marquants, mais je sais qu'il y en a eu ces derniers temps.
hocus
 


Re: Chroniques de la violence policière

Messagede hocus le Ven 29 Oct 2010 01:37

UN peu d'histoire (article datant de 2004):

Précisons qu’à une exception près, aucun policier mis en cause dans les "affaires" évoquées ici n’a passé une seule journée en prison.

25 juin 1997. À Paris, au cours d’une opération de police contre le travail clandestin, un jeune Chinois saute du deuxième étage d’un immeuble et meurt de ses blessures.

Aucune instruction ouverte.

5 août 1997. Dans le Gard, des gendarmes ouvrent le feu sur deux jeunes hommes qui ont pris la fuite à bord d’une voiture volée : l’un d’eux reçoit une balle dans la tête et meurt.

Aucune suite judiciaire connue.

Novembre 1997. Un policier municipal de La Seyne-sur-Mer provoque la mort d’un jeune motard.

Le 13 décembre 1997, le tribunal correctionnel de Toulon établit la responsabilité du policier, mais les juges ne le condamnent qu’à quatre mois de prison avec sursis.

25 novembre 1997. Le tribunal correctionnel de Valence relaxe un gendarme qui avait tué d’une balle dans la nuque un automobiliste fuyant un contrôle en janvier 1993.

Le procureur avait pourtant demandé une forte peine d’emprisonnement. Au cours du procès, l’accusé avait fait valoir qu’un gendarme peut tirer s’il n’a pas d’autre moyen pour stopper un véhicule, comme le prévoit un décret de 1903, jamais abrogé.

18 décembre 1997. Dans la forêt de Fontainebleau, un policier abat un jeune garçon de seize ans, Abdelkader Bouziane, d’une balle dans la nuque.

Le policier a tiré alors qu’Abdelkader Bouziane venait de franchir sans s’arrêter un barrage de police et que son véhicule était en fuite, à une vitesse qui sera estimée à 36 km/h lors de la reconstitution.

Le 16 décembre 2001, le policier en cause bénéficiera d’un non-lieu.

20 décembre 1997. Le policier Carvallo abat le jeune Fabrice Fernandez, vingt-quatre ans, d’une balle en pleine tête, tirée à bout touchant dans un commissariat de Lyon.

Fait rare, le policier sera condamné à 12 ans de prison ferme.

31 août 1998. À Tarbes, un policier en civil abat de trois balles de revolver un "sans-domicile-fixe" qui lui avait demandé une cigarette.

Aucune suite judiciaire connue.

6 novembre 1998. À Tourcoing, cinq policiers contrôlent Sydney Manoka Nzeza, un jeune Zaïrois âgé de 25 ans, alors qu’il est en train de circuler en rollers : jeté à terre et menotté, le jeune homme meurt d’une " compression thoracique ".

Le 5 juillet 2000, le tribunal relaxe trois des cinq policiers. Les deux policiers jugés directement responsables de la mort du jeune homme sont condamnés à sept mois de prison avec sursis

15 novembre 1998. À Riom, des gendarmes abattent deux cambrioleurs.

Aucune suite judiciaire connue.

20 novembre 1998. Trois policiers toulonnais tuent un jeune Tunisien en état de dépression nerveuse en l’étouffant par écrasement.

Les faits se déroulent sur la terrasse de son domicile, lors d’une interpellation. L’homme était alors à terre, menotté et maîtrisé. Le 12 octobre 2000, les policiers mis en cause bénéficient d’un non-lieu.

13 décembre 1998. Un policier toulousain, accompagné de ses collègues, tue le jeune Habib, 17 ans, d’une balle dans la tête, tirée à bout touchant lors d’une interpellation.

Habib est décédé suite à une double hémorragie, provoquée par la balle qui a traversé son cou et son épaule, avant de ressortir par le sein droit. Son corps est retrouvé trois heures plus tard : les policiers l’avaient abandonné agonisant sur la chaussée, sans avertir le SAMU ni les pompiers. Ils avaient également négligé de rendre compte à leur hiérarchie du coup de feu tiré, comme obligation leur en était faite. Deux des collègues du meurtrier sont même retournés sur les lieux du meurtre pour récupérer les douilles des balles tirées.

Ce meurtre provoque plusieurs journées d’émeutes, durant lesquels un jeune homme de vingt-deux ans tire sur un policier et le blesse ; il sera condamné à douze ans de prison ferme. En revanche, il faudra attendre trois ans pour que le policier meurtrier comparaisse devant un tribunal, pour être finalement condamné à trois ans de prison avec sursis...

17 décembre 1998. La cour d’assises de Nice acquitte le sous-brigadier Karenco, de la police des frontières, qui avait abattu d’une balle dans le dos un jeune tzigane installé à bord d’une voiture en fuite.

Les faits avaient eu lieu dans la nuit du 19 au 20 août 1995 à Sospel. Deux jours plus tard, le 22 août 1995, le ministre de la Justice (Jacques Toubon) avait réagi en déclarant sur RTL : " C’est un policier qui a fait son travail ".

30 janvier 1999. À Caen, un gendarme abat un cambrioleur âgé de 27 d’une balle en pleine tête.

Le gendarme affirme que la balle est partie accidentellement. Aucune suite judiciaire connue.

14 mai 1999. Le tribunal de Bobigny acquitte un lieutenant de police qui avait tué d’une balle dans la tête un chauffeur de taxi guadeloupéen.

Une semaine auparavant, il avait été décoré de la médaille d’honneur de la police française.

23 juin 1999. Le tribunal de Bobigny relaxe un commissaire de police et un inspecteur en service à Roissy jugés pour des violences ayant entraîné la mort d’un sans-papiers sri-lankais, Arunam Fiva, au cours de son expulsion.

1er septembre 1999. À Cormeilles-en-Parisis, lors d’un simple contrôle d’identité, un policier abat un homme de 28 ans d’une balle dans la tête.

Le policier affirme avoir tiré en l’air. Aucune suite judiciaire connue.

24 mars 2000. Un homme interpellé en état d’ébriété meurt au commissariat de police de Mayenne.

On évoque un suicide par étouffement, mais, quelques jours plus tard, l’autopsie révèle des " ecchymoses inexpliquées " et des hématomes autour du cou. Aucune suite judiciaire connue.

16 avril 2000. À Lille, un policier, accompagné d’un collègue, abat d’une balle dans la nuque (à bout portant) le jeune Riad Hamlaoui, vingt-trois ans, alors qu’il est assis dans une voiture à l’arrêt, côté passager, en train de boire avec un ami.

Le 19 avril 2000, le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement fait savoir qu’il ne souhaite pas réagir sur cette affaire, qu’il ne qualifie pas de " bavure ", mais de " drame affreux " et " consternant ".

Le 4 juillet 2002, le policier, reconnu coupable, sera condamné à trois ans de prison avec sursis.

10 février 2001, à Saint-Martin-d’Uriage, vers une heure du matin, un gendarme tue un jeune homme qui le menaçait avec un cutter.

Aucune suite judiciaire connue.

20 mars 2001. La Cour de Versailles condamne les policiers responsables de la mort du jeune Aïssa Ihich, dix-neuf ans, le 27 mai 1991, à dix mois de prison avec sursis.

Ils l’avaient matraqué au sol et frappé (devant un groupe de CRS qui ont témoigné), puis privé de ses médicaments lors de sa garde-à-vue. Le jeune homme, asthmatique, avait réclamé ses médicaments, et ses parents étaient passés au commissariat pour les lui faire transmettre - en vain.

La Cour d’Appel de Versailles réduira finalement la peine des policiers à huit mois de prison avec sursis - ce qui leur permettra de ne pas être révoqués, et de bénéficier de l’amnistie présidentielle (applicable uniquement aux peines inférieures à neuf mois de prison).

19 juin 2001. À Montigny-les-Cormeilles, un jeune homme d’origine maghrébine meurt d’un accident de scooter à la suite d’une course-poursuite.

Il avait été pris en chasse par des policiers alors qu’il roulait sans casque, en compagnie d’un ami. Aucune suite judiciaire connue.

28 septembre 2001. Après dix ans de procédure (instruction interminable, non-lieu, appel...), le jury de la Cour d’assises de Versailles acquitte le policier Pascal Hiblot, qui avait abattu le jeune Youssef Khaïf, vingt-trois ans, d’une balle dans la nuque.

La balle avait été tirée à une distance estimée supérieure à douze mètres par les expertises balistiques et l’autopsie.

13 octobre 2001. Sur les hauteurs de Thonon-les-Bains, quatre jeunes hommes meurent dans un accident de voiture causé par une course-poursuite.

Aucune instruction n’est ouverte

29 octobre 2001. Un Congolais décède après une nuit passée en garde-à-vue au commissariat de police du neuvième arrondissement de Paris.

Plusieurs personnes témoignent de la brutalité de son interpellation, alors qu’il était au volant de sa voiture. Aucune suite judiciaire connue.

5 novembre 2001. À Antibes, un jeune homme d’origine maghrébine meurt d’une crise cardiaque en pleine rue lors d’un contrôle d’identité.

Les policiers ont empêché ses camarades de lui faire un massage cardiaque. Aucune suite judiciaire connue.

2 janvier 2002. Un policier abat le jeune Moussa, seize ans, d’une balle dans la tempe lors d’une course-poursuite en voiture.

Aucune suite judiciaire connue.

21 mai 2002. À Dammarie-les-Lys, un policier abat le jeune Xavier Dhem d’une balle dans la tête lors d’une interpellation au domicile de son grand-père.

Aucune suite judiciaire connue.

23 mai 2002. Mohamed Berrichi meurt d’une chute de moto à la suite d’une course-poursuite.

Les policiers avaient pris en chasse le jeune homme parce qu’il ne portait pas de casque. Aucune instruction n’est ouverte. Sur cette mort, et l’indifférence qui l’a accueillie dans le monde judiciaire et politique, cf. l’annexe V : " Une gestion néo-coloniale de la contestation politique ".

30 décembre 2002. Ricardo Barrientos, un Argentin âgé de 52 ans, meurt des suites d’un malaise cardiaque au cours de son expulsion forcée.

Bien que ce type de malaise cardiaque soit rarissime, la police des frontières conclut à une "mort naturelle". L’enquête est en cours.

18 janvier 2003. Mariame Getu Agos, un Somalien âgé de 24 ans, meurt des suites d’un malaise survenu lors de son expulsion forcée.

Avant l’embarquement, il avait déjà fait deux malaises, considérés comme des malaises "simulés" par le médecin de la police des frontières. Quelques jours plus tard, le chef de cabine de l’avion témoignera de la violence des policiers : l’un d’entre eux s’est "assis sur la taille et les cuisses" du jeune Somalien, le second "sur le thorax", et le troisième a appliqué un coussin sur sa tête pour étouffer ses cris. Les trois fonctionnaires sont suspendus, et une enquête est ouverte.

1er mars 2003. Aux alentours de Durfort, dans le Gard, un gendarme abat Mourad Belmokhtar, dix-sept ans, d’une balle dans la nuque, alors qu’il est à bord d’une voiture en fuite.

La voiture était recherchée pour tentative de cambriolage. Quinze coups de feu ont été tirés, par deux gendarmes. Les gendarmes en cause ne sont pas suspendus, et le Conseil municipal de Saint-Hippolyte-du-Fort vote une motion de " sympathie " et de " soutien " aux gendarmes, pour les " moments difficiles " qu’ils traversent, sans un mot pour les proches de la victime.

10 mars 2003. Un adjudant de la Loire tue d’une décharge de fusil à pompe dans le dos Aurélien Joux, 23 ans, qui avait avoué une tentative de cambriolage.

Le coup de feu serait parti sous l’emprise de la panique, à cause d’un chien. Enquête en cours.

http://lmsi.net/Cinq-ans-d-impunite-policiere



Au fait, je me trompe ou les flics en civils se font sérieusement virer des manifs en ce moment ?
hocus
 

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