frigouret a écrit:@cabanagem.
J'ai toujours rien compris au sujet d'un fédéralisme qui ne serait pas territorial, et depuis quelques mois que j'essaye de savoir en quoi consisterait un fédéralisme non territorial je regrette de n'avoir rien lu de convaincant. Si on parle d'une fédération de communes, la commune a un territoire et la fédération c'est une somme de territoires. Si tu as peur des élites auto proclamés c'est bien plutôt la teneur du pacte fédératif ou celles des constitutions communales qui sont à travailler, plutôt que de laisser la place à quatre imbéciles catholiques, racistes et conservateurs qui sont en train de vous voler tout le pan organisationnel de la pensée libertaire sans résistance ! L'argument de prétendre que le prolétariat est mieux unis dans un État centralisé est surréaliste venant d'un libertaire.
pit a écrit:bin justement...
tout n'est pas aussi simple et à ranger dans des grilles d'analyses ou des cages très très petites, d'autant que dans ce cadre d'exemple, l'identitarisme anarchiste, en repli identitaire des plus sectaires qui prétendrait détenir le vrai tampon AOC contre une grande partie du mouvement, mène parfois à la même connerie qu'un nationalisme exacerbé. De ce côté il ne me semble pas voir telle dérive identitaire et sectaire dans Libertat. Et évidemment même si ce n'est pas le même terrain, il y avait vraiment un parallèle à faire avec ce qui semble dénoncé ici d'une manière aussi malhonnête.
Samedi 31 mars : Martin Malvy participe à la manifestation en faveur de la langue occitane
Actualité publiée le 30/03/2012
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, participera à la grande manifestation organisée par la Coordination « Per la lenga occitana », samedi 31 mars, à partir de 14h, à Toulouse, au départ de la place de l’Europe.
Lors d’une remise de Trophées organisée cette semaine à l’Hôtel de Région pour récompenser des acteurs de la culture occitane en Midi-Pyrénées, Martin Malvy a lancé un appel à rejoindre cette manifestation, afin de soutenir la demande auprès de l’Etat du vote d’une loi de protection et de promotion des langues régionales.
Avant le départ du cortège, il interviendra à 13h, à l’Ecole de commerce, aux côtés notamment de Pierre Cohen et Jean-Pierre Bel.
suivaient la candidate écologiste à la présidentielle Eva Joly, le président socialiste du Sénat Jean-Pierre Bel et le député (Modem) des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle représentant François Bayrou, aux côtés du maire de Toulouse, du président de Midi-Pyrénées et des élus occitans.
Les politiques présents
"L'offre de langues régionales doit être obligatoire dès la maternelle, a déclaré Eva Joly. En Norvège, le gouvernement a payé pour sauver la langue des Samis (Lapons) qui a aujourd'hui une émission quotidienne d'une heure à la radio nationale". Pour sa part, Jean-Pierre Bel a promis, si François Hollande est élu, "une loi qui fixera un cadre à l'enseignement des langues régionales et à leur développement dans la culture et les médias. Actuellement, avec la pénurie d'enseignants, les postes de langues régionales sont supprimés en premier".
Même si les langues régionales sont reconnues dans la Constitution depuis 2008, le Palois David Grosclaude, conseiller régional (Parti Occitan) d'Aquitaine, estime qu'"il faut modifier l'article 2 qui stipule que le français est la langue de la République car il sert d'argument pour ne pas développer les langues régionales. Le nombre de calendretas augmente mais pour que l'occitan se développe, il faut que les enfants l'entendent à la télévision. C'est la seule langue parlée par un million de personnes qui n'a pas de télévision !"
frigouret a écrit:L'echelle est très importante. Un lander allemand c'est une région française, un état des USA c'est un état européen, à ces échelles la démocratie directe n'est pas possible. Seule une fédération de communes permet la démocratie directe. Ensuite le principe fédératif fonctionne sur la notion de subsidiarité ascendante et je ne vois comme spécificité au fédéralisme libertaire que le fait de déléguer très peu aux constitutions fédérales et aussi, et c'est très important, le fait que le pacte fédératif se tisse autour de l'abolition des classes sociales. Mais ce n'est pas, à mon sens, en niant là question du pouvoir et du territoire que l'on progresse d'un pouce.
Autochtone, lui dis-je en m'excusant de la sonorité barbare, est un mot d'origine grecque ; il signifie que l'on se croit né de la terre même où l'on est. En Occident, si bizarre que cela paraisse, tout ce qui est "grec", peu ou prou, est important. Un simple coup d'oeil sur le passé proche.
Au milieu du Ve siècle avant notre ère, une petite cité-village de l'Hellade a été frappée par le virus de l'"hypertrophie du moi", une épidémie redoutable qui a conduit là-bas à instituer une cérémonie annuelle où un orateur, expert en oraison funèbre, célébrait devant les cercueils des morts à la guerre la gloire immémoriale des Athéniens.
C'est ainsi que se nomment les seuls des Grecs à se croire "nés d'eux-mêmes" et destinés à apporter la "civilisation" à l'espèce humaine. Ce virus, heureusement, ne se transmet pas aux animaux, mais, après une période de latence, il peut être réactivé dans le genre humain.
C'est ce qui est arrivé en Europe, au XIXe siècle, quand les peuples, les nations, les citoyennetés sont devenus des enjeux majeurs entre des États concurrents.
frigouret a écrit:Lorsque nous vivons quelque part nous ne sommes pas associé librement mais de fait à d'autres personnes, ainsi des communes voisines ne sont pas associées librement mais de fait autour de la gestion de ressources ou d'infrastructures. À vrai dire cette notion de liberté absolu, virtuelle, desincarnée, idéale me semble un leurre. Il y aurait tant à gagner de regarder les réalités en face . Bien sur je suis d'accord que le droit de sécession pour les individus ou pour les communes est fondamental et que c'est par ce droit que l'on cantonne la fédération dans son rôle d'outil .
frigouret a écrit:Et bien mois je pense que la destruction de l'État doit s'appuyer sur des propositions concrètes et que le vide laissé par les libertaires à cause de la croyance en une émergence spontanée d'une société libre laisse un champ immense aux recuperateurs de tous poils. Au plaisir.
Cheïtanov a écrit:Pour moi ce seront des communes "affinitaires" dans leur fonctionnement ( sur des sujets comme vegan, amour libre, fumeurs, alcool)
frigouret a écrit:Il n'y a effectivement pas de frontières naturelles, les limites des communes devraient être celles qui permettent à tout leurs habitants de se rendre à pied à l'assemblée communale, d'y participer et de revenir dans la journee.
Les groupements affinitaires sont sûrement louables dans certains cas mais dans beaucoup d'autres cas nous devons partager notre destin avec les personnes présentes, et aussi avec celles qui nous suivront, même dans les plus grandes incompatibilités d'humeurs possible. Quand il s'agira pour les potiers et la communauté de gérer les ressources en argile d'une commune pur eux mais aussi pour leurs successeurs nous aurons bien plus à faire à un groupement de raison que d'amour. Et pour des communes tirant leur ressource en eau de la même nappe phréatique leur association devra aussi être établie suivant des règles permettant de surmonter les antagonismes.
Les outils formels permettant le vivre ensemble, même conflictuel, tout en évitant les dérives oligarchiques doivent être cultivés, c'est le défi de notre émancipation à affronter.
Le nationalisme culturel apparaît sous sa forme la plus pure lorsque des peuples sont soumis à une domination étrangère et ne peuvent pas poursuivre leurs propres objectifs politiques. EN tout cas « la pensée nationale » s'intéresse de préférence à l'activité productrice de culture dans le peuple et essaie d'éveiller la conscience nationale par le rappel de la gloire et de la grandeur passées. Cette comparaison entre un passé, qui est déjà devenu une légende, et un présent de servitude fait que le peuple est doublement sensible à l'injustice subie. Mais, si de tels groupes ethniques réussissent tôt au tard à se débarrasser du joug étranger et à se poser eux-mêmes en tant que puissances nationales, la part culturelle de leurs ambitions ne passe que trop vite à l'arrière-plan pour laisser la place à la prosaïque réalité des considérations politiques. Le tout récent développement des structures nationales apparues en Europe à la suite de la Première Guerre mondiale en est un témoignage.
Un regard sur les tout nouveaux États nationaux apparus à la suite de la première Guerre mondiale nous révèle des faits sur lesquels nous ne pouvons nous méprendre. Ces mêmes nationalistes, qui avant la guerre n’arrêtaient pas de s'indigner contre les violences imposées par leurs oppresseurs étrangers, se révèlent, aujourd'hui qu'ils ont atteint leur but, les pires oppresseurs des minorités nationales vivant dans leurs pays, et leurs infligent les mêmes méthodes brutales d'asservissement moral et légal contre lesquelles ils s'étaient battus à bon droit lorsqu'ils étaient encore eux-mêmes les opprimés.
Wouaaahhhh, là t'es vraiment trop fort, c'est trop puissant, t'arrives même à fourguer ton anatheme excommuniant en position plus que délicate. Non seulement tu es un gros menteur mais en plus j'ai l'impression d'avoir affaire avec un véritable abruti.
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