Antigone a écrit:kuhing a écrit:dans le cas présent c'est, pour moi, se mettre du coté du pouvoir et de la répression .
La frontière est mince mais elle est franchie.
J'ai en aversion les dirigistes, ceux qui prennent les décisions dans notre dos, et le fait qu'ils aient une cagoule sur la tête ne change rien à l'affaire. Ce n'est pas ta "frontiére" qui me fera pas changer d'avis.
Je constate seulement que depuis le 11 oct. 21:02 où tu disais:
kuhing a écrit:Donc faut-il condamner ce genre d'actions ?
Je crois qu'il faut être très nuancé.
et le 12 oct. 14:56
kuhing a écrit:Cependant si j'avais à choisir entre deux positions tranchées ce serait vers celle de Pia et de ses copain-ines que j'irais.
ton cerveau est passé en mode binaire.
kuhing a écrit:Mais avant tout c'est un immense ras le bol qui s'exprime et c'est ce qui doit guider avant tout notre réflexion y compris pour ouvrir le dialogue avec ceux et celles qui foncent dans le tas tête baissée par désespoir, émotion ou rage à cause de ce que nous subissons tous et toutes d'une façon ou d'une autre.
Parce que la question est : comment faire pour enfin sortir vainqueurs de cette guerre ?
Quelle guerre ? C'est un mot utilisé par la presse pour vendre la peur.
Même pas une émeute puisque de toute évidence, tout était convenu et prémédité. Juste un défoulement débile sur du mobilier urbain.
Je te laisse donc "ouvrir le dialogue" et mener cette guèguerre avec tes nouveaux amis insurrectionnalistes qui empêchent autoritairement les débats d'avoir lieu, qui n'en ont rien à foutre de ce qu'on pense, mais que tu sembles si bien comprendre.
Pour moi, la révolution se gagne dans les consciences, pas en les niant au nom d'une impatience idéologique sans la moindre spontanéité.
a) Je ne vois pas de contradiction entre ce que je dis le 11 oct à 21:02 et le 12 oct à 14:56. dans la mesure où à un moment donné il faut choisir son camp au delà des nuances théoriques émises quelques heures plus tôt.
Et dans le cas présent il y en a deux celui de ceux qui ont décidé d'une action et celui des forces de répression.
Dans lequel es-tu ?
Quand les G20 se tiennent et que ça bastonne dans les rues en signes de contestation, dans quel camp te situes-tu ?
b) Quelle guerre ?
Sans vouloir paraphraser une brochure récemment célèbre et qui a des chances d'être annonciatrice, je te réponds : "celle qui vient "
Si tu ne la vois pas venir, peut-être faut-il lever la tête de tes bouquins ?
c) Enfin je n'ai pas de "nouveaux amis insurrectionnalistes".
Je l'ai dit : une de ces personnes est venue, je le répète : anonymement, à une réunion de notre collectif anarchiste il y a quelques mois.
Il n'est pas revenu et nous n'avons pas cherché particulièrement à ce qu'il revienne.
Il a, pendant cette réunion, expliqué son point de vue, sagement à son tour.
Nous l'avons écouté.
Nous lui avons expliqué notre position différente et qui se rapproche d'ailleurs de la tienne.
Les divergences sont grandes mais on s'est parlé et cette personne n'est pas , je pense un voyou ou un flic.
C'est un jeune qui veut que ça avance vite, parce que lui et ses copains-ines n'en peuvent plus d'attendre qu'il se passe quelque chose.
Je sais comme toi qu'on ne peut pas aller plus vite que la musique ni décider pour les autres.
Je suis fondamentalement, comme toi, anti avant-gardiste et encore plus anti ultra-avant-gardiste.
Mais ces gens là existent et n'ont pas l'intention d'attendre que tu finisses ton explication sur la notion de propriété collective pour passer à l'action qu'ils peuvent organiser avec les forces et les réseaux dont ils disposent.
Ils ont pourtant les mêmes objectifs que toi et moi : passer à autre chose, mieux.
C'est ce point commun que nous devons à mon avis prendre en compte pour, y compris avec eux, éclaircir les idées et les consciences.
Enfin et encore une fois, il y a peu de chance que tout se passe comme dans les livres si un mouvement d'ampleur se déclenche.
Nous voyons ici et là des départs de feux qui l'annoncent et pour moi, le saccage de la préfecture par le comité de lutte des Contis et leur condamnation qui en a suivie est quelque part à mettre en relation avec ces récents événements de Poitiers.
Je ne suis pas d'accord avec la vision globale de Xavier Mathieu d'après ce que j'en ai lu mais je soutiens l' action de son comité de lutte .
Je me souviens que tu n'étais pas d'accord quand il s'est agi de mettre en place la caisse de solidarité avec les Contis.
Nous ne sommes pas d'accord , pourtant je te réponds pour tenter de clarifier déjà le camps dans lequel on se place.