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Intimidation contre les membres du RESF Nice

MessagePosté: Mar 15 Juil 2008 08:45
de kuhing
Juanita, membre du CAam et militante également du RESF des alpes maritimes m'a fait part samedi de l'intimidation que la mairie de Nice porte contre les rassemblements réguliers que le RESF organise.
Monsieur Ciotti menaçait effectivement de matraquer la quinzaine de manifestant(e)s dont les 3/4 étaient des femmes.
Encore une scène de la vie du quotidien du gouvernement Sarkozy.
Ci joint le courriel envoyé et transmis par une autre membre du RESF :

> Objet : peur pour la liberté


Merci de faire œuvre démocratique en diffusant largement : Monsieur Ciotti ( 1er adjoint au maire de Nice) veut chasser les manifestants. Le RESF 06 s'indigne des atteintes répétées à la liberté d'expression. Nos gouvernants n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux... « Désormais quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit » : la dernière provocation du président Sarkozy a eu son petit succès médiatique. Mais il faudrait y ajouter ce corollaire :« Désormais, quand il y a une manifestation, le Pouvoir ne veut pas qu'on s'en aperçoive ».Plusieurs événements, ces derniers jours, ont exacerbé la crainte de nombreuses associations qui s'inquiètent des dérives autoritaires de l'Etat. Ce ne sont pas des mots en l'air : la liberté d'expression en France est menacée.
> Vendredi 11 juillet, à 7h30, quelques militants du Réseau Education Sans Frontières 06 étaient rassemblés devant la mairie de Nice. A l'occasion du conseil municipal, le maire Christian Estrosi devait être interpellé, à la demande de RESF, sur les modalités d'inscription dans les écoles de la ville. (On se souvient que son prédécesseur avait offert ses services au Préfet pour signaler les inscriptions litigieuses, autrement dit dénoncer les familles sans papiers...) Les militants étaient pacifiquement installés sur le trottoir, en silence ou dans un dialogue courtois avec les forces de police, quand Eric Ciotti, député UMP de la République et bras droit du maire de Nice, a ordonné à la police de les « faire partir ». Cet autoritarisme, face à un rassemblement ne constituant aucun trouble, ne mériterait qu'un mépris silencieux s'il n'était pas la dernière manifestation en date d'une longue série d'atteintes à la liberté d'expression... Lundi 7 juillet à Cannes, une manifestation pacifique pour une Europe plus ouverte, organisée par plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, a été brutalement stoppée par un impressionnant contingent de forces de l'ordre ; les 20 hommes et femmes qui y prenaient part ont été emmenés au poste de police, la plupart menottés, et retenus pendant 3 heures pour vérification d'identité. Deux journalistes de la télévision publique allemande qui tentaient de filmer la scène en ont été empêchés, malgré leur accréditation en bonne et due forme. Cette manifestation se déroulait pourtant à la frontière du vaste périmètre tenu sous contrôle afin d'éviter toute opposition au sommet européen qui se tenait dans un Palais des Festivals cadenassé. Fin juin, suite à l'incendie du centre de rétention administratif de Vincennes, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre avait évoqué des « provocations » d'associations de soutien aux sans-papiers (qui manifestent régulièrement devant ces sous-prisons), demandant au nom du parti majoritaire « la plus grande fermeté contre les collectifs qui se livrent à ce type d’actions à proximité de lieux où ils n’ont absolument rien à faire». Ces trois exemples, parmi d'autres, soulèvent l'indignation de tous ceux et celles qui croient que chacun en France a le droit d'exprimer pacifiquement ses divergences en toute liberté, conformément à la Constitution.On pourrait y ajouter la volonté de mainmise du chef de l'Etat sur les médias de l'audiovisuel public, quand une bonne partie de ceux du privé sont déjà entre les mains de ses richissimes amis.On pourrait aussi évoquer la mise en application toute récente du fichier EDVIGE, créé pour recenser tout individu, groupe ou organisation dont l’activité est « susceptible de troubler l’ordre public », faisant ainsi de tout citoyen actif dans la société un suspect ... On préfèrera s'arrêter avant la nausée, et appeler les citoyens et citoyennes -et les journalistes en premier lieu-, tous ceux qui estiment qu'exprimer ses idées est un droit et un devoir, à faire plus que jamais preuve de vigilance, et s'élever contre toutes les atteintes aux libertés, dans ce pays qui est encore censé être celui des Droits de l'Homme. A Nice, le 11 juillet 2008, RESF 06 Contact : resf06@gmail.com En ligne...Pétition contre le fichier EDVIGE : http://malgretout.org/spip.php?article128Brève manifestation à Cannes : http://fr.youtube.com/watch?v=GQlYMz5R84o Sur tous vos courriers, vous pouvez joindre le logo ci-dessous, pour faire connaître