New Fabris, les ouvriers sautent, l'usine aussi ?...
Posté: Mar 21 Juil 2009 13:24
communiqué d'Alternative Libertaire en soutien aux salariés de New Fabris à Chatellerault (86).
rappel infos :
il semblerait que la CGT ait réussi à calmer le jeu, et calmer sa section syndicale visiblement trop entreprenante...(commentaire tout personnel) :
Face au terrorisme patronal,
les salarié-es de New Fabris ont raison de se révolter !
Les 336 salarié-es licencié-es de l’entreprise New Fabris (sous-traitante de PSA et Renault) réclament 30 000 euros chacun-e d’indemnités de licenciement et menacent de faire sauter leur entreprise si cette revendication n’est pas satisfaite.
Sur le dos de qui PSA et Renault se sont-ils engraissés ? Grâce au travail de qui les machines et le stock de l’entreprise ont ils pu être achetées et fabriqué ?
Après avoir été pressé-es comme des citrons, les ouvriers et ouvrières de ce sous-traitant de l’automobile sont maintenant jeté-es a la rue. Les salarié-es de New fabris qui menacent de faire sauter le stock et les machines ne font que réclamer une partie ce qui leur est du, et appuient sur ce qui fait mal : la propriété privée du capital. La situation de l’entreprise dans la chaîne de production, qui la place dans un rapport de dépendance vis a vis du donneur d’ordres, rend difficile la reprise de l’entreprise par le personnel hors d’un mouvement d’ensemble, et la revendication de plus grosses indemnités de licenciement est tout à fait légitime. Alternative libertaire salue leur détermination : tant que les capitalistes avec ou sans sous-traitance, continueront de les exploiter puis de les jeter, les salarié-es auront raison de se révolter !
Alternative Libertaire, le 13 Juillet 2009
rappel infos :
"Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute" s’il n’y a pas d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros, déclare le délégué CGT de l’usine New Fabris à Chatellerault.
Les 366 salariés de New Fabris à Chatellerault dans la Vienne, en liquidation judiciaire, ont menacé de faire sauter leur usine au 31 juillet s’ils n’obtiennent pas 30.000 euros d’indemnité par employé de leurs principaux clients, PSA et Renault, a-t-on appris de sources syndicales le dimanche 12 juillet. L’entreprise travaillait à 90% pour les deux constructeurs automobiles.
"Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute" en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros de PSA et Renault, a déclaré Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.
"On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine" s’est insurgé le syndicaliste."Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout", a-t-il ajouté.
Rendez-vous au ministère de l’Emploi
Trois cars, soit environ 150 salariés, se sont rendus mardi dernier à la direction de PSA pour tenter de négocier l’indemnité. Une délégation similaire ira à la direction de Renault jeudi prochain, a ajouté Guy Eyermann. Un rendez-vous au ministère de l’Emploi est également prévu le 20 juillet.
Les salariés de New Fabris occupent leur usine depuis le 16 juin, date de la mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon. Société familiale à l’origine, New Fabris a été reprise début 2008 par le groupe italien Zen, spécialisé dans la mécanique de précision et l’usinage en sous-traitance automobile.
Le groupe Zen, implanté dans le nord de l’Italie à Padoue emploie 600 salariés.
Il déclare un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.
il semblerait que la CGT ait réussi à calmer le jeu, et calmer sa section syndicale visiblement trop entreprenante...(commentaire tout personnel) :
Les salariés de New Fabris retirent les bouteilles de gaz
Les salariés de New Fabris qui menaçaient de faire sauter leur usine de pièces automobiles avec des bouteilles de gaz, ont décidé de retirer ces bouteilles, lors d’une assemblée générale lundi 20 juillet à Châtellerault. Réunies dans l’usine qui compte 366 salariés, une centaine de personnes ont répondu par l’affirmative à la question : "Etes-vous pour le retrait ?". Lorsque la question d’un maintien a été abordée, aucune personne présente à l’Assemblée générale ne s’est manifestée.
Un effort "parce que la situation est bloquée"
D’après Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE, il était nécessaire de "faire un gros effort parce que la situation est bloquée". "Il faut que la situation se décante", a-t-il poursuivi.
Le ministère de l’Industrie avait proposé qu’une délégation de New Fabris soit reçue par le cabinet du ministre Christian Estrosi, mais à condition qu’il n’y ait "pas de menaces" de la part des salariés.