RickRoll a écrit:AU fait, j'en ai entendu une bonne : vous savez pourquoi le 19 mars et pas plus tôt ?
Parce qu'il y avait les vacances scolaires et que les syndicats de profs ne voulaient rien faire pendant.
[St-Denis] En grève et en AG interpro le 19/03/09 !
Tous en grève le jeudi 19 mars 2009
[St-Denis] AG interpro le matin du 19/03
les richesses sé ta nous, les richesses a pa ta yo
gagner, c’est possible
Guadeloupe, Martinique : Ils ont lutté, ils ont gagné !
Après plusieurs semaines de grève massive et unitaire, les salariés de Guadeloupe et de Martinique ont obtenu :
● Une hausse de 200 € pour tous les bas salaires (jusqu’à 1,4 fois le SMIC) .
● Une baisse des prix des produits de première nécessité et de l’eau .
● Un gel des loyers pour 37000 familles locataires de logements sociaux (Guadeloupe) et un plan de construction de 3000 logements. La baisse de 9 % de la taxe d’habitation .
● Une baisse des prix des carburants (40 à 43 centimes de moins par litre) .
● Un recrutement de 19 postes d’enseignants pour la Guadeloupe et 83 titularisations de précaires dans les collèges et lycées (Guadeloupe) .
● Une baisse de 20 % des prix des transports interurbains et des billets à 340 E (A/R avec la métropole) .
● Une amélioration des droits syndicaux .
● Un plan d’urgence pour la formation professionnelle des Jeunes .
● La reconstruction d’un hôpital (CHU de Guadeloupe) .
● Le paiement des jours de grève (Martinique). Et nous ? Sommes-nous satisfait(e)s ...
● De risquer d’être licencié à cause d’une crise provoquée par les banques et les spéculateurs ?
● De voir nos salaires bloqués depuis des années alors que les profits des actionnaires augmentent ?
Et à Saint-Denis, alors que, depuis 1999 la population a augmenté de 12 000 habitants et qu’il y a des dizaines de milliers de salariés en plus à la Plaine :
● 10 postes d’instituteurs des RASED (Aides spécialisées aux élèves en difficultés) en moins à la rentrée prochaine !
● Tournées de facteurs supprimées, attentes prolongées aux guichets par manque de personnel.
● Suppressions de 9 postes d’ouvriers et d’agents administratifs sur la Fac et de plusieurs postes de professeurs sur les collèges de Saint-Denis !
● Hypothèse de fermeture du musée d’art et d’histoire pendant 2 ans et inquiétude des agents précaires et titulaires sur leur devenir.
● Galère dans les transports en commun (ligne 13, RER B...) par manque de moyens.
● Suppressions de postes chaque année à la SNCF, et donc au technicentre du Landy, au détriment de la sécurité et régularité des trains.
● 7 heures d’attente aux Urgences de l’Hôpital Delafontaine parce que la pénurie de l’hôpital public est organisée par le gouvernement et sera amplifiée par la Réforme Bachelot.
Nous aussi, donnons-nous les moyens de gagner !
La Crise, ce n’est pas nous qui en sommes responsables. Par contre c’est nous (salariés, chômeurs, retraités) qui en sommes les victimes. Refusons de payer leur crise et exigeons :
Dans le privé comme dans le public : arrêt des licenciements.
Des embauches et des moyens pour des services publics répondant aux besoins de la population (Hôpitaux, Transport, Éducation, etc.).
Une augmentation massive des salaires et des revenus (au moins 300 € pour les plus bas salaires et les minimas sociaux).
Une baisse et un contrôle des tarifs sur le prix des loyers, des transports, des services bancaires.
Parce que nous savons que ce n’est pas une journée de grève qui nous permettra de gagner, pour discuter de la mobilisation dans nos secteurs, préciser la liste de nos revendications, et pour préparer ensemble les suites indispensables après le 19 mars, retrouvons nous à :
... l’Assemblée Générale interprofessionnelle jeudi 19 mars 2009 - 11h00 Bourse du Travail - St-Denis Métro Saint-Denis / porte de Paris
Section CGT EDUC du lycée Bartholdi, UL CNT Saint-Denis, SUD-Educ 93, SUD-Rail Landy, des salariées(és) syndiquées(és) et non syndiquées(és).
Texte du tract revu:
Construire des luttes partout,
Généraliser la grève maintenant !
Etat et patronat main dans la main pour nous plumer
Les politiques gouvernementales menées depuis 30 ans ont pour but de revenir sur le niveau de répartition des richesses qui avait été concédé aux exploités après guerre et durant la période liée à 1968. Les attaques contre le monde du travail, endémiques, s'accentuent de façon notoire ces dernières années. Ces politiques se traduisent par la précarisation croissante de la vie de tous : travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants, handicapés, précaires… nous entraînant vers une paupérisation volontaire. A l'inverse les actionnaires, les financiers et les spéculateurs de tout poil ont vu leurs profits s’étendrent et s’accroîtrent. Les États sont prompts à sortir des milliards d'euros lorsque le capitalisme financier est en crise alors qu'ils nous martèlent qu’il est impossible de trouver de l'argent pour financer la sécu, les retraites, les aides sociales, le logement, la culture, l’éducation, la santé ... Loin de représenter l'intérêt général, l'État dévoile plus franchement sa véritable nature en cette période de crise sociale:
être au service de la classe dominante.
Résister et reprendre l’offensive
Pour arrêter ce rouleau compresseur, nous n’avons d’autre choix que nous défendre nous-même. Déléguer le changement aux politiciens de gauche ou d'extrême gauche, serait une impasse qui reproduirait les trahisons subies par le mouvement ouvrier dans les années 80. L'engagement dans les luttes sociales est la seule option réaliste. L'enjeu est bien de construire dés aujourd’hui des mobilisations d’envergure dans chaque secteur pour stopper les appétits capitalistes. La grève générale contre la vie chère et l'exploitation aux Antilles a montré qu'il était possible d'imposer d'autre choix au gouvernement et au patronat.
Faire converger les luttes pour généraliser la grève
Salariés du privé et du public, chômeurs, étudiants, précaires : nous sommes sous la coupe des mêmes exploiteurs. C’est précisément pour cela que nos intérêts sont communs et que pour augmenter en notre faveur le rapport de force, nous devons multiplier les luttes et les grèves dans chaque secteur professionnel pour converger vers la généralisation de la grève seule capable de renverser la vapeur.
Le front syndical unitaire peut-être un levier pour la mobilisation mais il ne suffira pas pour construire la grève générale et assurer la victoire. Ce front hétéroclite de bureaucraties syndicales - certaines carrément co-gestionnaires du système, d'autres plus combatives, mais toutes trop souvent hésitantes - ne manquera pas de se fissurer. Construisons donc à la base, des luttes auto-organisées, pour que tous ceux et celles qui luttent décident de la façon dont elle doit être menée, afin de faire céder l'état et le patronat.
Changer de cap, rompre avec le capitalisme et l'état
Ni le capitalisme, fondé sur la recherche permanente du profit au bénéfice d'une minorité , ni l'Etat - basé sur la protection des intérêts du capital et sur la confiscation du pouvoir par une minorité - ne peuvent amener une solution à la crise pour les travailleurs ou pour l'ensemble de la population.
Nous, anarchistes, proposons de construire ces perspectives au sein des mouvements sociaux pour qu'elles appartiennent à toutes et tous. Pour que la richesse que nous participons tous à produire ne soit plus accaparée par quelques uns. Pour établir et garantir cette égalité, nous devons rompre avec l'idée de l'Etat en y substituant la participation du plus grand nombre aux prises de décisions. Nous proposons une économie socialisée et égalitaire, gérée directement par les travailleurs et les usagers, avec des structures fonctionnant sur la démocratie directe, sur des mandats révocables pour ne pas permettre que se reconstitue des privilèges et sur le fédéralisme pour construire des projets de grande ampleur. C'est à partir des mouvements sociaux que doit se construire la gestion directe de la société, de la production et de la distribution des biens et des services.
C'est dès maintenant, au sein des luttes, que nous devons faire l'apprentissage de décider et gérer la conduite des mobilisations, pour demain prendre en charge collectivement la société.
RickRoll a écrit:AU fait, j'en ai entendu une bonne : vous savez pourquoi le 19 mars et pas plus tôt ?
Parce qu'il y avait les vacances scolaires et que les syndicats de profs ne voulaient rien faire pendant.
bajotierra a écrit:Peut être laisser un espace pour les initiatives le 20 mars ?
kuhing a écrit:bajotierra a écrit:Peut être laisser un espace pour les initiatives le 20 mars ?
on a une réunion de notre collectif à Nice le samedi 27 mars (Nice 15h chez Raymond) on va effectivement l'ajouter à la fin du tract.
à par ça peux tu rappeler les autres initiatives plus globales ?
Alayn a écrit:RickRoll a écrit:AU fait, j'en ai entendu une bonne : vous savez pourquoi le 19 mars et pas plus tôt ?
Parce qu'il y avait les vacances scolaires et que les syndicats de profs ne voulaient rien faire pendant.
Bonsoir ! Egalement parce que les syndicats réformistes attendaient le speech de Sarkopen de l'autre jour à la téloche et le résultat de la réunionnite où il les a entubé (et nous avec).
Après le 19 mars, le prochain rencart sera pour ces gougniafiés de syndicats réformistes certainement pas avant le 1er Mai.
On est loin de la grève générale....
Salutations Anarchistes !
il est proposé de rester sur place en fin de manif en casse-croutant pour pouvoir échanger.
Pour une explosion sociale salutaire :
Nous aussi, mettons le feu aux poudres
24 h de grève générale, c’est insuffisant face à Sarkozy, et il faut donner des suites rapides à la journée du 19 mars. L’aggravation de la crise, notamment en ce qui concerne les licenciements, rend urgente la construction d’un front social de lutte contre le pouvoir des capitalistes et de l’Etat. Pourquoi ce qui a été possible en Guadeloupe ne le serait-il pas en France ?
Le succès de la grève générale du 29 janvier est à mettre au crédit du ras le bol généralisé contre Sarkozy mais aussi de l’unité syndicale et de l’affirmation des anticapitalistes.
Toutefois, contrairement à ce qui se passe aux Antilles, les perspectives d’action sont limitées. Les syndicats français ont choisi de temporiser malgré des manifs plus massives et revendicatives qui ont montré la force potentielle des travailleurs. Cela a permis au pouvoir de reprendre la main en imposant des pseudo négociations à froid, ce qui contraste fort avec le mouvement de grève générale en Guadeloupe et Martinique…
Suivre l’exemple antillais !
Ce mouvement est exemplaire de ce qu’un syndicalisme de lutte puissant, agissant pour un front social massif et combatif, peut permettre. C’est la première fois depuis 68 qu’un mouvement populaire contraint le pouvoir à négocier sur la base des seules revendications syndicales, par une grève de masse illimitée. Belle démonstration de la pertinence stratégique de construire un « front social de l’égalité et de la solidarité », auto organisé et offensif, perspective qu’Alternative Libertaire s’efforce de populariser depuis des années. Réussite peu étonnante quand on sait que le syndicalisme de lutte pèse bien plus en Guadeloupe.
Les responsabilités des syndicats de lutte
En France, c’est aussi le syndicalisme de lutte qui doit mener campagne dans les entreprises et services publics pour la grève générale illimitée et les actions de blocage, pour l’unité d’action à la base, pour des revendications unifiantes et offensives. Il est urgent que les équipes syndicales de lutte s’affirment, se donnent de la visibilité, et tentent de se coordonner comme l’ont fait publiquement, mais de façon encore ponctuelle, des équipes CGT, SUD, FSU, à l’échelle d’un secteur (automobile), d’une ville (Rennes, le Havre), ou d’une région (Nord Pas de Calais). Comme en Guadeloupe, il faut créer partout des collectifs impulsés par les syndicats de lutte, ouverts aux associations de lutte et intégrant les organisations politiques à titre de soutien.
Porter des revendications unifiantes et offensives contre le capitalisme Il y a aussi nécessité de mettre en avant des revendications claires et unifiantes permettant de cristalliser le ras le bol, d’entraîner des luttes, et de construire un tel front social. Et il faut s’attaquer aux causes mêmes de la crise actuelle, à savoir la rémunération du capital au détriment du travail, la toute puissance des patrons et actionnaires :
. hausse immédiate de 300 euros des salaires, pensions et minima sociaux, SMIC à 1500 euros
. blocage des dividendes des actionnaires et leur redistribution
. droit de veto des salarié-e-s sur les licenciements, réquisition et autogestion des entreprises qui licencient
. baisse du temps de travail à 32h sans perte de revenu ni flexibilité, avec embauches correspondantes
. réquisition des logements vides et blocage des loyers et des prix des produits de base
. régularisation de tou-te-s les sans papiers…
Regrouper les militant-e-s anticapitalistes pour peser
Il est enfin nécessaire de construire des fronts regroupant les militants anticapitalistes afin de peser dans la bataille idéologique contre le pouvoir, pour articuler mesures d’urgence et de rupture avec le capitalisme, afin de soutenir ou d’impulser des luttes, des solidarités sur un terrain extra parlementaire. Car il n’y a rien à attendre d’un « front de gauche » électoral et sans effet sur le pouvoir du capital. Un des moyens de mener ce combat est aussi de renforcer Alternative Libertaire, afin de porter ces axes stratégiques offensifs et unitaires.
Campons sur nos revendications !
Deux mois de grève en Guadeloupe, un mouvement qui s’étend à d’autres régions, la colère des universités, du corps enseignant, des hôpitaux... Des mouvements de grève contre les licenciements, pour des hausses de salaires... La situation est explosive ! Le gouvernement le sait et joue la carte de la répression policière et du contrôle social diffus. Les syndicats majoritaires temporisent et cherchent à contenir les mouvements de révolte légitime.
Grève générale
Le mouvement en Guadeloupe montre la capacité d’organisations syndicales, associatives, sociales à se mettre d’accord sur un programme de revendications large et multiforme. Et il donne un exemple de grève générale.
Pourtant, il aura fallu du temps pour que ce conflit bénéficie d’une écoute attentive. Il aura aussi fallu la mort d’un syndicaliste.
L’État a répondu par le mépris et l’envoi de gendarmes. Les médias ont véhiculé une image tronquée des enjeux et des protagonistes de ce conflit. La justice s’en mêle en attaquant un des leaders de l’opposition syndicale. Et pourtant le mouvement sort victorieux. Pourquoi ?
1.la grève générale est le meilleur moyen d’obtenir gain de cause ;
2.la plate-forme de revendications permet de mutualiser les colères, de fédérer les luttes ;
3.les barrages, les blocages et la pression mise sur le patronat sont autant d’actions qui mènent à la victoire.
En Guadeloupe, on ne s'est pas contenté de prêcher la convergence des luttes : on s'en est donné les moyens.
Et ces luttes ont à voir avec les émeutes en Grèce, contre la vie chère, contre un avenir bouché – seule perspective de l’exploitation touristique pour de riches voyageurs. Le chômage des jeunes est le principal ferment de cette révolte.
Est-ce que le chômage n’existe qu’en Grèce et en Guadeloupe ? Certainement pas ! Et les chiffres officiels le rappellent. Alors pourquoi la situation n’explose-t-elle pas en France ?
La solidarité en actes
Les centrales syndicales nous traînent de journée « d’action » en journée « d’action » depuis des années. C’est à nous d’impulser des dynamiques unitaires et radicales.
Pourquoi ne pas installer des campements sur les places des villes en lutte, comme ça s’est fait au Mexique ? L’installation physique, géographiquement localisée et connue, permettrait la rencontre de personnes en lutte et la discussion. Ces lieux peuvent aboutir à des plate-formes de revendications et à la mise en place de structures de solidarité. Travailleurs, jeunes, retraités, chômeurs, étudiants... tous pourraient faire vivre de tels lieux, points d’ancrage et d’organisation des luttes et des solidarités.
Et c’est possible, dès le 20 mars, d’occuper des lieux dans les secteurs en lutte (université, entreprises), d’y installer des « points infos » des luttes, d’ouvrir ces lieux à la population, d’en faire des points de convergence et de débats dès le week-end, d’organiser la résistance et la riposte au patronat et au gouvernement, et tenir ! Tenir 1 mois, 2 mois s'il le faut ! Construire la grève générale expropriatrice et autogestionnaire ! Organiser les caisses de grève, réquisitionner la bouffe dans les grandes surfaces, faire des barrages filtrants, bloquer tout et reprendre la gestion de nos villes, de nos entreprises, de nos vies.
Groupe de Rouen de la Fédération anarchiste
Tract du 19 mars 2009
Retourner vers Luttes actuelles et manifestations
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 34 invités