Tract du CCI

Toutes les infos sur les luttes en cours

Tract du CCI

Messagede rubion le Mar 10 Sep 2019 10:28

Ce tract est distribué dans plus d'une douzaine de pays. Nous sommes intéressés à en discuter avec tous ceux qui se posent des questions au sujet de ce système à l'agonie. Notre site web (www.internationalism.org) contient de nombreux articles qui approfondissent la nature du capitalisme, la menace qu'il représente et l'histoire de la lutte contre ce système. Vous pouvez nous écrire par mail à international@internationalism.org. En octobre, nous organisons des réunions publiques dans un certain nombre de pays sur les questions traitées dans ce tract.
Suivre le site du CCI pour savoir les dates ,lieux et heure
https://fr.internationalism.org/content ... lisme-vers

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Messagede frigouret le Lun 16 Sep 2019 08:31

Le CCI vient étaler son projet de dictature mondiale ici, et ça passe, un comble !!
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Messagede Lehning le Lun 16 Sep 2019 16:45

Bonjour !

Bah... c'est pas forcément pire que ta dictature anarcap ou religieuse. :mrgreen:

Salutations Anarchistes !
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Messagede rastanar le Sam 21 Sep 2019 15:25

frigouret a écrit:Le CCI vient étaler son projet de dictature mondiale ici, et ça passe, un comble !!


Si ils t'invitent à une soirée sangria-merguez !,tu dira non ?. :arf:
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

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Re: Tract du CCI

Messagede rubion le Mer 2 Oct 2019 16:06

Reunion publique du CCI en France

Introduction:

Que des bureaucrates d’État assurent la gestion du capitalisme à la place de patrons privés, qu’on repeigne en “vert” la façade décrépite de ce système en décadence, rien ne l’empêchera de plonger l’humanité dans la barbarie.
La vague de protestations organisée par la “Jeunesse pour le climat”, les Verts et les partis de gauche sont présentés, à grand renfort de campagnes médiatiques, comme la voie à suivre pour le salut de l’humanité. Mais pourquoi ces protestations sont-elles si largement soutenues par ceux qui gèrent et défendent le système actuel ? Pourquoi la jeune Greta Thunberg est-elle invitée à s’adresser aux Nations-Unis, aux parlements et aux gouvernements du monde entier, ceux-là même qui permettent et organisent au quotidien la destruction de la planète ? Pourquoi la bourgeoisie utilise de plus en plus l’alibi de la protection de l’environnement pour mener ses attaques contres les conditions de vies et de travail des prolétaires (travailleurs, chômeurs ou retraités) ?
Les actuelles campagnes écologistes, les “mobilisations” et autres pétitions visent en réalité à détourner l’indignation causée par les incendies, la pollution, le réchauffement climatique, la disparition des espèces, etc., vers une impasse : prier ceux qui sont responsables de la dégradation de l’environnement (États en tête) de bien vouloir protéger la planète, comme si les lois du capitalisme, la recherche du profit et la concurrence, n’impliquaient pas en elles-mêmes le pillage des ressources, la destruction des forêts ou des océans. Surtout, il s’agit d’entraîner le prolétariat sur un terrain de lutte totalement nuisible à ses intérêts immédiats et historiques : la mobilisation citoyenne et interclassiste où le prolétariat est dilué dans la masse amorphe du “peuple” et où son autonomie politique de classe est totalement niée et attaquée.
Seule la lutte de classe internationale peut mettre fin à la course du capitalisme vers la destruction !

Le CCI organise des Réunions publiques sur ce thèmes à :

- Lille, le samedi 12 octobre 2019 à 15:00. 23 rue Gosselet

- Marseille, le samedi 19 octobre 2019 à 15:00. Mille Babord, 61 rue consolat 1er arrondissement

- Toulouse, le samedi 19 octobre 2019 à 15:00. Mairie annexe de Saint-Cyprien. Maison de la citoyenneté Rive-gauche, 20 places Jean Diébold. Métro : ligne A, station : St Cyprien

- Paris, le samedi 19 octobre 2019 à 15:00. CICP, 21ter rue Voltaire, Paris 11e (Métro “Rue des Boulets”)

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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Mer 2 Oct 2019 17:09

rastanar a écrit:
frigouret a écrit:Le CCI vient étaler son projet de dictature mondiale ici, et ça passe, un comble !!


Si ils t'invitent à une soirée sangria-merguez !,tu dira non ?. :arf:


Ça risque d'être agité

L'usage de la Terreur comme système de gouvernement, après le coup d'état des bolchéviques, est légitimé par Trotski, la violence étant nécessaire pour « terrifier l'adversaire[17] ». Il ne se distingue pas sur ce point des autres dirigeants. Mais Trotski est un des bolchéviks allant le plus loin dans la théorisation et la justification de la violence politique et de la Terreur[18]. Il expose notamment ses vues dans son livre Terrorisme et communisme[19].

Durant la guerre civile russe, Trotski était parmi les dirigeants bolchéviques les plus prompts à utiliser la violence politique et la terreur, comme à les justifier au nom de la lutte pour la victoire de la révolution[20]. Son contemporain Boris Souvarine estimait, plus tard, ainsi que « Trotski était persuadé que toute difficulté, toute résistance pouvaient être surmontées par ce seul mot : “fusiller !”[21]. »

Trotski est, avec Lénine, à l'origine d'un appareil de répression inédit en Russie tsariste, le camp de concentration[22]. Afin de protéger les paysans pauvres formés en comités depuis juin 1918 le 8 août 1918, il ordonne la création des deux premiers camps en Russie, à Mourom et à Arzamas, destinés aux « agitateurs louches, officiers contre-révolutionnaires, saboteurs, parasites, spéculateurs[22]. » Il n'est toutefois pas le seul dirigeant bolchévique à avoir cette conception de la violence politique, Lénine enjoignant dès le lendemain d'« enferme[r] les koulaks, les popes, les gardes blancs et autres éléments douteux dans un camp de concentration[22]. » Il fait ainsi partie des dirigeants communistes qui ont engendré ce qui allait devenir le Goulag, qui sera utilisé dans des proportions bien plus massives par Staline durant son règne, bien qu'il ne l'ait pas initié[22].

Michael Heller et Aleksandr Nekrich, auteurs de L'utopie au pouvoir. Histoire de l'URSS de 1917 à nos jours considèrent ainsi que les divergences entre Trotski, Staline et Lénine sont sur le fond infimes ; les querelles de personnes les ayant opposés ne pouvant cacher la profonde unité de leurs conceptions politiques, et partant, de l'histoire soviétique sous ces différents dirigeants[23].
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Messagede Lehning le Ven 4 Oct 2019 14:38

Bonjour !

C'est marrant parce que je suis en train de lire "Ma vie" de Trotsky, autobiographie écrite en 1930.

C'est pas complètement faux ce que dis Frigouret, hormis que Staline fut bien pire que Lénine et Trotsky.

Trotsky et Lénine étaient copains et n'avaient presque pas de divergences idéologiques. Ce sont les épigones stalinistes qui ont faussement voulu faire croire qu'il y en avait, notamment à partir du début de la maladie de Lénine qui l'a emporté. A cette période d'ailleurs, Staline et ses épigones ne critiquaient pas tellement Lénine (le sachant mourant) mais surtout Trotsky puisqu'il risquait grandement de succéder à Lénine.

Il me semble également que le CCI est plus d'obédience marxiste-léniniste que trotskiste.

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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Sam 5 Oct 2019 15:57

Prophétique ce passage de Proudhon a propos du communisme.










Le système du Luxembourg, le même au fond que ceux de Cabet, de R. Owen, des Moraves, de Campanella, de Morus, de Platon, des premiers chrétiens, etc., système communiste, gouvernemental, dictatorial, autoritaire, doctrinaire, part du principe que l’individu est essentiellement subordonné à la collectivité ; que d’elle seule il tient son droit et sa vie ; que le citoyen appartient à l’État comme l’enfant à la famille ; qu’il est en sa puissance et possession, in manu, et qu’il lui doit soumission et obéissance en toute chose.

En vertu de ce principe fondamental de la souveraineté collective et de la subalternisation individuelle, l’école du Luxembourg tend, en théorie et en pratique, à ramener tout à l’État, ou, ce qui revient au même, à la communauté : travail, industrie, propriété, commerce, instruction publique, richesse, de même que la législation, la justice, la police, les travaux publics, la diplomatie et la guerre, pour ensuite le tout être distribué et réparti, au nom de la communauté ou de l’État, à chaque citoyen, membre de la grande famille, selon ses aptitudes et ses besoins.

Je disais tout à l’heure que le premier mouvement, la première pensée de la démocratie travailleuse, cherchant sa loi et se posant comme antithèse à la bourgeoisie, avait dû être de retourner contre celle-ci ses propres maximes : c’est ce qui ressort au premier coup d’œil de l’examen du système communiste.

Quel est le principe fondamental de l’ancienne société, bourgeoise ou féodale, révolutionnée ou de droit divin ? C’est l’autorité, soit qu’on la fasse venir du ciel ou qu’on la déduise avec Rousseau de la collectivité nationale. Ainsi ont dit à leur tour, ainsi ont fait les communistes. Ils ramènent tout à la souveraineté du peuple, au droit de la collectivité ; leur notion du pouvoir ou de l’État est absolument la même que celle de leurs anciens maîtres. Que l’État soit titré d’empire, de monarchie, de république, de démocratie ou de communauté, c’est évidemment toujours la même chose. Pour les hommes de cette école, le droit de l’homme et du citoyen relève tout entier de la souveraineté du peuple ; sa liberté même en est une émanation. Les communistes du Luxembourg, ceux d’Icarie, etc., peuvent en sûreté de conscience prêter serment à Napoléon III : leur profession de foi est d’accord, sur le principe, avec la Constitution de 1852 ; elle est même beaucoup moins libérale.

De l’ordre politique passons à l’ordre économique. De qui, dans l’ancienne société, l’individu, noble ou bourgeois, tenait-il ses qualités, possessions, priviléges, dotations et prérogatives ? De la loi, en définitive du souverain. En ce qui touche la propriété, par exemple, on avait bien pu, d’abord sous le régime du droit romain, puis sous le système féodal, en dernier lieu sous l’inspiration des idées de 89, alléguer des raisons de convenance, d’à-propos, de transition, d’ordre public, de mœurs domestiques, d’industrie même et de progrès : la propriété restait toujours une concession de l’État, seul propriétaire naturel du sol, comme représentant de la communauté nationale. Ainsi firent encore les communistes : pour eux l’individu fut censé, en principe, tenir de l’État tous ses biens, facultés, fonctions, honneurs, talents même, etc. Il n’y eut de différence que dans l’application. Par raison ou par nécessité, l’ancien État s’était plus ou moins dessaisi ; une multitude de familles, nobles et bourgeoises, étaient plus ou moins sorties de l’indivision primitive et avaient formé, pour ainsi dire, de petites souverainetés au sein de la grande. Le but du communisme fut de faire rentrer dans l’État tous ces fragments de son domaine ; en sorte que la révolution démocratique et sociale, dans le système du Luxembourg, ne serait, au point de vue du principe, qu’une restauration, ce qui veut dire une rétrogradation.

Ainsi, comme une armée qui a enlevé les canons de l’ennemi, le communisme n’a fait autre chose que retourner contre l’armée des propriétaires sa propre artillerie. Toujours l’esclave a singé le maître, et le démocrate a tranché de l’autocrate. On en va voir de nouvelles preuves.

Comme moyen de réalisation, indépendamment de la force publique dont il ne pouvait encore disposer, le parti du Luxembourg affirmait et préconisait l’association. L’idée d’association n’est pas nouvelle dans le monde économique ; bien plus, ce sont les États de droit divin, anciens et modernes, qui ont fondé les plus puissantes associations et en ont donné les théories. Notre législation bourgeoise (Codes civil et de commerce) en reconnaît plusieurs genres et espèces. Qu’y ont ajouté les théoriciens du Luxembourg ? absolument rien. Tantôt l’association a été pour eux une simple communauté de biens et de gains (art. 1836 et suiv.) ; quelquefois on en a fait une simple participation ou coopération, ou bien une société en nom collectif et commandite ; plus souvent on a entendu, par associations ouvrières, de puissantes et nombreuses compagnies de travailleurs, subventionnées, commanditées et dirigées par l’État, attirant à elles la multitude ouvrière, accaparant les travaux et les entreprises, envahissant toute industrie, toute culture, tout commerce, toute fonction, toute propriété ; faisant le vide dans les établissements et exploitations privés ; écrasant, broyant autour d’elles toute action individuelle, toute possession séparée, toute vie, toute liberté, toute fortune, absolument comme font de nos jours les grandes compagnies anonymes.

C’est ainsi que, dans les conceptions du Luxembourg, le domaine public devait amener la fin de toute propriété ; l’association entraîner la fin de toutes les associations séparées ou leur résorption en une seule ; la concurrence tournée contre elle-même, aboutir à la suppression de la concurrence ; la liberté collective, enfin, englober toutes les libertés corporatives, locales et particulières.

Quant au gouvernement, à ses garanties et à ses formes, la question était traitée en conséquence : pas plus que l’association et le droit de l’homme, elle ne se distinguait par rien de nouveau ; c’était toujours l’ancienne formule, sauf l’exagération communiste. Le système politique, d’après la théorie du Luxembourg, peut se définir : Une démocratie compacte, fondée en apparence sur la dictature des masses, mais où les masses n’ont de pouvoir que ce qu’il en faut pour assurer la servitude universelle, d’après les formules et maximes suivantes, empruntées à l’ancien absolutisme :

Indivision du pouvoir ;

Centralisation absorbante ;

Destruction systématique de toute pensée individuelle, corporative et locale, réputée scissionnaire ;

Police inquisitoriale ;

Abolition ou du moins restriction de la famille, à plus forte raison de l’hérédité ;

Le suffrage universel organisé de manière à servir de sanction perpétuelle à cette tyrannie anonyme, par la prépondérance des sujets médiocres ou même nuls, toujours en majorité, sur les citoyens capables et les caractères indépendants, déclarés suspects et naturellement en petit nombre. L’école du Luxembourg l’a déclaré hautement : elle est contre l’aristocratie des capacités.

Parmi les partisans du communisme, il en est qui, moins intolérants que les autres, ne proscrivent pas d’une manière absolue la propriété, la liberté industrielle, le talent indépendant et initiateur ; qui n’interdisent pas, au moins par des lois expresses, les groupes et réunions formés par la nature des choses, les spéculations et fortunes particulières, pas même la concurrence aux sociétés ouvrières, privilégiées de l’État. Mais on combat ces influences dangereuses par des moyens détournés, on les décourage par les tracasseries, les vexations, les taxes et une foule de moyens auxiliaires dont les anciens gouvernements fournissent les types, et que la morale d’État autorise :

Impôt progressif ;

Impôt sur les successions ;

Impôt sur le capital ;

Impôt sur le revenu ;

Impôt somptuaire ;

Impôt sur les industries libres.

En revanche, franchises aux associations ;

Secours aux associations ;

Encouragements, subventions aux associations ;

Institutions de retraites pour les invalides du travail, membres des associations, etc., etc.

C’est, comme l’on voit, et comme nous l’avons dit, l’ancien système du privilége retourné contre ses bénéficiaires ; l’exploitation aristocratique et le despotisme appliqué au profit de la plèbe ; l’État serviteur devenu la vache à lait du prolétariat et nourri dans les prairies et pâturages des propriétaires ; en résumé, un simple déplacement de favoritisme ; les classes d’en haut jetées en bas et celles d’en bas guindées en haut ; quant aux idées, aux libertés, à la justice, à la science, néant.

Sur un seul point, le communisme se sépare du système d’état bourgeois : celui-ci affirme la famille, que le communisme tend invinciblement à abolir. Or, pourquoi le communisme s’est-il prononcé contre l’institution matrimoniale, inclinant avec Platon et les premières sectes chrétiennes au libre amour ? C’est que le mariage, c’est que la famille est la forteresse de la liberté individuelle ; que la Liberté est la pierre d’achoppement de l’État, et que pour consolider celui-ci, le délivrer de toute opposition, gêne et entrave, le communisme n’a vu d’autre moyen que de ramener à l’État, de rendre à la communauté, avec tout le reste, les femmes et les enfants. C’est ce que l’on appelle encore d’un autre nom : Émancipation de la femme. Jusque dans ses écarts, on voit que le communisme manque d’invention et se réduit à un pastiche. Une difficulté se présente : il ne la résout pas, il la sabre.

Tel est en résumé le système du Luxembourg, système qui, n’en soyons pas surpris, doit conserver des partisans nombreux, puisqu’il se réduit à une simple contrefaçon et représaille de la plèbe substituée aux droits, faveurs, priviléges et emplois de la bourgeoisie ; système dont les analogues et les modèles se retrouvent dans les despotismes, les aristocraties, les patriciats, les sacerdoces, les communautés, hôpitaux, hospices, casernes et prisons de tous les pays et de tous les siècles.

La contradiction de ce système est donc flagrante ; c’est pourquoi il n’a jamais pu se généraliser et s’établir. Constamment il s’est écroulé aux moindres essais.

Supposez un moment le pouvoir aux mains des communistes, les associations ouvrières organisées, l’impôt braqué sur les classes qu’aujourd’hui le fisc épargne tandis qu’il pressure les autres, tout le reste à l’avenant. Bientôt toute individualité possédant quelque fortune sera ruinée ; l’État sera le maître de tout : après ? N’est-il pas clair que la communauté, surchargée de tous les malheureux dont elle aura détruit ou confisqué la fortune, encombrée de tout le travail auparavant abandonné aux entrepreneurs libres, recueillant moins de forces qu’elle n’en détruit, ne suffira pas au quart de sa tâche ; que le déficit et la famine amèneront en moins de quinze jours une révolution générale, que tout sera à recommencer, et que pour recommencer on procédera par une restauration ?

Telle est pourtant l’absurdité anté-diluvienne qui depuis trente siècles a rampé, comme le limaçon sur les fleurs, à travers les sociétés ; qui a séduit les plus beaux génies et les réformateurs les plus illustres : Minos, Lycurgue, Pythagore, Platon, les Chrétiens et leurs fondateurs d’ordres ; plus tard Campanella, Morus, Babeuf, Robert Owen, les Moraves, etc.
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Re: Tract du CCI

Messagede rubion le Sam 19 Oct 2019 10:10

Frigouret dit que ça risque d'être agité si il venait a une rps du CCI. Tout dépend ce qu'il appel 'agité' Que ça peut tourner en bagarre ou que sais je ? Pour le rassurer ça n'est jamais arrivé et ça n'arrivera pas car le CCI est avant tout pour le débat. Je n'ai jamais (après une rp) entendu dire d'une personne en désaccord avec le CCI qu'il n'avait pas pu s’exprimé, au contraire dans les rps les personnes en désaccord sont invités a en faire part pour confronter les positions
Pour concrétiser comment le CCI conçoit le débat. Je vous renvoi à un article qui s'appel : Réponse tardive à une anarchiste révolutionnaire Emma Goldman et la Révolution russe
https://fr.internationalism.org/revue-i ... #_ftnref22

Lehning tu a raison le CCI n'est pas trotskiste mais n'est pas d'obédience marxiste-léniniste, il est marxiste

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Re: Tract du CCI

Messagede Lehning le Sam 19 Oct 2019 13:47

Bonjour !

Ah OK ! Lénine vénérait néanmoins Marx et Trotsky aimait beaucoup Engels. :lol:

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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Dim 20 Oct 2019 16:27

Le fait est que vous êtes une formation politique prônant un régime totalitaire, global qui plus est, et que donc au même titre que les formations fascistes, nazis ou autres theocraties vous êtes mal venu dans un espace dédié a l'anarchisme.
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Re: Tract du CCI

Messagede Protesta le Dim 20 Oct 2019 21:26

Rubion je trouve votre tract un peu longuet, pourquoi confondez vous tract et article? Je suis d'accord pour le débat, mais si dans la rue je reçois un tract de ce genre j'ai pas envie de lire. Le sujet de l'écologie devrait être court et concis, c'est comme ça que je vois les choses, et si les gens veulent d'avantage de détails , qu'ils lisent les journaux, en particulier le votre puisque c'est votre article-tract. C'est tout ce que j'ai à dire sur la forme.

Pour le reste je pense que le terrain de l'écologie est encore un nouveau marché pour les capitalistes, et d'ailleurs historiquement ce sont souvent les plus gros trust, et multinationales qui ont souvent été les plus gros pollueurs, et qui à coté de ça, se donnaient des vertus écolo, paysans bio et compagnie, je pense entre autre à Ford ou à Rhône-Poulenc notamment.
Chacun d'entre eux dénoncent le réchauffement climatique, mais qui construit les centrales nucléaires, déforestent les forets comme l'Amazonie, polluent avec leurs mines d'or, d'argent ou de platine ???
à l'heure actuelle la Russie constate qu'avec la fonte des glaces au pôle nord, pourra peut être leur donner des opportunités de commerces avec l'Amérique du nord, puisque là ils ont trouvé un super raccourcis, pour transporter les marchandises.
Voila...

P.S: Frigouret, Rubion du CCi à autant le droit de poster ici que toi.
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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Lun 21 Oct 2019 11:16

De toutes façons le communisme est plus dangereux que la pollution, si l'humanité doit faire des progrès elle les fera dans la liberté.
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Re: Tract du CCI

Messagede Protesta le Lun 21 Oct 2019 23:29

Ouais la sois disante liberté que tu prône, à mon avis est tout aussi monstrueuse, que l'application du communisme marxiste.
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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Mar 22 Oct 2019 11:54

Non, et je peux le démontrer facilement. Je suis favorable à une économie de marché mais je n'ai rien à reprocher a ceux qui voudraient vivre un communisme entre volontaires, je suis pour une subsidiarité territoriale très fine, mais j'imagine que des compétences fédérales puissent être déléguées a de vastes ensembles. La méthode de la liberté surpasse moralement la vérole autoritaire et de plus l'expérience démontre qu'elle est indéniablement plus pratique et efficace.
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Re: Tract du CCI

Messagede Lehning le Jeu 24 Oct 2019 17:01

Bonjour !

La "subsidiarité", çà sent bon son catho (et c'est une subtilité d'ailleurs qui fut ajoutée à l'UE par Delors).

En fait, le problème de Frigouret, c'est qu'il tente de faire toujours croire ici que le gôchisme et l'anarchisme, c'est la même chose ; qu'il est clairement pour l'économie de marché (donc pro-capitaliste et même ultra-capitaliste ou ultra-libéral -nous le savons- puisqu'il défend les thèses libertariennes).

Le seul point commun peut-être que j'ai avec Frigouret, c'est que je n'aime pas les Rouges (les bolcheviks notamment et tous les avatars du marxisme)
Et je ne confonds jamais 2 branches du socialisme: le communisme (d'Etat, autoritaire, etc.) et l'anarchisme (contre l'Etat, anti-autoritaire, etc.)
Frigouret fait cette confusion à chaque fois (et pourtant il connaît la différence) mais c'est juste pour, quand il est en manque d'arguments, pour cartonner et critiquer, gratuitement et à peu de frais, les anars véritables qui sont sur ce forum. Il fait çà, il a toujours fait çà, depuis qu'il est toléré sur ce forum.
C'est bien entendu à chaque fois assez pathétique.
Assez isolationniste aussi mais çà doit flatter son ego^^ :lol:

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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Jeu 24 Oct 2019 19:22

L'économie de marché est la voie cohérente avec l'anarchisme, l'autre modèle c'est une économie planifiée, et qui dit économie planifiée dit organisme planificateur qui te dit ce que tu vas faire et ce que tu vas bouffer, c'est un autre nom pour dire totalitarisme.
A toi la balle pour le démontrer le contraire.
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Re: Tract du CCI

Messagede Lehning le Ven 25 Oct 2019 19:08

Bonsoir !

L'économie de marché est intrinsèquement inégalitaire et donc ne peut pas être une économie anarchiste.
Je ne suis pas plus pour une économie planifiée qui effectivement peut tomber dans le totalitarisme.

Je suis pour une économie fédérale anarchiste, laissant la liberté aux individus mais n'engendrant pas d'inégalités.

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Re: Tract du CCI

Messagede frigouret le Sam 26 Oct 2019 08:32

Ah oui le projet de Pierre Besnard, ce dingue, un extrait :


Les sanctions sociales

Il est tout à fait évident que le fédéralisme, sera appelé à former une société avec les mêmes éléments qui constituent 1’ancien ordre des choses. Il éprouvera des difficultés au départ et pendant un temps assez long, du fait de 1’évolution insuffisante de ces éléments.

Il devra donc prévoir, pour rester dans la réalité et faire face à ses tâches, un certain nombre de sanctions destinées, moins à sévir contre les individus, qu’à assurer son propre fonctionnement.

Ces contraintes disparaîtront progressivement, au fur et à mesure que le milieu, qui réagit si fortement sur l’individu, se modifiera. Elles disparaîtront presque complètement, lorsque ce milieu aura réuni les conditions d’une évolution logique et naturelle, capables de modifier profondément les mentalités.

Les sanctions doivent être, à mon avis, de plusieurs ordres : en raison du peu de temps que demandera le travai1 social et des longs loisirs que donnera son organisation, on doit admettre que le temps de travail social est une obligation ; que ceux qui voudraient s’y soustraire ne bénéficieraient pas de ses bienfaits et se mettraient d’eux-mêmes hors la collectivité. Celle-ci pourrait leur accorder la possibilité de constituer, avec leurs semblables, une association de leur choix et mettrait même à leur disposition tout ce qui serait nécessaire à leur installation, mais, ceci fait, ne s’occuperait plus d’eux, à moins qu’ils ne lui demandassent des services, pour lesquels elle exigerait, par contrat, d’autres services équivalents.

Peu d’individus se placeraient dans ce cas ; et ceux qui seraient tentés de le faire ne tarderaient pas à rentrer dans la norme devant les effets de la loi de 1’exemple.

Seuls seraient classés dans cette catégorie les irréductibles, les maniaques et les paresseux. La vie qu’ils mèneraient leur ferait vite retrouver le droit chemin.

Il y aura aussi des individus aux instincts pervers, dangereux ou non. Avec les premiers, qui sont amendables, en peut pratiquer le retrait de la collectivité, pour un temps plus ou moins long et leur inculquer la notion de ce qu’on considère comme juste et de ce qu’on croit injuste ou nuisible ; (on peut former des professeurs de redressement moral). Je serais bien étonné qu’après un certain temps, ils ne demander pas d’eux-mêmes à reprendre leur place dans la collectivité, où on continuera cependant, durant le temps nécessaire, à
surveiller leur comportement, à les rappeler aux conditions et nécessités d’une vie normale.

Pour les déficients mentaux, pour les pervertis desquels il ne faut espérer aucune guérison et qui resteront dangereux toujours, il est préférable de les retirer carrément de la circulation, de les isoler complètement, de les soigner même pendant doute leur existence. Leur petit nombre ne constituera pas une charge bien lourde pour la société, qui en supporte en ce moment de toute sorte et de bien plus pesante.

Telles sont les sanctions que, à mon avis, on peut appliquer aux anormaux, aux pervers, aux paresseux, aux être dangereux.

Moyens d’obliger à respecter les disciplines du travail

Les statistiques générales de la Confédération des consommateurs indiqueront les besoins, en chiffres qui côtoieront la vérité d’assez près, pour que la Confédération générale du travail et ses divers organismes puissent organiser, quantitativement et qualitativement, la production dans toute sa diversité et ses exigences.

C’est donc la Confédération générale du travail qui fixera, d’une manière générale, la durée du temps de travail social : celui que tout homme valide et en âge de travailler devra fournir à la société. Naturellement, les régions et les localités pourront toujours allonger ou raccourcir cette durée, temporairement, sans s’écarter de trop cependant du temps prévu pour faire face aux nécessités qui se révéleront à elles.

Les syndicats, leurs Conseils d’atelier, d’entreprise et leurs Conseils d’usine auront pour devoir de faire respecter ce temps.

Il y aura, sans doute, des paresseux, des tireurs-au-flanc, mais ils seront beaucoup moins nombreux que certains ne le craignent, parce que l’exploitation humaine aura disparu
parce que le travailleur aura le sentiment d’oeuvrer à la fois pour ses semblables et pour lui-même ; et ceci sera un mobile qui compensera très largement celui de 1’intérêt pécuniaire.

Néanmoins, je veux bien admettra qu’il en restera et qu’il fauda sévir parfois contre eux, pour annihiler les effets d’une contagion possible.

A mon avis, la meilleure méthode à employer dan cas consiste en ceci :
1) A admonester le délinquant devant ses camarades assemblés et à lui faire ressortir ce que sa mauvaise conduite a de répréhensible. Si c’est un être à peu prés normal, il y a
d’assez fortes chances pour qu’il comprenne et ne recommence pas ;
2) En cas de récidive, à afficher son nom et le motif de cette mesure, en y ajoutant des commentaires appropriés ; à le mettre en quarantaine stricte.
3) A lui signifier que, dorénavant, s’il persiste dans son attitude, il aura à chercher des moyens d’existence là où il produira son effort, en le prévenant qu’il sera exclu de la communauté à la première occasion et, le cas échéant, isolé dans un lieu déterminé.
4) Enfin, s’il persiste dans cette façon de faire, à le retirer de la circulation, à le placer dans une institution qui lui donnera, par la rééducation, la chance de reprendre place dans la communauté et, dans le cas contraire, le placera dans un établissement où, avec ses pareils, il devra bon gré mal gré, travailler ou être reconnu déficient et soigné comme malade. Beaucoup, pour ne dire tous, reculeront devant cette menace.

Ces moyens me paraissent suffisants pour obtenir d’un individu, qu’il se conforme à la loi commune du travail pour tous et exigible de tous.

Pas de travail forcé

Tout ceci ne postule en rien, ni travail forcé, ni une rétribution supérieure pour certains.

Il s’agira, en l’occurrence, d’un travail social unique pour tous par son temps et sa rétribution, estimé utile à la satisfaction des besoins collectifs ; et nul n’aura le droit, à moins d’être un déséquilibré, dont le cas est envisagé dans les sanctions, de se refuser à l’accomplir. Ce travail sera la conséquence de la dictature des nécessités, la seule que nous admettions ici.

On ne saurait parler de droit à la paresse, en ce qui concerne cette obligation, qui doit être égale pour tous. Le rêveur a toute la possibilité de rêver à ces heures de loisirs. Elles seront suffisamment nombreuses pour le satisfaire amplement. Ne parlons pas de restrictions volontaires des besoins, c’est une douce folie, dont les effets ne sont pas sans danger pour les meilleures constitutions. Enfin, celui qui veut absolument être libre six mois par an, le peut aisément. Il lui suffit de s’entendre avec un camarade ayant les mêmes dispositions d’esprit, et d’accomplir pendant six mois sa tâche et la sienne et vice-versa. II sera ainsi libéré du travail social pendant les six autres mois et fera ce qu’il voudra. Toutes les autres activités, qu’elles qu’elles soient, ne sauraient donner un droit quelconque à leurs auteurs. Néanmoins, i1 est toujours loisible à un écrivain, à un savant, à un artiste, astreints comme les autres au travail social, de s’entendre avec d’autres individus pour que, momentanément, ils exécutent les tâches qui leur incombent, étant entendu que le temps de leurs études fini, ils rendront ce temps de travail à ceux qui le leur ont prêté.

C’est le seul moyen de réaliser la justice dans la vie de chaque jour et pour tous, sans aucune distinction.

Comment envisager la protection de l’individu dans sa vie, sa liberté, ses intérêts moraux et matériels

Sa vie et sa liberté seront garanties par l’appareil local de sécurité. Il y aura d’autant plus droit qu’il aura accepté de conformer sa vie aux normes reconnues et qu’il aura sacrifié une parcelle de sa liberté individuelle, pour garantir l’existence et l’exercice de cette liberté.

Ses intérêts moraux et matériels seront garantis par son syndicat, sa commune. Il aura droit de les faire valoir, à condition qu’il ait rempli ses obligations sociales et que sa conduite d’homme soit irréprochable.

Bien entendu, dans ce rapport, tout est exposé sommairement. Néanmoins, je crois que les idées générales qui s’en dégagent sont de nature à faire comprendre la question dans son ensemble et suffisantes pour se former un jugement sur lui.

Il sera nécessaire, certainement, de consacrer à chaque problème une brochure où il sera exposé de façon détaillée, mais je juge ce rapport assez étoffé pour entreprendre dès maintenant, une propagande sérieuse en faveur du fédéralisme.

Je ne doute pas un instant qu’il sera facile, pour un propagandiste connaissant son sujet, de démontrer la supériorité du fédéralisme sur le centralisme.

Pierre Besnard
8-)
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Re: Tract du CCI

Messagede Lehning le Mar 12 Nov 2019 17:37

Bonjour !

Je n'ai jamais été un grand fan de Pierre Besnard. Je trouve d'ailleurs son programme théorique par rapport à la gestion des paresseux, maniaques, déviants (ou que sais-je encore) quelque peu autoritaire. (ce qui est un euphémisme pour un anarchiste).
Le fédéralisme anarchiste de Pierre Besnard n'est donc pas pour moi parfait.

Les bases du fédéralisme libertaire ont été théorisées par Proudhon.
Le fédéralisme proudhonien, çà devrait te plaire Frigouret, non ?

Salutations Anarchistes !
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