CNT-AIT Paris a écrit:Sauf qu'une collectivité est a proprement parler une entreprise capitaliste, c'est une entreprise privée, autogérée certes , et elle agit sur un marché, et pas pour un plan.
Tu confonds plusieurs choses : entreprise, capitalisme, marché.
En effet, pendant la révolution certains étaient pour une marché libertaire et d'autres pour une économie planifiée. L'expérience n'a pas duré assez longtemps pour trancher entre ces deux voies ...
Par contre la marché libertaire tel qu'il était conçu n'était pas capitaliste : en effet, c'est un marché (dans le sens où il y a une allocation libre des ressources entre offre et demande) sauf que la monnaie avait une valuer décroissante avec le temps. Autrement dit il n'y a pas de possibilité de capitaliser, d'amasser un capital (et de spéculer). Je t'invite à voir du côté des théories économiques distributives pour creuser un peu.
Si par entreprise, tu entends un collectivité de gens qui se regroupent pour entreprendre quelque chose, effectivement il n'y a pas plus entrepreneurs que des anarchistes. Mais ils ne sont pas capitalistes, dans le sens où le but de leur entreprise n'est pas d'accumuler un capital matériel pour ensuite dominer les autres.
Je répondais a ça, et je me suis effectivement renseigné du côté de l'économie distributive.
Pour ne pas être tout a fait négatif je trouve que l'idée de Gessel sur la monnaie fondante se défend, mais il suffit d'établir une flat tax sur le capital monétaire pour financer les communs et on obtient strictement le même effet. Mais il faut bien se rendre compte qu'un système d'imposition qui fera que la monnaie ne soit plus l'outil privilégié pour conserver la valeur ne change pas le caractère " capitaliste" ( je préfère le terme économie de marché) d'une économie.