Pénalisation ou dépénalisation?

Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Protesta le Dim 17 Nov 2013 01:23

Je ne comprends toujours pas ce qui fait que quelques anars, sans doute par confusion entre libéral et libertaire, défendent la prostitution à ce point, et de cette manière.


C'est aussi un peu comme les "Anars" qui défendent le salariat dans des syndicats moisis.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Dim 17 Nov 2013 01:50

Alors c'est bien dommage que vous confortiez cette position pour vous rendre intéressants, et en l'accentuant en plus, puisqu'il s'agirait là en plus d'accepter de vendre son corps, d'accepter le droit de cuissage, etc...
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Protesta le Dim 17 Nov 2013 02:01

Toi qui me parle de droit de cuissage. Trouve tu normal de risquer de perdre sa vie tous les jours pour un salaire de merde???
Mais toi tu trouve ça forcément plus noble. Alors qu'un ou une prostituée qui fait ça par choix et libre de toutes contrainte, pour toi c'est indigne.
T'es un bourgeois!
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Dim 17 Nov 2013 02:51

Bin là tu parles surtout des escorts et certainement pas de la majorité des femmes qui sont obligées de se taper le trottoir. Bref, je ne comprend pas cette défense de la petite entreprise capitaliste, tout en niant le combat émancipateur pour la majorité qui se font "avoir" sous la contrainte. Evidemment, et en plus il est là bien question de masquer le combat féministe et anti-patriarcal, en plus de se ranger aux côtés des pires libéraux.

Le terme de "bourgeois" est désormais employé ici contre la contradiction, et même par un type qui fait dans la profession libérale et qui gagne au moins deux fois plus que mon salaire ou le tien parce que ça doit pas être très différent. De ce côté, et puisque ce gars participe à vous mener à la confusion, faites plutôt le ménage chez vous.

Je pense qu'il y a là un réel problème politique de fond. On ne doit pas être de la même planète. Ce n'est pas nouveau d'ailleurs dans l'histoire, puisqu'il y a même des "anarchistes de droite", "libertariens, et "anarcho-capitalistes", qui polluent la compréhension de ce mouvement révolutionnaire, et dont certains sont mieux acceptés ici que les libertaires et anarchistes-communistes.

C'est bien pourquoi je pense que la question de fond se pose entre libéral ou libertaire. Et derrière ces deux mots il y a bien deux projets de société différents, et deux projets de société qui s'affrontent dans ce rapport à l'existant.
Vous défendez l'existant, et même pire en demandez d'avantage en libéralisme, et "liberté d'entreprise", en vous croyant super rebelles parce qu'ultra libéraux alors que d'autres, libertaires, nous n'accepterons jamais cet existant et participerons à contribuer aux luttes qui peuvent porter l'émancipation libertaire et pas la liberté libérale en exploitation et oppression. C'est bien une divergence de fond, pour moi, libéral-libertaire est un non sens dans la mesure où ces deux conceptions s'opposent.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Protesta le Dim 17 Nov 2013 15:13


Bin là tu parles surtout des escorts et certainement pas de la majorité des femmes qui sont obligées de se taper le trottoir. Bref, je ne comprend pas cette défense de la petite entreprise capitaliste, tout en niant le combat émancipateur pour la majorité qui se font "avoir" sous la contrainte. Evidemment, et en plus il est là bien question de masquer le combat féministe et anti-patriarcal, en plus de se ranger aux côtés des pires libéraux.


Mais mon pauvre ami, dans le monde de la prostitution ya des centaines et des centaines de cas différents, et tu me parle que la majorité des prostituées tapinent dans la rue et sont sous la coupe d'un maquereau. C'est caricatural et ce n'est pas forcément vrai. De plus tu présente les escort girl comme des privilégiées, en les faisant passer pour une bourgeoisie de la prostitution, c'est vraiment crapuleux, surtout venant d'un super féministe comme toi!

Le terme de "bourgeois" est désormais employé ici contre la contradiction, et même par un type qui fait dans la profession libérale et qui gagne au moins deux fois plus que mon salaire ou le tien parce que ça doit pas être très différent. De ce côté, et puisque ce gars participe à vous mener à la confusion, faites plutôt le ménage chez vous.


Ben ouais t'es un bourgeois, et ce n'est pas forcément ce que tu fais dans la vie qui fait si t'es un bourgeois ou non. C'est aussi le système de valeur que la classe dominante véhicule dans la société, et que des prolétaires révolutionnaires reprennent à leurs comptes pour contrés des positions adverse qui ne leur plaisent pas. Ce que tu fais , c'est se placé dans le système de valeur de la bourgeoisie, et peut importe que tu te réclame de l'Anarchisme révolutionnaire ou du féminisme.

Je pense qu'il y a là un réel problème politique de fond. On ne doit pas être de la même planète. Ce n'est pas nouveau d'ailleurs dans l'histoire, puisqu'il y a même des "anarchistes de droite", "libertariens, et "anarcho-capitalistes", qui polluent la compréhension de ce mouvement révolutionnaire, et dont certains sont mieux acceptés ici que les libertaires et anarchistes-communistes.


Ben des Anarchistes-communistes, qui pensent qu'il faut plus de répression, de flic et de prison (ouais , ouais j'ai lu ça sur ce forum...), ya un problème à mon avis, mais après tout c'est pas pire que de discuter avec des libertariens, au moins eux sont dans leur logiques, et ça permet de clarifier certaine choses, tu crois pas???

C'est bien pourquoi je pense que la question de fond se pose entre libéral ou libertaire. Et derrière ces deux mots il y a bien deux projets de société différents, et deux projets de société qui s'affrontent dans ce rapport à l'existant.
Vous défendez l'existant, et même pire en demandez d'avantage en libéralisme, et "liberté d'entreprise", en vous croyant super rebelles parce qu'ultra libéraux alors que d'autres, libertaires, nous n'accepterons jamais cet existant et participerons à contribuer aux luttes qui peuvent porter l'émancipation libertaire et pas la liberté libérale en exploitation et oppression. C'est bien une divergence de fond, pour moi, libéral-libertaire est un non sens dans la mesure où ces deux conceptions s'opposent.


Blablabla... Et toi ton combat libertaire et émancipateur se fait à coup de répression en soutenant implicitement la chasse aux clients de prostituées que veut organiser l'état. Et ça prouve que tu n'es pas plus "Anarchiste" que les autres. Juste un social démocrate de plus.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Dim 17 Nov 2013 16:04

Le Planning familial depuis quelques temps s'oriente de plus en plus vers la prévention, MST, VIH, drogue, alcool, etc...et quand même l'accès à l'IVG, et décolle de plus en plus des fondements féministes. Il y a d'ailleurs en son sein de vifs débats sur la question. Ce n'est pas un scoop pour celles et ceux qui s'intéressent un peu au mouvement féministe. Donc le fait de s'en servir comme forme de porte parole du mouvement féministe est assez déplacé en l'état. Dans les grandes lignes le mouvement féministe est abolitionniste.


Parceque le féminisme n'est pas concerné par concerné par ces questions peut-être?
Le planning familial devrait donc selon toi se concentrer uniquement sur l'IVG?
Et tu te dit travailleur social qui lutte contre la violence faite aux femmes?
Heureusement que le planning fiat ce travail! Ca permet de lier ensemble toutes ces problématiques dans la perspective de l'élimination des violences contre les femmes, de manière éducative.
Mais toi, tu préfère la repression.

Un conseil: démissionne de ton boulot, au vu de ce que tu écris, tu y fait plus de mal que de bien.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Dim 17 Nov 2013 17:17

Je remet ça:
http://www.alternativelibertaire.org/sp ... rticle4893

prostitution La question des clients
Suite à la parution de l’article « Que faire du client ? » dans Alternative libertaire de mars dernier, nous publions ici un point de vue alternatif sur la question, AL n’ayant pas de position arrêtée pour le moment sur ce sujet.

Nous sommes abolitionnistes et nous ne pensons pas que l’intervention de l’Etat, sous quelque forme que ce soit, puisse faire avancer d’un pas cette lutte presque invisible. La réalité de la prostitution est très peu connue dans son ensemble et pour cause, elle est d’une grande complexité.

Si la traite en est la face la plus visible et la plus mortifère, la prostitution dans toutes ses formes est génératrice de violence. Pour autant, nous ne pensons pas pouvoir en faire peser tout le poids sur les clients dont la morphologie sociale recouvre une réalité multiple. Il ne nous semble pas possible que l’abolition de la prostitution puisse passer par la coercition, mais bien plutôt par la remise en cause du système patriarcal, qui ne peut se faire que par la base.

On ne peut changer la société par la justice bourgeoise

Nous analysons l’appareil législatif et judiciaire comme un outil de répression et de domination de la classe dominante contre la classe des exploité-e-s. En tant que communistes libertaires, nous nous opposons également à toute mesure répressive, toute manifestation d’autorité et d’arbitraire. Pour cette raison et quelque soit la lutte menée ou le but recherché, nous ne pouvons soutenir une quelconque démonstration sécuritaire de la part de l’État. On ne soigne pas le mal par le mal…

En outre, les solutions sécuritaires n’ont jamais fait leurs preuves que pour protéger les intérêts de la bourgeoisie. La répression des clients ne nous semble pas déroger à cette règle. Déjà en 1917, Emma Goldman, dénonçait l’Etat qui, en partant en croisade contre la prostitution, précarisait d’avantage les prostituées et favorisait le développement du proxénétisme [1]. Nous nous interrogeons sur l’utilité réelle que peut avoir la punition des clients. Est-ce que cela peut réellement dissuader les clients ? Est-ce un moyen pour aboutir à l’abolition de la prostitution ? Nous ne le pensons pas. Nous ne voyons pas en quoi une peine d’amende ou de prison peut conduire un client à remettre en cause le système patriarcal dont la prostitution est une « excroissance voire la caricature » [2].

Seule la lutte contre la société patriarcale peut mener à une telle prise de conscience.

Or l’appareil étatique – autant législatif que judiciaire – n’a aucunement vocation à mener cette lutte mais contribue à perpétuer les inégalités de classes et de sexes. Si l’on se penche sur les effets des lois anti-proxénétisme, on réalise que la répression des proxénètes a conduit les prostituées à se retrouver entre la menace de l’Etat et celle de leurs maquereaux. Celles-ci se retrouvent d’ailleurs souvent accusées de proxénétisme par crainte d’accuser leurs proxénètes. La justice est un instrument de la société de classes qui condamne ceux qui s’y retrouvent confrontés en fonction de leur origine sociale. La répression n’est évidemment pas la même pour tout le monde et un dispositif sécuritaire appliqué aux clients de la prostitution conduirait une fois encore à la condamnation des plus pauvres. A la lecture du rapport de la mission d’information parlementaire sur la prostitution sorti en 2011 [3], on réalise que les lois sécuritaires visant la prostitution tendent en plus à devenir un outil de la lutte contre l’immigration, si chère à l’État en temps de crise. Il est ainsi impensable pour nous de soutenir le dispositif répressif étatique afin de lutter contre le système patriarcal.

Etre abolitionniste ne signifie pas être moraliste

Présenter la pénalisation du client comme solution, c’est ignorer les systèmes de domination dans lesquels la prostitution s’insère : le patriarcat et le capitalisme. Il y a une différence entre affirmer « la prostitution c’est mal » et, « la prostitution est un mal social ». Dans le premier cas, les prostitué-e-s et les clients sont jugé-e-s moralement, et par suite, le client, ils sont tous deux susceptibles d’être punis. Dans le second, nous cherchons dans le fonctionnement de la société, quelles sont les causes et les facteurs conduisant les personnes à se prostituer, et ceux qui en favorisent la demande. Ainsi, tant que pour des femmes, il sera plus vivable de se vendre comme objet sexuel, que d’être agent de la production, le système prostitutionnel ne disparaîtra pas. La place du client dans le système prostitutionnel fait de lui un maillon, il ne peut en être la source.

Sans quoi, c’est une réforme morale qu’il nous faudrait attendre, en misant sur l’élimination d’un instinct primitif de l’homme qui le pousserait à la consommation de services sexuels. De telles lois s’appuient et véhiculent un ordre moral aux aspects puritains, bordé d’humanisme mal placé, elles participent en fait au maintien de ce système.

Nécessairement, des conséquences

Cette loi ne vise pas les prostituées dit-on. Mais son but, tout du moins annoncé, est bien de réduire le nombre de prostituées. Il paraît difficile de ne pas admettre qu’elle touche les personnes concernées. Faire fi de ces conséquences, c’est les accepter, or elles ne peuvent qu’augmenter la précarité des prostituées. En effet, le client est la source de revenu principale des travailleuses et des travailleurs du sexe, ces derniers n’auront donc pas d’autre choix s’ils souhaitent continuer leur activité, que de s’adapter quitte à se mettre en danger : éloignement des lieux où la police est trop présente, donc plus grande exposition à la violence ; augmentation de la nécessité d’un intermédiaire, donc travail pour les proxénètes ; installation ou aggravation de la concurrence et changement continuel de lieu de travail, donc plus grande difficulté à la création de lieux collectifs de santé, de protection ou de lutte…

Si cette loi ne vise pas « directement » les personnes qui se prostituent, elle n’est accompagnée d’aucune mesure réelle assurant leur sécurité et/ou leur sortie de la prostitution.

De telles conséquences, en plus de mettre en danger et d’aggraver les conditions de vie des personnes prostituées se présentent comme un réel frein à toute possibilité de lutte collective, et ainsi comme réelle barrière à la possibilité d’une émancipation des prostituées par elles-mêmes. Car enfin, n’est-ce pas là la meilleures garantie d’une émancipation réelle, qu’elle soit mise en place et portées par les personnes opprimées ?

Flo et Marine (AL Montpellier)


J'espère que vous avez promptement réagis et exclus ces deux dangeureuses masculinistes de votre orga, Pit.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Dim 17 Nov 2013 17:43

Tiens, j'ai encore eu droit au "bourgeois", et au "flic" et au "curé" dans l'autre topic sur le même sujet. Tu ne manques pas de culot décidément Groucho Marx en sortant que je ne produit que de l'insulte, et en vous lisant.

Quant à l'élimination des violences de manière éducative je n'ai rien contre, mais cela n'est pas suffisant, et s'il n'y avait pas forme de coercition, il y a longtemps que certaines femmes avec lesquelles je travaille seraient mortes sous les coups. Dans ce contexte prostitutionnel c'est bien vers les machos qu'il faut se tourner et pas contre les prostituées, je l'ai dit maintes fois. Et ce n'est d'ailleurs pas les prostituées que vous défendez, mais bien le système prostitutionnel.

Je suis membre d'une organisation plurielle, où le débat ressemble à autre chose que ce que l'on peut rencontrer ici. Je pense que ces deux camarades de Montpellier avancent ici une partie des arguments portés par le strass notamment, tout en s'en démarquant en affirmant bien la position abolitionniste d'AL, et je pense que leur position a pu avancer depuis un an d'autant qu'il y a eu un débat là dessus lors des rencontres d'été d'Alternative Libertaire, débat qui se poursuit d'ailleurs dans l'organisation, et se poursuivra aussi lors des prochaines rencontres. D'autres positions se sont exprimées d'ailleurs sur le sujet dans le mensuel, et il y aura d'autres articles sur le sujet, et la question coercitive dans la manière n'est pas tranchée.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede vroum le Dim 17 Nov 2013 17:50

AL est devenue une organisation synthésiste
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Dim 17 Nov 2013 18:00

Tu confonds pluralité et synthésisme. D'ailleurs tu devrais t'en inspirer un peu car la synthèse portée par la FA relève du mythe. Et par contre AL est une organisation qui a une culture du débat un peu plus poussée, et est en capacité de produire bien d'avantage de positionnements collectifs.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Mer 20 Nov 2013 18:09

pit a écrit:Tu confonds pluralité et synthésisme. D'ailleurs tu devrais t'en inspirer un peu car la synthèse portée par la FA relève du mythe. Et par contre AL est une organisation qui a une culture du débat un peu plus poussée, et est en capacité de produire bien d'avantage de positionnements collectifs.



AL c'est l'art de converger dans la divergence
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Lehning le Mer 20 Nov 2013 19:37

Bonsoir !

En réalité, AL c'est grosse scission en vue actuellement notamment sur la question de la collaboration avec le NPA, etc.

Mais bref... On s'éloigne du thème de ce topic.
Salutations Anarchistes !
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Specifix le Sam 23 Nov 2013 17:24

Je le mets, ici, malgré le doublon, car il a toute sa place. D'ailleurs, plus ici que dans l'autre topic.
Féministes, donc contre la pénalisation des clients
PAR LE COLLECTIF «8 MARS POUR TOUTES» 21 NOVEMBRE 2013 À 18:06
Al’heure où le gouvernement socialiste veut faire voter une loi de pénalisation des clients des prostituéEs, nous affirmons que la question n’est pas de prendre parti contre ou en faveur de l’abolition de la prostitution mais qu’il est nécessaire de prendre parti en tant que féministes.
Parce que vouloir «abolir» la prostitution sans exiger, au préalable et avec le même aplomb, l’abolition de la pauvreté, de l’exploitation et du pillage du Sud par le Nord est au mieux une naïveté, au pire, une imposture.
Or, ce gouvernement n’est pas naïf.
En moins de deux ans, nous avons même pu constater sa détermination à renforcer l’exploitation de touTEs et des dominations du Nord sur le Sud.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons que des femmes soient stigmatisées, discriminées, poussées à l’isolement et à l’invisibilité parce qu’elles se prostituent.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons que les femmes se prostituant soient mises en danger parce que contraintes d’exercer dans la clandestinité.
Parce que nous sommes féministes, nous nous opposons à une loi spécifiquement violente à l’égard des femmes prostituéEs étrangères, et des femmes sans-papiers en particulier.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons que les prostituéEs soient mises en difficulté pour imposer leurs conditions, notamment le port du préservatif.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons que les prostituéEs soient exposées à la contamination au VIH et autres IST (infections sexuellement transmissibles) parce qu’éloignées des associations communautaires de santé, de lutte contre le sida et d’accès aux droits.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons un projet de loi qui fait primer la répression sur de véritables mesures politiques, économiques et sociales pour lutter contre la domination masculine, la pauvreté, le chômage et la précarité des femmes.
Parce que nous sommes féministes, nous refusons de parler à la place des premières concernées.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Sam 23 Nov 2013 18:04

exellent en effet ...

Parce que nous sommes féministes, nous refusons de parler à la place des premières concernées



l'émancipation des prostitués sera l'oeuvre des prostituées elles mêmes ...
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Sam 23 Nov 2013 18:07

Alors je me permet aussi le doublon
La plupart des vraies concernées, quand elles l’ouvre elles se fond cogner, et en règle générale elles ne l'ouvrent pas. Celles qui l'ouvrent sont en libérales, en escorts, et défendent leur petite entreprise capitaliste au détriment de la libération de toutes. Il ne s’agit pas d’ailleurs de s’en prendre aux prostituées et aux femmes, mais aux “clients” aux machos, et au système prostitueur. Et l’abolition de la prostitution est en dimension d’émancipation collective, contre le système prostitutionnel et patriarcal.

Il y a dans ce texte toute la dimension de la véritable tentative de manipulation politique et idéologique en cours. Libertaire devient libéral, et évidemment la revendication du terme féministe relève là d’une véritable escroquerie.
Et en effet, il s’agit bien de noyer le poison.

Il est à constater le tournant pris dans ce domaine par la FA visiblement en parole collective qui tourne le dos aux positionnements anarcha-féministes historiques : viewtopic.php?f=16&t=3111
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Sam 23 Nov 2013 19:22

Celles qui l'ouvrent sont en libérales, en escorts, et défendent leur petite entreprise capitaliste au détriment de la libération de toutes.


Exemple d'une " libérale capitaliste " selon pit

Matabiau. Marie-Pierre, 76 ans, aveugle et expulsée de son logement

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10 ... ement.html


Marie-Pierre, 76 ans dont 50 comme prostituée, quasiment aveugle, patiente dans un snack de la rue Bayard. Au même moment, hier matin, les camions de déménagement vidaient son logement de la rue Stalingrad. Une expulsion, à quelques jours de la trêve hivernale, qui s’explique par des mois et des mois de loyers impayés. «Presque deux ans», estime la vieille dame qui se considère flouée par son ancien compagnon, décédé il y a plus d’un mois. Ce dernier n’aurait pas réglé les factures de Marie-Pierre, gardant le montant de la retraite de la vieille dame pour lui. «Comme je n’y vois pas, je lui avais confié ma carte bleue mais on ne vivait pas ensemble», confie-t-elle, désemparée. Suite à son décès, le pot aux roses aurait été découvert grâce à Laurent, un voisin qui rendait service à Marie-Pierre en lui lisant son courrier. «Je me suis aperçu de tous ses ennuis», explique-t-il. Marie-Pierre aussi découvre tout cela.

Aujourd’hui, l’heure est grave. D’abord il faut gérer l’urgence. «Dans cet état, c’est inadmissible qu’on la vire. On va essayer de lui trouver un hôtel pour cette nuit», assure Laurent. Mais à moyen terme, des questions se posent. Les dettes, bien sûr. Mais pas seulement. «Ils voulaient m’envoyer dans un foyer, mais moi je veux rester libre», peste Marie-Pierre. Ici, elle connaît tout le monde et a ses habitudes. La vieille dame veut absolument rester dans son quartier, relouer un logement. Elle cherche. Mais pour l’instant, Marie-Pierre ne trouve pas.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Sam 23 Nov 2013 19:51

En tout cas il s'agit bien d'une femme flouée par un gus au comportement de mac.
Et il est clair que ce n'est pas cette femme qu'il faut condamner, d'autant qu'il y a là matière à se révolter, mais les mecs exploiteurs.
Je remercie au passage bajotierra de fournir un exemple de plus de la misère à combattre et à éradiquer : la prostitution.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Sam 23 Nov 2013 19:59

pit a écrit:En tout cas il s'agit bien d'une femme flouée par un gus au comportement de mac.
Et il est clair que ce n'est pas cette femme qu'il faut condamner, d'autant qu'il y a là matière à se révolter, mais les mecs exploiteurs.
Je remercie au passage bajotierra de fournir un exemple de plus de la misère à combattre et à éradiquer : la prostitution.



C'est pourtant cette femme que tu classes dans le rang des "libérales "

Et le systéme qui la jette a la rue est celui dont tu prétends qu'il va liberer les autres prostitués .
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Sam 23 Nov 2013 20:03

Tu sorts un très mauvais exemple, puisqu'il y a une femme victime d'un mec maquereau.
Et arrêtes de chercher à tortiller les choses, et ce que disent tes "ennemis" virtuels, ça fait vraiment minable là.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Sam 23 Nov 2013 20:09

pit a écrit:Tu sorts un très mauvais exemple, puisqu'il y a une femme victime d'un mec maquereau.
Et arrêtes de chercher à tortiller les choses, et ce que disent tes "ennemis virtuels", ça fait vraiment minable là.


Voilà tout est de la faute de son ancien compagnon , (tu devrai écouter les gens pit ) , qui est d'ailleurs décédé et c'est con on peut pas le foutre en taule ce " maquereau" , hein pit ?

Et surtout pas de la faute du propriétaire qui l'expulse , de l'huissier qui légitime qu'une vieille femme aveugle soit jettée a la rue , et des flics qui sont prêts a matraquer tous ceux qui s'opposeront a l'expulsion

Tous ceux là sont avec d'accord avec toi , abolitionnises qu'ils sont , et pour le bien des prostitués diront ils , pour ça qu' ils cherchent a les jetter du quartier because grosse opération immobilière en cours
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