Pénalisation ou dépénalisation?

Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Ven 1 Nov 2013 17:10

Voilà qui me ramène, alors que j’ai vraiment autre chose à faire que répondre à une bande de caricatures ambulantes qui se sont accaparés ce forum à force d’exclusion et de censure. Il ne s’agissait que de rappeler ici une dimension qui vous est étrangère et ennemie, le féminisme, et une position anarcha-féministe contre le système prostitutionnel, et cela non pas pour convaincre des anti-féministes et des masculinistes, mais pour informer les badauds qui passent encore sur ce forum et qui pourraient s’arracher les cheveux à vous lire, et en pensant qu'il sont sur un espace représentatif du mouvement anarchiste.

Groucho Marx a écrit:Enfin, rappelons que pit qui traite de réactionnaire tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, ne se gène pas pour défendre les cosignatures avec le PIR et pour diffuser sur le site internet de son groupe politique des dessins de dessinateurs antisémites. De plus, il cautionne des vols de données personnelles, chose que toute personne un tant soit peu intelligente, et pas forcément anar, condamne avec la plus grande fermeté.

Sur ce type d’allégation, que tu tournes en boucle à chaque fois, j’ai répondu déjà maintes fois.
Sur le PIR, j’ai participé à constituer un dossier à charge dans un bulletin anarchiste révolutionnaire dont le lien est censuré ici. Tu n’es plus qu’un moulin à merde. Pour le reste, je suis engagé sur pas mal de terrains, ce qui ne semble pas être ton cas, sinon ça se saurait. Et en plus je suis dans le cadre de mon boulot justement confronté à ces problématiques et les questions de violences faites aux femmes, en accompagnement au quotidien, ce qui fait que j’y passe pas mal de temps de ma vie et connais un peu le sujet. Le planning familial est un partenaire d’ailleurs, comme d’autres associations qui se font actuellement enfumer par le discours du STRASS, et il y a là matière à reposer les enjeux, féministes notamment, parce que le planning s’en écarte parfois selon les endroits.

Il n’y a ici qu’antiféminisme et défense du système prostitutionnel, et une bande de mecs réacs qui se couvrent du masque d’un anarchisme qui fait peine à voir.

Pour infos aussi, le blog du groupe Regard Noir de la FA qui se vante de participer à cette entreprise réactionnaire à censuré mon commentaire qui ne faisait que reprendre le positionnement anarcha-féministe de la FA, et le post que j’ai mis au début : viewtopic.php?f=10&t=8843&st=0&sk=t&sd=a#p154498 . Je pense qu’il y a là comme je l’ai dit ailleurs, une forme d’opposition entre libéral et libertaire qui recoupe une forme de rupture historique entre anarchisme individualiste et anarchisme communiste révolutionnaire, avec pour le premier un crédo souvent ultra-libéral qui s’entrechoque, comme on peut le constater ici, malgré certaines fausse étiquettes *, avec le combat libertaire, féministe, anti-patriarcal et anti-prostitutionnel. C’est là qu’il y a enjeux et débat à mener pour construire un mouvement communiste libertaire révolutionnaire en capacité de peser sur le cours des choses et pas d’ânonner de l’idéologie dominante, en hurlant avec des ultra-libéraux qui tentent de masquer leur entreprise réactionnaire, tout en se croyant super rebelle.

Alors, libertaire ou libéral ?


* Pour rappel d’ailleurs, aux totos qui se sont appropriés l’étiquette CNT-AIT en la transformant en caricature dans une petite partie de l'hexagone, j’invite à voir les positionnement des femmes Mujeres libres pendant la révolution espagnole, et notamment sur la question prostitutionnelle, qui montrent aussi combien il fallait porter ce combat au sein même du mouvement anarchiste et de la CNT qui était loin d’avoir intégré cette dimension féministe du combat libertaire pour l’émancipation de toutes et tous.

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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Ven 1 Nov 2013 17:26

pit
Et en plus je suis dans le cadre de mon boulot justement confronté à ces problématiques et les questions de violences faites aux femmes, en accompagnement au quotidien, ce qui fait que j’y passe pas mal de temps de ma vie et connais un peu le sujet.


super ,

et donc tu réeduques aussi les déviantes pour leur apprendre que " sucer de bites " c'est sale et libertarien mais que travailler pour un patron c'est le droit chemin qui méne a l'anarchisme ?
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede rastanar le Ven 1 Nov 2013 17:28

Pour Pit la science(un bien grand mot) :

Pour le reste,je suis engagé sur pas mal de terrains...,


Depuis le temps ça ce saurait aussi,militant-libertaire,toi ?,à bon première nouvelle,très surprenant,de la part d'une personne qui passe son temps uniquement sur les forums,il n'y a qu'a voir le nombre
de messages que tu as balancé ici ou alors sur le Forum Anarchiste Révolutionnaire,plus de 10 000,en fait tu fait quoi ?,rien...
Je pense qu'on aurait entendu parler de toi,non ?,surtout dans les milieux de défenses des prostituées et des travailleurs précaires,mais ce n'est pas le cas !.
Va te balader dans les rues sur Paris vers 2 heures du matin,dans quelles conditions elles sont,fait la causette avec ces belles de nuit,elle te rirait au nez je pense !.

ce qui ne semble pas être ton cas, sinon ça se saurait. Et en plus je suis dans le cadre de mon boulot justement confronté à ces problématiques et les questions de violences faites aux femmes...


Vas-y balance la sauce,militant de pacotille !. Envoie les preuves.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Ven 1 Nov 2013 17:53

Pour aporter des billes au débat, les interventions du bus des femmes, du strass et de médecins du monde à l'assemblée nationale.

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4823

Autre chose que les errucations virilistes et réactionnaires du flic social pit.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Protesta le Ven 1 Nov 2013 20:09

Pour le reste, je suis engagé sur pas mal de terrains, ce qui ne semble pas être ton cas, sinon ça se saurait. Et en plus je suis dans le cadre de mon boulot justement confronté à ces problématiques et les questions de violences faites aux femmes, en accompagnement au quotidien, ce qui fait que j’y passe pas mal de temps de ma vie et connais un peu le sujet. Le planning familial est un partenaire d’ailleurs, comme d’autres associations qui se font actuellement enfumer par le discours du STRASS, et il y a là matière à reposer les enjeux, féministes notamment, parce que le planning s’en écarte parfois selon les endroits.


Oui, tu fais des trucs dans le cadre de la loi et de l'état toi. En fait tu confond Anarchisme et social-démocratie.
"Salut Carmela, je suis chez FIAT! Je vais bien... Si,Si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye!"
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Ven 1 Nov 2013 22:24

Et bien j'ai réussi au moins à remobiliser la petite meute de la cnt-ait de la fraction la plus confuse, qui a spolié ce forum et qui semble s'endormir à défaut de construire un outil, et à l'image de ce qu'ils sont, en aventuriers, voire dépositaires, du néant.
Je fais un boulot qui me plait bien, et justement parce que çà me permet de ne pas être totalement en déphasage avec le combat émancipateur que je mène. Je sais que bajotierra, qui ne peut pas se situer dans le prolétariat, aurait bien du mal à se syndiquer en terme autre qu'officine patronale et libérale, et son positionnement correspond complètement à sa position de classe, et il n'est pas surprenant que ce gars chie sur tous les syndicats sans pouvoir afficher la moindre pratique "anarchosyndicaliste", et qu'il tienne un discours parfaitement libéral contre libertaire. J'ai plutôt pas mal de pratiques dans différents domaines, associatif, syndical, politique, ce qui fait que je n'ai plus vraiment de "vie privée" depuis la pratique des forums, sachant que je bosse surtout sur un forum anarchiste révolutionnaire de référence, en plus de ce que je pratiquais avant qu''arrive l'ordinateur dans ma vie militante. C'est un plus en terme d'outil, mais il est vrai que ça bouffe du temps. Il y en a ici qui vraisemblablement n'ont que ça comme "pratique", et il me semble que c'est clair au regard de ce qu'ils peuvent afficher. Je ne peux pas mettre de liens vers des espaces qui ici sont censurés. Si on me laisse cette nouvelle liberté je ne me gênerai pas pour le faire...

Je n'ai rien contre les lois contre les violences faites aux femmes, rien contre la loi contre le harcèlement sexuel, et cela ne veut pas dire que je suis soc-dèm, ou que je défends l'institution étatique, mais que je pense qu'il faut, même en société libertaire, un cadre protecteur, et dans ce contexte pour les femmes, et pas une jungle du plus fort, et là celle du macho. C'est bien là ce qui participe entres autres à faire la différence entre libéral et libertaire, et c'est bien ce qui me semble faire différence entre un projet de société communiste-libertaire et un théâtre de guignols qui ne font qu'écho à ce que le capitalisme peut servir de pire.

Alors, libéral ou libertaire ?
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Specifix le Sam 2 Nov 2013 01:49

Je rame ?

Toi qui a une si grande gueule et un si petit cerveau, pit's.
J'ai repris tes messages sur ce topic jusqu'ici.
J'ai sorti de ton charabia, ce qu'il y a de "consistant" (enfin, façon de parler quand je dis consistant ...).

pit's a écrit:
Voilà comment le discours libéral prend le pas sur la lutte émancipatrice et libertaire, et comment des anarchistes en arrivent à soutenir le système prostitutionnel, en mettant en plus sur le même plan vendre sa force de travail et vendre son corps. C’est le discours du STRASS, lobby réactionnaire qui sait très bien jouer sur la confusion libéral-libertaire et participe de polluer une partie du mouvement anar. Cette évolution s’éloignant du féminisme libertaire est à noter dans la FA qui peinait déjà à inscrire réellement le féminisme comme dimension importante. Il reste encore quelques féministes, anarcha-féministes, dans cette organisation à la dérive
Aucun argument. Seulement des affirmations.

Ça en fait des trucs comme d'habitude assez crapuleux, c'est le mode de fonctionnement et "d'argumentation politique" de Groucho Marx et de ses petits camarades de la cnt-ait toulousaine qui se sont accaparé ce forum avec quelques autres, usant de la censure et de l'effacement de membres. En tout cas cela explique pour partie des choses que peut sortir le bonhomme, et d'ailleurs l'histoire du "vol", puisque ce forum existe à l'identique ailleurs, enfin sur la présentation. Pour le reste des accusations, c'est tellement tiré par les cheveux que je laisse ce triste personnage à sa mare où il aime bien patauger.
Fin parenthèse.
Évidemment il ne s'agit pas là de s'en prendre aux victimes, mais à la source, la demande qui fait le marché, le consom'acteur. Pénalisation fait débat, mais dépénalisation c'est l'ultra libéralisme, la liberté d'entreprise, la liberté d'exploiter et d'oppresser, et je suis libertaire. D'ailleurs de ce côté il n'est ici nullement question de mouvement collectif émancipateur et féministe, et cela se sent désormais encore d'avantage sur ce forum qui semble rassembler la frange la plus anti-féministe du mouvement anar, mais il est enjeux non seulement de préserver le système prostitutionnel, et aussi de sauver la petite entreprise de quelques-uns-une absolument pas représentatifs-ives de la plupart des femmes qui se prostituent, et qui fondent le STRASS, le petit lobby qui pilote ce genre d'initiative, où beaucoup se font enfumer sur les enjeux justement.
Évidemment il ne s'agit pas là de s'en prendre aux victimes, mais à la source, la demande qui fait le marché, le consom'acteur. Pénalisation fait débat, mais dépénalisation c'est l'ultra libéralisme, la liberté d'entreprise, la liberté d'exploiter et d'oppresser.

Sur ton premier post je pense que ton raisonnement complètement tortillé ne vaut même pas la peine d'une quelconque réponse.
C’est la différence entre taper un courrier et se faire troncher par le petit chef sur le bureau.
C'est la différence entre entrer dans une chambre d'hôtel pour y faire le ménage et se retrouver avec une bite dans la bouche.
C'est participer à renforcer le "paradis" du capitalisme et des exploiteurs, et des machos, si tu n'es même pas capable de faire cette différence.
Aucun argument. Seulement des affirmations sans queue ni tête. .


C’est toi qui tient un discours à la Alain Madelin, pas moi. Il me semble que cela est clair en lisant ce qui est contenu dans “l’échange”. Ce qui semble important dans l’enjeu c’est bien de s’attaquer au système prostitutionnel et patriarcal, pas de défendre ce système comme tu le fais, en défendant l’inacceptable, et en allant plus loin dans le libéralisme que beaucoup de libéraux, et mettant sur le même plan ce que beaucoup de ces réacs n’osent même pas faire, sous prétexte que c’est comme çà que tu vois ce monde sans avoir la moindre envie de le changer, visiblement. Quant au côté de l’argumentation éculée et faussement libertaire servie pour exemple aussi par le STRASS face aux contradictrices-eurs libertaires, en “puritains –nes” et “moralistes”, pour continuer à défendre l’indéfendable, je pense que çà fait longtemps que çà fait rire beaucoup de monde. Tu ne fais que tenter de la joute avec aucune argumentation politique dans un discours aussi douteux qu’en phase avec ce qui se fait de pire, tant que tu penses que çà mousse et çà te fait mousser, en étant aussi “anarchiste” que ma commode, ou que Zemmour qui avec d’autres viennent de sortir un texte “Touche pas à ma pute !” (je ne mets pas le lien, ce n’est pas difficile à trouver).
Il n’est justement pas question ici de s’attaquer aux prostituées mais bien de s’attaquer au patriarcat et au système prostitutionnel, et de protéger les femmes. C’est quelque chose que tu ne peux entendre. Quant au fait de s’en prendre aux “clients”, aux machos et aux macs, je voudrais bien savoir ce qui te fait défendre ce côté.
Ce qui semble important dans l’enjeu c’est bien de s’attaquer au système prostitutionnel et patriarcal, pas de défendre ce système
Il n’est justement pas question ici de s’attaquer aux prostituées mais bien de s’attaquer au patriarcat et au système prostitutionnel, et de protéger les femmes. Le reste c'est du bla bla.


Bon, le fond de ton discours est clair, il est pro-prostitution, anti-féministe, et ultralibéral. Comme un Zemmour quoi. Rien de libertaire là dedans. Après je n'ai pas le tampon AOC de l'anarchisme, il y a même des "anarchistes de droite". Je n'ai pas envie de jouer, comme tu sembles t"amuser à le faire, face à un exercice dont le contenu est plus que douteux, et un exercice de style des plus puants, dans la première intervention il s'agissait juste de rappeler quelques fondamentaux portés par les anarcha-féministes.
Rien que du venin. Aucun argument.


Arrête ton sketch, tu ne prends pas en compte l'argumentation, et mouline sur le fait que les abolitionnistes s'en prennent aux prostituées, ce qui est faux, et je n'arrête pas de le dire dans quasi chaque post tellement ici çà mouline de manière malhonnête, car il s'agit bien d'un combat féministe que tu nies, comme beaucoup ici. Il n'y a là qu'exercice de petite et basse manipulation d'un petit réac.
Aucun argument. Et, tu commences à tenter d'inverser les rôles.


Voilà qui me ramène, alors que j’ai vraiment autre chose à faire que répondre à une bande de caricatures ambulantes qui se sont accaparés ce forum à force d’exclusion et de censure. Il ne s’agissait que de rappeler ici une dimension qui vous est étrangère et ennemie, le féminisme, et une position anarcha-féministe contre le système prostitutionnel, et cela non pas pour convaincre des anti-féministes et des masculinistes, mais pour informer les badauds qui passent encore sur ce forum et qui pourraient s’arracher les cheveux à vous lire, et en pensant qu'il sont sur un espace représentatif du mouvement anarchiste.

Sur ce type d’allégation, que tu tournes en boucle à chaque fois, j’ai répondu déjà maintes fois.
Sur le PIR, j’ai participé à constituer un dossier à charge dans un bulletin anarchiste révolutionnaire dont le lien est censuré ici. Tu n’es plus qu’un moulin à merde. Pour le reste, je suis engagé sur pas mal de terrains, ce qui ne semble pas être ton cas, sinon ça se saurait. Et en plus je suis dans le cadre de mon boulot justement confronté à ces problématiques et les questions de violences faites aux femmes, en accompagnement au quotidien, ce qui fait que j’y passe pas mal de temps de ma vie et connais un peu le sujet. Le planning familial est un partenaire d’ailleurs, comme d’autres associations qui se font actuellement enfumer par le discours du STRASS, et il y a là matière à reposer les enjeux, féministes notamment, parce que le planning s’en écarte parfois selon les endroits.

Il n’y a ici qu’antiféminisme et défense du système prostitutionnel, et une bande de mecs réacs qui se couvrent du masque d’un anarchisme qui fait peine à voir.

Pour infos aussi, le blog du groupe Regard Noir de la FA qui se vante de participer à cette entreprise réactionnaire à censuré mon commentaire qui ne faisait que reprendre le positionnement anarcha-féministe de la FA, et le post que j’ai mis au début : viewtopic.php?f=10&t=8843&st=0&sk=t&sd=a#p154498 . Je pense qu’il y a là comme je l’ai dit ailleurs, une forme d’opposition entre libéral et libertaire qui recoupe une forme de rupture historique entre anarchisme individualiste et anarchisme communiste révolutionnaire, avec pour le premier un crédo souvent ultra-libéral qui s’entrechoque, comme on peut le constater ici, malgré certaines fausse étiquettes *, avec le combat libertaire, féministe, anti-patriarcal et anti-prostitutionnel. C’est là qu’il y a enjeux et débat à mener pour construire un mouvement communiste libertaire révolutionnaire en capacité de peser sur le cours des choses et pas d’ânonner de l’idéologie dominante, en hurlant avec des ultra-libéraux qui tentent de masquer leur entreprise réactionnaire, tout en se croyant super rebelle.

Alors, libertaire ou libéral ?

* Pour rappel d’ailleurs, aux totos qui se sont appropriés l’étiquette CNT-AIT en la transformant en caricature dans une petite partie de l'hexagone, j’invite à voir les positionnement des femmes Mujeres libres pendant la révolution espagnole, et notamment sur la question prostitutionnelle, qui montrent aussi combien il fallait porter ce combat au sein même du mouvement anarchiste et de la CNT qui était loin d’avoir intégré cette dimension féministe du combat libertaire pour l’émancipation de toutes et tous.
Aucun argument. Que des insultes, du dicrédit.

Et bien j'ai réussi au moins à remobiliser la petite meute de la cnt-ait de la fraction la plus confuse, qui a spolié ce forum et qui semble s'endormir à défaut de construire un outil, et à l'image de ce qu'ils sont, en aventuriers, voire dépositaires, du néant.
Je fais un boulot qui me plait bien, et justement parce que çà me permet de ne pas être totalement en déphasage avec le combat émancipateur que je mène. Je sais que bajotierra, qui ne peut pas se situer dans le prolétariat, aurait bien du mal à se syndiquer en terme autre qu'officine patronale et libérale, et son positionnement correspond complètement à sa position de classe, et il n'est pas surprenant que ce gars chie sur tous les syndicats sans pouvoir afficher la moindre pratique "anarchosyndicaliste", et qu'il tienne un discours parfaitement libéral contre libertaire. J'ai plutôt pas mal de pratiques dans différents domaines, associatif, syndical, politique, ce qui fait que je n'ai plus vraiment de "vie privée" depuis la pratique des forums, sachant que je bosse surtout sur un forum anarchiste révolutionnaire de référence, en plus de ce que je pratiquais avant qu''arrive l'ordinateur dans ma vie militante. C'est un plus en terme d'outil, mais il est vrai que ça bouffe du temps. Il y en a ici qui vraisemblablement n'ont que ça comme "pratique", et il me semble que c'est clair au regard de ce qu'ils peuvent afficher. Je ne peux pas mettre de liens vers des espaces qui ici sont censurés. Si on me laisse cette nouvelle liberté je ne me gênerai pas pour le faire...

Je n'ai rien contre les lois contre les violences faites aux femmes, rien contre la loi contre le harcèlement sexuel, et cela ne veut pas dire que je suis soc-dèm, ou que je défends l'institution étatique, mais que je pense qu'il faut, même en société libertaire, un cadre protecteur, et dans ce contexte pour les femmes, et pas une jungle du plus fort, et là celle du macho. C'est bien là ce qui participe entres autres à faire la différence entre libéral et libertaire, et c'est bien ce qui me semble faire différence entre un projet de société communiste-libertaire et un théâtre de guignols qui ne font qu'écho à ce que le capitalisme peut servir de pire.

Alors, libéral ou libertaire ?
Du venin, toujours du venin, encore du venin. Et de la vantardise, en plus.
En dehors des bavassages, des insultes, du discours méprisant, des dénigrements et autres merdes que tu as écrits, si je résume, il ne reste pas grand chose :
En résumé, pit's a écrit: Pénalisation fait débat, mais dépénalisation c'est l'ultra libéralisme, la liberté d'entreprise, la liberté d'exploiter et d'oppresser.
Ce qui semble important dans l’enjeu c’est bien de s’attaquer au système prostitutionnel et patriarcal, pas de défendre ce système
Il n’est justement pas question ici de s’attaquer aux prostituées mais bien de s’attaquer au patriarcat et au système prostitutionnel, et de protéger les femmes.
Évidemment il ne s'agit pas là de s'en prendre aux victimes, mais à la source, la demande qui fait le marché, le consom'acteur.
Voilà, l'essence de ta "pensée", si on peut appeler ça une pensée. Elle est bien libérale (toi qui pose la question), cette absence de pensée. C'est, surtout, une posture qui se voudrait bien intentionnée. C'est dans l'air du temps, très conformiste. Des termes à l'abri du négatif, qui sont censés te placer dans un registre intello et militant au-dessus de tout soupçon. Mais, aucun développement. Le reste, à base de bla bla venin, n'est là que pour faire du volume. Juste des mots alignés dont tu n'expliques même pas les tenants et les aboutissants.
Tu te contentes de répéter en boucle et d'occuper l'espace.

En clair, j'en déduis que tu reviens ici pour faire de la pub à ton FAR.
T'as pas l'air bien. Pauvre pit's, va.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Sam 2 Nov 2013 09:02

Tu n'a pas de soucis avec la honte, toi. En plus tu sembles m'imputer surtout ce que tu pratiques.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Protesta le Sam 2 Nov 2013 15:53

Pitou dit: Je n'ai rien contre les lois contre les violences faites aux femmes, rien contre la loi contre le harcèlement sexuel, et cela ne veut pas dire que je suis soc-dèm, ou que je défends l'institution étatique, mais que je pense qu'il faut, même en société libertaire, un cadre protecteur, et dans ce contexte pour les femmes, et pas une jungle du plus fort, et là celle du macho. C'est bien là ce qui participe entres autres à faire la différence entre libéral et libertaire, et c'est bien ce qui me semble faire différence entre un projet de société communiste-libertaire et un théâtre de guignols qui ne font qu'écho à ce que le capitalisme peut servir de pire.


Et il est effectivement social-démocrate car:

Le terme de social-démocratie désigne une tendance du socialisme : l'expression recouvre à la fois la dénomination employée par divers partis socialistes, la forme d'organisation de ceux-ci, un courant idéologique et une pratique politique. Historiquement, le nom de social-démocrate a été, et est toujours, utilisé par les partis socialistes de divers pays, notamment en Allemagne et en Scandinavie mais également dans des pays extra-européens. En France, l'appellation n'a jamais été employée officiellement par les principaux partis socialistes. Le terme de social-démocratie a pu, dans l'histoire, désigner des courants aussi bien réformistes que révolutionnaires : avec le temps, le sens du mot a évolué, jusqu'à désigner aujourd'hui, de manière quasi-exclusive, une forme de socialisme réformiste et modérée.

La social-démocratie européenne est, dans le dernier tiers du XIXe siècle, fortement influencée par le marxisme et se définit notamment par une alliance étroite avec le syndicalisme. Par la suite, divisés en tendances réformistes et révolutionnaires, les partis sociaux-démocrates, et plus largement la IIe Internationale, font l'objet d'une scission à la suite de la Première Guerre mondiale puis à la Révolution d'Octobre : une partie des cadres et militants, tout en continuant à se réclamer du socialisme, crée des partis qui utilisent désormais l'appellation de communiste et intègre l'Internationale communiste après la création de celle-ci en 1919. Durant l'entre-deux-guerres, l'arrivée au pouvoir de partis sociaux-démocrates en Scandinavie accompagne l'évolution du terme de social-démocratie, rattaché désormais à une pratique politique modérée, à la protection sociale et à la recherche d'un consensus politique entre l'État, le patronat et les salariés. Après la Seconde Guerre mondiale, les partis sociaux-démocrates européens, membres de l'Internationale socialiste, renoncent définitivement aux références marxistes et aux aspirations révolutionnaires ; aujourd'hui, le terme de social-démocratie, qui tend désormais à être employé comme un synonyme du socialisme démocratique dans son ensemble, désigne un courant politique de gauche ou de centre-gauche, réformiste et acceptant l'économie de marché1.


Source Wikipédia, alors tu me diras Wikipédia blablabla...
Mais il n’empêche que cette histoire de partis-guide, qui ne fait que du politique, et le syndicat que du "syndicalisme", c'est déjà une position sociale-démocrate. Mais en plus, modifier, faire des réformes sans remettre en cause le rôle de l'état, et utiliser les institutions plus ou moins reconnu par l'état c'est de la social-démocratie. Et tu auras beau te défendre de ça, te gargariser de termes comme "lutte des classes", "révolutionnaire", et cie. tu es un social-démocrate, même avec ton dénominatif "libertaire" ou "Anarchiste" ou "conseilliste" ou ce que tu veux...

Tu es un social-démocrate, ya pas de honte à ça, puisque nous sommes parait il du même coté de la barricade. :hehe: :hehe:
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Specifix le Dim 3 Nov 2013 01:20

Specifix a écrit:Explique-moi la différence qu'il y a entre les deux.



pit a écrit:... C’est la différence entre taper un courrier et se faire troncher par le petit chef sur le bureau.
C'est la différence entre entrer dans une chambre d'hôtel pour y faire le ménage et se retrouver avec une bite dans la bouche.
C'est participer à renforcer le "paradis" du capitalisme et des exploiteurs, et des machos, si tu n'es même pas capable de faire cette différence.

Et, la différence entre un puritain et un libertaire, c'est la même que celle qu'il y a entre nullité et nudité. :haha:
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Re: Du Radium a Causette : Adieu la vie ...

Messagede Specifix le Dim 3 Nov 2013 02:25

pit's a écrit:...
Explique donc pourquoi tu défends avec autant de malhonnêteté et le système patriarcal et le système prostitutionnel.

Pourquoi parles-tu de système prostitutionnel, et pas de prostitution ?
Parce que dit comme ça, ça ressemble presque à la désignation d'une idéologie ... système prostitutionnel ...

D'ailleurs, dans le documentaire (de groucho marx) que j'ai juste survolé, il me semble qu'une élue parle à un moment donné d'une idéologie qu'elle ne partage pas ... mais, je ne sais pas, exactement, à quel propos.

Et, puis, s'il te semble que je défends avec malhonnêteté … c'est, sans doute, que tu sais que je ne défends pas …
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede vroum le Lun 4 Nov 2013 08:04

DROIT de réponse à l’article ’contre le STRASS et son monde" publié sur Indymedia Paris

http://grenoble.indymedia.org/2013-11-02-DROIT-de-reponse-a-l-article

Suite à la parution de ce texte sur IndyMedia Paris (http://paris.indymedia.org/spip.php?article14404), j’ai souhaité faire valoir mon droit de réponse, lequel a été refusé car « Le but d’indymedia n’est pas de prendre parti pour le petit patronat libéral bien incarné dans moult positions du strass »

Je publie donc ma réponse ici, et vous laisse juge de mes penchants pour la défense du petit patronat libéral …

cher « amoureux de vivre à en mourir »

J’avais commencé à rédiger une longue réponse analysant ton texte, ses angles morts, ses amalgames, mais en fait… j’ai pas envie, parce que finalement dans le fond on est profondément d’accord.

Malgré ce que tu sembles croire, ma posture n’est en rien libérale. Si je me bats pour la décriminalisation du travail sexuel, c’est justement parce que l’illégalité, est, elle, le meilleur terrain de libéralisme, et d’exploitation. Parce que nous sommes dans l’illégalité, on ne peut pas se battre contre nos exploiteurs sans risques de tout simplement perdre nos boulots. Je vais te donner un exemple, tiré de mon vécu : j’ai bossé en bordel clandestin (officiellement un bar, en vrai un bordel). Même si les conditions de travail y étaient pas trop mal, qu’on étaient pas trop exploitées comparé à d’autres lieux du même genre, y aurait quand même eu des trucs à améliorer. Sauf que, on fait quoi quand déjà on sait qu’au moindre problème le bar va fermer et donc qu’on n’aura plus de boulot ? rien. on accepte les conditions posées par le patron car c’est toujours mieux que de pas avoir de boulot du tout. (Tu es contre le travail ? moi aussi. Mais je ne sais pas toi, mais moi j’ai un loyer à payer, un frigo à remplir. Le squat et la récup, j’ai connu : bouffer les déchets du capitalisme, je trouve finalement pas ça beaucoup plus subversif que de travailler dans un système capitaliste, en fait.) Pareil pour les logements : comme c’est presque impossible de louer légalement un appart en tant que pute (déjà française, donc pour une migrante en situation irrégulière, je te laisse imaginer), parce que nos proprios sont considérés comme proxénètes. Alors on fait quoi ? on rentre dans les réseaux de location clandestin. Avec les surcouts et la précarité (au sens où tu peux te faire virer du jour au lendemain) que ça engendre : déjà en contexte légal, le proprio peut t’expulser, et abuser de toi sous diverses formes, etc, il n’en reste pas moins qu’un locataire légal reste plus protégé face aux abus des proprios qu’unE locataire illégal. Sauf que à aussi, quand c’est ça ou rien, tu prends « ça ». Pareil pour les sites internet : considérés comme proxénètes, ceux qui nous permettent de déposer des annonces sont basés à l’étranger, et nous demander des mille et des cents : c’est ça ou rien. Comme tu le vois, c’est justement l’illégalité du travail sexuel qui en fait le terrain le plus favorable au pire libéralisme qui soit, et c’est pourquoi je me bats pour la décriminalisation du travail sexuel. Alors attention, je ne dis pas qu’en contexte légal, tout serait rose. je n’ai jamais dit ça. Mais au moins, on pourrait se battre contre l’exploitation. Là, la seule bataille qu’on peut mener, c’est quitter notre activité pour aller nous faire exploiter légalement ailleurs. Quand on peut, ce qui est loin d’être toujours le cas. Et quand on veut, ce qui n’est également pas toujours le cas. Ma position est donc loin d’être libérale que ce soit face aux exploiteurs (= ceux qui se font du fric sur nous) ou aux clients : si je me bats pour la fin de la répression, c’est aussi et justement pour avoir plus de pouvoir FACE A EUX. pour qu’on puisse toujours mieux poser NOS conditions. Cela va à l’encontre de l’idée selon laquelle les hommes peuvent disposer des corps des femmes, justement. Puisqu’il s’agit de donner aux femmes le pouvoir de poser LEURS conditions, et non pas de laisser celles-ci fluctuer au gré de leur précarité et vulnérabilité.

Et tu as beau dire que les dominants défendent la prostitution, en fait c’est très peu le cas : ils défendent le droit à avoir leur pute à la maison (et la plupart des dominants les préfèrent en réalité lorsqu’elles sont gratuites), mais ce sont les mêmes qui vont appeler les flics pour virer les putes pauvres de leurs trottoirs… donc ne mélangeons pas tout, et ne prenons pas pour agent comptant l’hypocrisie des dominants, de grâce.

Je suis comme toi, je préfèrerais un monde où on aurait pas besoin de bosser. Je préfèrerais un monde où les femmes auraient autant de pouvoir que les hommes dans la société (pouvoir sur elles-mêmes, sur leur vie, j’entends), seraient aussi libres, auraient autant de possibilités de choix. Ce n’est pas le cas. Alors oui, on se bat pour que ça le devienne. Mais en attendant on fait quoi ? On se bat pour les droits des femmes, des trans, des migrantes, oui. SCOOP : c’est ce qu’on fait entre autres au STRASS.

Et on se bat aussi pour qu’au moins, les personnes qui exercent cette activité, peu en importent les raisons, n’aient pas en plus à subir la répression, et pour qu’elles aient un maximum d’outils pour se défendre face à l’exploitation. On se bat pour qu’elles n’aient plus, en plus, à subir la stigmatisation. Car oui, quand on me dit « je suis triste que tu vendes ton corps, je vais t’aider à ne plus le vendre » mais que ce qu’on propose, c’est juste de le vendre d’une manière qu’on estime plus « digne », c’est de la stigmatisation, c’est du mépris. Faire de la prostitution une question spécifique, c’est forcément mépriser les putes, puisque dans la mesure où tout ce que vous avez à nous offrir, c’est un autre boulot qui participera tout autant au capitalisme et au patriarcat que le nôtre, votre position ne peut être que celle de personnes qui se croient, non pas à égal avec nous, mais supérieures à nous. Qui pensent que leur position est forcément plus « envieuse » que la nôtre. Elle peut l’être. De certains points de vue. Mais il n’y a pas de vérité universelle sur cette question je pense. Entre être pute et cadre chez Bouygues, mon choix est vite fait. c’est mon point de vue. Si une femme veut bosser chez Bouygues, alors elle doit en avoir la possibilité ; en attendant au moins d’avoir démoli Bouygues, et toute la société capitaliste de sorte qu’on aura plus à se demander où c’est préférable d’aller bosser. En attendant, je vois beaucoup moins de personnes motivéEs pour aller sauver les travailleurSEs de Bouygues, ou à mépriser celles et ceux qui luttent à l’intérieur d’entreprises pourries pour, au moins, y améliorer leurs conditions de travail.

Alors tu peux mépriser cette démarche, et nous dire que ce qu’on aurait de mieux à faire ce serait juste de quitter l’industrie du sexe, et d’aller travailler dans quelque chose de « mieux », ou, enfin, de nous « arracher une vie qui mérite d’être vécue, sans capitalisme, sans riches, sans pauvres, sans machos, sans clients, sans Etat et sans argent. »

très bien, mais en attendant tout ton discours ne consiste qu’à dire : « vous n’avez pas de pain ? mangez donc de la brioche »

comme quoi, la mentalité bourgeoise est souvent cachée où on ne l’attend pas.

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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede frigouret le Lun 4 Nov 2013 09:45

Il y a aussi deux longs articles dans l'encyclopédie anarchiste ( en ligne) sur la prostitution. Il me semble que les deux articles condamnent la criminalisation de la prostitution ( je les découvre).
8-)
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede bajotierra le Lun 4 Nov 2013 10:22

exact ,


en plus très bonne citation de Armand


° Malgré cela, ne semblent pas supérieurs aux prostituées tous ceux qui, pour gagner de quoi vivre, agissent contrairement à leurs convictions ou à leurs opinions. Du salarié obligé de travailler pour un patron, alors que lui répugne l’exploitation de l’homme par l’homme, au littérateur ou à l’artiste écrivant, peignant, sculptant, jouant la comédie sans but autre que de vendre leur production et relativisant celle-ci au goût de ceux qui peuvent payer : tous sont à un degré ou à un autre des prostitués. Et, comme la prostitution sexuelle, cette prostitution économique entraîne une déformation mentale qui vicie toutes les relations humaines. À qui se prostitue davantage : les honneurs, les situations les meilleures, l’avenir assuré. Tant qu’on regardera comme normal de vendre son effort musculaire ou cérébral, la prostitution des organes sexuels existera. C’est folie de vouloir que celle-ci disparaisse alors que fleurit l’autre. Et c’est ce qui explique l’inutilité de toutes les campagnes contre la prostitution sexuelle publique : elles n’aboutissent qu’à développer la prostitution clandestine ; la plus démoralisante de toutes. — E. Armand.

http://www.encyclopedie-anarchiste.org/ ... ostitution
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede frigouret le Lun 4 Nov 2013 12:07

Dans l'article de Pierrot tout le passage expliquant que la réglementation de la prostitution livre en fait les filles à l'arbitraire policier est aussi intéressant.
8-)
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Mer 6 Nov 2013 13:34

http://www.planning-familial.org/articl ... el-0013203

Analyse de la proposition de loi visant à lutter contre le système prostitutionnel
En prévision des débats au parlement, Le Planning Familial a analysé cette proposition de loi et, pour lui, c'est une loi compassionnelle qui stigmatise les étrangères
Le Planning Familial avait pris position sur la prostitution dès son Conseil d’administration de juin 2011. Confirmée par son Congrès en octobre 2012, cette position n’a pas pris une ride !

Le Planning Familial agit et lutte pour participer à la construction d’une société égalitaire, sans marchandisation et sans violence. Cet objectif ne doit pas nous conduire à agir, ici et maintenant, en aggravant la situation des personnes concernées par cette marchandisation, les inégalités et les violences.

Le Planning, mouvement féministe, s’appuyant sur son analyse des rapports sociaux de sexe, replace la prostitution dans un continuum de la domination masculine et refuse de faire des personnes prostituées des personnes « à part ».

Si la prostitution a changé dans ses modalités et ses formes, avec l’arrivée d’un nombre important de femmes étrangères dans la prostitution de rue et avec l’usage généralisé d’internet, son développement est largement lié aux inégalités économiques croissantes et au renforcement de la marchandisation dans nos sociétés…

Dans ce contexte, pénaliser le client ne résoudra aucun des problèmes actuels, mais pénalisera d’abord les personnes se prostituant, en les renvoyant dans des espaces non protégés, ce qui aggravera leur isolement, leur clandestinité. Leur éloignement des structures les exposera ainsi à des risques majeurs en matière de santé par une exposition accrue aux IST et VIH, d’exclusion et de violences à leur encontre.

L’effet direct de la loi sera donc de renforcer la précarité et la stigmatisation des personnes se prostituant.

Or une loi doit être conçue de façon à ne pas avoir d’effets contraires à ses objectifs, c’est à dire nuire aux personnes qu’elle doit protéger.

C’est pourquoi Le Planning Familial, qui inscrit clairement son combat dans la lutte contre les inégalités et contre l'exploitation dans toutes ses dimensions, ne peut souscrire au volet pénal de la proposition de loi, qui risque de réduire à néant la mesure progressiste d’abrogation du délit de racolage passif réclamée depuis longtemps.

Pourquoi Le Planning Familial n’est-il pas convaincu des bienfaits supposés de cette Loi ?

Selon la police, nous dit-on, la prostitution concernerait 90% de femmes étrangères : les féministes savent de longue date combien, dans le domaine des violences, il est difficile d’obtenir les « bons chiffres », et que ceux-ci ne recouvrent pas la réalité du terrain.

Le rapport de l’IGAS, comme les éléments fournis par les associations sont très différents, avec un chiffre de 400.000 personnes concernées et des situations d’exercice de prostitution très diverses.

Mettre en avant ainsi la prostitution de rue des étrangères, visible au sein de nos villes, au détriment d’une approche plurielle d’une réalité complexe, dans le contexte politique actuel de rejet des étrangères et étrangers, est dangereux pour les personnes concernées.


Conditionner tous les droits sociaux des personnes notamment en matière d’hébergement, de santé, de ressources, à la sortie de la prostitution et à la signature d’une convention tripartite avec l’administration et avec une association est inacceptable.

Les étrangères se verront proposer un titre de séjour temporaire de 6 mois et l’ATA1 (aide temporaire d’attente).

Outre que cette proposition fait des personnes qui se prostituent des « mineures assistées », comment imaginer que cette misère organisée permette à celles et ceux qui le souhaitent de sortir de la prostitution ?

L’Etat français est-il prêt à mettre les moyens d’une véritable autonomie et d’un véritable choix pour les personnes concernées ?

A-t-il dans sa besace 20.000, 400.000 emplois à proposer aux personnes qui voudraient quitter la prostitution : les derniers chiffres du chômage nous laissent peu d’espoir !

Les arguments pour défendre la pénalisation s’appuient sur l’expérience suédoise :« la pénalisation du client » aurait « fait diminuer de moitié la prostitution de rue ». Outre qu’en Suède comme en France, nous ne disposons pas de chiffres fiables et qu’il est donc difficile de quantifier les effets de la loi, les résultats, contrairement à ce qui est avancé par les promoteurs de cette loi, sont très controversés. Selon d’autres études, on compterait dans le pays 22.000 mineures et mineurs se prostituant. A tel point que des alertes spécifiques ont été lancées en direction des jeunes.

Certes les personnes qui se prostituent sont devenues invisibles au citoyen lambda mais où sont-elles passées ? D’autres pays, comme le Danemark, au vu du bilan suédois, ont renoncé à pénaliser les clients. N’oublions pas que la loi sur la pénalisation du client en Suède a été prise dans la foulée des lois anti-immigration…

Enfin, le texte de loi proposé en dit peu sur les garanties et les moyens que l’Etat engagera pour lutter efficacement contre les réseaux de traite et d’esclavage au niveau national et international, alors que cet objectif devrait être central dans le texte de loi
.

Pour promouvoir des changements en profondeur dans les rapports entre les femmes et les hommes, nous préférons les vertus de la sensibilisation et de l’éducation à celles de la répression
.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Specifix le Mer 6 Nov 2013 19:00

pit's a écrit:Il n’est justement pas question ici de s’attaquer aux prostituées mais bien de s’attaquer au patriarcat et au système prostitutionnel, et de protéger les femmes. Quant au fait de s’en prendre aux “clients”, aux machos et aux macs, je voudrais bien savoir ce qui te fait défendre ce côté.
pit's a écrit:Évidemment il ne s'agit pas là de s'en prendre aux victimes, mais à la source, la demande qui fait le marché, le consom'acteur.
D'abord, j'ai bien fait la distinction entre prostitution et esclavage. Je l'ai, déjà, écrit.
Un proxénète qui oblige à se prostituer, c'est de l'esclavage. On parle d'autre chose. Cela, aussi, je l'ai, déjà, écrit.

Par contre, en ce qui concerne la prostitution, tu voudrais, soi-disant pour défendre les femmes, les empêcher (celles qui ont fait un choix prétendument immoral) de faire et d'agir à leur guise, de les rééduquer et de les ramener dans le "droit chemin" tel un curé.
En plus, tu veux criminaliser (pénaliser) le client qui serait un macho, un pervers.

Mais, je te signale que si les prostituées sont dans des situations diverses et variées, et certaines très mal en point, sans doute, ce sont bien elles qui exploitent le client.
Dans ce marché, elles sont en position dominante; elles ont inversé les rôles. Elle se servent de leurs atouts, comme dans tout commerce. C'est un contrat spontané, informel, et incontrôlable par l'Etat, qui est passé entre prostituée et client.
En une passe , une personne se prostituant avale, en argent, l'équivalent de plusieurs heures de travail fourni par un prolétaire pour gagner cet argent. Comparé au temps d'une passe …

Mais, alors, ce n'est, quand même, pas une raison pour s'en prendre aux prostituées. Car, celles-ci n'obligent personne.
Tout comme le client n'oblige personne. Ce qui fait que rien ne justifie de réprimer l'un ou l'autre.


Sur la dignité.
Avec des raisonnements comme ceux de pit's, on considère que la dignité est une idée globalisante et que c'est le dogme moral qui définit ce qui est digne ou pas; le moralisme est lié à ce qui touche à la sexualité au sens large.
Pour ses démarches personnelles (dans un contexte capitaliste), une personne n'aurait plus la possibilité de décider ce qu'elle pense être le mieux pour elle (dans un contexte capitaliste).
Pour les clients ou les prostituées, c'est bien de cela qu'il s'agit, dans le discours de pit's. Elles et ils n'ont plus le choix.

Le système libéral fait la promotion de l'entreprise privée (ou libérale).
La prostitution est une activité libérale. Mais, cette activité libérale qui est évidemment liée à la marchandisation propre au capitalisme, est, maintenant, niée aux prolétaires; d'autant plus, et surtout, que ça échappe à la fiscalité.
Pour les prolétaires, il semblerait que ne soient destinées que des activités salariées (donc, contrôlables) et des démarches répressives.
Et, je ne revendique pas l'activité libérale comme étant libertaire. Mais, je soutiens toutes celles et ceux qui s'opposent à une négation supplémentaire de leur liberté individuelle.
Créer un délit, ou une simple contravention, c'est un bon business pour l'Etat ; 1500 € qui seront doublés en cas de récidive.
En tout : 1500 + 3000 = 4500 €.
Pour des DSK, une bagatelle qui sera noyée dans la jurisprudence de droit commun, hormis quelques lignes dans la presse, et encore.
Mais, pour les autres ... ? ...
Et, je ne parle pas du retour du religieux comme soutien à la culpabilisation.
Déjà, que des clients dépensent leur argent contre des services tarifés, l'Etat, sous couvert de morale, d'éthique, veut détourner l'argent qui irait aux prostituées, ou même ailleurs, dans sa poche. Répression contre le client rime bien avec exploitation de celui-ci par ce même Etat.
C'est une concurrence directe (et comme toujours inégale et déloyale) de l'Etat (et à son profit) contre les personnes prostituées, et cela par l'intermédiaire du client ... l'autre dindon de la farce ...

Comme cela a été dit quelque part sur le Forum, c'est une restriction de l'autonomie et une attaque contre l'indépendance financière. Du coup, il est clair que le système s'acharne encore un peu plus contre les plus faibles et les plus marginalisés.
Et, tout cela, avec la bénédiction de beaucoup de gauchistes qui accompagnent, désormais, exploitation, sottise puritaine et religieuse, ainsi que répression.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Mer 6 Nov 2013 20:02

http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... obindomain


À l'attention de Guillaume Chérel à la suite de son édito en réponse au Manifeste des "343 salauds" ; Maud Olivier la député d'Essonne et sa proposition de loi sur la pénalisation des clients de la prostitution, Zéromacho et leur propagande d'hommes frustrés féministes ; Najat Vallaut-Belkacem, ministre des Droits des femmes ; à toute association non lucrative, ou autre ; personne ou pensée qui remettrait en cause la légitimité de la prostitution et voudrait défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps.

À tous ceux-là, je leur transmets mes sentiments de "pute de luxe" les plus vils et sincères, qu'ils aillent balancer leur soupe d'intellos, anti-machistes, féministes, socio-politico coincés ailleurs. Qu'ils aillent balancer leur purée – mais pas ici – pas dans nos sillons, de nous autres, "putes du peuple".

Qu'ils choisissent d'autres sujets pour leurs mémoires. Qu'ils laissent "les putes" là où elles sont et pour que tous ceux cités ci-dessus et tous ceux qui se permettraient de prétendre connaître le visage de la prostitution et l'intérieur du cerveau de chaque "pute" du coin du web et de la rue desserrent leur ceinture de chasteté.

Veuillez laisser les filles de joie là où elles sont

J'aimerais que vous leur demandiez, vous, qui pensez tout connaître sur ces femmes, de sonder les concernées, demandez-leur ce qu'elles pensent au lieu de verser votre bave pour éditos faiblards et moralisateurs, sans fond et sans valeur.

Du fond de mon âme défaillante de "pute", j'ai envie de vous cracher au visage, je déteste tous ceux qui oseraient défendre des causes qui ne leur sont pas dues, des combats qui ne sont pas les leurs.

Veuillez laisser les filles de joie là où elles sont, ne cherchez plus à les stigmatiser, car c'est bien là que se situe le problème de fond : à force de les placer comme les victimes de notre société, vous les violentez.

Vous rendez vous-mêmes acceptable qu'elles soient traitées de "trainées". La violence dont vous parlez vient de vous, et non pas des clients que vous cherchez à blâmer.

Toutes ces "trainées" que vous maltraitez à force de vouloir les aseptiser, les contrôler, à force de vouloir rendre la société meilleure, égale, respectable et pure, vous en avez fait des bombes à retardement. La relation de confiance qui s'installe entre un client et sa prostituée n'a plus de sens, elle perd toute sa valeur lorsque vous prêchez la bonne parole, jetez vos préjugés de moralistes et allez leur demander ce qu'elles en pensent de toute cette vague accablante.

Vous me ferez une faveur.

M'avez-vous étudiée moi ?

Moi, je vais vous en faire une faveur. Madame Maud Olivier, vous dites dans votre proposition de loi du 17 septembre 2013 dernier :

"Toutes les études s’accordent sur le fait que les personnes prostituées sont victimes de violences particulièrement graves qui portent atteinte à leur intégrité physique et psychique."

J'aimerais savoir quelles sont les études dont vous parlez. M'avez-vous étudiée moi ? Avez-vous étudié mes "collègues" ? Marianne, Kathia, Emma, Johanna... Que des noms de "putes", ce n'est pas leur vrai nom bien sûr, mais ce sont pourtant bien des femmes, avec des vraies valeurs, qui savent ce qu'elles veulent et font ce qu'elles aiment.

Avez-vous étudié en profondeur ce qu'elles vous disaient ? Pensez-vous que les violences graves dont vous parlez ne sont pas partout autour de nous ? Surtout autour de vous... Oui, je suis victime de violences particulièrement graves lorsque je lis votre manifeste indigeste. J'ai envie d'en faire du papier mâché.

Arrêtez de nous fatiguer, vous me rendez malade

Mr Guillaume Chérel, lorsque vous vous adressez à Frédéric Beigbeder dans votre lettre ouverte en réponse au collectif des "343 salauds" :

"Il est peu probable que j’aille à nouveau aux putes. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’à chaque fois, je pense aux jeunes filles qu’elles étaient. […] J’ai pu observer que la plupart feraient autre chose si elles avaient pu."

Avez-vous cherché à rencontrer des femmes qui font ça pour leur plaisir ? Vous connaissez forcément "Belle de Jour" de Luis Buñuel... Arrêtez de nous fatiguer avec vos discours insipides, vous me rendez malade.

Aujourd'hui j'ai vu un de mes meilleurs clients, je connais son vrai nom, et lui le mien, je connais son métier, nous parlons pendant des heures et nous faisons ensuite l'amour sauvagement. Bien sûr il me paie pour ça et ça me plait. Après une minute avec lui, j'en ai appris plus sur moi, la société, la vie, qu'en trois heures journalières d'épluchage de l'actualité. Vous me fatiguez, vous nous fatiguez toutes.

Au nom de cette sous-couche de la société

Au nom de toutes ces femmes qui aiment leur métier, qui n'en sont pas moins des femmes respectables – respectées, au nom de cette sous-couche de la société que vous souhaitez sauver, vous les tuez, vous nous tuez, à petit feu.

Vous voulez abolir, vous voulez détruire, pénaliser les clients, c'est ce que vous voulez ? Mais vous savez très bien : jamais tout cela ne se sera possible. Vous le savez... Car vous en êtes-vous mêmes les précurseurs ? Allez dire aux têtes politiques de ce pays qu'ils ne pourront plus voir leurs "putes" préférées et que 6annonce va fermer, je me demande bien ce que vous aviez imaginé.

Vous me débectez.

"Prostitutionnellement" vôtre.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede Groucho Marx le Jeu 7 Nov 2013 03:45

http://www.tahiti-infos.com/Le-Haut-con ... 87282.html

Le Haut conseil à l'égalité femmes-hommes recommande que le recours à une prostituée devienne un délit

PARIS, 5 novembre 2013 (AFP) - Le Haut conseil à l'égalité entre femmes et hommes (HCEfh) recommande, dans un avis rendu public mardi, que le recours à une prostituée devienne un délit et non une contravention, contrairement à ce que propose une proposition de loi qui sera examinée à l'Assemblée fin novembre.

Le Haut conseil, organisme consultatif, a rendu un avis "favorable" à la proposition de loi déposée le 10 octobre par le groupe socialiste et le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Le HCEfh, présidé par Danielle Bousquet, ancienne députée auteur d'une résolution réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution, "salue et juge incontournable la cohérence globale du texte qui vise à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel tout en renforçant le soutien aux victimes".

Il se félicite notamment "de la volonté du législateur" de "procéder à une véritable inversion de la charge pénale", en abrogeant le délit de racolage public qui pénalise actuellement les prostituées, et en sanctionnant les clients qui ont recours à leurs services.

Mais alors que la proposition de loi prévoit une contravention de 5e classe pour les clients (1.500 euros d'amende, doublée en cas de récidive), le Haut conseil "appelle à revoir la nature de l'infraction, en faisant du recours à la prostitution un délit". "Sans que ce délit soit nécessairement assorti d'une peine de prison", nuance-t-il.

"L'enjeu se situe en effet davantage en terme de nature de l'infraction" qu'au niveau de la peine, ajoute l'avis.

L'instauration d'une contravention de 5e classe "pose la question de l'échelle des peines", insiste le HCEfh, car le recours à la prostitution serait alors "puni de la même manière qu'un trouble à l'ordre public, tel le fait de déposer avec sa voiture des ordures en dehors des emplacements prévus à cet effet". Il serait même "moins puni que la répétition d'appels téléphoniques malveillants" par exemple, insiste l'organisme.

De plus, les auteurs de contravention étant renvoyés devant le tribunal de police, alors que les auteurs de délit sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, "la valeur pédagogique du rappel à la loi serait affaiblie", insiste le Haut Conseil.

Parmi 18 recommandations, le Haut conseil suggère aussi que le "stage de sensibilisation aux conditions d'exercice de la prostitution", proposé également pour sanctionner les clients de prostituées, se transforme en "stage de responsabilisation à l'achat d'un acte sexuel".

Le texte salue "l'abrogation du délit de racolage" et appelle "à ce que les mentions concernant des condamnations antérieures à la loi pour délit de racolage soient effectivement effacées des casiers judiciaires".

En matière d'accompagnement et d'aide aux prostituées souhaitant sortir de la prostitution, le HCEfh préconise d'exclure de "l'attribution de l'agrément permettant aux associations de prendre en charge des +parcours de sortie de la prostitution+", les associations non abolitionnistes, c'est-à-dire celles qui agissent auprès des prostituées sans pour autant défendre l'abolition de la prostitution. Cela pourrait ainsi exclure Médecins du Monde, par exemple.

La proposition de loi prévoit qu'une autorisation provisoire de séjour de six mois "peut être" délivrée aux prostituées étrangères victimes de proxénétisme et engagées dans un parcours de sortie de la prostitution sans qu'elles soient obligées de dénoncer leurs réseaux. Mais le HCEfh recommande que l'attribution de cette autorisation soit "extraite du pouvoir discrétionnaire du préfet lorsque les conditions d'attribution sont réunies".

Il préconise aussi "le renouvellement" de cette autorisation de séjour "tout au long du parcours de sortie et d'insertion socio-professionnelle", et suggère d'octroyer le RSA aux prostituées étrangères ayant dénoncé leur réseau.
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Re: Pénalisation ou dépénalisation?

Messagede pit le Dim 17 Nov 2013 01:03

Specifix a écrit:Mais, je te signale que si les prostituées sont dans des situations diverses et variées, et certaines très mal en point, sans doute, ce sont bien elles qui exploitent le client. Dans ce marché, elles sont en position dominante; elles ont inversé les rôles. Elle se servent de leurs atouts, comme dans tout commerce. C'est un contrat spontané, informel, et incontrôlable par l'Etat, qui est passé entre prostituée et client.

Au milieu d'un discours ultra libéral en défense de la petite entreprise et en négation de ce que subissent la plupart des protituées ce truc est à relever. Specifix, en plus d'un truc de beauf masculiniste sur les "atours" dont se serviraient les femmes, serait-il en train de dire qu'un prolétaire qui quémande salaire à son patron serait en situation d'exploiteur et de dominant ?
Je le laisse à son confusionnisme réac et ultra-libéral, qui confinerait là d'ailleurs à l'esclavage, et s'il ne tente pas l'envoi en corbeille pour "nuisance au forum", j'aimerai bien connaître le contenu de son prochain exercice de disserte de philo embrumé.

Groucho Marx sort de sa manche un texte d'une prostituée de luxe, celle qui est en libéral et en escort, et qui affectionne le bourgeois qui d'ailleurs signe le fameux appel des 34(3), qu'il semble fièrement revendiquer. Evidemment cela fait un peu déplacé au regard du monde réel de la prostitution, mais ça interroge sur ce qui le mène face au combat émancipateur et féministe, tellement ça le rapproche, comme specifix, de Zemmour.

Je ne comprends toujours pas ce qui fait que quelques anars, sans doute par confusion entre libéral et libertaire, défendent la prostitution à ce point, et de cette manière.

Le Planning familial depuis quelques temps s'oriente de plus en plus vers la prévention, MST, VIH, drogue, alcool, etc...et quand même l'accès à l'IVG, et décolle de plus en plus des fondements féministes. Il y a d'ailleurs en son sein de vifs débats sur la question. Ce n'est pas un scoop pour celles et ceux qui s'intéressent un peu au mouvement féministe. Donc le fait de s'en servir comme forme de porte parole du mouvement féministe est assez déplacé en l'état. Dans les grandes lignes le mouvement féministe est abolitionniste.
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