Marinaleda. El sueño de la tierra

Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Sam 23 Mar 2013 14:37

Marinaleda, , en andalousie, une expérience dont je prends connaissance en ce moment même par un reportage à la télé.

Plus qu'intéressant : Maisons auto-construites, fonctionnement très proche du communisme libertaire, démocratie directe, autogestion.
Un îlot expérimental bien sur limité par l'environnement de l'économie de marché autour.

Mais imaginons ça généralisé, sans aucune contrainte de rentabilité financière, quelle expansion majeure cela apporterait !

Je trouve ça à ce sujet ( malheureusement en espagnol seulement )

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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede Cheïtanov le Jeu 28 Mar 2013 15:37

Oui... mais non en fait.

Le maire est d'Izquerda Unida (équivalent du Front de Gauche) et est réélu depuis des années avec des scores incroyables. C'est à peine du municipalisme libertaire.

Il y a quelques temps, on nous (la CNT-AIT 63) a contacté parce que des personnes voulaient le faire venir, ce fameux maire. Mais direct ce fut pas possible : môssieur exigeait d'être logé dans un hôtel 4 étoiles... Une compagne a alors fait quelques recherches, et en gros les décisions viennent de la mairie, donc du haut, c'est un municipalisme teinté de libertaire.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede alcibiade le Sam 13 Avr 2013 10:57

Salut comme le dit Cheitanov il y a toujours eu un problème de leadership chez les anars . Or mieux vaut il pas d'anarchie plutot qu'une anarchie avec leaders . Or Bakounine Proudhon, .. étaient des leaders et certains reprochent aux anars de Barcelone de ne pas avoir pris tout les pouvoirs et la généralidad plutot que les laisser aux communistes et aux socialistes . Qui par la suite ont emmerdés les anars . vaste débat qui sent le tabou chez les anars . Or si on critique Marinalda et kon est anar c'est k il y a un certain problème .
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede frigouret le Sam 13 Avr 2013 11:06

Connaissez vous l'expérience de la commune de Vaudencourt , en France, qui existe depuis plus de trente ans ?
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Sam 13 Avr 2013 11:31

Cheïtanov a écrit:Oui... mais non en fait.

Le maire est d'Izquerda Unida (équivalent du Front de Gauche) et est réélu depuis des années avec des scores incroyables. C'est à peine du municipalisme libertaire.

Il y a quelques temps, on nous (la CNT-AIT 63) a contacté parce que des personnes voulaient le faire venir, ce fameux maire. Mais direct ce fut pas possible : môssieur exigeait d'être logé dans un hôtel 4 étoiles... Une compagne a alors fait quelques recherches, et en gros les décisions viennent de la mairie, donc du haut, c'est un municipalisme teinté de libertaire.


Je n'avais pas vu ce message.
Effectivement c'est un gros bug dans le rouage.
mais les gens qui sont dans cette communauté ont tous un toit et à manger alors que les autres des villes à coté se fond expulser par les banques.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede Cheïtanov le Dim 14 Avr 2013 21:06

Certes...

Je dis juste qu'il faut pas porter Marinaleda aux nues.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Lun 15 Avr 2013 13:32

J'ai toujours été très perplexes vis à vis des expériences autogestionnaires isolées jamais étanches à l'environnement général.
Mais là je trouve que c'est tout de même pas si mal.
Cette communauté cependant reste dépendante de l'économie de marché pour fonctionner et c'est un frein très fort.
J'ai cru comprendre aussi que cette expérience a été possible que grâce à un terrain prête (ou donné ?) par un riche propriétaire terrien du coin.
Tout le monde n'a pas cette opportunité pour le moment.
Elle ne pourra exister que si la Terre et les ressources naturelles sont rendues à la collectivité humaine.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede frigouret le Lun 15 Avr 2013 14:36

À voir aussi les expériences actuelles de Torredes ( pyrénées orientales), Vaudencourt (Doubs).
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede alcibiade le Mer 17 Avr 2013 10:23

Salut, j'avais déjà envoyé l'info sur un autre topic / je la renvoie . Je ne comprends pas tes réticences Cheïtanov . Il ne s'agit pas de les porter aux nues , Mais de faire en sorte que tout le monde fasse comme eux ! La ou il est . Si on ne commence pas la révolution sociale je vois dificilement comment elle arrivera :gratte:

Marinaleda est une ville sans chômage et aux loyers modiques. Alors que la politique d’austérité bat son plein en Espagne, son maire, Juan Manuel Sanchez Gordillo, a pris la tête d’un mouvement de résistance populaire.

Juan Manuel Sánchez Gordillo a fait la une des journaux ces derniers jours après avoir mené une “expropriation forcée” de produits alimentaires dans plusieurs supermarchés, au côté de ses camarades du Syndicat andalou des travailleurs (SAT), pour les distribuer aux plus défavorisés. C’est dire si cet homme est un dirigeant singulier au sein de la classe politique espagnole. Anticonformiste, il a été critiqué pour ses dernières actions, y compris dans les rangs de la coalition de gauche Izquierda Unida [l’équivalent du Front de gauche français], dont son organisation, le Collectif uni des travailleurs-Bloc andalou de gauche, fait partie depuis 1986.

Sánchez Gordillo est un dirigeant historique du Syndicat des ouvriers agricoles (SOC), colonne vertébrale de l’actuel SAT. En outre, depuis 1979, il est maire de Marinaleda, une petite localité [de près de 3 000 habitants] de la région de Séville. Là, grâce à la participation et au soutien des habitants, il a lancé une expérience politique et économique originale qui a fait de ce village une sorte d’île socialiste dans la campagne andalouse.
Avec la crise économique, Marinaleda a eu l’occasion de vérifier si son utopie sur 25 kilomètres carrés était une solution viable face au marché. Son taux de chômage actuel est de 0 %. Une bonne partie des habitants sont employés par la Coopérative Humar-Marinaleda, créée par les ouvriers agricoles eux-mêmes après des années de lutte. Longtemps, les paysans ont occupé les terres de l’exploitation agricole Humoso [qui appartenaient à un aristocrate] et à chaque fois ils étaient dispersés par la Guardia Civil [la gendarmerie espagnole]. “La terre est à ceux qui la travaillent”, clamaient-ils. En 1992, ils ont fini par obtenir gain de cause : ils sont désormais propriétaires de l’exploitation. Sur leur site web, ils précisent que leur “objectif n’est pas de faire des bénéfices, mais de créer des emplois par la vente de produits agricoles sains et de qualité”.

Ils produisent des fèves, des artichauts, des poivrons et de l’huile d’olive vierge extra. Les travailleurs eux-mêmes contrôlent toutes les phases de la production, la terre appartient à “l’ensemble de la collectivité”. L’exploitation comprend une conserverie, un moulin à huile, des serres, des équipements d’élevage, un magasin. Quel que soit leur poste, les travailleurs reçoivent tous un salaire de 47 euros la journée et travaillent 6 jours par semaine, soit 1 128 euros par mois pour 35 heures par semaine [le salaire minimum est de 641 euros].

En pleine saison, la coopérative emploie environ 400 personnes, une centaine au minimum. Mais chaque poste de travail n’est pas attribué à tel ou tel habitant : ils effectuent une rotation afin de s’assurer tous un revenu. “Travailler moins pour que tous aient du travail”, tel est le principe. Par ailleurs, certaines personnes travaillent de petites parcelles dont elles sont propriétaires. Le reste de la vie économique est constitué par des boutiques, des services de base et des activités sportives. Pratiquement, tous les habitants du village touchent autant qu’un travailleur de la coopérative.

Dans un entretien accordé à Público le mois dernier, Gordillo lui-même expliquait les répercussions de la crise à Marinaleda : “Elle se fait un peu sentir dans les prix des produits agricoles, dans le financement. Nous avons des problèmes de trésorerie, mais nous vendons bien les produits… D’une façon générale, la crise a été moins sensible dans l’agriculture et l’alimentation, souligne-t-il. Ce qui se passe, c’est que les gens qui avaient quitté la campagne pour travailler dans le bâtiment reviennent et cherchent du travail. Résultat, il faut non seulement maintenir l’emploi existant, mais l’augmenter, tout en sachant que l’agriculture bio crée plus d’emplois que l’agriculture traditionnelle. Pour sauver l’agriculture de la crise et de l’enchérissement des moyens de production agricole, nous essayons un commerce horizontal, avec un dialogue de coopérative à coopérative, et nous établissons des relations avec d’autres pays où il existe des expériences de ce type.”

Pendant les dernières décennies, dans une Espagne en proie au “boom de l’immobilier”, la spéculation s’est emparée du bâtiment. Marinaleda a décidé d’aller résolument à contre-courant. Il est possible d’y louer une maison en bon état, de 90 mètres carrés, avec terrasse, pour 15 euros par mois. Seule condition : chacun doit participer à la construction de son logement, suivant la philosophie horizontale qui préside à toutes les activités de Marinaleda. La municipalité a obtenu des lotissements en alternant achats et expropriations. Ainsi, elle propose des terrains et fournit le matériel nécessaire à la construction du logement. Celle-ci est confiée aux locataires eux-mêmes, à moins que ces derniers ne rémunèrent des gens pour les remplacer. Par ailleurs, la mairie emploie des maçons professionnels pour qu’ils conseillent les habitants et réalisent les travaux les plus compliqués. Dernier point, les futurs locataires ne savent pas d’avance quel logement va leur être attribué, ce qui favorise l’entraide.

“Quand on travaille à construire une maison, on est payé 800 euros par mois”, note Juan José Sancho, un habitant de Marinaleda. “La moitié du salaire sert à payer le logement.” Du haut de ses 21 ans, ce jeune homme fait déjà partie du “groupe d’action” de la municipalité, lequel a pour mission, via l’assemblée, de gérer les affaires courantes de la municipalité. Selon lui, “cette mesure a été prise pour qu’on ne puisse pas spéculer sur l’immobilier”.

Autrefois, une grande partie des ouvriers agricoles savaient à peine écrire. Ils disposent aujourd’hui d’une maternelle, d’une école primaire et d’un collège-lycée qui va jusqu’à la classe de seconde. La cantine ne coûte que 15 euros par mois. Toutefois, au dire de Sancho, “le taux d’échec scolaire est un peu élevé. Les gens ont un logement et un travail assurés, si bien que beaucoup ne voient pas l’intérêt de faire des études. C’est l’un des points que nous devons améliorer.”

L’engagement citoyen et la conscience politique des habitants de Marinaleda dépassent ceux de n’importe quel autre village de la région. “C’est aussi quelque chose de très présent parmi les jeunes, assure Sancho. Ici, tous les jeunes ont des idées politiques. Mais nous ne sommes tout de même pas aussi engagés que nos parents en leur temps. Eux, ils ont tout donné pour conquérir ce que nous avons.”

A Marinaleda, il n’y a pas de police, et les décisions politiques sont prises par une assemblée à laquelle tous les habitants sont appelés à participer. Quant au “groupe d’action”, il “traite toutes les questions urgentes, au jour le jour, explique Sancho. Ce n’est pas un groupe d’élus, ce sont des gens qui décident ensemble de la répartition des tâches qu’il faut mener à bien dans l’intérêt du village”.

En ce qui concerne les impôts, “ils sont très bas, ce sont les plus bas de toute la région”, à en croire Sancho. Les budgets sont décidés lors des réunions plénières de l’assemblée, au cours desquelles sont approuvés les différents postes. Ensuite, on procède quartier par quartier, car chacun d’entre eux comprend sa propre assemblée d’habitants, et c’est à cet échelon qu’on décide à quoi va être investi chaque euro du poste défini par la mairie.

Source: Courrier international
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede Cheïtanov le Mer 17 Avr 2013 10:29

Je suis pas fan de la source :)

Je le disais, pourquoi ce gentil monsieur membre du FdG espagnol a exigé d'être logé en 4 étoiles quand on a voulu le faire venir ??
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede acratack le Mer 17 Avr 2013 11:35

affirmer que la révolution sociale passera par des initiatives étatiques même locales est une supercherie. celui qui défend cette idée est soit un politicien donc à pour but la prise de pouvoir, soit un dangereux ignorant ... Une question: la police a-t-elle disparu de la commune en question ?

edit: sur l'article de CI il est dit qu'il n'y à pas de police, ça serait à verifier et à préciser.
Par contre le gars en question est à l'origine de l'action de réquisition du SAT il y a quelques temps. cette action est à saluer mais il est aussi important de garde un regard critique sur le contexte et sur les motivations d'une telle action. précison enfin que lq région de Seville est une région privilégiée et riche.
pour finir, argument complètement contre celui du premier pas vers la révolution sociale, ce gars est en place depuis 1979 !! elle est ou la révolution ?

reedit: j'ai regardé le début de la vidéo et les drapeaux andalous ne sont pas vraiment un signe de revolution mais plutôt d'un nationalisme à la Mélanchon. Rapellons que l'autogestion et la réquisition ne sont pas des fins en soit. pour preuve la "casa ponde" en italie, squatt autogéré et réquisitionné...par des fascistes...
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Mer 17 Avr 2013 14:00

Cheïtanov a écrit:
Je le disais, pourquoi ce gentil monsieur membre du FdG espagnol a exigé d'être logé en 4 étoiles quand on a voulu le faire venir ??


Il a peut-être pensé que Clermont-ferrand était devenu une ville autogérée et que ses résidents n'avaient construit que des hôtels 5 étoiles pour les visiteurs.
Alors il a voulu paraître humble.
T'aurais du lui proposer de dormir sur ton canapé cuir pleine fleur de chez Roche-Bobois-ait-info.^^
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede frigouret le Mer 17 Avr 2013 14:53

Je ne comprend pas pourquoi acratack parle de gestion étatique alors que apparemment les choses se décident en assemblée. Bien sur dans un contexte général étatique leurs actions doivent être entravées par un genre de préfet espagnol, mais pourquoi d'ecourager l'essai ?
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Mer 17 Avr 2013 18:29

Je ne pense pas que quiconque découragera les gens qui sont partis dans cette initiative malgré ses défauts.
Entre ce qu'ils obtiennent et la mouise de ceux qui habitent les villes à coté, il n'y a pas photo.

Le problème est que les membres de Marinadela sont soumis à l'économie de marché pour vendre leur production d'olives et acheter les matériaux pour construire les maisons.
Ils arrivent d'ailleurs à s'en sortir tout de même comme ça grâce à la force de leur solidarité.

Par ailleurs et surtout, le terrain qu'ils exploitent et habitent est un prêt gratuit, un peu forcé si j'ai bien compris, d'un notable du coin.
Je crains que tous les propriétaires terriens ne soient pas d'accord pour prêter leurs terrains comme ça de leur plein grès.
gloubi
 

Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede acratack le Mer 17 Avr 2013 18:45

frigouret a écrit:Je ne comprend pas pourquoi acratack parle de gestion étatique alors que apparemment les choses se décident en assemblée. Bien sur dans un contexte général étatique leurs actions doivent être entravées par un genre de préfet espagnol, mais pourquoi d'ecourager l'essai ?


déja les "apparement ça se passe en assemblées" c'est trop vague pour vouloir dire que c'est réel. Il y à beaucoup de cas on on communique sur une sois disant assemblée et ou les décisions se prennent entre chefs. Et ceci encore plus dans les milieux d'extrème gauche ou on peut facilement se cacher derriere des beaux discours. ensuite il me semble que leur leader qui est maire depuis 1979, fait partie de deux structures hiérarchisées qui sont IU (izquierda unida) et le SAT syndicat andalou. perso pour moi ce n'est que de l'autogestion de façade, et tout ce que je peux dire c'est que j'essaierais d'y aller par moi meme pour me faire une idée. Enfin je ne décourage pas l'essai, j'emmet des reserves tout à fait légitimes.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede acratack le Mer 17 Avr 2013 18:49

gloubi a écrit:
Par ailleurs et surtout, le terrain qu'ils exploitent et habitent est un prêt gratuit, un peu forcé si j'ai bien compris, d'un notable du coin.
Je crains que tous les propriétaires terriens ne soient pas d'accord pour prêter leurs terrains comme ça de leur plein grès.

Apparement ils ont réquisitionné du terrain appartenant à un terrateniente qui est un gros proprio. Cette action est interressante car elle rapelle ce qu'ont fait les espagnols en 36.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede Cheïtanov le Mer 17 Avr 2013 20:02

Je suis d'accord avec Acratack. Il faudrait remonter au début de l'histoire en 1979. Et en vrai, à quoi sert un maire alors ?

Le SAT c'est réformiste, mais c'est vrai que récemment illes ont fait des trucs cools
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede frigouret le Jeu 18 Avr 2013 08:51

acratack a écrit:affirmer que la révolution sociale passera par des initiatives étatiques même locales est une supercherie. celui qui défend cette idée est soit un politicien donc à pour but la prise de pouvoir, soit un dangereux ignorant ... Une question: la police a-t-elle disparu de la commune en question ?

edit: sur l'article de CI il est dit qu'il n'y à pas de police, ça serait à verifier et à préciser.
Par contre le gars en question est à l'origine de l'action de réquisition du SAT il y a quelques temps. cette action est à saluer mais il est aussi important de garde un regard critique sur le contexte et sur les motivations d'une telle action. précison enfin que lq région de Seville est une région privilégiée et riche.
pour finir, argument complètement contre celui du premier pas vers la révolution sociale, ce gars est en place depuis 1979 !! elle est ou la révolution ?

reedit: j'ai regardé le début de la vidéo et les drapeaux andalous ne sont pas vraiment un signe de revolution mais plutôt d'un nationalisme à la Mélanchon. Rapellons que l'autogestion et la réquisition ne sont pas des fins en soit. pour preuve la "casa ponde" en italie, squatt autogéré et réquisitionné...par des fascistes...


Donc sans savoir, comme tu le concède plus tard, tu as émis une série d'accusations assez définitives et graves.
Alors je me demande si une certaine vision uniquement basée sur la lutte des classes n'aurait pas tendance à défavoriser des initiatives basées plus sur une conception de la citoyenneté et une pratique de la démocratie ?
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede gloubi le Jeu 18 Avr 2013 09:11

frigouret a écrit:
Alors je me demande si une certaine vision uniquement basée sur la lutte des classes n'aurait pas tendance à défavoriser des initiatives basées plus sur une conception de la citoyenneté et une pratique de la démocratie ?


Presque d'accord avec ça.

La lutte de classes existe toujours certes dans la racine du fonctionnement dominants/dominés mais le vieux poncif prolétariat/bourgeoisie est à mon avis dépassé.
Les strates de la sociétés sont beaucoup plus diversifiés, enchevêtrés.
Des couches comme l'artisanat sont à cheval entre ce clivage qui est obsolète.
Et je vais même jusqu'à penser que les cadres supérieurs dont le stress au travail leur rend la vie impossible jusqu'à se suicider parfois ont tout intérêt à une révolution sociale.

Il s'agit aujourd'hui d'un ratio, comme disait les indignés américains, de 99%/1% et, "le prolétariat" ne représente pas plus de 20% de la population.
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Re: Marinaleda. El sueño de la tierra

Messagede acratack le Jeu 18 Avr 2013 09:35

frigouret a écrit:
acratack a écrit:affirmer que la révolution sociale passera par des initiatives étatiques même locales est une supercherie. celui qui défend cette idée est soit un politicien donc à pour but la prise de pouvoir, soit un dangereux ignorant ... Une question: la police a-t-elle disparu de la commune en question ?

edit: sur l'article de CI il est dit qu'il n'y à pas de police, ça serait à verifier et à préciser.
Par contre le gars en question est à l'origine de l'action de réquisition du SAT il y a quelques temps. cette action est à saluer mais il est aussi important de garde un regard critique sur le contexte et sur les motivations d'une telle action. précison enfin que lq région de Seville est une région privilégiée et riche.
pour finir, argument complètement contre celui du premier pas vers la révolution sociale, ce gars est en place depuis 1979 !! elle est ou la révolution ?

reedit: j'ai regardé le début de la vidéo et les drapeaux andalous ne sont pas vraiment un signe de revolution mais plutôt d'un nationalisme à la Mélanchon. Rapellons que l'autogestion et la réquisition ne sont pas des fins en soit. pour preuve la "casa ponde" en italie, squatt autogéré et réquisitionné...par des fascistes...


Donc sans savoir, comme tu le concède plus tard, tu as émis une série d'accusations assez définitives et graves.
Alors je me demande si une certaine vision uniquement basée sur la lutte des classes n'aurait pas tendance à défavoriser des initiatives basées plus sur une conception de la citoyenneté et une pratique de la démocratie ?


Je sais que le mouvement est chapoté par un parti comparable au Parti de Gauche de Mélanchon avec un leader charismatique élu depuis plus de 30 ans avec des scores de république bananière. Ca me suffit pour ne pas prendre pour argent comptant ce que relaient les médias et politiciens d'extrèmes gauches favorables au concept d'Etat fort et de dictature éclairée. Du coup je m'excuse mais je garderais un regard critique sur cette initiative quoi qu'il arrive, je suis anarchosyndicaliste et pas citoyenniste interclassiste. Quand à l'analyse de l'éclatement des classes je suis pas d'accord. si le prolétariat n'a plus la même importance ni la même substance qu'il a pu avoir par le passé ça ne veux pas dire que la société de classe à disparue. Et de toute façon l'Etat est toujours la, garant d'une société hiérarchisée même si beaucoup de gens de nos jours s'auto-exploitent. Si il est clair qu'il est impératif de nos jours de réinventer la lutte sociale je refuse pour ma part de me reservir un bol de la soupe moisie de l'Etatisme même providence et de gauche.
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