Féminisme

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Messagede gloubi le Mer 13 Mar 2013 14:22

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Sera--t-il possible un jour d'aborder le thème du féminisme sans se faire sauter à la gorge par trois femmes misandres suivies par quelques roquets qui se la jouent style "Moi je suis trop super de gauche " ?

Il semblerait que le phénomène Femen, jette un pavé dans la "marre" et ouvre une faille, espérons positive, dans le combat des féministes.

Pour une fois elles ne sont pas toutes d'accord et le fait de montrer ses seins en public pour revendiquer, n'est pas du gout de toutes.
En ce qui me concerne ça ne me déplaît pas de voir des seins surtout quand il sont beaux.
C'est vrai, je lis aussi les messages que les Femen écrivent dessus.
Mais est-ce vraiment la méthode que l'on peut qualifier de "putassière" qu'il faut utiliser pour des femmes qui sont supposées combattre la marchandisation de leurs corps ?
Certains diront que la fin justifie les moyens mais on peut se demander jusqu'à quel point.

Quelqu'un qui avait participé au rassemblement anarchiste de Saint-Imier rapportait et se plaignait que des féministes présentes engueulaient les hommes qui se présentaient le matin au réveil torse nu alors qu'elles ne pouvaient pas le faire.
Tout aussi ridicule.

Mais tout cela a l'avantage et, pas des moindres, d'ouvrir la réflexion et le débat sur ce que signifie vraiment le combat pour qu'il n'y ait pas une catégorie de la population humaine et non des moindres non plus, qui ne soit pas lésée par rapport à une autre.
Avoir une rétribution identique quel que soit le sexe pour un travail égal, dans le cadre de ce système, c'est une évidence à réclamer même s'il ne faut surtout pas omettre dépasser ce cadre pour ouvrir une autre perspective, celle où le salariat n'existera plus.
Se mettre d'accord dans la sphère privée pour un partage équitable des tâches, bien évidemment c'est un combat et un effort à faire de la part des deux sexes et, le dialogue est plus efficace que l'agression.

Mais l'émancipation de la femme veut-elle dire l'accession à des postes de direction sociale qui donneraient ce pouvoir sur les autres qu'il est vrai plus d'hommes que de femmes ont ?
Pouvoir sur les autres que tout anarchiste devrait combattre ?
Sera-t-il possible un jour de préciser ces questions et ne pas mettre dans le même sac les féministes qui réclament l'élargissement des lois répressives d’incarcération comme unique solution au harcèlement sexuel et celles qui pensent "soins" et surtout savent que seule une révolution sociale pourra y compris régler ce genre de problèmes ?

Le débat s’entrouvre peut-être.

une facette du féminisme :

FEMINISME - Les Françaises se plaignent, les Américaines se bougent. Tiraillées entre la guerre totale contre toutes les inégalités des Femen et le féminisme de Maman auquel la société ne semble plus perméable, les premières feraient bien de prendre de la graine de leurs congénères américaines qui militent toutes habillées.

Pour autant, tout n'est pas rose dans l'autre pays du féminisme. Fortes des acquis de la première révolution sexuelle, les femmes ont bien trouvé une place dans la société américaine. Toute leur place? Non, à l'image de ces trois femmes qui illustrent les espoirs et les limites du féminisme américain aujourd'hui: la bonne, la brute et la truande.


La bonne: Hanna Rosin
La bonne c'est Hanna Rosin. Journaliste, elle vient de publier en France la traduction d'un livre qui fait d'ores-et-déjà date dans la littérature féministe avec plus de 60.000 exemplaires vendus.

Dans The End of Men (en français: Voici venu le temps des femmes, éd. Autrement), elle dresse le portrait d'une société américaine où les hommes stagnent alors que les femmes, elles, s'affirment. Constituant la majorité du contingent de diplômés, l'âge de leur première grossesse recule. Elles sont aussi de plus en plus nombreuses à percer le fameux plafond de verre pour devenir dirigeante, notamment dans le secteur des services, symbole s'il en est de leur émancipation.

Mais le hic, écrit Hanna Rosin, c'est que cette nouvelle donne n'a pas été accompagnée de la juste répartition des tâches ménagères. Les femmes ont beau travailler chaque année davantage, elles en font toujours plus que les hommes à la maison. Leurs salaires ne sont d'ailleurs pas non plus à la hauteur, les hommes restant mieux payés. Pire, elles feraient preuve d'une certaine résignation face à leur condition.

Mais peut-être plus pour très longtemps.



La brute: Sheryl Sandberg
Car la brute a décidé de prendre les choses en main. La brute, dans le bon sens du terme, c'est Sheryl Sandberg. Une femme qui, vu de loin, n'a pas le profil des féministes telles qu'on a pu les connaître. Loin d'être une intellectuelle, Sheryl Sandberg est la numéro 2 de Facebook. Mark Zuckerberg est le cerveau, Sheryl Sandberg est le bras. La fin des hommes que Hanna Rosin semble annoncer, Sheryl Sandberg fait partie de celles qui l'incarnent.

Diplômée de Harvard, elle est passée par McKinsey, Google ou encore le département du Trésor américain avant de prendre les rênes de Facebook. Son nouveau combat? Les femmes. Pas contre les hommes, mais bien pour elles. Dans un livre publié lundi 11 mars et intitulé Lean In, "Bougez-vous!", sous-intitulé, "les femmes, le travail et la volonté de diriger" (will to lead), Sheryl Sandberg refuse de s'en tenir aux constats d'une inégalité toujours tangible entre hommes et femmes, mais exhorte plutôt ces dernières à prendre les devants, ne pas se laisser faire.

"Les femmes ne veulent plus qu'on se concentre sur les changements qu'elles doivent apporter à leur conduite mais plutôt sur un changement profond de la société", explique-t-elle. "C'est là dessus que le débat va avoir lieu", ajoute-t-elle, estimant qu"il est très répandu, (aux Etats-Unis), de voir les femmes se mettre en retrait, parfois parce qu'elles ont une famille". Concrètement, son programme pourrait se résumer en une paraphrase: femmes de toutes les entreprises, unissez-vous.

Lire aussi: La numéro 2 de Facebook lance un manuel du féminisme moderne

La truande: Marissa Mayer
La brute et la truande n'ont pas d'autre choix que de se connaître. Et pour cause, la truande a peu ou prou le même profil que la brute. Elle aussi est diplômée d'une grande université américaine et est passée par Google avant de se voir proposer le poste de dirigeante de l'une des plus grandes entreprises dans le secteur de l'information et des nouvelles technologies.

Le 16 juillet 2012, Marissa Mayer annonce non seulement qu'elle dirigera le géant de l'Internet Yahoo!, mais aussi qu'elle est enceinte. Née en 1975, elle s'impose comme le symbole des américaines qui vivent avec l'espoir de concilier leur carrière brillante avec une vie de famille épanouie. Cette décision la porte au pinacle, quitte à s'attirer quelques critiques. Et notamment celles d'une collaboratrice de Hillary Clinton, Anne-Marie Slaughter.

Pour cette universitaire américaine habituée des coulisses du pouvoir, vie de famille et vie professionnelle sont inconciliables à ce niveau de responsabilités. Elle résumera la situation dans un article devenu célèbre: "Woman still can't have it all". Les femmes ne peuvent toujours pas tout avoir.

Quelques mois plus tard, le 24 février 2013, Marissa Mayer lui donnera raison. Aux Etats-Unis, l'annonce eût l'effet d'un coup de tonnerre retentissant, Yahoo! n'autoriserait plus le télétravail au motif que "la rapidité et la qualité sont souvent sacrifiés quand nous travaillons depuis la maison". Une position perçue comme une attaque envers les femmes qui seraient les principales bénéficiaires de cette liberté rendue possible par les nouvelles technologies.

Symbole d'un espoir trahi, Marissa Mayer passe désormais pour une fossoyeuse de l'émancipation professionnelle des femmes. Quant à la brute, on la dit trop puissante, trop élevée socialement pour se soucier des autres femmes. Elle entend bien prouver le contraire notamment à l'aide d'Internet et d'un grand réseau social, comme pour mieux rassembler les femmes. Après tout, c'est bien sa spécialité.

source :http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/11/la-bonne-la-brute-et-la-truande-du-feminisme-americain_n_2853579.html
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Re: Féminisme

Messagede toma le Mer 13 Mar 2013 15:13

ça risque de ressembler à un débat entre hommes... Juste cette histoire de torses nus, ça m'a fait penser à une histoire en Suède, où dans une école, on interdit au garçon de pisser debout... Et une féministe témoignait en se plaignant que ce type de d'interdiction faisait entrer le féminisme dans une lutte de pouvoir et la guerre des sexes... qu'il n'était plus question d'égalité... Pour sûr, il est plus simple d'entrer dans une lutte de pouvoir dans une école, face à des enfants et dans un milieu majoritairement féminin... C'est avec ce type de pratique que l'on glisse tranquillement du sens commun au communautarisme...
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mer 13 Mar 2013 16:02

toma a écrit:ça risque de ressembler à un débat entre hommes...


Sur ce forum peut-être mais il dépasse ce cadre.
Je l'ai autour de moi, avec des femmes .

Le problème étant que bien des femmes qui considèrent que cette façon d'aborder la défense du droit des femmes exploitées comme le font
des associations comme " osez le féminisme" ( utiliser et augmenter la répression étatique, bonder les prisons déjà sur-peuplées, réclamer l' accès à l’accession sociale et donc au pouvoir comme ultime perspective ) est archaïque et néfaste pour tout le monde, préfèrent ne pas discuter avec elles.

Parce que le terrorisme intellectuel et l'agression de la part de ce genre de féministes ne touche pas seulement les hommes qui ne se plient pas à leur façon de penser mais également les femmes qui ne sont pas d'accord avec elles.

Un exemple récent :
Concernant les Femen , une de leur détractrice féministe n'hésite pas de les assimiler à des flics en reprenant le slogan " police partout justice nulle part " qu'elle aménage.
Les méthodes de Femen sont contestables certes mais les Femen ne sont pas des employées de la police, tout de même.
C'est de la terreur.

source : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-03-12-Femen
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Re: Féminisme

Messagede vroum le Mer 13 Mar 2013 19:14

J'ai lu cet après-midi une interview des Femen dans Charlie hebdo.

Extraits :

"Nous voulons une société où les femmes ont plus de pouvoir que les hommes !"

"Je dirais que le premier pas, c'est de proclamer la suprématie des femmes."
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mer 13 Mar 2013 19:23

ouais ben ça c'est pas terrible.
Mais c'est pas mieux ni moins bien qu'un certain nombre de groupes féministes qui isolent la lutte pour que les femmes qui sont opprimées ne le soient plus, du combat pour une société sans classes, et qui proposent des solutions dans le cadre de ce système ( comme "Osez le féminisme" par exemple )
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Jeu 14 Mar 2013 10:23

Je réfléchie en direct et, comme je n'ai pas de consigne du comité central, cette réflexion fluctue , évolue.

Concernant les Femen, je me rappelle que la méthode qu'elles emploient n'est pas nouvelle puisque la Cicciolina, qui fut candidate du parti vert puis du parti radical en Italie l'avait utilisée bien avant elles. Elle est toujours un peu active en politique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cicciolina

Ensuite si la déclaration des Femen citée plus haut est exacte, il parait évident qu'aucun anarchiste ne souhaite remplacer un pouvoir, une domination, une suprématie par une autre.

Par ailleurs ,concernant la méthode militante employée , on peut se demander si les Femen n'utilisent pas elles-mêmes des moyens en rapport avec ce qu'elles sont supposées combattre : la marchandisation du corps de la femme.
Mais d'un autre coté, elles offrent à disposition du public l'image de leur corps sans pour autant demander une rétribution financière : elles cassent donc aussi le système marchand qui tourne autour de ça .
Même s'Il y a du show même du show-biz donc tout ce qui va avec la manipulation des médias officiels.

Les messages concernant la critique de l'islam et du catholicisme passent tout de même et c'est un aspect que je trouve bon de leurs actions.

On peut se demander par contre si ce genre de posture est la bonne pour convaincre et être prises au sérieux :

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Re: Féminisme

Messagede vroum le Jeu 14 Mar 2013 10:34

Déclaration Journée internationale de la femme 2013

http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1135

Le 8 mars 1908, des milliers de femmes ont quitté leur travail dans les ateliers de New York Lower East Side et sont descendues dans la rue pour exiger leurs droits en tant que femmes et en tant que travailleuses. En 1917, leurs sœurs en Russie firent de même, et ont contribué à provoquer la révolution qui a renversé l’autocratie tsariste. Et en Espagne en 1936, les femmes anarchistes de Mujeres Libres ont aidé à libérer leurs sœurs de siècles d’oppression.

Dans une époque plus récente, les femmes ont joué un rôle clé dans les mouvements pour les droits civils et dans les mouvements anti-guerre des années 1960 et au début des années 1970. Dans les années 1990 et jusqu’au 21e siècle, les travailleuses sont toujours en première ligne dans la lutte permanente contre les conditions de misère existant dans de nombreuses industries et services dans le monde entier.

Ce mouvement dynamique a déjà remporté d’importantes victoires, contre les institutions du pouvoir dans notre société aussi bien que contre les systèmes d’oppression les plus subtils qui imprègnent les relations personnelles des femmes. La libération des sexes est indissociable de la lutte des classes.

La « Workers Solidarity Alliance » honore ces femmes, ainsi que les innombrables autres femmes dans tous les coins du monde, qui, génération après génération, se dressent contre l’inégalité, l’oppression et la domination.

Nous saluons leurs luttes et les sacrifices qu’elles ont faits.

Pourtant, le rêve de liberté, d’égalité et de paix pour tous les peuples est loin de la réalité. Chaque jour, les femmes continuent de faire face au sexisme dans leurs relations personnelles, et au harcèlement sexuel et à la violence au travail, dans la rue, à la maison, et dans le mouvement. Des millions de travailleuses sont encore exploitées sans pitié. Les fanatiques de droite et les fanatiques religieux menacent le droit le plus fondamental des femmes à contrôler leur propre corps.

Les racines du sexisme et de toutes les relations d’oppression sont étroitement mêlées et ancrées en profondeur dans les systèmes de hiérarchie, d’autorité et de militarisme qui dominent la société. Ces principes sont le fondement de tout État moderne et de tout pouvoir socio-économique établi. Nous savons que ce n’est pas simplement « comme cela que sont les choses ». Il existe d’autres possibilités, meilleures, pour un monde plus vivable.

Face à des réseaux écrasants d’oppression et de soumission, nous devons nous battre et prendre le contrôle de nos propres vies. Nous pouvons commencer en nous organisant au sein de nos communautés, de nos écoles et de nos lieux de travail.

Nous aspirons à une société dans laquelle une personne ou un groupe de personnes ne dominent pas ou n’exploitent pas d’autres groupes. Dans une telle société, il n’y aurait plus aucun fondement pour l’oppression sexuelle, la domination ou l’exploitation de classe. Nous devons travailler pour remplacer les institutions du pouvoir, l’État-nation et le capitalisme par un système mondial de contrôle par la base et d’autogestion de toutes les facettes de la vie sociale et économique.

Pour voir les rêves de ces travailleuses se réaliser, rejoignez-nous dans un mouvement qui a une histoire extraordinaire et un avenir exaltant.

Aidez-nous à édifier ce monde nouveau fondé sur la liberté et le socialisme libertaire.

Workers Solidarity Alliance (USA)
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Jeu 14 Mar 2013 10:52

Pas mal ça.
Dommage qu'il faille traverser les océans pour trouver un position globalement correcte.
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Re: Féminisme

Messagede Protesta le Dim 17 Mar 2013 02:33

voici ce que dit AL Nantes sur les FEMEN :mrgreen:

Point de vue :

« Cachez ce sein que je ne saurais voir »

Nous publiions dans le n° 222 un article critiquant l’organisation Femen et notamment le mode d’action qui consiste à apparaître les seins nus dans l’espace public. Si la critique est légitime, elle ne doit pas pour autant les réduire à « un simple avatar du capitalisme, de la publicité ».
Les Femen sont nées en 2008 en Ukraine. Anna Hudsol, la fondatrice, influencée par August Bebel, dit vouloir mobiliser des militantes dans un pays « dominé par des hommes », par la prostitution, par le tourisme sexuel et « où les femmes sont passives ». Elles se décident à agir seins nus pour représenter les femmes ukrainiennes n’ayant pour richesse que leurs corps. Il ne s’agit pas d’une maladresse, mais d’un choix politique destiné à nous interroger sur le corps-objet dans le patriarcat et le capitalisme, autant que sur la morale de certains discours féministes radicaux. L’objectif est de lutter « pour la liberté, la démocratie, le droit des femmes, et contre l’asservissement sexuel, la violence conjugale ou l’oppression religieuse » en utilisant des méthodes d’action plus ou moins théâtrales et à connotation burlesque, hippie ou punk.

Les Femen luttent contre les discours religieux, expressions de la Loi du Père, à l’origine de nos lois. De saint Paul au Code civil (1804), on retrouve l’idée d’obéissance et l’idée que « la femme et ses entrailles sont la propriété de l’homme ».

Une lutte anti-religieuse

Les religions monothéistes réduisent le désir et la sexualité à la reproduction. Le corps des femmes, synonyme de péché, est soumis au pouvoir masculin, jusqu’à être caché. Il faut donc analyser les happenings des Femen comme une critique radicale de la religion et une affirmation de la différence des corps.

C’est le sens de celui enjoignant les musulmanes à se dévoiler. Installées depuis 2011 à Paris, en 2012, les Femen manifestent aux cris d’« À poil plutôt qu’en burqa », avec pour objectif de lutter contre le sexisme (ce qui ne peut donc être comparé aux campagnes de dévoilement de l’armée française en Algérie). Elles ont aussi dénoncer l’intégrisme chrétien lors de la manifestation de Civitas le 18 novembre, action entraînant un passage à tabac.

Des normes féministes ?

L’écueil dans lequel tombent certains discours féministes en associant systématiquement nudité et « image pornifiée » conduit à tenir des positions puritaines.

C’est regrettable car l’affirmation de la différence sexuelle comme acte féministe militant ne peut être réduite à un « militantisme aux seins nus » expliqué par le fait « que le patriarcat a des pièges profonds et qu’il est complexe d’échapper à son conditionnement ». Il s’agit là d’un argument d’autorité ; c’est se poser en maître qui sait, et oublier que chaque groupe social, y compris militant ou féministe, produit sa propre norme.

En tant que libertaires, nous ne pouvons défendre l’idée d’une norme vestimentaire à respecter pour être respectable en tant que militantes, et par extension en tant que femmes. Le féminisme doit défendre la liberté des pratiques et le rejet des conditionnements quels qu’ils soient. Il est donc navrant de lire « si les journalistes parlent de la lutte des femmes, c’est pour que les hommes puissent se masturber dessus », car les hommes y sont déconsidérés. La pensée libertaire essaie plutôt de traiter l’individu en tant que tel et de l’envisager comme potentiellement résistant et critique face aux aliénations patriarcales et capitalistes.

Les Femen s’efforcent de se réapproprier symboliquement le corps féminin, en le transformant en corps politique et non soumis comme dans le porno. Sans les prendre pour modèle, il est possible d’analyser les actions des Femen et leurs limites sans préjugés.

Collectif AL de Nantes

Précisions : Lors de son congrès de 2006, AL a récusé l’essentialisme et le naturalisme des identités sexuées (à lire sur http://www.alternativelibertaire.org). En conséquence, nous ne pouvons qu’être en désaccord avec l’idée des Femen selon laquelle la différence sexuelle serait constitutive de l’humanité.



va falloir qu'ils se décident à AL, ou ils excommunient leurs potos de Nantes ou alors ils changent leurs fusils d'épaules.
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Lun 18 Mar 2013 14:06

On parle de "féminisme" sans le plus souvent en préciser les nuances.
Voici quelques unes des différentes tendances du mouvement féministe telles que répertoriées par wikipédia :

Féminisme libéral

Le féminisme libéral épouse les principes du libéralisme politique dont il réclame l’application aux femmes, au même titre qu’à tous les hommes. À ce titre, il se fixe comme horizon l’indifférence aux différences de sexe dans le cadre de l’espace public67.
Sur le plan politique, sa méthode est réformiste ; il cherche à obtenir une modification des dispositions légales par la voix législative, le lobbying ou l’action militante à destination de l’opinion publique (presse, pétitions...). Confiant dans les valeurs du progrès et les vertus de l’éducation, il entend également agir sur les mentalités, sans développer, à la manière du féminisme marxiste ou radical, une analyse systémique du capitalisme ou du patriarcat68.
Historiquement, il se structure dans la seconde moitié du xixe siècle où il s’incarne dans des groupes organisés, militants pour l’égalité civile et politique ainsi que pour l’égalité des droits dans les domaines de l’éducation ou du travail. L’ensemble de ces droits doivent être à même de garantir l’autonomie des femmes en tant que sujet."

Féminisme socialiste


Sur le plan théorique, la tradition marxiste puise principalement ses sources concernant la question des femmes dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État (1884) de Friedrich Engels et dans La femme dans le passé, le présent et l’avenir (1879) d’August Bebel. Clara Zetkin ou Alexandra Kollontaï constituent les représentantes les plus marquantes de cette tradition marxiste de défense des droits des femmes qui a néanmoins refusé le qualificatif de « féministe », jugé « individualiste » et « bourgeois ».
Contre une représentation fixiste de la famille et du rôle qu’y tiennent les femmes, le marxisme affirme l’historicité des structures familiales dont les formes évoluent avec la structure économique. S’inspirant de l’anthropologue évolutionniste Lewis Henry Morgan, Engels définit ainsi une origine historique à l’oppression des femmes : il fait coïncider l’apparition de la propriété privée avec la fin d’une période historique où le droit maternel et la filiation en ligne féminine auraient réglé les modalités de l’héritage.
Avec l’instauration du système patriarcal et du mariage monogamique qui marquent « la grande défaite historique du sexe féminin »69, les femmes sont victimes d’une double oppression : assignées aux seules fonctions reproductives, elles sont maintenues par leurs maris hors du champ productif et de la vie publique ; quand elles accèdent au marché du travail, elles subissent, comme les autres travailleurs, les effets néfastes du mode de production capitaliste.
Les féminismes marxistes de la fin du xixe siècle militent pour l’accès des femmes au marché du travail : leur entrée dans la sphère productive doit permettre l’éveil d’une conscience de classe et la participation des femmes à la lutte des classes. La doctrine reste attachée au respect de ce qui est défini comme la « double tâche sociale de la femme » : production et reproduction. Stigmatisant les revendications égalitaristes de certaines féministes, il affirme ainsi respecter la spécificité biologique des femmes. Alexandra Kollontaï met ainsi l’accent sur la nécessaire adaptation du droit du travail pour les femmes et aux mesures de protections légales des mères70.
Sur le plan stratégique, les mobilisations des femmes doivent rester subordonnées à la lutte des classes. Seul le renversement du capitalisme peut en effet mettre un terme définitif à l’oppression des femmes71. La question de l’alliance avec des groupes féministes est posée à la fin du xixe siècle. Des organisations féminines, rattachées aux structures socialistes nationales, s’organisent en effet dans la majorité des pays d’Europe ; elles sont regroupées en 1907 dans l’Internationale socialiste des femmes, à l’occasion de la première Conférence internationale des femmes socialistes qui se tient à Stuttgart. Clara Zetkin en prend la tête et parvient notamment à imposer le principe du refus de toute alliance avec le « féminisme bourgeois » et réformiste72.
À la fin des années 1960, la réflexion marxiste sur l’oppression des femmes s’est considérablement renouvelée en questionnant notamment l’articulation entre patriarcat et capitalisme73.

Féminisme radical

Le féminisme radical est un courant du féminisme qui apparaît à la fin des années 1960 et qui voit en l'oppression des femmes au bénéfice des hommes (ou patriarcat) le fondement du système de pouvoir sur lequel les relations humaines dans la société sont organisées. Il se démarque des mouvements féministes qui visent à l'amélioration de la condition féminine par des aménagements de législation (réformisme) sans mettre en cause le système patriarcal, bien que certaines féministes radicales (Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin) aient précisément centré leur lutte sur des réformes législatives.

Féminisme radical différentialiste

Le féminisme différentialiste d'auteures comme Julia Kristeva, Luce Irigaray ou Antoinette Fouque et, dans le monde anglo-saxon, de Mary Daly et Adrienne Rich (voir aussi cultural feminism (en)74) postule que le patriarcat est si profondément enraciné dans les mentalités qu'il impose un système de valeurs qui empêche l'existence d'une différence authentique entre hommes et femmes, les femmes étant sans cesse définies, construites comme antithèses (idéalisées ou démonisées) de l'Homme. Le féminisme de la différence a mis en valeur la parole des femmes, les relations mères-filles, l'importance révolutionnaire de la création de groupes de femmes, et a critiqué le logocentrisme de la pensée occidentale (en particulier), y compris chez certaines féministes. Qualifié d'antiféminisme par certaines féministes radicales75,76, ce mouvement se définit par sa valorisation des différences, la différence sexuelle étant la principale, sans éclipser les autres.
« L'égalité est un principe juridique. Par conséquent, c'est au dénominateur commun de tous les être humains que justice doit être rendue. Mais la différence est un principe existentiel qui concerne les modes d'être humain, les particularités des expériences, des buts et des possibilités propres, et le sens propre d'exister dans une situation donnée et dans la situation que la personne veut se créer. La différence homme-femme est la différence de base dans l'humanité. […] L'égalité est ce qui est offert comme droits légaux aux peuples colonisés. Et ce qui leur est imposé comme culture. C'est le principe par lequel les détenteurs du pouvoir hégémonique continuent à contrôler les autres. » Crachons sur Hegel. Carla Lonzi (it). Rivolta Femminile.
Ce mouvement, contemporain de l'apparition du féminisme radical français, a eu un profond impact à l'époque :
« En effet, l'inversion des valeurs et l'affirmation d'une force dynamique, contestatrice du féminin réprimé et refoulé constituent une position plus aisément identifiable, et plus facile à tenir que la critique de la bicatégorisation, ou le choix d'un entre-deux […]. La revendication d'une reconnaissance et d'une place, le passage par l'énonciation en nous (les femmes…), l'affirmation d'un dessein collectif ont été de puissants moteurs dans les mouvements féministes occidentaux des années 1970. Le comprendre et le dire n'invalide pas la critique des théories de l'écriture féminine, qui ont eu longtemps des effets pernicieux dans le champ français. »77
De fait, le féminisme de la différence a ensuite reçu davantage d'attention dans le monde anglo-saxon, jusqu'à être appelé « French Feminism », sans égards pour le fait que le féminisme français s'est graduellement opposé au féminisme différentialiste. Carol Gilligan a ravivé le féminisme différentialiste anglosaxon avec la publication d'« In a Different Voice », dans les années 1980. Cet ouvrage met en évidence des trajectoires de développement moral qui se distinguent de celles, réputées plus masculines, de Lawrence Kohlberg. L'éthique du care est un développement contemporain du féminisme de la différence.

Féminisme pro-sexe

Le féminisme pro-sexe est un courant du féminisme, issu du milieu queer, qui apparaît dans les années 1980 aux États-Unis et qui voit en la sexualité un domaine qui doit être investi par les femmes et les minorités sexuelles. En faisant « du corps, du plaisir et du travail sexuel des outils politiques dont les femmes doivent s'emparer », il s'oppose au féminisme radical.

source :http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme

Le SCUM manifesto ( Valerie Solanas ) favorable à l'éradication des hommes

"extraits
« Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin. »
Sur l'infériorité des hommes par rapport aux femmes :
« Le mâle est un accident biologique ; le gène Y (mâle) n'est qu'un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes. En d'autres termes, l'homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme c'est avoir quelque chose en moins, c'est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. »
Sur le rôle des individus dans la société :
« Une véritable communauté se compose d'individus – pas de simples échantillons de l'espèce, pas de couples – qui se respectent les uns les autres dans leur individualité et leur intimité, établissent entre eux des contacts intellectuels et affectifs – en esprits libres ayant des relations libres – et coopèrent à l'achèvement de buts communs. Pour les traditionalistes, l'unité de base de la société est la famille ; pour les « hippies », c'est la tribu. Pour aucun d'eux, ce n'est l'individu. »
Décrivant sa vision d'une révolution à venir :
« SCUM continuera à détruire, piller, saboter et tuer jusqu'à ce que le système basé sur l'argent et le travail se soit effondré et que l'automation soit instituée à tous les niveaux, ou jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de femmes alliées à SCUM permette d'atteindre ces buts sans recourir à la violence. »
« Les hommes irrationnels, les malades, ceux qui essaient de nier leur sous-humanité, en voyant les SCUM arriver sur eux comme une lame de fond, hurleront de terreur et s'agripperont aux Gros Lolos tremblotants de Grosse Mamma, mais les lolos ne les protégeront plus contre SCUM et Grosse Mamma s'accrochera à Gros Père qui sera recroquevillé dans un coin et chiera dans son slip dynam. Les hommes rationnels, eux, ne se débattront pas, ils ne lanceront pas de ruades, ne provoqueront pas de brouhaha pénible, ils resteront sagement assis, détendus, ils profiteront du spectacle et se laisseront dériver jusqu'à leur destin fatal. »

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/SCUM_Manifesto

le féminisme musulman

Le féminisme islamique ou féminisme musulman est un mouvement féministe musulman, proche de l'islam libéral, qui revendique un féminisme interne à l'islam et vise à une modification des rapports entre hommes et femmes au sein de la religion musulmane. Il est comparable, en ce sens, à d'autres mouvements de théologie féministe, tel que le féminisme chrétien ou le féminisme judaïque, en ce qu'il se fonde sur une étude des textes sacrés pour affirmer l'égalité des genres.
Le féminisme islamique tente de créer un espace entre deux positions critiques, contradictoires en un sens mais complémentaires en un autre, en ce qu'elles oblitèrent la possibilité même d'un tel féminisme: d'un côté, celle des fondamentalistes islamiques qui affirment que le féminisme est une invention occidentale, produit d'une Modernité abhorrée, et de l'autre une position féministe ou/et occidentale qui soutient le caractère prétendument incompatible de l'islam et du féminisme, opinion souvent accompagnée d'une dénégation de l'existence de mouvements féministes spécifiques aux pays musulmans. Selon Valentine Moghadam (2006), sociologue et chef de la section "Égalité des genres et développement" à l'Unesco, ces deux positions extrêmes « orientalisent » ou « exotisent » l'islam davantage qu'elles ne permettent de comprendre l'émergence de ces mouvements réformistes1.
Le féminisme islamique est présent dans de nombreux pays, des États-Unis à l'Afrique du Sud, de l'Europe à l'Asie en passant par le Maghreb et le Machrek, et se mobilise contre le patriarcat à partir de références musulmanes2. Le Premier Congrès international sur le féminisme musulman a eu lieu à Barcelone du 27 au 29 octobre 2005.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme_musulman

Féminisme Chrétien (extraits )

En France
Catholiques
1896 : Le Féminisme chrétien avec Marie Maugeret (1844-1928) et Marie Duclos.
1906 : À côté de Lyon et Paris, Voiron est également un des lieux de naissance du syndicalisme chrétien. En effet, en 1906 la ville qui est un haut lieu de l'industrie textile où travaillent de nombreuses ouvrières est touchée par une grève générale du textile déclenchée par les syndicats regroupés autour de la CGT à la suite de diminutions de salaires répétées. En réaction à cette grève violente et aux thèses du syndicalisme révolutionnaire, à l'initiative de Cécile Poncet qui est issue de la bourgeoisie grenobloise et liée au milieu du catholicisme social notamment de Lyon, le syndicat libre des ouvrières du tissage de Voiron - syndicat libre féminin - est créé en s'inspirant de la morale sociale de l'Eglise7. En 1936, ce syndicat fusionne avec les syndicats libres masculins de l'Isère8.
1927 : L’Union Nationale pour le Vote des Femmes (UNVF) avec Edmée Frisch de Fels (Edmée de La Rochefoucauld, 1895-1991).
années 1930 : L’Union spirituelle des femmes avec Cécile de Corlieu (née Compeyrot, 1891-1982) et Pauline Archambault (née Le Cormier), qui élaborent un féminisme religieux et s'attaque à la misogynie de l'Église catholique.
1933 : La section française de l’Alliance internationale Jeanne d'Arc avec Marie Lenoël, fondatrice et présidente qui déclarait en 1937 : « Il est temps de démontrer que non seulement on peut être féministe bien que catholique, mais féministe parce que catholique »9
1970 : le groupe international Femmes et hommes en Église (FHE)10 avec Yvonne Pellé Douël, Marie-Thérèse Van Lunen-Chenu, Suzanne van der Mersch, Pierre de Locht. « Yvonne Pellé-Douël, le Père Marie-Dominique Chenu, sont les premiers à avoir encouragé son projet en France ; Suzanne van der Mersch et Pierre de Locht les premiers à l'avoir accueilli en Belgique. Des femmes et des hommes adoptaient ensemble et pour leur bien commun, la visée et la critique féministe. Ils et elles s'engageaient, en tant que chrétiens, dans l'aventure nouvelle d'un partenariat en sachant que celui-ci pouvait purifier et enrichir la vie de l'Église comme celle de la société. »11
1970, en France et Belgique : Amicale des Femmes aspirant au ministère presbytéral, avec Valentine Buisseret et Béatrix Dagras
1974 : Groupe de recherche pour l’accession des femmes au diaconat, appelé ensuite Groupe de recherche et d’action pour les Ministères à Venir (GMV), avec Marie-Jeanne Bérère, Renée Dufourt et Donna Singlès.
1982 : Le « Groupe Femmes » du centre pastoral de Saint-Merri à Paris, avec Nathalie Isnard et Geneviève Bregeon
2008 : Le Comité de la Jupe12 avec Anne Soupa et Christine Pedotti. Il est né à la suite des paroles de Monseigneur André Vingt-Trois dans l'émission radio Face aux chrétiens diffusée sur Radio Notre Dame et RCF le 6 novembre 2008 (« Il ne suffit pas de porter une jupe, encore faut-il en avoir dans la tête », en réponse sous forme humoristique à une question sur la possibilité d'ouvrir aux femmes le ministère institué de lecteur). Le comité a fait une démarche médiatique en déposant plainte contre Monseigneur Vingt-Trois auprès du Tribunal ecclésiastique de Paris, démarche qui connut un fort écho médiatique13. Le 11 octobre 2009, le Comité a organisé une « Marche des Cathos Citoyen-ne-s » qui rassembla 400 personnes à Paris et de nombreuses autres en Province. À l'issue de la marche fut annoncée la création d'une « Conférence des baptisé-e-s francophones » 14.
Parmi les femmes catholiques, on peut mentionner encore : Monique Hébrard15, spécialement dans les années 70-80. Elle a été à l’origine d’un groupe de travail avec son évêque Mgr Favreau et son vicaire général Francis Deniau qui a abouti à des États généraux diocésains. Elle a fait partie d’un groupe de travail de la Conférence des évêques (notamment au temps où Gaston Pietri en fut secrétaire général : elles se surnommaient alors les « Pietri’s girls ») qui s'est dissout depuis.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme_chr%C3%A9tien

Féminisme matérialiste

Dans les années 1960, et en particulier à la suite de mai 1968, le féminisme trouve un nouveau souffle. En 1970 plusieurs militantes et intellectuelles féministes publient dans un numéro spécial de la revue d'extrême gauche Partisans intitulée « Libération des femmes année 0 » des analyses du patriarcat s'inspirant de l'analyse marxiste du capitalisme. En référence au matérialisme historique de Marx, Christine Delphy nomma ce courant de pensée féminisme matérialiste en 19751.
Une thèse centrale de ces auteures est que la domination patriarcale des femmes s'opère par des pratiques matérielles, notamment par l’extorsion du travail domestique au sein des foyers. Un des objectifs des féministes matérialistes est de montrer, contre l'orthodoxie marxiste, que l'émancipation des femmes ne constitue pas un front secondaire au regard de la lutte des classes qui serait le front principal de lutte. Pour elles, patriarcat et capitalisme doivent être combattus simultanément, le patriarcat n'étant pas un simple effet du capitalisme qui disparaîtra une fois le capitalisme aboli.
Le féminisme matérialiste se réclame de Simone de Beauvoir, sa principale revue, Questions féministes, est fondée en 1977 avec le soutien de cette dernière. Colette Guillaumin, Monique Wittig, Nicole-Claude Mathieu, Monique Plaza, Emmanuèle de Lesseps y publient de nombreux articles. Suivant la formule qu'« on ne naît pas femme, on le devient » elles étudient le genre et comment les représentations des sexes et les rôles dévolus aux femmes reproduisent la hiérarchie des sexes.
Les féministes matérialistes s'opposent frontalement au féminisme différentialiste et essentialiste représenté par le groupe "Psy et po" d'Antoinette Fouque, ou par des intellectuelles comme Julia Kristeva, Hélène Cixous et Luce Irigaray, encensées aux États-Unis sous le nom de "French Feminism". Les féministes matérialistes théorisent un constructivisme social des relations entre les sexes.
En 1980, le Feminist Forum de Berkeley lance la revue Feminist Issues qui publie des traductions de leurs articles. La même année, cependant, une scission apparaît dans le groupe, autour de l'importance à donner à l'homosexualité féminine dans la revue. Le collectif se dissout, et en 1981 paraît le premier numéro de la revue Nouvelles Questions Féministes, dirigée par Christine Delphy. Cette dernière revue existe toujours, et le féminisme matérialiste garde toujours une grande influence, par exemple à travers les travaux de Colette Capitan, Paola Tabet, Michèle Causse. D'autre part, leur influence aux États-Unis, où Monique Wittig partit enseigner, s'est surtout manifestée à travers les études gay et lesbiennes (Didier Eribon en France) et la théorie Queer, notamment chez Judith Butler et Marie-Hélène Bourcier.


source : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme_mat%C3%A9rialiste
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Lun 18 Mar 2013 14:48

Et une autre façon encore :


Le Pen: nouvelle icône féministe?

La candidate du Front national apparaît comme l'une des plus à même de mettre en oeuvre l'égalité femmes-hommes, selon un sondage pour le Laboratoire de l'égalité.

Un nouveau rôle pour Marine Le Pen: icône féministe. Dans un sondage réalisé en février dernier pour le Laboratoire de l'égalité, un collectif apolitique, la candidate du Front national apparaît comme l'une des personnalités les mieux à même de mettre en oeuvre l'égalité femmes-hommes, après François Hollande, mais très près de Nicolas Sarkozy (23% pour le premier, 14% pour le deuxième et 13% pour la dirigeante du FN). Le FN arrive même en deuxième position sur ce sujet, après le PS (15%, contre 22% pour le PS). A l'évidence, il faut ajouter à l'"effet Marine" un effet "de genre". "Les Français ont toujours un a priori positif envers les femmes candidates, même lorsque leur programme -et c'est le cas- ne propose rien pour l'égalité hommes-femmes", analyse Olga Trostiansky, porte-parole du Laboratoire.

source : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-pen-nouvelle-icone-feministe_1085179.html


Le site du " laboratoire pour l'égalité " : http://www.laboratoiredelegalite.org/ (parmi le conseil d'administration de cette association : Olga Trostiansky - élue du PS, Frédérique Agnès - P-DG de Mediaprism etc , etc...)
gloubi
 

Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mar 19 Mar 2013 14:14

LYDIA GUIROUS: ''IL Y A UN FÉMINISME DE DROITE, PLUS PRAGMATIQUE''

Lydia Guirous, 27 ans, est la fondatrice et présidente de Future, au Féminin, un club de réflexion et d’actions pour la promotion des femmes dans le monde politique et de l’entreprise, fondé il y a deux ans.
Pourquoi avoir fondé Future, au Féminin ?
Je venais d'entrer dans la vie professionnelle et je me suis retrouvée face à une situation difficile, parce que j'étais une fille. J'ai été harcelée par un supérieur hiérarchique, cela a été l'élément déclencheur de mon engagement. J'ai voulu faire de cette mauvaise expérience quelque chose de constructif. Les discours féministes que j'entendais étaient d'un autre temps, du réchauffé du MLF qui ne correspondait pas à ce que je souhaitais entendre.

Quel féminisme défendez-vous ?
Je refuse que l'on considère les femmes comme des victimes. Certaines associations féministes font de la stigmatisation des hommes et de la victimisation des femmes leur fonds de commerce. Etre considérée comme une victime n'aide pas à avoir la pêche le matin et à garder une image valorisante de soi. J'ai voulu créer une association féministe pragmatique. A un problème, je veux apporter une solution. Et je veux que ce féminisme se fasse avec les hommes. Car ce sont eux qui ont le pouvoir dans les entreprises, aux postes de décision, et ce sont eux qui pourront mettre en place des solutions.

Votre objectif ?
A ma modeste échelle, je souhaite réveiller les filles de ma génération. Ce sont toujours elles qui renoncent et qui n'osent pas aller de l'avant, elles sont pourtant plus diplômées que les hommes. Je souhaite aussi bousculer un féminisme devenu dogmatique.

Pour ou contre la journée des droits de la femme ?
Il faut arrêter cette journée du 8 mars. Elle ne sert qu'à donner la parole aux politiques pour qu'ils se fassent bien voir. Ils font de beaux discours qu'ils oublient aussitôt le lendemain.

Favorable à un ministère de la Femme ?
Nous souhaiterions un ministère de la Promotion des femmes. Le problème aujourd'hui pour les femmes, c'est d'assurer leur promotion pour une réelle égalité, leurs droits ne sont pas remis en question.

Vous parlez d'un féminisme de droite ?
Il est vrai que nous avons des affinités intellectuelles avec l'UMP. Il y a un féminisme de droite, plus pragmatique, qui n'est pas celui de gauche. Les grands coups médiatiques organisés par certaines associations, comme La Barbe, me font sourire, c'est caricatural et ils décrédibilisent la question.

Votre première victoire personnelle ?
Je suis née en Algérie et originaire de Roubaix. Lorsque j'ai voulu entrer en classe préparatoire, après le baccalauréat, un de mes enseignants me l'a déconseillé "compte tenu de tes origines sociales". J'étais pourtant la meilleure élève dans cette matière. Avoir été acceptée dans ce cursus a été mon premier acte féministe. Sans doute pour cela que j'ai développé une certaine combativité.

Interview Céline Hussonnois Alaya


source : http://www.stiletto.fr/interview-perchee/lydia-guirous-il-y-a-un-feminisme-de-droite-plus-pragmatique
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mar 19 Mar 2013 14:59

Autre nuance

Féminisme lesbien :

...Pour celles qui souscrivirent à cette philosophie, lançant ainsi le mouvement du féminisme lesbien, « lesbienne » devint un terme choisi pour décrire n'importe quelle femme pour qui le bien-être des femmes constituait sa priorité sociale et politique. À partir de cet instant, le désir sexuel ne devait plus être la caractéristique essentielle d'une lesbienne-féministe, mais plutôt son idéal politique, son monde.
L'indépendance farouche de ces femmes par rapport aux hommes, qu'elles considéraient comme des oppresseurs, fut une doctrine centrale du féminisme-lesbien et beaucoup de celles qui y adhéraient s'efforcèrent de faire sécession, sur le plan physique et économique, avec l'institution traditionnelle androcentrique. Ainsi, Monique Wittig écrit, dans La Pensée straight que :


L'indépendance farouche de ces femmes par rapport aux hommes, qu'elles considéraient comme des oppresseurs, fut une doctrine centrale du féminisme-lesbien et beaucoup de celles qui y adhéraient s'efforcèrent de faire sécession, sur le plan physique et économique, avec l'institution traditionnelle androcentrique. Ainsi, Monique Wittig écrit, dans La Pensée straight que :
« [une lesbienne] N'EST PAS une femme, ni économiquement, ni politiquement, ni idéologiquement. En effet ce qui fait une femme, c'est une relation sociale particulière à un homme, relation que nous avons autrefois appelée de servage, relation qui implique des obligations personnelles et physiques aussi bien que des obligations économiques (« assignation à résidence », corvée domestique, devoir conjugal, production d'enfants illimitée, etc.), relation à laquelle les lesbiennes échappent en refusant de devenir ou de rester hétérosexuelles. Nous sommes transfuges à notre classe de la même façon que les esclaves « marrons » américains l'étaient en échappant à l'esclavage et en devenant des hommes et des femmes libres, c'est-à-dire que c'est pour nous une nécessité absolue, et comme pour eux et pour elles, notre survie exige de contribuer de toutes nos forces à la destruction de la classe – les femmes – dans laquelle les hommes s'approprient les femmes et cela ne peut s'accomplir que par la destruction de l'hétérosexualité comme système social fondé sur l'oppression et l'appropriation des femmes par les hommes. »



source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbianisme
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mar 19 Mar 2013 18:29

Le but de ce topic est donc de préciser les choses puisque la majeure partie du temps, on parle de "féminisme" sans en préciser la tendance qui comme on le voit peut aller de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par des nuances uniquement de positionnement comportemental ou sexuel.

Voici ce que dit wikipédia de ce qui devrait sans doute nous intéresser le plus en tant qu'anarchistes , tendance développée principalement par des militantes qui se réclament de l'anarchisme social . l'anarcha-féminisme.
On remarque qu'une distinction est faite entre "anti-patriarcat" et "féminisme" tout court ( mais ça reste confus ) : le combat est orienté contre le patriarcat et fait partie intégrante de la lutte des classes et de la lutte contre l' Etat. Il n'est donc pas question de lutte ' primaire" ni "secondaire' mais 'intégrante' et par conséquent en aucun cas indépendante ( en tous cas c'est ce que j'en comprends ) :

L'anarcha- féminisme

L'anarcha-féminisme (également appelé anarcho-féminisme), qui combine féminisme et anarchisme, voit la domination des hommes sur les femmes comme l'une des premières manifestations de la hiérarchie dans nos sociétés. Le combat contre le patriarcat est donc pour les anarcha-féministes partie intégrante de la lutte des classes et de la lutte contre l'État, comme l'a formulé Susan Brown : « Puisque l'anarchisme est une philosophie politique opposée à toute relation de pouvoir, il est intrinsèquement féministe. »1 L'anarcha-féminisme peut apparaître sous forme individuelle, comme aux États-Unis, alors qu'en Europe il est plus souvent pratiqué sous forme collective.

source et la suite ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarcha-f%C3%A9minisme

J'espère que tout cela servira à ce qu'on sache un peu mieux de quoi on parle sur cette question et qu'on apporte les précisions nécessaires en rapport.

à coté de ça ci joint la lettre de démission d'une militante de la fédération anarchiste qui date de 1997 sortant de la FA ( groupe de lyon ) parce qu'elle estimait qu'elle ne pouvait pas mener son combat ni même l' aborder dans le cadre de cette organisation ( suivie par d'autres ensuite )
Elle a préférer rentrer à la CGT cadre meilleur pour elle.

source : http://1libertaire.free.fr/Anarcha-feminismeLyon02.html

Je précise que l'envoi juste avant ce congrès, en dernière minute, de ce courrier de démission, était tout à fait volontaire et réfléchi de ma part : toute l'année durant, mes ex-camarades lyonnais/e/s s'étaient en effet livré/e/s à des jeux de pouvoir dans l'organisation, dont le point d'orgue devait être le congrès. Aussi, comme monnaie de l'amère pièce qu'ils/elles m'avaient donnée, je me suis permis de glisser cette monumentale peau de banane sur leur parcours. L'effet fut fulgurant : le congrès ne fut pas du tout, pour eux/elles, la " réussite " qu'ils/elles en espéraient. " Réussite " dans le sens que les leaders lyonnais d'alors pouvaient prêter à ce mot…
Et, avec ces personnes, je savais que l'effet de surprise était la condition de la réussite de mon entreprise. C'est pourquoi la peau de banane fut glissée dans leur dernière " ligne droite "…

On me dira sans doute " tout ceci est bien mesquin ". Certes. J'en conviens. Je n'étais pas comme ça au départ…mais après avoir lu ma lettre de démission, vous comprenez un peu mon évolution, je pense.

Evolutions…(justement)

[Précision : ici comme dans ma lettre de démission, même traitement pour tou/te/s : je n'ai conservé que les initiales des prénoms, ce qui permet aux personnes qui nous connaissent de bien décrypter "qui a fait quoi ", et aux personnes plus " extérieures " d'avoir l'histoire sans qu'un certain anonymat ne soit rompu]

Depuis, certes, beaucoup de choses ont évolué dans ce " petit milieu " qu'est le monde anarchiste. Des personnes citées dans cette lettre ont changé d'organisation, (R., De…), voire ont apparemment disparu de la scène militante (cas de Pt. par exemple). D'autres " font carrière " dans le militantisme anarchiste, acquérant une renommée certaine : c'est le cas par exemple de D., avec son mémoire maintenant bien connu sur les bourses du travail, ou sa vidéo sur une initiative éducative intéressante au Sénégal.

Enfin, Pa., depuis cette lettre de démission, alors que nous avions milité ensemble durant des années, me vouvoie et tente de faire comme si j'étais transparente à chaque fois que l'on se croise, aussi incroyable que cela puisse paraître aux personnes qui ne le connaîtraient pas comme ça ! Ce après m'avoir expliqué, à l'issue des journées libertaires de la librairie la Gryffe, en 1998, qu'il avait dit à l'une des femmes participantes à l'action pour dénoncer le machisme omniprésent lors de ces journées, qu'en tant qu'homme antisexiste, il n'allait pas lui mettre une gifle, ce qui est macho, mais " un pain dans la gueule ". Et il m'expliqua avoir alors enlevé ses lunettes, pour bien joindre le geste au propos…oui, Pa. est parfois surprenant.

Une des personnes citées m'a, depuis cette lettre, fait des excuses concernant son attitude personnelle envers moi : il s'agit de M..

Finalement, suite à un nouveau congrès ayant abordé la "question" du féminisme à la FA, la FA de Lyon a démissionné en bloc (c'était en 2003 je crois). En effet, à l'occasion de ce congrès, une féministe avait claqué la porte en quittant le congrès, parce qu'une fois de plus le congrès refusait d'aborder la question "femmes". Elle suivait en cela une dizaine d'autres adhérentes qui partirent elles aussi dans un bruit violent de porte claquée.

Précision du militant lyonnais qui m'a relaté ces faits : la porte claquait naturellement quand elle se fermait...

N'empêche, pour un "camarade" membre lui aussi de l'organisation, ce fut le claquement de trop. Il se précipita dans le couloir à la poursuite de la militante, dans l'idée, selon ma source, de lui filer une leçon. Je précise que ma source d'information est l'un des deux militants (lyonnais) qui se sont interposés entre le "camarade" et la militante, évitant à celle-ci le cassage de gueule prévu. Suite à cet "incident", selon ma source, le congrès a continué normalement, cette agression ne choquant pas les congressistes...

Suite à ce congrès, plusieurs groupes ont démissionné de la FA. A Lyon, il reste juste des personnes adhérentes à titre individuel à la FA, les groupes ayant tous décidé de démissionner, sous l'impulsion de ces deux jeunes adhérents.

Pour ma part, je suis aujourd'hui encore syndicaliste à la CGT, investie quand cela existe dans des mouvements comme celui de soutien aux sans-papier/e/s, celui des chômeurs/euses…mais plus adhérente à aucune organisation politique. Et cela ne m'intéresserait pas : trop de doutes, de questions subsistent, non résolues aujourd'hui encore, sur le fond, suite à cette histoire.

Je suis toujours, au final, identifiée comme " féministe " presque partout où je parle, mais n'ai pas eu beaucoup l'occasion (ni l'envie ?) de participer, d'impulser, des choses sur ce plan.

Pendant longtemps, et jusqu'à ce que je trouve une section à la CGT qui m'a un peu rendu cette liberté, cette assurance, j'ai eu beaucoup de mal à affirmer mes opinions. J'étais tenue par la peur d'être virée de nouveau…cette peur ne concernait pas que les idées féministes, elle englobait tout. Voilà pour quelques unes des " séquelles ".

Aujourd'hui, relativement aux idées féministes, je reste prudente…j'avance en général peu à peu, à petite dose, partout où je suis. Et surtout j'ai le sentiment d'avoir plus de marges à la CGT, par exemple (le sentiment, mais est-ce réel ?).


Voir ça également : http://federationanar1997.free.fr/lettredem.htm
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Re: Féminisme

Messagede Protesta le Mar 19 Mar 2013 21:26

Bravo la F.A!

Elle a préférer rentrer à la [url]CGT cadre[/url] meilleur pour elle



Aujourd'hui, relativement aux idées féministes, je reste prudente…j'avance en général peu à peu, à petite dose, partout où je suis. Et surtout j'ai le sentiment d'avoir plus de marges à la CGT, par exemple (le sentiment, mais est-ce réel ?).


Quelle tristesse!

Pour en revenir à la question Féministe, je ne suis pas féministe, ni antiféministe d’ailleurs, pour moi c'est une idéologie politique comme les autres , avec ce qui s'accorde avec l'anarchisme, et ce qui est à rejeté.
Ce qui ne veut pas dire, qu'il ne faudrait pas se poser des questions sur le rôle de la femme dans la société. Une sorte de féminisme vu au travers le prisme de la lutte des classes ça existe????

Je ne crois pas que la révolution se fera sans les femmes, au contraire. En revanche avec les féministes "officielle" j'ai des doutes.
Protesta
 
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mar 19 Mar 2013 22:15

Personnellement je suis plutôt d'accord avec la vision des choses de l'anarcha-féminisme telle que présentée dans wikipédia ( avec toutes les réserves que l'on peut faire bien sur wikipédia lui-même ) à savoir :

L'anarcha-féminisme (également appelé anarcho-féminisme), qui combine féminisme et anarchisme, voit la domination des hommes sur les femmes comme l'une des premières manifestations de la hiérarchie dans nos sociétés. Le combat contre le patriarcat est donc pour les anarcha-féministes partie intégrante de la lutte des classes et de la lutte contre l'État.

Par contre j'émets des réserves sur la définition proposée par la canadienne Susan Brown : " Puisque l'anarchisme est une philosophie politique opposée à toute relation de pouvoir, il est intrinsèquement féministe." parce que sa définition est excluante : l'anarchisme est certes opposé à toute relation de pouvoir mais tous les hommes ne participent pas individuellement à cette relation de pouvoir par le seul fait qu'ils sont des hommes, tout comme il existe des femmes qui s'impliquent dans une relation de pouvoir avec un rôle de domination aussi bien dans la sphère sociale que privée.

Je pense plutôt que si l'anarchisme est une philosophie politique et, j'ajouterais une perspective d'organisation sociale, opposée à toute relation de pouvoir, il est intrinsèquement universel.

Concernant tout ce qui est décrit au dessus du message sur l'anarcha-féminisme : les tendances du féminisme de droite, de gauche, du centre, réformiste, radical, religieux etc.., je m'en désolidarise fermement et totalement.
gloubi
 

Re: Féminisme

Messagede Protesta le Mar 19 Mar 2013 23:28

Et ceci féministe peut être, mais carrement fasciste quand même!
Du miss Goebbels!

Le SCUM manifesto ( Valerie Solanas ) favorable à l'éradication des hommes

"extraits
« Vivre dans cette société, c'est au mieux y mourir d'ennui. Rien dans cette société ne concerne les femmes. Alors, à toutes celles qui ont un brin de civisme, le sens des responsabilités et celui de la rigolade, il ne reste qu'à renverser le gouvernement, en finir avec l'argent, instaurer l'automation à tous les niveaux et supprimer le sexe masculin. »
Sur l'infériorité des hommes par rapport aux femmes :
« Le mâle est un accident biologique ; le gène Y (mâle) n'est qu'un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes. En d'autres termes, l'homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. Être homme c'est avoir quelque chose en moins, c'est avoir une sensibilité limitée. La virilité est une déficience organique, et les hommes sont des êtres affectivement infirmes. »
Sur le rôle des individus dans la société :
« Une véritable communauté se compose d'individus – pas de simples échantillons de l'espèce, pas de couples – qui se respectent les uns les autres dans leur individualité et leur intimité, établissent entre eux des contacts intellectuels et affectifs – en esprits libres ayant des relations libres – et coopèrent à l'achèvement de buts communs. Pour les traditionalistes, l'unité de base de la société est la famille ; pour les « hippies », c'est la tribu. Pour aucun d'eux, ce n'est l'individu. »
Décrivant sa vision d'une révolution à venir :
« SCUM continuera à détruire, piller, saboter et tuer jusqu'à ce que le système basé sur l'argent et le travail se soit effondré et que l'automation soit instituée à tous les niveaux, ou jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de femmes alliées à SCUM permette d'atteindre ces buts sans recourir à la violence. »
« Les hommes irrationnels, les malades, ceux qui essaient de nier leur sous-humanité, en voyant les SCUM arriver sur eux comme une lame de fond, hurleront de terreur et s'agripperont aux Gros Lolos tremblotants de Grosse Mamma, mais les lolos ne les protégeront plus contre SCUM et Grosse Mamma s'accrochera à Gros Père qui sera recroquevillé dans un coin et chiera dans son slip dynam. Les hommes rationnels, eux, ne se débattront pas, ils ne lanceront pas de ruades, ne provoqueront pas de brouhaha pénible, ils resteront sagement assis, détendus, ils profiteront du spectacle et se laisseront dériver jusqu'à leur destin fatal. »


Lamentable...
Protesta
 
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Re: Féminisme

Messagede gloubi le Mer 20 Mar 2013 15:11

Valérie Solanas était tout de même pas mal dérangée de la cafetière et je ne crois pas qu'elle ait encore beaucoup d'adeptes qui aillent aussi loin que son SCUM.
Enfin je pense..
Mais voici un tout récent article sur le site de "féministes radicales" intitulé " Notice informative à destination des commissariats … menace sanitaire"
Tout un programme de prévention.
Mais les "féministes radicales" ont-elles oublié que les policiers sont majoritairement des hommes pour le moment ?

A juger par soi-même :

http://www.feministes-radicales.org/2013/03/16/notice-informative-a-destination-des-commissariats-menace-sanitaire/

En fait quand on a le malheur de naître avec une paire de testicules, pour ne pas être un suspect ou un coupable potentiel répertorié , il doit falloir peut-être ressembler à ça ?

Image

Et encore à ne pas croiser dans un parking.
gloubi
 

Re: Féminisme

Messagede vroum le Mer 20 Mar 2013 15:48

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Re: Féminisme

Messagede Protesta le Mer 20 Mar 2013 23:27

http://www.feministes-radicales.org/201 ... sanitaire/

Je ne savais pas en tant qu'homme que je suis moi et mes semblabes masculin des monstres assoifé de sang!
Les maladies, les guerres, les catastrophes naturelle C'EST LES HOMMES! L'HOMME VOILA LE RESPONSABLE :bluewave: :knuckles: :srigole3: :delirium: :marsupilami:





P.
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