Specifix a écrit:Voir les choses d'un point de vue biologique, environnemental. C'est une dérive qui va dans le sens rationnaliste du discours dominant. A parler de sensiblerie vis-à-vis de l'animalerie, on esquive les vrais problèmes.
tazon a écrit: Ca prendrai tellement de temps que ça dans la vie de ne pas manger de viande, …
Est-ce que ça prendrait du temps … de ne pas manger de viande ? Ça, c'est de l'argument ! …
tazon avait écrit :
Mais c'est quoi cet argument de merde, ...
...
Qu'est-ce que le temps a à voir avec le fait de ne pas manger de viande ? En plus, dans ce que tu dis, tu différencies toi-même les vrais problèmes de ce que l'on fait subir aux animaux. En attendant, … des arguments, il y en a quelques-uns dans mon texte. Il te suffit de lire. Seulement, tu "rebondis" sur une phrase qui n'est même pas une conclusion, d'ailleurs, et qui n'est, simplement pas développée.
Tu parles de quoi, exactement ? … d'anti-spécisme ou de vegan ? …
tazon a écrit: ... ou alors l'ignoble propagande Vegan serait tellement énorme qu'elle cacherait tout le mouvement révolutionnaire, ou encore la "théorie" vegan (qui n'est pas quelquechose de figé, comme toute théorie) irait à l'encontre des idées libertaires (et la il faudrait plus que de simples affirmations qui jouent avec des concepts théorique et ne soulèvent rien de concret).
L'Anarchisme est Révolutionnaire, Humaniste et universaliste. Ce qui me gêne, c'est que les anti-spécistes veuillent, absolument, s'assimiler à des libertaires ; ce dont ils s'éloignent, à mon avis, en se plaçant sur cette position.
Il y a "deux façons" d'attaquer l'Anarchisme.
La 1°, c'est de front, avec des arguments réactionnaires et fidèles à l'ordre établi.
La 2°, c'est en voulant aller "plus loin", en voulant le "dépasser", le "déborder", pour rendre ringard l'Anarchisme "classique", et, au final, le vider de sa substance. C'est tenter de l'assimiler à autre chose, de le détourner. En effet, avec les anti-spécistes, ce n'est plus l'Homme, la communauté d'Espèce, qui est au centre, mais tous les êtres vivants qui sont au "même tarif". Parler de libération animale n'a plus rien à voir avec l'Anarchisme. Le sort des animaux dépend du bon vouloir de la société des Humains. A ce titre, seul un changement de société, un projet de société libertaire, est en mesure de changer le sort des Humains eux-mêmes, avant toute chose. Le but, c'est La Liberté, celle, notamment, de faire des choix personnels. Cela ne signifie pas inclure les théories "à la Pierre Boule" dans le projet Anarchiste. Les animaux sont inférieurs par rapport à l'Homme ; sentiments ou pas, émotions ou pas. Il faut prendre les animaux pour ce qu'ils sont et ne pas les mystifier, sinon cela devient de la niaiserie.
De plus, avec l'anti-spécisme, en tant que sujet transversal, il y a un risque d'amalgame de ce qui est désigné comme libertaire, en plus de la confusion que cela génère, lequel amalgame risque de voir des "libertaires" être conciliants avec des idées beaucoup moins recommandables, … mais tellement liés par leur front commun anti-viande.
Qu'est-ce qui justifie de ne plus manger de viande parce qu'ils ont des sentiments ? Le fait de les tuer ?
On ne va pas les manger vivants, quand même ? …
Et de quels sentiments parlent-ils, en réalité, ces vegan/anti-spécistes ? De ceux des animaux, ou bien, de leurs propres sentiments, de leurs propres sensibleries ? …
Il y a une chaîne alimentaire. Manger de la viande n'est pas une idéologie, c'est une loi naturelle. Certains refusent la viande simplement par goût, et c'est leur liberté. Mais, l'Homme est, naturellement, omnivore (J'en suis) … Et, c'est dans l'ordre naturel des choses même si ça peut paraître injuste à certains. C'est, aussi, dans l'ordre naturel des choses que de faire des choix personnels, que d'aspirer à être libre. Les seules lois qui s'imposent à nous, ce sont les lois naturelles.
Et, chacun est libre de manger de la viande ou non. En voulant imposer l'anti-spécisme, on va à l'encontre de la liberté. Comme je l'ai écrit, chacun doit être libre de choisir. A saint-imier, certains vegan/anti-spécistes ont montré leur stupidité et leur confusion d'esprit en imposant aux autres une interdiction, avec des méthodes de petits voyous merdeux. Le fait même d'interdire à des libertaires de manger ce qu'ils veulent manger n'a rien de libertaire parce que c'est une atteinte à la liberté individuelle. Chacun juge en fonction de ce qu'il est. Nier à quelqu'un qu'il puisse avoir d'autres goûts et lui imposer une conduite, c'est digne d'un réac. Qui sont-ils pour dire aux autres ce qui est bien ou mal, sinon les tenants d'un new-moralisme … ? … moralisme bien en vogue, aujourd'hui, et dans tous les domaines.
Je suis d'accord qu'il faut protéger les animaux, mais en tant qu'espèces, et pas en tant qu'individus. Cela est possible parce que l'Homme a atteint un niveau de connaissance suffisant pour savoir qu'il faut préserver l'équilibre naturel. La meilleure façon est de préserver l'habitat naturel des animaux. Certains animaux dits domestiques sont plus proches de nous par leur proximité et l'affection qu'on leur porte. Ceux qui ont de l'affection pour leur chien, leur chat, leur cheval, etc … leurs cancrelats, etc … sont libres d'éprouver les sentiments qu'ils ont. Ceux qui se sentent coupables en mangeant de la viande … eh, bien, qu'ils n'en mangent pas, personne ne les y oblige ; de cette façon, d'ailleurs, la consommation de viande diminuerait, et ils contribueraient à préserver la vie de certains d'entre les animaux. La misère des animaux ne concerne pas seulement ceux qui sont "destinés" à l'alimentation ; il y a, aussi, ceux qui se voient acculés à des territoires de plus en plus restreints par le pillage capitaliste.
Et, que penseraient-ils, les anti-spécistes, d'un renard qui tue toutes les poules d'un poulailler en une nuit ? … Ce serait un meurtre, un crime, un tueur en série ? … Personnellement, je ne le pense pas. … Les animaux bénéficieraient-ils, alors, d'une impunité qu'on nous nierait ? … alors que je serais condamnable lorsque je tue un poulet pour manger ? …
Clairement, il y a du victimisme et beaucoup d'angélisme chez les anti-spécistes … ils ont, tellement, tellement, pitié des bêtes … les pauvres (anti-spécistes) …
Je ne vais pas me sentir coupable parce que, à chaque pas que je fais, je risquerais de froisser un être vivant. … Parce que là, on est plus près de la bible que de l'Anarchisme.
Mais, la fourberie est peut-être, aussi, de la partie. L'autre jour, j'ai vu dans un supermarché une grande affiche incluant deux vues : L'une avec une ourang-outang et son bébé et l'autre avec une femme et le sien, dans la même posture, même attitude. Le but ? Nous montrer la similitude entre les deux. On pourrait penser que l'on fait la promotion de certaines idées en faveur des animaux. Dans un supermarché, on ne verra pas d'affiches "contestataires" ! … ça, c'est sûr !
tazon a écrit: Sinon le débat tourne un peu en rond, les omnivores invoquent la "nature", les vegan invoquent l'existence de sentiments chez les animaux que l'on devrait prendre en compte …
Mais, toi, tu es quoi, là-dedans ? Tu défends vegan et anti-spécistes sans être aucun des deux ? Permet-moi de te poser la question puisque tu sembles te poser dans cette optique, à moins que je ne me trompe. C'est quoi, ta démarche ? … Critiquer l'Anarchisme, les libertaires, en trouvant un prétexte ? … Critiquer pour critiquer ? … ou alors ? …
tazon a écrit: … que l'on devrait prendre en compte dans nos rapports à eux, particulièrement dans le fait de (ne pas) les tuer et de les enfermer, en fait exactement la même chose qui fait qu'on pense que les humains ne doivent pas simplement vivre selon leur "nature", mais selon ce qui les rends heureux, comme individus et comme groupes.
"selon leur nature" ? … mais, c'est pour que les Humains puissent vivre selon leur propre nature que l'Anarchisme est Humaniste … parce que ce qui peut grandement contribuer à rendre l'Homme heureux, c'est de vivre selon sa propre nature, sans refouler quoi que ce soit, sans culpabiliser. A moins que tu ne penses que l'Homme est mauvais … par nature, … ?
Etre heureux est une notion personnelle, individuelle, et pas sociale. Alors, pourquoi dis-tu " selon ce qui les rends heureux, comme individus et comme groupes" ? …
Lorsque les "animaux", … des "animaux", … se réuniront en assemblées populaires dans une perspective Révolutionnaire, pour faire le point sur leurs conditions animales et sur leurs luttes, je les considérerai d'un autre oeil ! … mais, en attendant … ils restent des animaux … des maillons de la chaîne alimentaire, entre autres.