Végétarisme / Antispécisme

Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede claudiomas le Ven 14 Déc 2012 14:51

Mr baboeuf,
Je vais essayer d’arrêter le cynisme satyrique et revenir sur le vif du sujet
Les courants vegans et antispecistes c’est juste une mode temporaire, un secte avec leur guru et administrateurs socioeconomiquepolitiques,
Manifestation du besoin de règles réglementation et religion de ceux qui ont besoin d’avoir une réponse a toute question sans qua le fait de se mettre en discussion serait insupportable.
Il leur faut un CREDO (in dio padre omnipotente padrone del cielo e della terra) !!!!
Rien de neuf, c’est pas mieux.
Soyons intelligents, nous sommes entrain de réaliser que trop de confort, trop de nourriture,
La rupture avec l’équilibre de la nature nous rende faibles, gros comme des ballons, et malades.
Un retour aux sources est indispensable, déjà concernant notre alimentation.
Et comme dans une spirale, on retourne a la phase 0 mais c’est qua même une évolution.
Maintenant on commence a se demander d’où vien ce que on mange.
Moi personnellement j’ai décidé de ne pas manger des animaux étant enfant,
Quand un matin sur le chemin de l’école j’ai vu le bucher exploser la tête contre le mur des lapins avec laquelle j’avais jouées la veille, pour ensuite leur vider le ventre et leurs arracher la peau.
Bien sur j’ai du manger de la viande même après et surtout quand je suis tombé dans le piège du mariage etc., mais c’est mon passé.
Je rêve enfin de un Homme qui s’écoute avant d’écouter son ventre,
C’est tout.
Merci de me lire
Claudiomas
Sorry for the bad French
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede Specifix le Ven 14 Déc 2012 16:00

claudiomas a écrit:
claudiomas a écrit: mais c'est pas la discussion, juste laissez les hindous tranquilles
claudiomas a écrit:MAIS LA DISCUSSION N'EST PAS SUR CE POINT SVP
Alors, pourquoi en parles-tu, ici ?
en inde depuis 5000 ans des vegetarians vivent en perfaite santé,
et que tu en rajoutes avec la vache et le boeuf, puis avec la chine ?

claudiomas a écrit: C’était prévu, je me l'attendais.
méditation transcendentale et clairvoyante ? ...
claudiomas a écrit: je connait la culture brahmanique et j'ai vécu avec.
Même réthorique, même fétichisme sordide, même fascination pro-excrême-orientale, ... le ying-yang, .......... le crâne ...

claudio-masse a écrit:mm……………….30 a 40 ans de vie max………
C'est pas à cause de la viande, à mon avis, mais à cause des conditions de vie, ignorance, famines, guerres, épidémies, obstacles à la science, etc ...

claudiomas a écrit: Les courants vegans et antispecistes c’est juste une mode temporaire, un secte avec leur guru et administrateurs socioeconomiquepolitiques,
Manifestation du besoin de règles ... et religion de ceux qui ont besoin d’avoir une réponse a tout ...
Il leur faut un CREDO (in dio padre omnipotente ...) !
Par contre, là, je suis plutôt d'accord. Mode de vie pour les uns, sectarisme pour les autres.

Je pense que si certains mangent trop, ce qui est vrai, mais qui, aussi, est révèlateur, le plus souvent, de désordres psy, et parfois de dérèglements hormonaux; le plus souvent, on s'alimente mal ... déséquilibres alimentaires, ... chimies, alcools, sucres, mauvaises graisses (y compris d'origine végétale), ogm, etc ... on respire mal ... on vit mal ... dans des mauvaises conditions (y compris d'hygiène), malgré un confort apparent, mais illusoire (le canapé, le matelas en ceci-cela, le micro-ondes, les plats préparés, des ingrédients trafiqués, l'écran, le portable, les ondes multiples et variées, les autres pollutions invisibles, les médicaments miracles pour tout et pour rien, le stress, les compléments pour y pallier forcément de façon partielle, etc ... etc ...

Après, ton choix de ne pas manger de viande, c'est ton choix, c'est le tiens. Je respecte ta liberté. Et, c'est très bien que tu en parles puisque c'est le sujet du topic.
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede Tazon le Ven 14 Déc 2012 18:33

Si, si je crois profondément à la souffrance végétale, à la lutte fratricide entre soit-disantes mauvaises herbes et légumes ! Mais t'es un citadin bétonneux toi, non ? (simple question).


Ouais, je suis pas propriétaire de mon petit bout de terrain je suis dépendant de la ville pour vivre, je possède juste ma force de travail, et c'est pas un choix ducon ... Va mépriser d'autres gens abruti.
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede Cheïtanov le Mer 19 Déc 2012 19:06

C'est incroyable de voir des "anarchistes" aussi méprisant-es envers les vegans/végétariens.

Et en effet Tazon, des viandards qui ont essayé de me faire bouffer de la viande à mon insu, j'en connais, et même des anars.

Bref j'ai l'impression sur ce fil de débattre avec des réactionnaires dans leur petit confort, je demande ni n'oblige personne à être végét/vegan, mais la tolérance ce serait pas mal. Perso quand je suis devenu végét, je me suis dit que j'en ferais pas une lutte, puis chaque personne qui l'apprenait avait une réaction des plus réacs, quand c'était pas des insultes. Donc je me suis mis à militer pour les droits des animaux, d'ailleurs vos arguments que sont pas aussi sensibles, c'est les mêmes que plein de religions... (relisez Meslier...)
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede baboeuf le Mer 19 Déc 2012 19:20

ce ne sont pas des "anars" qui ont essayé de te faire bouffer la viande à ton insu. ce sont tout simplement des connards.
des connards comme il y en a tant dans ce petit millieu libertaire.
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede vroum le Mer 19 Déc 2012 20:42

et ceux qui veulent t'empêcher de manger de la viande en usant de la violence et de l'intimidation, on appelle ça comment ?
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Messagede baboeuf le Mer 19 Déc 2012 21:31

ceux là sont des malades. c'est plus grave.
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Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:31

Les animaux en toute conscience

Par Pierre Jouventin éthologiste, directeur de recherche au CNRS (1) et David Chauvet juriste (2)

Darwin affirmait, il y a cent cinquante ans, qu’il n’y a pas une différence de nature mais de degré entre l’homme et les autres espèces animales. Pourtant, il y a encore quelques décennies, parler chez l’animal de conscience, c’est-à-dire des états supérieurs de l’activité intellectuelle, eût été inconcevable dans les milieux scientifiques. Il y régnait un climat de «mentaphobie» dénoncé par Donald Griffin, fondateur de l’éthologie cognitive. Ce temps semble définitivement révolu. A l’issue d’un congrès à l’université de Cambridge sur le sujet, des scientifiques internationaux renommés, dont Stephen Hawking, ont signé le 7 juillet une Déclaration de conscience des animaux (3), dont la conclusion est que «les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui produisent la conscience. Les animaux non humains, soit tous les mammifères, les oiseaux, et de nombreuses autres créatures, comme les poulpes, possèdent aussi ces substrats neurologiques».

Le néocortex n’est donc plus considéré comme indispensable pour penser finement. Dès 1920, on a démontré que les abeilles utilisent des concepts mathématiques pour indiquer leur butin aux congénères. Or les insectes ne possèdent pas de cerveau mais des ganglions nerveux, de même que le poulpe, mollusque de génie ! Ces vingt dernières années, une avalanche de découvertes nous a réconciliés avec le règne animal dont nous nous croyions si éloignés. Les éléphants coopèrent pour trouver des solutions. Les rats estiment plus urgent de délivrer leurs congénères enfermés que de déguster des friandises. Les chimpanzés apprennent à leurs jeunes à fabriquer et à utiliser des outils pour casser des noix. Les grands singes, les dauphins, les cochons, les éléphants et même les pies se reconnaissent dans un miroir, test classique de la conscience de soi que les enfants ne réussissent pas avant 18 mois. Mais les implications ne sont pas uniquement scientifiques. Elles sont aussi éthiques, juridiques et politiques. Pourrons-nous continuer de traiter les animaux comme des choses ? Pendant la canicule, les images de ces hangars où s’entassaient les cadavres d’animaux avaient de quoi couper l’appétit de ceux qui ont un cœur en plus d’un estomac.

Notre code civil témoigne de cette chosification de l’animal, qu’il qualifie archaïquement de bien meuble (article 528) quand, en Allemagne ou en Suisse, les animaux sont expressément distingués des choses. Opposés à la reconnaissance juridique de la sensibilité des animaux, les lobbies de la chasse et de l’élevage ont obtenu lors du quinquennat précédent la mise à l’écart de toute réforme en la matière. Bref, en France, les animaux ne pensent pas parce que les chasseurs votent.

(1) Auteur de «Kamala, une louve dans ma famille», Flammarion, 2012. (2) Auteur de «la Personnalité juridique des animaux jugés au Moyen Age», l’Harmattan, 2012. (3) http://io9.com/5937356/prominent-scient ... st-like-us.


http://www.liberation.fr/sciences/2012/ ... nce_842936
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:32

"Au fond de ma révolte contre les forts, je trouve du plus loin qu’il me souvienne l’horreur des tortures infligées aux bêtes.

J’aurais voulu que l’animal se vengeât, que le chien mordît celui qui l’assommait de coups, que le cheval saignant sous le fouet renversât son bourreau ; mais toujours la bête muette subit son sort avec la résignation des races domptées. — Quelle pitié que la bête !

Depuis la grenouille que les paysans coupent en deux, laissant se traîner au soleil la moitié supérieure, les yeux horriblement sortis, les bras tremblants, cherchant à s’enfouir sous la terre, jusqu’à l’oie dont on cloue les pattes, jusqu’au cheval qu’on fait épuiser par les sangsues ou fouiller par les cornes des taureaux, la bête subit, lamentable, le supplice infligé par l’homme.

Et plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant les hommes qui le dominent.

Des cruautés que l’on voit dans les campagnes commettre sur les animaux, de l’aspect horrible de leur condition, date avec ma pitié pour eux la compréhension des crimes de la force.

C’est ainsi que ceux qui tiennent les peuples agissent envers eux ! Cette réflexion ne pouvait manquer de me venir. Pardonnez-moi, mes chers amis des provinces, si je m’appesantis sur les souffrances endurées chez vous par les animaux.

Dans le rude labeur qui vous courbe sur la terre marâtre, vous souffrez tant vous-mêmes que le dédain arrive pour toutes les souffrances.

Cela finira-t-il jamais ?"


LOUISE MICHEL
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:33

"Ah! ma petite Sonia, j'ai éprouvé ici une douleur aiguë.

Dans la cour où je me promène arrivent tous les jours des véhicules militaires bondés de sacs, de vielles vareuses de soldats et de chemises souvent tachées de sang...

On les décharge ici avant de les répartir dans les cellules où les prisonnières les raccomodent, puis on les recharge sur la voiture pour les livrer à l'armée.

Il y a quelques jours arriva un de ces véhicules tiré non par des chevaux, mais par des buffles.

C'était la première fois que je voyais ces animaux de près.

Leur carrure est plus puissante et plus large que celle de nos boeufs ; ils ont le crâne aplati et des cornes recourbées et basses ; ce qui fait ressembler leur tête toute noire avec deux grands yeux doux plutôt à celle des moutons de chez nous.

Il sont originaires de Roumanie et constituent un butin de guerre...

Les soldats qui conduisent l'attelage racontent qu'il a été très difficile de capturer ces animaux qui vivaient à l'état sauvage et plus difficile encore de les dresser à traîner des fardeaux.

Ces bêtes habituées à vivre en liberté, on les a terriblement maltraitées jusquà ce qu'elles comprennent qu'elles ont perdu la guerre : l'expression vae victis s'applique même à ces animaux... une centaine de ces bêtes se trouveraient en ce moment rien qu'à Breslau.

En plus des coups, eux qui étaient habitués aux grasses pâtures de Roumanie n' ont pour nourriture que du fourrage de mauvaise qualité et en quantité tout à fait insuffisante.

On les fait travailler sans répit, on leur fait traîner toutes sortes de chariots et à ce régime ils ne font pas long feu.

Il y a quelques jours, donc, un de ces véhicules chargés de sacs entra dans la cour.

Le chargement était si lourd et il y avait tant de sacs empilés que les buffles n'arrivaient pas à franchir le seuil du porche.

Le soldat qui les accompagnait, un type brutal, se mit à les frapper si violemmment du manche de son fouet que la gardienne de prison indignée lui demanda s'il n'avait pas pitité des bêtes.

Et nous autres, qui donc a pitité de nous? répondit-il, un sourire mauvais aux lèvres, sur quoi il se remit à taper de plus belle...

Enfin les bêtes donnèrent un coup de collier et réussirent à franchir l'obstacle, mais l'une d'elle saignait... Sonitchka, chez le buffle l'épaisseur du cuir est devenue proverbiale, et pourtant la peau avait éclaté. Pendant qu'on déchargeait la voiture, les bêtes restaient immobiles, totalement épuisées, et l'un des buffles, celui qui saignait, regardait droit devant lui avec, sur son visage sombre et ses yeux noirs et doux, un air d'enfant en pleurs.

C'était exactement l'expression d'un enfant qu'on vient de punir durement et qui ne sait pour quel motif et pourquoi, qui ne sait comment échapper à la souffrance et à cette force brutale...

J'étais devant lui, l'animal me regardait, les larmes coulaient de mes yeux, c'étaient ses larmes.

Il n'est pas possible, devant la douleur d'un frère chéri, d'être secouée de sanglots plus douloureux que je ne l'étais dans mon impuissance devant cette souffrance muette.

Qu'ils étaient loin les pâturages de Roumanie, ces pâturages verts, gras et libres, qu'ils étaient inaccesibles, perdus à jamais.

Comme là-bas tout - le soleil levant, les beaux cris des oiseaux ou l'appel mélodieux des pâtres - comme tout était différent.

Et ici cette ville étrangère, horrible, l'étable étouffante, le foin écoeurant et moisi mélangé de paille pourrie, ces hommes inconnus et terribles et les coups, le sang ruisselant de la plaie ouverte...

Oh mon pauvre buffle, mon pauvre frère bien-aimé, nous sommes là tous deux aussi impuissants, aussi hébétés l'un que l'autre, et notre peine, notre impuissance, notre nostalgie font de nous un seul être.

Pendant ce temps, les prisonniers s'affairaient autour du chariot, déchargeant de lourds ballots et les portant dans le bâtiment.

Quant au soldat, il enfonça les deux mains dans les poches de son pantalon, se mit à arpenter la cour à grandes enjambées, un sourire aux lèvres, en sifflotant une rengaine qui traîne les rues.

Et devant mes yeux je vis passer la guerre dans toute sa splendeur..."


Rosa LUXEMBOURG, Ecrits de prison
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:34

"Un décret et un arrêté du 30 septembre 2011 (1) ont rendu obligatoire dans la restauration scolaire le modèle de forte consommation de produits d’origine animale qui prévaut dans les pays riches depuis quelques décennies. Ces textes privent de toute alternative les usagers qui se font un devoir de réduire leur consommation de tels produits et ceux qui les refusent par conviction éthique. Cette démarche est clairement motivée par le soutien sans faille du gouvernement aux filières de la pêche et de l’élevage industriels, quel qu’en soit le coût en termes de misère humaine, de souffrance animale, de dégâts environnementaux, de santé publique ou d’atteinte aux libertés fondamentales.
Le Président de la République accuse de « sectarisme » ceux qui prennent ces questions au sérieux (2). En attendant que le gouvernement revienne à la raison, cinq associations ont déposé un recours en annulation devant le Conseil d’Etat, arguant de l’illégalité de cette réglementation.
Par le décret et l’arrêté « restauration scolaire » du 30 septembre 2011, le gouvernement s’est arrogé la prérogative de déterminer la composition détaillée des menus servis dans les cantines scolaire, imposant notamment la présence d’un produit laitier à chaque repas, et le recours exclusif aux protéines animales (viande, poisson, fromage ou œufs) dans le plat principal de chaque menu.
Le 2 décembre 2011, l’Association Végétarienne de France, One Voice, Ecologie Sans Frontière, L214 et la Société Végane ont déposé un recours en annulation devant le Conseil d’Etat. Parmi les motifs invoqués : la violation de la liberté de conscience, la non durabilité du modèle alimentaire imposé, et l’incompétence du pouvoir réglementaire.
Violation de la liberté de conscience
L'article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales dispose que :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé […].
Par le décret et l’arrêté « restauration scolaire », le gouvernement viole la liberté de conscience des personnes végétariennes par conviction éthique, en les contraignant soit à consommer des aliments contraires à leurs convictions, soit à se contenter de repas insuffisants et carencés, puisqu’elles n’ont d’autre choix que d’écarter les aliments qu’elles ne peuvent consommer en conscience.
Les communes qui ont déjà mis en place une offre de menus alternatifs végétariens ou sans viande, dans le respect des convictions de certains usagers, se trouvent paradoxalement en infraction du fait de la réglementation récemment entrée en vigueur.
Un modèle alimentaire non durable
L’article L. 230-1 du code rural dispose que la « politique publique de l'alimentation vise à assurer à la population l'accès, dans des conditions économiquement acceptables par tous, à une alimentation […] produite dans des conditions durables. »
Malgré ces exigences, le gouvernement impose un modèle alimentaire fondé sur une forte consommation de produits d’origine animale : un modèle égoïste qui accapare une part démesurée des ressources agricoles mondiales alors que près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, un modèle au coût effroyable en termes de souffrance animale, un modèle destructeur pour l’environnement.
Les responsables de restaurants scolaires qui, dans un souci de développement durable, mettent en place des menus bio, et réduisent parallèlement la fréquence de service des produits d’origine animale, se trouvent paradoxalement en infraction depuis le 30 septembre dernier.
L’impossible confusion entre « nutriment » et « aliment »
L’article L. 230-5 du code rural dispose que « Les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration scolaire […] sont tenus de respecter des règles, déterminées par décret, relatives à la qualité nutritionnelle des repas qu'ils proposent […]. »
Plusieurs textes réglementaires indiquent que par « qualité nutritionnelle », il faut entendre des apports, en quantités adaptées aux besoins, de divers nutriments (glucides, lipides, protéines, etc.). Ces apports peuvent être garantis par une multitude de combinaisons d’aliments, notamment par des proportions très variables d’aliments d’origine végétale et animale. Dans ces conditions, fixer une liste de nutriments requis est bien différent d’imposer une liste d’aliments. Le gouvernement a confondu contrôle de la qualité nutritionnelle des repas et garantie des débouchés des filières de productions animales.
Le mode de consommation alimentaire, et le modèle de production qui lui est associé, sont un enjeu décisif pour l’avenir de la planète et de ses habitants. Parce que le décret et l’arrêté « restauration scolaire » interdisent la nécessaire évolution vers une alimentation responsable et solidaire, des associations et des citoyens ont choisi de se mobiliser contre ces textes."
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:36

Une petite chanson de Vizcacha Rebelde sur ce sujet :

William Cramps
Tueur de bouchers

(c'est tout comme ludwig mais on a changé les paroles et un peu la musique)

"J’suis pas végétarien, mais ça devient malsain /
Le vent décorne les bœufs, l’humain-e rend les vaches folles /
Les poulets ont la grippe, on clone les brebis /
Les autres bestioles flippent pour leur p’tits et leurs vies

William Cramps, tueur de bouchers (2x)

Et au supermarché, tout est bien emballé /
C’est ça avoir le choix, sans sang, sans gras, sans moi /
Si on veut en manger, faudrait oser tuer /
Saigner, vider, couper, t’aimes toujours le gibier ?

Le spectacle d'la souffrance, y’en a qu’ça met en transe /
De leurs regards obscènes, se délectent de la scène /
Un animal piégé pour un rituel à chier /
William Cramps lui adore, les brochettes de matador

William Cramps, tueur de bouchers (2x)

William Cramps a raison, ensemble régulons /
Trop d’couillons de chasseurs et d’intensifs éleveurs /
L'agro-alimentaire dessèche les terres /
Ravage les mers, distribue la misère

Tu es végétarienne mais tu t’tartines de crème /
Testé sur l’animal, vivisection banale /
C’est parce que tu l’vaux bien, qu’on torture des babouins /
Mais y a-t-il un gêne, de la bêtise humaine ?

William Cramps, tueur de bouchers (3x), tueur, tueur, tueur, tueur !"


Et pour l'écouter :

http://damn.dynamite.free.fr/vizcachare ... html#album
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:38

Chasse, massacres et traditions - Le livre noir de la chasse - Pierre Athanaze

Le mépris des lois, les exac­tions et les vio­len­ces des chas­seurs en France sont légion. Sur tout le ter­ri­toire, les chas­seurs lais­sent des cada­vres éventrés de san­gliers, de che­vreuils et d’ani­maux abat­tus dans la nature, sans autre souci de l’hygiène et des épidémies.
Partout, ils dres­sent des pièges non sélec­tifs dans les­quels ago­ni­sent des espè­ces pro­té­gées, les chiens et les chats.
Des métho­des de chasse par­ti­cu­liè­re­ment épouvantables sont défen­dues au nom de la « tra­di­tion » : déter­rage de blai­reaux, chasse à courre... Sans comp­ter l’insé­cu­rité per­ma­nente que les chas­seurs font régner dans les cam­pa­gnes et les acci­dents de chasse.
La cor­po­ra­tion des chas­seurs s’oppose dure­ment aux scien­ti­fi­ques et aux écologistes, le déni des réa­li­tés bio­lo­gi­ques est per­ma­nent et les déra­pa­ges sont fré­quents.
Au tra­vers d’extraits de docu­ments admi­nis­tra­tifs et témoi­gna­ges de scien­ti­fi­ques à l’appui, l’ouvrage aborde tous ces sujets que l’auteur a suivis de près, et dont chaque fait évoqué est véri­di­que et véri­fia­ble.
Ce livre non seu­le­ment les dévoile, mais expli­que pour­quoi de tels scan­da­les sont pos­si­bles et cou­rants dans notre pays.
L’orga­ni­sa­tion du monde de la chasse, le manque de trans­pa­rence et le déni de démo­cra­tie, l’appui de l’écrasante majo­rité des poli­ti­ques et leurs men­son­ges aux pro­tec­teurs de la nature, des lois faites sur mesure pour le lobby chasse, l’inci­ta­tion par les minis­tres au pro­sé­ly­tisme de la chasse dans les écoles… tout est décrypté dans cet ouvrage.
L’auteur : actuel­le­ment pré­si­dent de l’ASPAS, l’auteur Pierre Athanaze est un mili­tant de la pro­tec­tion de la nature. Il a été membre du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage et admi­nis­tra­teur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pen­dant 10 ans. Il connaît par­fai­te­ment ce dos­sier dont il suit les évolutions légis­la­ti­ves et régle­men­tai­res depuis les der­niè­res décen­nies.

http://rebellyon.info/Chasse-massacres- ... tions.html
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:42

Bidoche, l’industrie de la viande menace le monde - Fabrice Nicolino - éd. Les Liens qui Libèrent - 19,95€ - 385p.
Une enquête façon thriller de Fabrice Nicolino sur les conséquences écologiques de la consommation mondialisée de viande
Quand vous aurez lu « Bidoche », vous ne mangerez plus de viande comme avant. Malgré le sous-titre « L’industrie de la viande menace le monde » et la dédicace « à tous les animaux morts sans avoir vécu », il ne faut pas voir en Fabrice Nicolino, journaliste spécialisé depuis plus de vingt ans dans les questions d’écologie, un végétarien, un « terroriste » du bien-être animal... Cet homme-là prétend savoir « ce que manger veut dire » et garde la nostalgie du roast-beef du dimanche midi de son enfance.

Simplement, sa longue enquête, faite de compilation d’études notamment américaines, d’enquêtes sur le terrain, notamment en Amérique latine, et de rencontres avec des acteurs de terrain, lobbyistes patentés et éleveurs, lui a ouvert les yeux :
« Derrière une côte de bœuf, j’ai fini par voir un bœuf »

Son livre, rédigé parfois à la façon d’un thriller, rentre dans les histoires des grandes firmes qui mondialisent le marché, des généticiens qui sélectionnent les espèces, et décrypte nos propres délires, comme cette émission télévisée intitulée « Sauver le bœuf » datée de 1970 archivée sur le site de l’Ina.
Le problème a beau ne pas dater d’hier, il s’aggrave. Car quand les Chinois voudront manger autant de viande que nous, où trouverons-nous les terres pour nourrir tous ces animaux qu’in fine nous mangerons ? Comme l’explique Fabrice Nicolino :

« Pour fabriquer une protéine animale il faut six à sept protéines d’origine végétale, car le rendement énergétique d’un animal est très faible. S’il faut toujours plus de céréales pour nourrir les animaux, ce sera au détriment des humains alors qu’un milliard de personnes ne se nourrissent déjà pas à leur faim. »

On ignore trop que l’industrialisation de la chaine alimentaire, au nom de l’eugénisme, fait disparaître des races entières d’animaux, mais surtout détruit les forêts. Ainsi pour le soja. L’auteur nous livre cette donnée saisissante : pour satisfaire la consommation en viande de chaque Français, il faut 659 mètres carrés de soja, généralement en Amérique latine.
Son livre est truffé de chiffres tous aussi effrayants que réels :

99,5% de la viande consommée en France provient de systèmes industriels

Un Français mange en moyenne 92 kilos de viande par an

Plus d’un milliard d’animaux domestiques sont tués en France chaque année

Des élevages américains peuvent compter 150 000 volailles, des porcheries de 5 000 à 10 000 têtes

18% des gaz à effet de serre d’origine anthropique dans le monde sont dus à l’élevage

Face à cette destruction déjà avancée de la planète, que faire si ce n’est arrêter de consommer des poulets hors sol et du porc breton tout en se berçant de l’illusion que nous sommes un pays qui aime ses paysans, une fois par an lors de la grand messe du salon de la porte de Versailles ? Voici ce que l’auteur suggère :

Ainsi, nous n’aurions donc rien appris de la maladie de la vache folle, du veau aux hormones, et de tous les scandales comme les algues vertes dues à l’épandage de lisier en Bretagne... Apparemment non !

Fabrice Nicolino défend l’idée que la pandémie de grippe A, appelée « porcine » jusqu’à ce que les éleveurs ne crient au loup, est une résultante directe de ce système industriel.


http://www.rue89.com/2009/10/01/bidoche ... -la-viande

"POURQUOI J’AI VOULU CE LIVRE
Je suis né pour ma part dans le sous-prolétariat urbain de la banlieue parisienne. Ce n’est pas un lieu rieur. Ce ne fut pas un temps calme. Il m’arriva plus d’une fois de rêver meilleur destin. Mais qui choisit ? Il reste que, dans les meilleures années de cette époque engloutie à jamais, ma mère préparait le dimanche midi un roast-beef, un rosbif farci à l’ail qui déclenchait chez nous tous, les enfants de cette pauvre nichée, une émeute de papilles.

Un repas peut-il rendre heureux ? Oui. Un morceau de viande peut-il faire croire, le temps d’une tablée familiale, que tout va bien, que tout va mieux ? Oui. J’ai mangé beaucoup de viande. J’ai pris un grand plaisir à mastiquer, à partager avec les miens ce qui était davantage qu’un mets. Je suis mieux placé que d’autres pour comprendre que manger de la viande est un acte social majeur. Un comportement. Une manière de se situer par rapport au passé maudit de l’humanité, et de défier le sort promis par l’avenir.

Je crois savoir ce que manger veut dire. Mais je dois ajouter que, chemin faisant, j’ai changé d’avis et de goût. Modifier ses habitudes est l’une des vraies grandes libertés qui nous sont laissées. Je l’ai fait. Derrière la viande, peu à peu, les morceaux, hauts et bas, se sont reformés, comme dans les dessins animés de mon enfance, qui ignorent tout de la logique triviale de la vie ordinaire.

Derrière une côte de bœuf, j’ai fini par voir un bœuf. Derrière un gigot, un agneau. Derrière un jambon, un cochon. On peut parler d’un choc, immense et lent. L’histoire que je vais vous raconter n’est pas simple, et j’en suis le premier désolé. Elle peut d’autant plus paraître compliquée qu’elle l’est en réalité. Mais ce n’était pas une raison pour faire un livre pesant. Celui-ci ne devrait pas l’être. On y verra beaucoup d’hommes en action, prenant en notre nom des décisions plus ou moins réfléchies. Avec des conséquences majeures que la plupart ignorent.

Cela explique les tours, détours, ruses et contorsions d’une affaire profonde, qui nous concerne tous. Ce livre sur la viande commande du temps, et de la réflexion. Peut-être est-ce une mauvaise idée de le signaler d’entrée, à l’heure d’Internet et du zapping tous azimuts. Mais c’est ainsi. Au moins ne serez-vous pas trompé sur la marchandise. Il reste que cet ouvrage peut aussi se lire pour ce qu’il est : une formidable aventure aux conséquences inouïes. Où rien n’était inévitable. Où tout aurait dû être pesé. Ou tout aurait pu être contrebalancé. Une histoire pleine de bruit et de fureur, emplie jusqu’à déborder de qualités qui sont souvent de pénibles défauts. Laissez-vous porter par cette vague venue des temps les plus anciens, et posez-vous les bonnes questions, qui vous rendront fiers d’être des humains dignes du mot.

Comment des animaux aussi sacrés que le taureau Hap de la plus haute Antiquité sont-ils devenus des morceaux, des choses, des marchandises ? Pourquoi des techniciens inventent-ils chaque jour, en notre nom, de nouvelles méthodes pour « fabriquer » de la « matière » à partir d’êtres vivants et sensibles ? Pourquoi leurs laboratoires sont-il aussi anonymes que secrets ? Pourquoi l’industrie de la bidoche est-elle dotée d’une puissance qui cloue le bec de ses rares critiques ? À la suite de quelle rupture mentale a-t-on accepté la barbarie de l’élevage industriel ? Pour quelle raison folle laisse-t-on la consommation effrénée de ce produit plein d’antibiotiques et d’hormones menacer la santé humaine, détruire les forêts tropicales, aggraver dans des proportions étonnantes la si grave crise climatique en cours ?

Qui est responsable ? Et y a-t-il des coupables ? La réponse n’a rien d’évident, mais elle existe, dans les deux cas. Ce livre vous convie à une plongée dont vous ne sortirez pas indemne. À la condition de le lire pour de vrai, vous ferez ensuite partie d’une tribu en expansion, mais qui demeure on ne peut plus minoritaire. La tribu de ceux qui savent. Et peut-être même rejoindrez-vous celle qui ne veut plus. A-t-on le droit de se révolter ? On en a en tout cas le devoir.

Je mange encore de la viande. De moins en moins, et désormais si peu que j’entrevois le moment où je cesserai peut-être de le faire. Je ne suis pas un exemple. Je suis exactement comme vous. J’espère en tout cas que nous nous ressemblons assez pour que le dialogue commence. Mais avant cela, il fallait vous faire découvrir le tumulte des relations que nous entretenons avec notre sainte bidoche. Si ce livre devait servir à quelque chose, il me plairait qu’il permette à ses lecteurs de se demander ce qu’ils mangent. Et pourquoi. Et comment."


http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=656
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:43

La Raison des plus forts - La conscience déniée aux animaux
Pierre Jouventin, David Chauvet, Enrique Utria
Editeur : IMHO, 2010
Collection : Radicaux libres

"Dans un passage remarquable de son Histoire de mes idées philosophiques, Bertrand Russell s’étonnait de ce que les animaux, "apparemment, se conduisent toujours de manière à prouver la justesse de la philosophie de l’homme qui les observe". En témoigne, dit-il, le fait qu’au XVIIIe siècle "les animaux étaient féroces, mais sous l’influence de Rousseau, ils commencèrent à illustrer le culte du noble sauvage (…). Pendant tout le règne de la reine Victoria, les singes furent de vertueux monogames, mais durant les années 20, leurs mœurs se détériorèrent d’une manière désastreuse (…). Quant aux théories de l’apprentissage qui se fondent sur l’observation des animaux, on ne peut manquer de s’étonner que les animaux observés par les Américains foncent avec frénésie jusqu’à ce qu’ils tombent par hasard sur la solution. Les animaux observés par les Allemands restent tranquillement assis à se gratter la tête jusqu’à ce qu’ils aient élaboré une solution dans leur for intérieur" .


Est-ce à dire que les animaux ne sont rien d'autre chose que le discours que nous tenons sur eux ? Peut-être est-ce à cette conclusion que tend effectivement Russell. Peut-être veut-il simplement dire que les changements qui adviennent à ces animaux interrogés par nos pratiques et nos protocoles expérimentaux nous éclairent moins sur ce que sont les animaux que sur ce que sont les intérêts, les idées et les préjugés qui animent les expérimentateurs, à commencer par le présupposé le plus central et le plus constant qui n’aura eu de cesse de brouiller l’intelligence du comportement animal : le présupposé d’un "propre de l’homme" que les différents "tests" auxquels les animaux ont été soumis avaient pour objectif de mettre au jour et de confirmer – depuis la célèbre interpellation du cardinal de Polignac mettant au défi un orang-outan du Jardin des Plantes de parler afin qu’il le baptise, jusqu’aux épreuves, parfois cruelles, inventées par les modernes behaviouristes.

Le "propre de l’homme" proprement introuvable ?


Le volume d’études réunies par Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria, recueillant des contributions de chercheurs issus de différents horizons (philosophes, éthologues, juristes, économistes, historiens), dont certaines sont ici traduites de l’allemand ou de l’anglais pour la première fois, entreprend de soumettre à la critique la thèse d’un "propre de l’homme", en mettant au centre de son attention la notion de conscience animale, objet d’une controverse ininterrompue depuis l’Antiquité.


La "raison", presque systématiquement déniée aux animaux, est tenue de manière abusive pour l’apanage des êtres humains, alors que l’étude minutieuse, conduite sans préjugés narcissiques, du comportement animal ne manque pas de faire apparaître en eux des facultés non moindres que celle que nous possédons. L’objectif d’une telle démonstration, que certains contributeurs de l’ouvrage s’efforcent d’administrer à l’aide des travaux accomplis en éthologie cognitive, est de dégonfler l’orgueil humain, de conjurer les prestiges de la raison, de sorte que l’être humain en vienne à se connaître comme un parmi tous les êtres naturels. "
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:46

"On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire l’homme occidental ne put-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il refusait à l’autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion."

Claude Lévi-Strauss, Anthropologie Structurale Deux (1973), p. 53
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 14:54

L'assiette par Lalabolduc

I- Mais qu’est-ce que t’as dans ton assiette,
T’as des bouts, t’as des miettes,
De gras, de peaux et de tuyaux,
Quel délice ton veau Marigot.

Mais qu’est-ce qui fond dans ta casserole,
Un cimetière, une nécropole,
Toi, tu te guides à la fourchette,
Sans penser que c’est un squelette.

C’est pourtant pas difficile,
D’manger sans être incivile,
D’aimer les goûts, les couleurs,
Sans que nos plats baignent dans l’horreur.

II- Mais qu’est-ce que t’as dans ton panier,
T’as des tranches, t’as des steaks
Des bouts de cadavres désossés,
Mon boucher les choisit sur pieds.

Mais que recèle ton emballage ?
Le résultat d’un charcutage,
Au terme d’une vie de batterie,
Tu assaisonnes la barbarie.

C’est pourtant pas difficile,
D’cuisiner sans être docile,
De n’plus associer à la fête,
La mise en plats des petites bêtes.

III- Mais qu’est-ce que t’as dans ton frigo,
Des intestins, des escargots,.
Qu’importe la mode ou la façon,
Sous le persil, morts, ils le sont.

Mais qu’est-ce qui pend au fond d’ta cave,
Une cuisse coupée, j’te croyais brave,
Oui, mais ici c’est d’tradition,
Tous les ans on tue le cochon.

C’est pourtant pas difficile,
D’manger sans être imbécile,
De comprendre que la douleur,
Se mange en sandwich à toute heure.

IV- Mais qu’est-ce que t’as au fond de loeil,
Une peau d’saucisson qui t’aveugle,
Essaye pour voir la peau d’oignon,
Ca fera moins pleurer l’mouton .

Mais qu’est-ce que t'as dans le gosier ?
Un foie gras qui veut pas passer,
Essaye avec un entonnoir,
Solidarité au canard.

C’est pourtant pas difficile,
D’inventer des mets subtiles,
Sans hacher, piquer, larder,
La chair de ceux qu’on a élevés.

V- Mais qu'est-ce que t’as dans l’estomac,
Pourquoi tu tolères encore ça ?
Le système concentrationnaire,
Ne nourrit pas la Terre entière.

Mais qu’est-ce que t’as dans la caboche,
Pour manger encore d’la bidoche ?
Tu défends l’état de nature,
Mais Cro Magnon n’a pas de voiture.

C’est pourtant pas difficile,
De n’pas rester des fossiles,
En arrêtant l’abattage,
De ceux qui n’ont pas notr’ langage.

Je m’sens ma foi plus tranquille,
Quand je sens que j’n’annihile,
Pas les créatures sensibles,
Sous prétexte qu’elles sont digestibles.

http://www.musicme.com/#/Lalabolduc/alb ... 25528.html
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 15:34

Et pour finir avant de tirer ma révérence, le débat a eu lieu aussi sur l'autre forum... et, avec le recul, il est assez amusant et révélateur d'observer qui, là-bas, tien les mêmes discours et défend les mêmes positions que qui ici :lol:
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Re: Végétarisme / Antispécisme

Messagede MélusineCiredutemps le Ven 18 Jan 2013 15:34

Je sens que, face à la NouvelLE EnnemiE CommunE :wink:
certain-e-s vont pouvoir reconstruire leurs amitiés et s'inviter chez les un-e-s et les autres à se baffrer avec des organes malades et des gros morceaux de cadavres bien sanguinolents, lors de chaleureuses soirées bien arrosés (avec beaucoup de whisky)... :D
... ça ne me dérange pas de jouer lele du mauvais objet, ça m'amuse même et si ça peut vous aider à vous réconcilier (sachant que j'ai la chance de ne pas être obligée de supporter vos présences... :lol: Ah les joies d'internet !)

(je ne me fais pas d'illusion... je suppose que je vais être censurée... :P )
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