L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Massinissa le Ven 30 Nov 2012 20:56

baboeuf a écrit:tu bosses pour tarik ramadam? :mrgreen:
faut arrêter de prendre les gens pour des cons. la culpabilisation et le chantage au racisme, ça va un moment.
c'est comme les pro israeliens et leur chantage à l'antisemitisme dés qu'on critique la politique de l' état hébreu.
perso, avec moi, ça marche pas. tu peux y aller.



je vois pas le rapport avec les pro issraeliens ???????????? et ç'est pas à toi de me dire si je peux y aller Ou pas , je suis libre de mes décisioins
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede apeqli le Ven 30 Nov 2012 21:26

Massinissa a écrit:Critiquer objectivement est une chose.... de toujours taxer les muslims de barbares sexistes voilant leur femme... Bcp de musulmans souhaitent une separation de l'islam et de la politique... ce n'est pas de l'islamophobie que vous fetes c'est du racisme anti arabe./


si critiquer objectivement est une chose, tu ne fais pas de meme pour ce qui concerne les personnes qui sont sur ce forum, en leur faisant dire des propos non tenus. dire que beaucoup de musulmans souhaitent une separation du religieux d'avec le politique, c'est un peu vague, ça peut vouloir dire tout et son inverse (tu as des exemples précis ? moi j'en ai donné plus haut). en tout cas, ça ne remet ni la politique ni l'islam en question...
arabe, c'est une race ? c'est qui que tu traites de raciste ? pour le concept fumeux d'"islamophobie", c'est ici : http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=10&t=8243&start=0&st=0&sk=t&sd=a.
et sinon rien à dire sur le sujet "L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?"
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Mer 19 Déc 2012 00:56

massissina a écrit:sur cette pauvre terre qui savent allier la modernité et la religion musulmane, alors arreter vos fantasmes sur l'islam ...........
allier modernité et archaïsme ... allier modernité et barbarie ... allier modernité et superstition ... allier modernité et opium du peuple ...
La modernité ne serait-elle pas, plutôt, dans l'émancipation et le rejet de toutes les religions, comme de tous les dogmes ? ...
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede cabanagem le Sam 22 Déc 2012 00:57

Après les Pussy Riots, victimes des curetons orthodoxes, Albert Saber condamné lui aussi pour blasphème

Le titre de l'article est un peu foireux puisqu'Albert Saber dont il est question se dit athée mais est qualifié de copte par le journaleux du monde.

En Egypte, l'avenir incertain d'Albert Saber, jeune copte accusé de blasphème
LE MONDE | 21.12.2012 à 14h53 • Mis à jour le 21.12.2012 à 20h58

Depuis qu'il est sorti de prison, Albert Saber n'arrive plus à s'arrêter de parler. Il a passé exactement quatre-vingt-treize jours en cellule d'isolement à la prison de Tora, au sud du Caire : quatre-vingt-treize jours dans une cellule de 3 m2 sans matelas, en tête à tête avec les cafards, un robinet récalcitrant et un plat de fèves bouillies ou de riz collant pour repas. Arrêté le 12 septembre, le jeune homme a été condamné trois mois plus tard à trois années de prison pour "dénigrement des religions". Albert Saber, un copte [chrétien] de 27 ans, avait été arrêté sur dénonciation de voisins, qui l'accusaient d'avoir diffusé des extraits de L'Innocence des musulmans, la vidéo islamophobe produite par des coptes extrémistes aux Etats-Unis et qui a suscité des manifestations violentes en Egypte et en Libye. Ce que le jeune homme nie avec véhémence.

Dans la soirée du 17 décembre, le juge l'a libéré contre une caution de 1 000 livres égyptiennes (125 euros), en attendant son procès en appel qui aura lieu début 2013. Mardi soir, au moment où Le Monde l'a rencontré, il n'avait toujours pas dormi. Albert Saber ne tient pas en place, plus survolté qu'abattu. Physique de poids coq, les yeux vifs charbon, il veut raconter son histoire "depuis le début".



"INSTRUMENTS D'OPPRESSION"

Pour lui, le "début" remonte à 2001, lorsqu'il rejoint la faculté de philosophie. "J'ai étudié les religions et je suis arrivé à la conclusion que c'était des instruments d'oppression basés sur des mythes." Ce n'est pas arrivé d'un coup, mais au fil de ses lectures et de ses recherches sur Internet. Il décortique les textes sacrés, contredit ses professeurs en cours. Sa mère Karimane Massiha Ghali, une psychologue, confirme : "Quand Albert fait quelque chose, il va jusqu'au bout, je n'ai jamais pu l'empêcher." Ses cheveux longs et ses idées farfelues lui valent déjà l'hostilité des islamistes du campus. Ses parents, qui vivent séparés mais ne peuvent divorcer à cause de l'interdit de l'Eglise copte, prennent peur.

Issu d'une famille de la classe moyenne, des coptes pieux sans être très pratiquants, Albert détonne dans le quartier populaire d'Al-Marg. Adolescent, il est passé par une phase mystique dont témoigne la petite croix tatouée sur une phalange de sa main droite. Il se réoriente vers l'informatique et passe tout son temps libre, à partir de 2006, à militer dans l'opposition libérale. La politique est son autre passion.

Quand la révolution éclate, en janvier 2011, Albert campe littéralement place Tahrir. Il est de toutes les manifestations et tous les groupuscules, se radicalise au fur et à mesure contre ses deux hantises : le régime militaire et l'emprise des islamistes. Les opposants institutionnels le déçoivent. La Sécurité d'Etat s'intéresse à lui et il échappe de peu à une arrestation le 25 janvier. Comme tant d'autres, il crée une page Facebook, qui devient un forum pour la poignée d'anarchistes et d'athées se reconnaissant dans ses idées.

"DIEU N'EST QU'UN DICTATEUR DE PLUS"

Pour lui, "Dieu n'est qu'un dictateur de plus". Il a conscience de s'attaquer à un tabou : "En Egypte, la religion est sacrée. Je me moque, je montre les incohérences, je parle de Darwin et des faits historiques. Mais je n'ai jamais insulté les religions, ça non !" Il a entendu parler de L'Innocence des musulmans, mais assure n'avoir jamais mis en ligne la vidéo, qu'il juge "ridicule".

Il s'étonne donc lorsqu'il commence à recevoir des coups de téléphone d'insultes à partir du 12 septembre. "J'ai appris que des salafistes avaient mis en ligne mon nom, mon adresse et mon numéro, ajoutant que j'avais insulté le prophète Mahomet. Ils cherchaient un bouc émissaire pour que les gens se défoulent. Alors ils me sont tombés dessus parce qu'ils m'avaient dans le collimateur." Rapidement, une petite manifestation se forme sous sa fenêtre. Le lendemain, la foule est plus nombreuse et veut le lyncher. Sa mère appelle le commissariat. Mais quand la police arrive, elle défonce la porte de l'appartement, fouille la chambre d'Albert, l'arrête et l'emmène encadré de six policiers, qui ont du mal à le soustraire à la foule vociférante.

Au commissariat, le jeune homme est battu, puis jeté en pâture aux autres prisonniers, dont un lui lacère le cou avec une lame de rasoir. Terrorisé, Albert signe le procès-verbal d'aveux qu'on lui présente, de peur d'être livré à la foule, venue autour du commissariat.

Le lendemain, il est présenté au procureur général adjoint, Charif Chaarawi, qui ne lui pose aucune question sur sa blessure, mais beaucoup sur son point de vue sur l'islam, le Prophète et les autres religions révélées. "C'était une enquête religieuse, pas une enquête de justice." Quand un des trois avocats d'Albert proteste, il est jeté hors du tribunal. Le procès s'ouvre fin septembre, sans que la famille ni les avocats d'Albert Saber soient prévenus. Les audiences, tenues épisodiquement, se déroulent dans une ambiance détestable : des avocats islamistes, venus y assister, appellent à la peine de mort, des femmes en niqab sont amenées, le personnel du tribunal le traite comme le pire criminel.

LA MÈRE DE SABER A PERDU EMPLOI ET APPARTEMENT

La vie de la famille est détruite. Karimane a perdu son emploi et son appartement, ainsi que les affaires qui y sont, le propriétaire ayant engagé une procédure d'expulsion. Elle ne peut plus remettre les pieds dans son quartier, où même le prêtre a condamné son fils.

Plus encore que la loi, c'est la société qui est intolérante. Albert Saber a été condamné en vertu de l'article 98 du Code pénal, qui punit la diffusion de "pensées extrémistes" et l'"incitation à la sédition" de six mois à cinq ans de prison. Le texte est suffisamment vague pour que chaque juge l'interprète comme bon lui semble. Ainsi, le célèbre acteur Adel Imam, condamné pour "insulte à l'islam ", a été relaxé en appel récemment. Mais depuis la révolution, plusieurs coptes ont été condamnés en province à des peines fermes sur simple dénonciation.

Dans le projet de nouvelle Constitution, rédigé par les islamistes et soumis à référendum samedi 22 décembre, "l'insulte aux prophètes" est strictement prohibée. Et Albert risquera une peine beaucoup plus lourde : "La liberté vaut qu'on se sacrifie pour elle", rétorque-t-il. Sa mère, elle, continue de croire en Dieu mais en veut aux "hommes de religion, qui divisent et dénoncent au lieu de pardonner et de consoler".

Christophe Ayad - Le Caire, envoyé spécial
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Sam 22 Déc 2012 17:33


J'ai copié, ici, le lien placé par apeqli dans le topic sur l'islamophobie. Il a, aussi, sa place, ici.
Je pense qu'il faut garder la distinction entre islam & religions et islamophobie-religionsphobie, ne fut-ce que pour ne pas noyer le présent sujet en le déviant sur l'autre. Deux topics différents.
Je n'ai pas tout regardé de cette vidéo. Mais, cela m'a suffi. Rien de bien nouveau, en ce qui me concerne.
L'impression qui se dégage des interlocuteurs que rencontre l'équipe de journalistes, c'est une mauvaise foi patente chez tous ces convertis. La foi est leur fer de lance, mais je précise que la mauvaise (foi) est l'attribut de la foi.

C'est un pied-de-nez à l'imam qui, avec une posture mimant l'évidence et le naturel, nous annonce que islam ne signifie pas soumission(*1), mais que c'est un attribut de dieu. Alors, donc, la définition d'une chose s'efface par sa classification catégorielle.
L'islam, c'est-à-dire la soumission, ne serait à regarder que comme un attribut, et, donc, la divinité cacherait la signification des choses.
Cet imam ne nous fait rien d'autre qu'un numéro d'aveuglement, d'illusionniste, digne de chez bouglione. La courtoisie et le grand sérieux n'y changent rien.

La foi dont parlent tant les croyants n'est pas sans rappeler un comportement névrotique de type mégalomaniaque (*2) doublé de troubles psychotiques mythomaniaques dûs à un endoctrinement souvent précoce, mais, toujours, prégnant (même de façon discrète et affective) dans certains milieux, sous couvert de traditions ou de défense culturelle, voire de la très récente notion de liberté religieuse. La foi est le propre de la croyance, la soumission sa conséquence directe. Mais, elle est l'ennemie de l'intelligence, de l'analyse, de l'esprit scientifique. Ces troubles mentaux s'expriment à des degrés divers, c'est un fait, mais ils s'appuient sur un travail basé tant sur le narcissisme que sur la crainte d'une très puritaine opprobre.

La foi ne s'expliquerait pas, elle serait noble; la foi dans la soumission ne s'expliquerait pas, car elle serait d'essence noble, puisque divine. Un vrai conte pour débiles mentaux. Au vu de ce que reflète la vidéo, la religion nous prépare un monde de malades mentaux, une société fermée. Les deux intellectuels qui parlent de l'islam comme d'autre chose, et qui me donnent l'impression d'être des critiques moralisateurs de l'immoral, sont peut-être plus dangereux encore. Ils oublient et font mine d'ignorer que dieu n'est qu'un dictateur de plus. Sont-ils de bonne foi (eux) et sincères que cela n'y change rien.

Si les musulmans pratiquants sont montrés comme des gens mesurés, obéissants, respectueux des lois, ils sont encouragés dans ce sens par leurs religieux, car ils doivent contribuer à conquérir une opinion publique réticente dans une optique d'assujettissement d'un espace politique qui n'aura comme effet que de communautariser encore un peu plus certaines populations. Ils sont tenus en laisse et endoctrinés jusqu'à ce qu'on les lache, le cas échéant, dans d'autres desseins.
La réalité de l'islam, comme de toute religion, on la retrouve dans le passage des intégristes catholiques qui, eux, se sentant chez eux, tolérés comme tradition, mais tenus à l'écart par des lois (qui, néanmoins, les protègent) et, surtout, le refus des gens, n'hésitent pas à être violents contre toute personne les mettant dans l'embarras, ne fut-ce que, de discuter. Et, là, ils ne sont encore que l'expression d'une faible présence dans la population; c'est tout dire ...


(*1) voire que selon la langue, le concept changerait de nature. La soumission serait alors émancipatrice.
(*2) très bien, incarné par taré-q ramadan et son qaradawi.
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Protesta le Dim 20 Jan 2013 01:22

bim!

QUELQUES REFLEXIONS SUR DIEU ET LES RELIGIONS



Le retour du fait religieux repose la question de sa pertinence et de sa nature. Le regain d’activité des religions, l’indulgence des autorités vis-à-vis du religieux, ainsi que de récents événements très médiatisés, conduisent, évidemment, à réfléchir sur le sujet. Il suffit de voir l’audience accordée aux religieux par les parlementaires au sujet du mariage entre personnes de même sexe pour comprendre que leur retour dans la sphère publique est programmé. Ils étaient invités par la commission des lois pour donner leur avis sur la question. Quid, donc, de la séparation de l’Église et de l’État ? Clairement, une fable en perte de vitesse.

Il n’est pas possible d’effectuer une critique appropriée des religions sans considérer celles-ci pour ce qu’elles sont, et sans aborder leur raison d’être qui en est l’élément central, et qui les justifie : l’existence de dieu, la soumission à dieu.

En tant qu’athée, j’ai tendance à répondre que dieu n’existe pas. Mais, c’est un piège que de nier ce qui n’existe pas ; c’est un non-sens puisque c’est, implicitement, reconnaître l’existence de ce que je réfute. Cette réponse est, d’ailleurs, relativement, simpliste, il faut le reconnaître. Après réflexion, il me paraît opportun de dire, surtout, en tant qu’athée, mais, plus encore comme militant libertaire, que "dieu existe bel et bien"… mais tel que je l’expose par la suite. Cette réponse peut sembler saugrenue, au premier abord, mais elle est, pourtant, logique.

La religion est un problème parce qu’elle constitue un véritable danger pour la liberté de la conscience. Comme pour tout problème, l’important est de poser la question de façon objective. Vis-à-vis de la religion, il faut, donc, aborder l’interrogation de l’existence de dieu, non d’un point de vue religieux, mais d’un point de vue extérieur à la religion.

En effet, aborder la religion du point de vue du croyant pose le dilemme en termes de croyance, donc, de manière particulièrement subjective, voire prosélyte. Plutôt que de ramener dieu à une simple croyance, comme le font souvent les pieux dévots et autres colporteurs intéressés, il faut, de préférence, penser dieu, et le penser objectivement en toute liberté de conscience.

Pourquoi les religieux craignent-ils plus la critique que leur dieu ? Parce que, comme une chose bien pensée ne souffre d’aucune ambiguïté, le raisonnement doit nous amener à des conclusions claires et sans équivoque.

Dieu n’existe pas, indépendamment, du fait qu’il soit nommé, car comme bien des choses (fantômes, surnaturel, esprits « malins », etc.), dieu est un concept sans réalité physique puisque ni vérifiable ni palpable. Il demeure, donc, une idée, mais une idée qui a, déjà, rappelons-le, amené, et continue d’amener, bon nombre de personnes à "l’abattoir".

En effet, combien sont morts ou ont tué au nom de dieu, ou sous son illusoire protection ? Dès l’instant où l’on considère dieu pour ce qu’il est, c’est-àdire pour une simple idée, il n’est plus possible de nier cette idée en tant qu’idée, mais il devient possible d’en faire une saine critique.

D’un autre côté, ce qui, en outre, est clair, c’est que les idées sont le propre de l’être humain, et de sa capacité à imaginer et à créer. Ici, on peut dire que l’Homme a imaginé dieu, il l’a créé. L’Homme a créé dieu, à son image, car c’est : Son idée. Cela permet de remettre en cause, non seulement, le dogme, mais la foi qui ronge chaque croyant et qui constitue le principal argument. De cette idée découle toute une idéologie. L’idée de dieu implique pour les croyants que les choses sont ce qu’elles sont parce que dieu l’a voulu comme ça. En partant de cette idée-là, il deviendrait inutile, et même criminel, de ne pas respecter l’ordre établi (par dieu). C’est le principe d’autorité que le concept de dieu vient enfoncer et fixer dans l’esprit humain. Il légitime les inégalités. De fait, il crée une inégalité du savoir, de la connaissance, et, donc, de la culture. Cela s’explique par l’essence même des religions qui consiste, depuis leur création, à exploiter l’ignorance des populations, et la crainte qui en résulte, à des fins de pouvoir. De ce fait, elles cultivent la culpabilité, la culpabilisation, et l’élèvent au niveau d’une vertu.

La religion porte, donc, avec elle, un projet politique fondé sur une soumission de principe à dieu, donc, à l’ordre établi. Ce principe étant incontestable et non critiquable par les croyants, sa remise en cause est jugée blasphématoire, voire acte de profanation, et, donc, condamnable. Et, c’est bien une négation de la liberté de critique, autrement dit de la liberté d’expression, qui est, là, posée de fait.

Certains discours persistent, pourtant, à dire que la religion est bonne car elle comporte une "vraie morale", qu’elle est un refuge pour beaucoup de personnes égarées.

Pour ce qui est de la morale, il est aisé de comprendre qu’elle découle de l’idéologie précitée. Elle est, plus exactement, un ordre moral qui ne grandit pas l’Homme, mais qui lui aliène sa conscience, sa capacité à concevoir autre chose que ce qui est permis par les ministres de la foi. De cet ordre découle une morale qui ne suggère aucun projet d’aucune sorte ; elle ne le permet tout simplement pas, et elle fige celui qui a été conçu, et pensé sans ambiguïté aucune, pour lui.

Le refuge que la religion constituerait pour beaucoup de personnes, révèle la réalité du projet religieux qui consiste à déposséder tout un chacun de son initiative en le mettant dans une situation d’attente, et d’une redevable dépendance coupable.

Pourtant, l’évolution de la vie se caractérise, depuis son apparition sur terre, par une capacité d’auto-organisation et aboutit chez l’Homme à cette faculté de concevoir d’une manière consciente ce qui est le plus adéquat pour lui.

La religion lui nie cette capacité, et nie, par conséquent, à l’Homme sa capacité à en faire usage.

Mohamed
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Dim 6 Oct 2013 11:35

Le Conseil des ex-musulmans de France est né !
Lancement réussi : le Conseil des ex-musulmans de France (CEMF), créé samedi 07 juillet à Paris, est bien parti pour accueillir les très nombreux hommes et femmes qui attendaient de pouvoir publiquement affirmer leur rupture avec la religion dans laquelle leur naissance était censée les enfermer. Les deux co-fondateurs sont une jeune femme d’origine marocaine, la très combative Atika Samrah, et le Palestinien Waleed el-Husseini, réfugié en France après avoir été emprisonné en Cisjordanie pour son blog revendiquant l’athéisme. Dans une salle fournie par l’association Femmes solidaires, qu’anime l’impétueuse Soad Baba Aïssa, elle aussi dorénavant à la direction du CEMF, une centaine de personnes était venue soutenir l’événement.
Le CEMF se présente comme «composé d’athées, de libre-penseurs, d’humanistes et d’ex-musulmans qui prennent position pour encourager la raison, les droits universels et la laïcité». Il s’oppose à «toute discrimination et tous mauvais traitements» que justifierait «le respect de la religion», exige «la liberté de critiquer les religions» ainsi que «l’interdiction des coutumes, règles, cérémonies ou activités religieuses qui sont incompatibles avec ou violent les droits et libertés des peuples». Il revendique également «la prohibition de toute coutume culturelle ou religieuse qui freine ou s’oppose à l’autonomie des femmes, à leur volonté et à l’égalité». Nommant un chat un chat, le CEMF condamne «toute interférence par quelque autorité, familiale ou parentale, ou par les autorités officielles, dans la vie privée des femmes et des hommes et dans leurs relations personnelles émotionnelles et sexuelles, et leur sexualité».
Des fées très laïques se sont penchées sur le berceau du nouveau-né apostat :
La réalisatrice franco-tunisienne Nadia el-Fani et l’amie Caroline Fourest (avec lesquelles les Femen ne sont pas bien loin) ainsi que Maryam Namazie, fameuse porte-parole du Council of ex-Muslims of Britain. Des hommes et des femmes ont tenu à expliquer pourquoi ils rejoignaient le CEMF. Il était frappant de les entendre expliquer tour à tour combien ils s’étaient sentis soulagés de découvrir qu’ils n’étaient pas seuls à «être comme ça». Impossible de ne pas alors faire le rapprochement avec les débuts du mouvement homosexuel et ses «coming out» qui donnaient aux un(e)s et aux autres la force de s’affirmer. «J’étais athée dans le silence, a ainsi expliqué Elias Ben Amer, et je connais beaucoup de jeunes à qui nous pouvons offrir la possibilité de sortir de ce même silence.»
Si la création du CEMF tombe à pic pour tous ces anciens «musulmans de naissance» qui veulent affirmer haut et fort leur choix en faveur de l’humanisme, de la raison selon les Lumières et de la laïcité – ce qui, à leurs yeux, est incompatible avec l’islam tel qu’ils le connaissent –, pour nombre d’entre eux le combat s’annonce difficile. Ainsi de cette jeune sénégalaise qui, comme plusieurs autres intervenants, a demandé à ne pas être photographiée et à rester anonyme car dans sa famille «on ne comprendrait pas» son engagement. Que ce soit par crainte d’être en butte à l’hostilité des proches ou de blesser ses parents, afficher son athéisme n’est pas chose aisée dans le monde musulman, même en France. Mais il vaut mieux revendiquer son apostasie ici qu’en Arabie saoudite où elle vaut la peine de mort, ou même au Maroc dont le Conseil des oulémas a émis un avis selon lequel une personne née de père musulman mérite la peine capitale s’il renonce à l’islam.
Guère surprenant, l’annonce du lancement du CEMF avait alléché quelques groupes d’extrême droite qui pensaient pouvoir réussir une OPA sur le projet. C’est ainsi qu’une dizaine de représentants du groupe ultra-nationaliste et anti-musulman Riposte laïque (qui fut l’organisateur des «apéros saucisson-pinard» en compagnie du Bloc identitaire) étaient dans le public. Leurs espoirs ont été déçus une fois pour toutes lorsque les responsables de l’association leur ont fermement lancé depuis la tribune : «Si nous combattons les fascistes islamistes, ce n’est pas pour accepter les racistes comme vous !» «Les musulmans que vous haïssez, c’est mon grand-père, ma tante, mes cousins, s’est exclamé Waleed al-Husseini, je combats l’emprise de la religion, je combats l’islam quand il veut régenter nos vies, mais je ne m’en prends pas aux croyants.» Bref, le CEMF a pour principe qu’on «ne combat pas des fascistes en s’alliant avec d’autres fascistes».
Ce qui fait que très logiquement les ex-musulmans de France sont en butte à l’hostilité haineuse de tout l’éventail politique d’extrême droite : depuis les islamistes jusqu’aux pêcheurs en eaux troubles antisémites qui brossent dans le sens du poil «antisioniste» une certaine jeunesse de culture musulmane, celle qui rit aux monstruosités d’un Dieudonné ou qui voit en Mohamed Merah un héros. Avec de tels ennemis, qui reprennent sans crainte du ridicule le classique du conspirationnisme selon lequel le CEMF est l’œuvre du Mossad, le Conseil des ex-musulmans de France a la preuve, si besoin était, qu’il vise juste.


http://laregledujeu.org/schalscha/2013/ ... ce-est-ne/

Bernard Schalscha

Je poste ce texte qui me paraît intéressant.
Je trouve la démarche militante intéressante et le contenu du discours rapporté digne d'intérêt.
Même si on peut remettre en question "certains détails", telle que "... des peuples ...", par exemple, le texte n'en reste pas moins, selon moi, valable dans son ensemble et dans ses grandes lignes.
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede apeqli le Dim 6 Oct 2013 14:13

juste pour faire le lien entre le capitalisme et l'islam

http://www.%20monde-diplomatique.fr/2013/02/ACHCAR/48742
Le « capitalisme extrême » des Frères musulmans

Aux affaires en Egypte, les Frères musulmans ne peuvent plus se contenter du slogan « L’islam est la solution ». Car leur politique libérale risque de susciter de fortes oppositions.
par Gilbert Achcar, février 2013

M. Khairat Al-Shater est le numéro deux des Frères musulmans, et le représentant de son aile la plus conservatrice. Quant au richissime Hassan Malek, après avoir débuté dans les affaires en partenariat avec M. Al-Shater, il dirige aujourd’hui avec son fils un réseau d’entreprises dans le textile, l’ameublement et le commerce employant plus de quatre cents personnes. Ces deux hommes incarnent bien le credo économique des Frères musulmans en faveur de la libre entreprise, qui se conforme davantage à la doctrine néolibérale que la forme de capitalisme développée sous la présidence de M. Hosni Moubarak.

Le portrait de M. Malek dressé par Bloomberg Businessweek aurait pu s’intituler « L’éthique frériste et l’esprit du capitalisme », tant il semble paraphraser l’ouvrage classique du sociologue Max Weber. Les Malek, explique le magazine, « font partie d’une génération de conservateurs religieux ascendante dans le monde musulman, dont la dévotion stimule la détermination à réussir dans les affaires et la politique. Comme le dit Malek : “Je n’ai rien d’autre dans ma vie que le travail et la famille.” Ces islamistes posent un formidable défi à la gouvernance laïque dans des pays comme l’Egypte, non seulement à cause de leur conservatisme, mais aussi en raison de leur éthique de travail, de leur détermination et de leur abstention apparente du péché de paresse. (…) “Le fonds de la vision économique de la confrérie, s’il fallait la définir d’une façon classique, est un capitalisme extrême”, dit Sameh Elbarqy, ancien membre de la confrérie (1) ».

Ce « capitalisme extrême » se manifeste dans le choix des experts en économie participant à l’assemblée chargée de rédiger le projet de Constitution égyptienne, largement dominée par les Frères musulmans et les salafistes, et boycottée par l’opposition libérale et de gauche. « M. Tareq Al-Dessouki est un homme d’affaires, député du parti Nour [salafiste]. Il dirige la commission économique du nouveau Parlement et a pour mission de résoudre les conflits éventuels avec les investisseurs saoudiens en Egypte. M. Hussein Hamed Hassan, 80 ans, est un expert en finance islamique qui a occupé des postes exécutifs à la Banque internationale islamique, à la Banque islamique de Dubaï, à la Banque nationale islamique d’Al-Sharja et à l’Union internationale des banques islamiques. M. Maabed Ali Al-Garhi préside l’Association internationale pour la science économique islamique. [Il occupe également de hautes fonctions à la Banque islamique des Emirats et à la Bourse de Dubaï.] M. Ibrahim Al-Arabi, homme d’affaires proche des Frères musulmans, est membre de la chambre de commerce du Caire. M. Hussein Al-Qazzaz, qui dirige une entreprise de conseil destinée aux milieux d’affaires, est un ami du candidat à la présidence Khairat Al-Shater (2). En revanche, l’Assemblée constituante de cent membres, proposée par la confrérie, ne comprend que trois représentants des ouvriers (3). »

L’ex-Frère musulman interrogé par Bloomberg Businessweek a posé la bonne question : le doute ne porte pas sur l’adhésion de la confrérie au capitalisme de l’ère Moubarak, mais sur sa capacité à rompre avec ses pires travers. « Ce qui reste à voir, c’est si le capitalisme de compères [crony capitalism] qui a caractérisé le régime Moubarak va changer avec des dirigeants favorables à l’économie de marché comme Malek et Al-Shater à la barre. Bien que la confrérie ait traditionnellement œuvré pour soulager les pauvres, “les travailleurs et les paysans vont souffrir à cause de cette nouvelle classe d’hommes d’affaires”, dit M. Elbarqy. “Un des grands problèmes avec la confrérie à présent — qu’ils ont en commun avec l’ancien parti politique de Moubarak —, c’est le mariage du pouvoir avec le capital” (4). »

Le principal obstacle à la collaboration de la confrérie avec le capitalisme égyptien, la répression qu’elle subissait sous M. Moubarak, est maintenant levé. Les Frères musulmans s’efforcent de prendre exemple sur l’expérience turque en créant une association d’hommes d’affaires s’adressant en particulier aux petites et moyennes entreprises, l’Egyptian Business Development Association (EBDA) (5). A l’instar du Parti de la justice et du développement (AKP) et du gouvernement de M. Recep Tayyip Erdogan, la confrérie et M. Mohamed Morsi estiment toutefois représenter les intérêts du capitalisme égyptien dans toutes ses composantes, sans exclure la plupart des collaborateurs de l’ancien régime qui, par la force des choses, en constituent une partie importante, surtout au sommet.

Ainsi, une délégation de quatre-vingts hommes d’affaires a accompagné M. Morsi en Chine en août 2012. Le nouveau président souhaitant, à la manière des chefs d’Etat occidentaux, jouer les commis voyageurs du capitalisme national, plusieurs chefs d’entreprise liés à l’ancien régime furent invités à faire partie du voyage. Parmi eux, M. Mohamed Farid Khamis, patron d’Oriental Weavers, qui se vante d’être le plus grand fabricant du monde de tapis et de moquettes tissés à la machine. M. Khamis appartenait au bureau politique du Parti national démocratique (PND), l’ex-parti au pouvoir du temps de M. Moubarak, et était alors parlementaire. Un autre membre du bureau politique du PND, réputé proche de M. Gamal Moubarak, le fils de l’ancien président, participa également à la délégation : M. Sherif Al-Gabaly, membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne des industries et patron de Polyserve, un groupe spécialisé dans les engrais chimiques (6).

Comme M. Erdogan, M. Morsi se situe à la confluence des diverses fractions du capitalisme de son pays et dans la continuité de sa trajectoire globale. La principale différence entre les Frères musulmans et l’AKP — et donc entre MM. Morsi et Erdogan — n’est pas tant le poids relatif de la petite bourgeoisie et des couches moyennes dans les deux organisations que la nature du régime dont elles représentent les intérêts : dans le cas turc, un capitalisme de pays « émergent » à dominante industrielle et exportatrice ; dans le cas égyptien, un Etat rentier et un capitalisme à dominante commerciale et spéculatrice, largement marqué par des décennies de népotisme.

Le voyage en Chine visait à promouvoir les exportations égyptiennes, afin de réduire un déficit commercial de 7 milliards de dollars dans les échanges bilatéraux. Il avait également pour but de convaincre les dirigeants chinois d’investir en Egypte — sans grand succès. La continuité entre MM. Moubarak et Morsi s’est toutefois manifestée par le maintien de la dépendance égyptienne envers les capitaux des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) — à la différence près que le Qatar a pris la place du royaume saoudien en tant que principal bailleur de fonds du nouveau régime, ce qui est conforme aux rapports entre les Frères musulmans et l’émirat (7). Le Qatar a accordé un prêt de 2 milliards de dollars au Caire et s’est engagé à investir 18 milliards de dollars sur cinq ans dans des projets pétrochimiques, industriels, touristiques ou fonciers, ainsi que dans le rachat de banques égyptiennes. Par ailleurs, le gouvernement de M. Morsi a sollicité un prêt de 4,8 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI), en indiquant qu’il était disposé à se conformer à ses conditions, austérité budgétaire comprise.
Mise en cause des libertés syndicales

On trouve un avant-goût de ces exigences dans la note sur la région préparée par le FMI pour le sommet des pays du G8 de mai 2011 : « Près de sept cent mille personnes entrent sur le marché du travail égyptien tous les ans. Les absorber et réduire le nombre de celles qui sont actuellement au chômage exigera une économie plus dynamique. Cela requiert des mesures courageuses, dont plusieurs devront être mises en œuvre par le gouvernement issu des élections générales qui interviendront cette année. Les principales réformes comprennent le renforcement de la concurrence afin que les marchés deviennent plus ouverts aux investisseurs locaux et étrangers ; la création d’un environnement économique qui attire et retienne l’investissement privé et soutienne les petites entreprises ; la réforme du marché du travail ; et la réduction du déficit budgétaire, y compris en diminuant le gaspillage provenant des subventions. (…) L’appel au financement extérieur, y compris auprès du secteur privé, restera souhaitable quelques années de plus (8). »

Mais ces nouveaux emprunts aggraveront le poids de l’endettement, avec un service de la dette qui représente déjà le quart des dépenses budgétaires de l’Etat, lesquelles sont supérieures de 35 % aux recettes. Accroître l’endettement en se maintenant dans une logique néolibérale signifie donc que l’Etat devra réduire les salaires de la fonction publique, les subventions aux plus démunis et les retraites. En septembre 2012, M. Morsi a d’ailleurs promis à une délégation d’hommes d’affaires américains qu’il ne reculerait pas devant des réformes structurelles draconiennes afin de redresser l’économie (9). Ces orientations laissent entrevoir une prochaine répression des luttes sociales et ouvrières. La volonté du nouveau gouvernement de remettre en cause les libertés syndicales conquises à la faveur du soulèvement et la multiplication des licenciements de syndicalistes vont dans ce sens.

M. Morsi, son gouvernement et les Frères musulmans conduisent l’Egypte vers une catastrophe économique et sociale. Les recettes néolibérales ont déjà démontré leur incapacité à extraire le pays du cercle vicieux du sous-développement et de la dépendance. Elles l’y ont au contraire enfoncé davantage. L’instabilité politique et sociale créée par le soulèvement ne peut que contrarier la perspective d’une croissance tirée par les investissements privés. Et il faut avoir la foi du charbonnier pour croire que le Qatar suppléera à l’indigence des investissements publics.

Du temps de M. Moubarak, il restait aux pauvres le recours à la charité combinée avec l’« opium du peuple » — « L’islam est la solution », promettaient les Frères musulmans depuis des décennies, dissimulant derrière ce slogan creux leur incapacité à formuler un programme économique fondamentalement différent de celui du pouvoir en place.

L’heure de vérité a sonné. Comme l’a souligné le chercheur Khaled Hroub, « dans la période qui vient, le slogan “L’islam est la solution” et le discours au nom de la religion seront confrontés à une expérimentation publique dans le laboratoire de la conscience populaire. Celle-ci durera peut-être longtemps, et pourra consumer la vie de toute une génération ; mais il semble inévitable que les peuples arabes traversent cette période historique afin que leur conscience évolue progressivement de l’obsession de l’identité à la conscience de la réalité politique, sociale et économique. Afin que la conscience des peuples et l’opinion publique passent de l’utopie qui consiste à fonder des espérances sur des slogans rêveurs à la confrontation avec la réalité et à l’évaluation des partis et des mouvements en fonction des programmes réels qu’ils présentent (10) ».

Les trafiquants de l’« opium du peuple » sont parvenus au pouvoir. La vertu soporifique de leurs promesses s’en trouve forcément diminuée. Il y a plus d’un quart de siècle, un des meilleurs orientalistes français, Maxime Rodinson, avait bien formulé le problème : « L’intégrisme islamique est un mouvement temporaire, transitoire, mais il peut durer encore trente ans ou cinquante ans — je ne sais pas. Là où il n’est pas au pouvoir, il restera comme idéal tant qu’il y aura cette frustration de base, cette insatisfaction qui pousse les gens à s’engager à l’extrême. Il faut une longue expérience du cléricalisme afin de s’en dégoûter : en Europe, cela a pris pas mal de temps ! La période restera longtemps dominée par les intégristes musulmans. Si un régime intégriste islamique rencontrait des échecs très visibles, y compris dans le registre du nationalisme, et débouchait sur une tyrannie manifeste, cela pourrait amener beaucoup de gens à se tourner vers une solution de rechange qui dénonce ces tares. Mais il faudrait une solution crédible, enthousiasmante et mobilisatrice — et ce ne sera pas facile (11). »

Gilbert Achcar

Professeur à l’Ecole des études orientales et africaines (SOAS) de l’université de Londres. Auteur de l’ouvrage Le peuple veut. Une exploration radicale du soulèvement arabe, Sindbad, Paris, 2013 (en librairies le 20 février), dont ce texte est extrait.

(1) « The economic vision of Egypt’s Muslim Brotherhood millionaires », Bloomberg Businessweek, New York, 19 avril 2012.

(2) M. Al-Shater avait été le premier candidat des Frères musulmans à l’élection présidentielle. Sa candidature ayant été rejetée, il fut remplacé par M. Mohamed Morsi.

(3) « One sure thing : A pro-market Egyptian Constitution », Ahram Online, 4 avril 2012.

(4) « The economic vision of Egypt’s Muslim Brotherhood millionaires », op. cit.

(5) Cf. « Senior Brotherhood member launches Egyptian business association », Egypt Independent, Le Caire, 26 mars 2012.

(6) « Mubarak era tycoons join Egypt president in China », Ahram Online, 28 août 2012.

(7) Lire Alain Gresh, « Les islamistes à l’épreuve du pouvoir », Le Monde diplomatique, novembre 2012.

(8) « Economic transformation in MENA : Delivering on the promise of shared prosperity », note du FMI préparée pour le sommet du G8 à Deauville (France), 27 mai 2011.

(9) Cf. « Egypt vows structural reforms, meets US executives », Associated Press, 9 septembre 2012.

(10) Khaled Hroub, Eloge de la révolution. La rivière contre le marécage (en arabe), Dar al-Saqi, Beyrouth, 2012, p. 119.

(11) « Maxime Rodinson : sur l’intégrisme islamique », Mouvements, n° 36, Paris, novembre-décembre 2004.

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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede rastanar le Dim 6 Oct 2013 15:10

Specifix a écrit:
Le Conseil des ex-musulmans de France est né !



Je poste ce texte qui me paraît intéressant.
Je trouve la démarche militante intéressante et le contenu du discours rapporté digne d'intérêt.
Même si on peut remettre en question "certains détails", telle que "... des peuples ...", par exemple, le texte n'en reste pas moins, selon moi, valable dans son ensemble et dans ses grandes lignes.


Je pense que c'est une bonne nouvelle voir une très bonne nouvelle,pas trop tôt,un contre-pouvoir,un contre poids salutaire pour toutes personnes qui subit
le dictat d'une religion !.(bon là il s'agit de l'islam mais idem pour d'autres religions bien entendu).
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Dim 6 Oct 2013 15:22

Bien entendu.

Voyons, maintenant, ce qu'en pense sissoko. S'il veut bien s'exprimer.
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede rastanar le Dim 6 Oct 2013 15:55

Ah merde c'est con,il s'est barré,un peu timide peut-être ?. :siffle:
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Dim 6 Oct 2013 16:27

Timide ?

Ou pour faire croire qu'il n'a pas une double pseudonnalité sur ce forum en faisant apparaître son pseudo au côté d'un autre pseudo ?
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede apeqli le Dim 6 Oct 2013 16:33

rastanar a écrit:
Specifix a écrit:
Le Conseil des ex-musulmans de France est né !



...


Je pense que c'est une bonne nouvelle voir une très bonne nouvelle,pas trop tôt,un contre-pouvoir,un contre poids salutaire pour toutes personnes qui subit
le dictat d'une religion !.(bon là il s'agit de l'islam mais idem pour d'autres religions bien entendu).


projet interessant, et en plus ils se démarquent des groupes d'extreme droite/gauche (ripostelaique, etc).
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede rastanar le Dim 6 Oct 2013 16:52

Specifix a écrit:Timide ?

Ou pour faire croire qu'il n'a pas une double pseudonnalité sur ce forum en faisant apparaître son pseudo au côté d'un autre pseudo ?


HMMMMMMMMMMMMMMM????,peut-être ?. :gratte:
Le soulèvement aura lieu...tu aura beau prier ton dieu---La Canaille

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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede totto le Lun 7 Oct 2013 19:54

apeqli a écrit:projet interessant, et en plus ils se démarquent des groupes d'extreme droite/gauche (ripostelaique, etc).
Sans vouloir vous décevoir, ça a l'air d'un truc d'extrême droite. J'ai eu la curiosité de faire une recherche google et le 3ème lien qui apparaît est une interview donnée à Riposte laïque. Manifestement ils ne prennent même pas la peine de masquer leur proximité avec l'extrême droite...
Code: Tout sélectionner
http://ripostelaique.com/interview-waleed-al-husseini-le-probleme-cest-lislam.html
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede totto le Lun 7 Oct 2013 19:58

Petit ajout : il semblerait même que ce soit leur 1er interview. Donner sa 1ère interview à un site d'extrême droite, c'est un choix particulier.
A part ça, toute la fachosphère semble reprendre et faire la publicité de "l'évènement"...
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede apeqli le Lun 7 Oct 2013 20:38

apparemment, il a du se faire pieger, c'était quelques semaines avant la creation de ce conseil des ex-musulmans... ne sachant pas qui ils etaient, il a du le decouvrir... d'où le rejet de RL lors de la réunion officielle de la création de ce conseil. voir mots clefs venant du site de RL :

les-ex-musulmans-de-france-tendance-fourest-preferent-diffamer-riposte-laique-quattaquer-lislam
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Lun 7 Oct 2013 22:38

En effet, l'interview, donné en arabe, et après traduction, a été publié, le 24 juin 2013, soit 2 semaines avant le lancement du CEMF.
"Riposte laïque" comme toutes les orgas fachos sait se montrer opportuniste.
Ils ont tout a perdre s'ils ne l'assimilent pas à l'extrême-droite ... Tout à gagner à créer la confusion ...
Le combat contre l'islam serait, d'après eux, exclusif de l'extrême-droite.
Je pense, moi aussi, que Waleed Al Husseini s'est fait avoir. Et, son combat ne se limite pas à l'Islam, mais englobe toutes les religions.

totto a écrit: Sans vouloir vous décevoir, ça a l'air d'un truc d'extrême droite. J'ai eu la curiosité de faire une recherche google et le 3ème lien qui apparaît est une interview donnée à Riposte laïque. Manifestement ils ne prennent même pas la peine de masquer leur proximité avec l'extrême droite...
Code: Tout sélectionner
http://ripostelaique.com/interview-waleed-al-husseini-le-probleme-cest-lislam.html

C'est bien d'être curieux totto. En plus, tu postes le lien.
Manifestement, tu sembles bien vouloir nous décevoir en créant le doute et la suspicion. L'amalgame ...

Et, tu ne t'es pas rendu compte de la date affichée ? Le 24 juin 2013.
Le lancement du CEMF à paris était le 07 juillet 2013.



totto a écrit: Petit ajout : il semblerait même que ce soit leur 1er interview. Donner sa 1ère interview à un site d'extrême droite, c'est un choix particulier.
A part ça, toute la fachosphère semble reprendre et faire la publicité de "l'évènement"...
Bien, le petit ajout ... Je pense qu'il a dû répondre à la première sollicitation venue. Les fachos savent se montrer opportunistes comme je l'ai dit plus haut, et ont depuis longtemps compris ce qu'était la communication ... et la désinformation, et la vommunication, n'est-ce pas totto ?

Pour quelqu'un qui a eu la curiosité d'aller voir le lien, ... de poster le lien, ... mais ... de n'avoir pas eu la curiosité de lire les éléments situant l'interview, ... puis être capable d'affirmer :
c'est un choix particulier.
...


totto a écrit: A part ça, toute la fachosphère semble reprendre et faire la publicité de "l'évènement"...
Ils ont depuis longtemps compris ce qu'était la vommunication ...



Tu as dit ? ... La fachosphère ? ...

Comme tu es curieux ...
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede Specifix le Lun 7 Oct 2013 23:10

Sans vouloir vous décevoir, ça a l'air d'un truc d'extrême droite.
???

Où bien, me trompe-je ?


Le texte que j'ai posté hier mérite que l'on cherche à en savoir un peu plus sur le CEMF, ...

Même si c'est pas des anarchistes, leur discours semble bon. Tu ne trouves pas ?
Tu n'as rien à dire sur ce texte ? ... Comme c'est curieux, tooto.

A priori, Al Husseini n'est pas un Anarchiste, ... le CEMF, non plus, ... mais vu les propos rapportés, c'est pas des fachos.

..., j'ai bien l'intention d'en savoir plus à leur sujet, et de vérifier par moi-même ce qu'il en est.




... ça vous gêne ?
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Re: L'ISLAM, OPIUM DES PAUVRES ?

Messagede totto le Mar 8 Oct 2013 00:31

apeqli a écrit:apparemment, il a du se faire pieger, c'était quelques semaines avant la creation de ce conseil des ex-musulmans... ne sachant pas qui ils etaient, il a du le decouvrir... d'où le rejet de RL lors de la réunion officielle de la création de ce conseil. voir mots clefs venant du site de RL :

les-ex-musulmans-de-france-tendance-fourest-preferent-diffamer-riposte-laique-quattaquer-lislam
Ils parlent d'autres membres, pas du dirigeant interviewé.

Specifix a écrit:Même si c'est pas des anarchistes, leur discours semble bon. Tu ne trouves pas ?
Non moi les fafs me font :gerbe:
Mais chacun son truc dans l'ouverture...

Specifix a écrit:Tu as dit ? ... La fachosphère ? ...

Comme tu es curieux ...
Oui. Moi quand je vois un lien douteux, je fais une recherche google et quand les 3/4 des liens sont des sites fafs...
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