ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE

ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE

Messagede Anti-K le Lun 23 Mai 2011 17:40

ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE
AVANT QU’ELLE NE NOUS DETRUISE…

L’INDUSTRIE NUCLEAIRE TOUT AUTANT QU’ELLE PROPAGE LA MORT a le don de nous faire oublier que derrière elle il y a des hommes et des femmes en chair et en os et des choix.

L’industrie nucléaire c’est notamment :

• Des exploitants EDF, ANDRA et AREVA qui exploitent centrales, centre de retraitement,
mines d’uranium ou centre d’enfouissement.
• Des constructeurs comme BOUYGUES, ou VINCI.
• Des actionnaires ou des soutiens financiers comme
TOTAL ou BNP-PARIS-BAS.
• Des agences d’intérim qui recrutent des intérimaires
envoyés sur les zones et les travaux les plus
« sensibles », comme RANDSTADT, ADECCO,
CRIT-INTERIM, SYNERGIE.
• Des formations d’ingénieurs ou de travailleurs comme
APAVE, l’ENSI, INSTN-CEA, l’Université de
Caen, etc.
• La construction de sous marins atomiques ou d’armement
comme à la DNCS.
• Des promoteurs de l’énergie nucléaire comme le nouveau pôle de compétitivité nucléaire
bas-normand NUCLEOPOLIS.
• Des partis politiques qui soutiennent le programme nucléaire comme l’UMP, le FN, le
PS, le PC, etc
• L’Etat et les collectivités locales comme les conseils régionaux, municipaux ou généraux
qui participent activement au développement du nucléaire.
• La police et l’armée qui aident à museler l’opposition au nucléaire.
• Des entreprises sous traitantes de maintenance comme SPIE-NUCLEAIRE, ENDEL,
DERICHEBOURG, etc.
• Des pseudo contrôleurs du nucléaire comme l’ASN.
• De la recherche nucléaire comme pour ITER, CYCERON, le CERN ou le GANIL.

Face au nucléaire et au monde dans lequel il ne cesse de proliférer, nous n’avons
d’autres alternatives que de nous mobiliser. Parce que face au désastre, il
ne suffit pas de s’indigner. Les « révoltes arabes » comme les récents mouvements
contre les mesures d’austérité en Europe nous ont montré qu’il existe
un au-delà de la résignation et que le goût de la liberté reste bien vivant.
Nous auto-organiser dans des assemblées, mettre en place des actions qui
permettent de montrer que derrière la machine nucléaire, il y a des
hommes et des choix, contrecarrer les gestionnaires du désastre, voilà
ce que nous entendons faire et ce que nous appelons à faire partout ▪
Anti-K
 
Messages: 102
Inscription: Lun 8 Sep 2008 00:02

Re: ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE

Messagede ninja le Lun 23 Mai 2011 23:01

Aujourd'hui avait lieu à 18H une conférence-débat sur l'après-pétrole/après-nucléaire avec entre autres spécialistes du "développement durable", la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal.
Des militant-e-s et sympathisant-e-s du groupe Pavillon Noir de la fédération anarchiste sont venus un peu avant avec drapeaux noirs, pour faire pendant aux PS, Verts et autres NPA. Distribution de tracts "le nucléaire, une énergie irresponsable", dehors et surtout au sein de l'amphi, dont la porte était fléchée par un bel écriteau "croissance verte", et le mur face à l'entrée recouvert de belles affiches, masquant astucieusement d'affreux tags anarchistes contre l'Etat.
Amphi où les genTEs de Pavillon Noir n'ont pas hésité à tracter partout dans les travées !
A l'intérieur, bouillabaisse indigeste sur la croissance verte de la part de la Royal, suivie d'un exposé par un type de Négawatt, valant son pesant de cacahuètes sur le développement durable (avec des schémas consternants, d'un ridicule achevé).
Un militant du groupe Pavillon Noir est parvenu à prendre le micro (pas facile, au milieu de tous ces spécialistes autorisés) pour rappeler que pas un moment il n'avait été question dans tous ces exposés d'évoquer le fait que ce soient le capitalisme et l'Etat qui sont à l'origine du désastre social et écologique actuel. Que l'accaparement capitaliste et étatique de la décision économique et politique étaient structurellement, par le profit et la croissance d'une production aberrante servant ce profit, les principaux moteurs de la déresponsabilisation de masse, d'une guerre aux êtres humains et à l'environnement. Et que seule une lutte généralisée contre capital et état, prenant la voie d'une démocratie véritablement directe, où les gens se réapproprieraient les décisions ensemble, au contraire des démocraties représentative et "participative", serait à même de renverser la vapeur. Que ce qui avait été possible, par exemple en Espagne en 1936, était sans doute aussi possible, comme par ailleurs les Espagnols nous le montrent en ce moment. Et qu'en attendant, toutes les projections faites par des gens ne remettant pas en cause capitalisme et Etat, puisqu'ils en vivent, n'étaient que des usines à gaz.
Un petit blanc (Ségo pas super loquace).
Fort heureusement, le calme est revenu, grâce à un Vert qui a renchéri sur le fait que le coeur du problème était politique, en affirmant qu'il fallait prendre des décisions politiques courageuses... au pouvoir. Circulez y'a rien à voir, sans doute avait-il oublié ce qu'avait magouillé la camarade Voynet au pouvoir (enfouissement des déchets nucléaires), peu importe car la claque venue du rang des Verdâtres a réintroduit un peu du consensus écorné.
N'empêche qu'un petit grain de sable, par l'écrit et la parole, ne fait jamais de mal !
Le tout étant de transformer tout ça en sirocco !
ninja
 

Re: ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE

Messagede vroum le Lun 16 Sep 2013 19:12

Nucléaire : ITER, une expérience mégalo, inutile et dangereuse

Posted on 15 septembre 2013 by Groupe de Martigues de la Fédération Anarchiste

http://groupemartiguesfederationanarchi ... /#more-462

Au cours du mois de septembre 2013, les premiers convois tests pour la construction du réacteur expérimental international à fusion thermonucléaire (ITER) vont transiter de Fos vers le site de Cadarache. Le 10 septembre, une rencontre-débat antinucléaire sur ITER s’est déroulée à Martigues suivie d’un tractage quelques jours plus tard dans la ville. Mais ITER, c’est quoi ?

Contrairement à l’EPR, ITER n’a pas pour but de produire de l’électricité mais de tenter de recréer pendant quelques minutes la réaction qui a lieu au cœur du soleil. L’effectivité d’une telle technique pour produire de l’énergie a sans cesse été repoussée. En 1950, on estimait que ce serait faisable d’ici à 15 ans, en 1978 d’ici à l’an 2000 et aujourd’hui d’ici à 2080… La faisabilité du projet semblent douteuse pour de nombreux scientifiques y compris pro-nucléaires. La technique consiste à faire fusionner deux isotopes de l’hydrogène – le deutérium et le tritium – ce qui implique une température de 150 millions de degrés. On sait provoquer cette réaction avec la bombe H mais aucun matériau connu à ce jour ne peut supporter les multiples contraintes techniques imposées par cette expérience.

Le tritium hautement radioactif est un élément extrêmement rare à l’état naturel : 3,6 kilos sur toute la planète. Il est mortel avec une dose de 1mg. 2 kg de tritium, à 10 millions de dollars le kilo, peuvent tuer 2 millions de personnes. Le tritium a la particularité de pénétrer dans le corps humain par la peau, il se fixe dans les molécules organiques du corps où il peut irradier pendant 500 jours en causant des dommages irréparables sur l’ADN. Il est cancérigène et les études concernant son impact réel sont largement insuffisantes. Le mur d’enceinte d’ITER couvert de lithium et bombardé par des neutrons produira du tritium. Toutes les installations nucléaires de base en rejette. La radioactivité subsistera pour plusieurs centaines d’années, le tritium radioactif contaminera l’air et l’eau de la Durance. La seule chose qu’ITER va produire c’est environ 30 000 tonnes de déchets radioactifs tritiés. Très difficile à stocker car, très mobile, le tritium migre même à travers les métaux ou le béton. La solution adoptée est de le diluer et de le disperser comme à la Hague qui en rejette massivement. Pour ITER, les déchets seront stockés sur le site durant environ 50 ans après la fin des expériences puis probablement enfouis pour une durée indéterminée. Le tritium est un des ingrédients principaux des armes nucléaires, sa prolifération serait catastrophique. Si la production d’électricité par fusion reste hypothétique, les recherches pourraient à court terme déboucher sur des innovations militaires.

Financé par l’Europe, la France, la Russie, les USA, le Japon, la Chine, la Corée du Sud et l’Inde, le projet avait vu le jour lors d’une réunion Gorbatchev-Reagan en 1985. La France participe à hauteur de 20 % soit un coût de 2 milliards d’euros pour 10 ans de chantier et 20 ans d’expérimentations. ITER avec 16 voire 18 milliards d’euros au total est, à part la station spatiale internationale, le programme de recherche le plus coûteux jamais lancé. Cette technique qui n’a pour l’instant rien donné a pourtant déjà coûté plus de 27 milliards d’euros. En 2002, le parlement allemand estimait qu’il faudrait encore dépenser entre 60 et 80 milliards d’euros sur 50 ans pour envisager de produire de l’électricité avec la fusion. Un futur et très hypothétique réacteur industriel coûterait près de 15 milliards d’euros ce qui interdit toute rentabilité et en fait une énergie réservée aux pays riches. Si la fusion produit un jour de l’électricité ce sera trop tard et en trop faible quantité.

ITER est implanté à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, un des plus grands centres nucléaires français, en plein sur la faille sismique la plus active du pays. Plusieurs tonnes de plutonium sont déjà présentes sur le site. La France, seul pays au monde à miser autant sur le nucléaire, avait fait jouer toute sa diplomatie et doublé sa participation financière pour accueillir ITER. La décision d’implanter ITER a bien entendu été prise avec une parodie de consultation démocratique locale ; les travaux commençant avant même l’enquête publique. Le projet avait été vendu aux édiles locaux en vantant des retombées en terme d’emplois. Des centaines d’hectares de forêt abattus plus loin et sept ans après, c’est plutôt une arnaque. Quelques 3000 ouvriers en provenance des pays de l’Est ont été embauchés. Exonérés de contrôle URSSAF, ils construisent l’installation dans des conditions ultra-précaires. Le conseil régional, le conseil général et la ville d’Aix-en-Provence sont les collectivités locales qui ont le plus investi. Toujours à la pointe du combat, les élus Verts de la région ont obtenu un deal appelé Alter-ITER : pour un euro investi dans ITER, un euro investi dans les énergies renouvelables…

À l’heure des importantes mobilisations contre le projet d’Ayraultport, on peut s’interroger sur la faiblesse de la contestation autour d’ITER. La protestation semble être tombée dans l’oubli depuis le lancement en 2006. La propagande nucléocrate fonctionne parfaitement. Dans ce contexte, la contre-information semble être la première des actions à entreprendre. Il importe de faire savoir le plus largement possible l’absurdité de ce projet en termes d’investissements financiers, de viabilité scientifique, de risques et de nuisances pour un résultat nul. Ce projet délirant est emblématique du pouvoir nucléaire qui dirige aveuglément la France droit dans le mur. Non au nucléaire civil et militaire à Cadarache ou ailleurs !

Alexis – Groupe Orwell de Martigues
"Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs." (N. Makhno)
Image
Avatar de l’utilisateur
vroum
 
Messages: 6910
Inscription: Mar 22 Juil 2008 23:50
Localisation: sur les rails

Re: ARRETONS L’INDUSTRIE NUCLEAIRE

Messagede bergère le Sam 26 Oct 2013 21:00

On ne peut pas se passer du nucléaire immédiatement mais si on réfléchit à un programme un peu comme ont fait les allemands : sortir progressivement du nucléaire sur 30 ans, c'est possible.
Il faudrait mettre le paquet sur la recherche et des énergies alternatives mais ça engage aussi qu'on s'engage tous dans un nouveau mode de vie. Nous sommes les otages du nucléaires qui n'est pas un choix démocratique, il est imposé aux sociétés sans qu'il y ait eu de débats et nous devons sortir de cette dépendance comme pour le pétrole.
On est otage, on le voit avec le photovoltaïque qui a été complètement anéanti à cause de l'EDF...
bergère
 
Messages: 230
Inscription: Sam 18 Aoû 2012 00:04


Retourner vers Débats de société

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités