bajotierra a écrit:Partant d'une évidence matérielle ( car il est bien certain que pour prendre la Bastille en 1789 il ne faut pas être né Papou au XVe siécle) son propos est de nous ammener a penser la spatialité comme une condition idéologique de la lutte sociale , comme si la lutte sociale n'était pas induite par un contexte économique ou politique .
Il se trouve qu'il existe des endroits où des langues Zé des cultures (gastronomiques, musicales etc..) se sont développées
pizza a écrit:Dommage, c'est beau le japonais.
Les langues minorisées des peuples massacrés qualifiées d'identitaires par des anarchistes !
bajotierra a écrit:
Soyons clairs , une langue est un outil de communication .
La démarche identitaire consiste a lui attribuer une valeur sentimentale , l'assimiler a un patrimoine culturel , lui donner un goût de terroir .
Critique de l'indépendantisme à travers des principes qui ne sont pas les siens...
Des gens se battent pour leur langue non pas parcequ'ils la glorifient mais parce qu'elle est victime d'une injustice.
On parle de réification du savoir en pédagogie, pour décrire l'habitude des enseignants et élèves de considérer les objets d'un apprentissage comme existant par eux-mêmes, qui doivent être transmis, acquis, emmagasinés et restitués aussi fidèlement que possible lors des tests de connaissance ou contrôles. On peut opposer cette approche au constructivisme, qui s'intéresse à l'articulation entre le savoir et les individus qui l'acquièrent activement et le reconstruisent.
bajotierra a écrit:Soyons clairs , une langue est un outil de communication .
La démarche identitaire consiste a lui attribuer une valeur sentimentale , l'assimiler a un patrimoine culturel , lui donner un goût de terroir . Lui donner nombre d'éléments subjectifs qui permettent de transformer cette langue d'outil de communication en un outil de lien territorial
teb a écrit:A propos de la condition noire, certains anars noirs, latinos américains avaient monté un mouvement anar qui prenait en compte leur spécificité culturelle. Ca s'appelait "Anarchist people of colour". Il y avait de très bons éléments d'analyse quant à la non compréhension des anars "occidentaux" blancs. C'était animé entre entre par un ancien black panther...
bajotierra a écrit:Soyons clairs , une langue est un outil de communication .
)TOUTES les langues régionales, c'est à dire toutes les pratiques linguistiques minorisées sur un territoire régit par une politique linguistique donnée, ce qui inclut les langues issues de l'immigration extra-française du XIXième et XXième siècle
D'autant plus que je ne considère pas l'obtention de panneaux bilingues comme judicieux dans la situation actuelle (sauf dans certains coins comme en Corse ou Pays Basque où il y a un consensus général... et encore cela peut être source de conflits), encore moins concernant l'officialisation, ou sur l'unification linguistique de pratiques linguistiques considérées comme une langue par une minorité, ou même par la majorité, ça change rien au problème.
Concernenant la territorialisation des "langues", je suis assez opposé à cette vision des choses qui dit que les pratiques linguistiques sont liées à un territoire, alors ça peut être en partie vrai en ce qui concerne la situation climatique ou géologique par exemple, mais de toutes façons ça ne change pas le fait que ce qui créer les "langues", ce ne sont pas des territoires mais des individu-es. Et que, quoi qu'on en dise les langues sont déjà territorialisés, énormément de lieux sont déjà en langue locale, françisés par l'orthographe mais présent tout de même et ça on peut rien y faire.
Toutes les langues appartiennent à tous les individu-es, chercher constemment à les enfermer sur un territoire revient à se tirer une balle dans le pied, à la fois pour le "projet" anarchiste et pour la diversité langagière. Considérer que les pratiques du breton sont aussi légitimes (pas plus pas moins) que celles du mandarin, de l'arabe, du berbère, du bambara, du serbe, etc. en Bretagne pourrait permettre une valorisation de tous les individu-es résidant sur le dit-territoire et bousculer l'ordre établi concernant les représentations et projets de l'Etat, concernant les politiques linguistiques dans un premier temps. Et favoriser l'enseignement du maximum de langues (chaque individu-es ayant bien entendu plus de sensibilités concernant telle ou telle pratique, le but étant de mutualiser au maximum les actions glottopolitique, au sens de l'Ecole sociolinguistique de Rouen) permettrait de mettre à bas l'idéologie nationaliste/monolinguiste (c'est la même chose).
D'une seule et unique langue, la langue maternelle, celle-là même qui forge notre manière de décrire le monde. On ne nait pas dans un pays, mais dans une langue.
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