je suis atteinte de cette maladie, le cynisme ... j'ai tellement plus la force de pleurer sur le malheur du monde que je tourne tout en dérision .... réaction qui naît d'un sentiment total d'impuissance face aux horreurs qui se passent dans le monde, auxquelles on peut avoir la malchance d'être témoins ... et détruit par elles quand on n'a personne pour en parlerLéo a écrit:tomber peu à peu dans un cynisme pour se protéger, dans l'aigreur, dans un nihilisme naissant de la désillusion, envie de voir tout se casser la gueule, tout le monde crever.
Léo a écrit:Se prendre tout l'tps la réalité en pleine gueule, voir que la révolution hier espérée ne sera jamais qu'un bout de rêve au fond de nos têtes.
Se défoncer la tête pour oublier, écrire sa rancoeur ou son dégout sur un bout de papier pour exprimer un chagrin, une colère, une rage qui partira sous la plume mais reviendra encore et tjs. Ne pas savoir ce que l'on va faire de sa vie...
Léo a écrit:Et vous, ça vous arrive jamais?
poolpikan a écrit:..la musique, le sport, la boxe ,l'écriture sont aussi des amis .
Léo a écrit:Il est omniprésent. L'impression de s'être libéré de l'intérieur, mais d'être qd même assujeti encore et tjs au système.
Obligé de bosser sous leurs conditions et de vendre sa force pour se faire un peu d'argent. Obligé de respecter leurs lois, pour pas finir au trou.
Obligé de, obligé de....ou finir sous un pont.
Malgré nous-même, on participe au système, car celui-ci ne laisse guère le choix.
etre humain a écrit:Pourquoi vouloir persuader les autres de sortir les autres de leur prison quotidien,ce que tu recherches d'autres ne cours par forcement aprés.Vis pour toi ,et realise ce que tu as envie d'etre sous peine de regret quand tu sera plus vieux.Je cotoi des gens de plein de milieu different et franchement beaucoup sont heureux de ce qu'ils font .A chacun sa devise de vie
Harfang a écrit:Si, bien sur.
Sauf que le cynisme et, trop souvent l'aigreur sont devenu mon pain quotidien.
Mais en ce moment, ça va!
Parpalhon a écrit:
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l'Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
bon trinquons à l'albatros que nous sommes, à nos colères, à nos malheurs ... en espérant voir un jour un peu de couleurs profiler sur cette horizon noir
Clown a écrit:poolpikan a écrit:..la musique, le sport, la boxe ,l'écriture sont aussi des amis .
et le pavé dans la gueule des condés aussi
etre humain a écrit:Pourquoi vouloir persuader les autres de sortir les autres de leur prison quotidien,ce que tu recherches d'autres ne cours par forcement aprés.Vis pour toi ,et realise ce que tu as envie d'etre sous peine de regret quand tu sera plus vieux.Je cotoi des gens de plein de milieu different et franchement beaucoup sont heureux de ce qu'ils font .A chacun sa devise de vie
willio a écrit:
Léo, je ne sais quoi te dire sinon que je partage malheureusement ton sentiment.
D2N a écrit:Salut,
ben oui, le sentiment d'impuissance est omniprésent, et pas que sur ce forum. Comment ne serait-il pas présent ici ? L'une de ses manifestations les plus spectaculaires et récentes est celle de ces personnes, libertaires, qui vont au NPA... Parce que leur sensation d'impuissance à l'endroit du mouvement anarchiste est forte, et qu'ils espèrent qu'ailleurs...
Mais on ne peut pas poser cette question seulement en termes existentiels. Sinon, on est bien dans une logique strictement individuelle et dès lors, oui, on fait son deuil de tout le reste.
Au fil de la vie, il est certain que nos réactions et réponses ne sont plus les mêmes face aux mêmes problèmes posés par nos sociétés autoritaires et inégalitaires. Nous devons aussi adapter nos outils (ind. et collectifs) à cette évolution. Mais évoluer n'est pas renoncer. C'est se repositionner et adapter un style de vie, une dialectique, une militance... ou tout çà à la fois à des situations réelles et sur lesquelles on considère avoir réfléchi ou échoué.
Je n'ai pas la même façon de militer maintenant qu'il y a dix ans. Mon style de vie aussi s'est adapté. J'ai idéologiquement passé le cap de devenir proprio de mon logement et d'avoir un livret d'épargne.
En quoi payer un loyer à un proprio est moins aliénant ? En quoi chercher à protéger son avenir quand on est pas domicilié à Monaco est absurde ? En quoi le fait que quelqu'un possède 15300 euros à la Caisse d'Epargne en ferait un traitre ou un inapte à la révolution ?
Et puis il faut accepter que nous ayons des contradictions; chacun les gère comme il peut. Mais parce que nous en avons tous et toutes, renoncer à peser sur le cours des évènements et déposer les armes subversives, y'a un fossé...
Si la révolution ne doit être faite que par ceux et celles qui restent strictement fidèles aux canons de l'anarchiste pur jus, ben, on a un problème... Même les vieilles barbes que nous lisons et qui nous inspirent avaient des contradictions dans leur cheminement, pourquoi pas nous ?
Ne conditionnons pas nos révoltes à de la pureté révolutionnaire, c'est de l'illusion adolescente.
D2N
willio a écrit:Le problème, être humain (c'est ce qui fait qu'on a envie de diffuser nos idées d'ailleurs), c'est qu'on ne peut pas forcement "vivre pour soi" car l'extérieur nous oppresse. Léo le dit :Léo a écrit:Il est omniprésent. L'impression de s'être libéré de l'intérieur, mais d'être qd même assujeti encore et tjs au système.
Obligé de bosser sous leurs conditions et de vendre sa force pour se faire un peu d'argent. Obligé de respecter leurs lois, pour pas finir au trou.
Obligé de, obligé de....ou finir sous un pont.
Malgré nous-même, on participe au système, car celui-ci ne laisse guère le choix.
Léo, je ne sais quoi te dire sinon que je partage malheureusement ton sentiment.
Léo a écrit:Il est omniprésent. L'impression de s'être libéré de l'intérieur, mais d'être qd même assujeti encore et tjs au système.
Obligé de bosser sous leurs conditions et de vendre sa force pour se faire un peu d'argent. Obligé de respecter leurs lois, pour pas finir au trou.
Obligé de, obligé de....ou finir sous un pont.
(....)
Se défoncer la tête pour oublier, écrire sa rancoeur ou son dégout sur un bout de papier pour exprimer un chagrin, une colère, une rage qui partira sous la plume mais reviendra encore et tjs. Ne pas savoir ce que l'on va faire de sa vie...
Et vous, ça vous arrive jamais?
Tenryu a écrit:
A propos de comment nous avons fait (car toute la famille est concernée par le "plan d'évasion"), il y a deux volets, pour résumer : le premier, c'est que je suis resté trois ans aux assedics avant de me déclarer en tant que travailleur indépendant, et le deuxième volet, c'est que ma compagne avait acheté une maison à retaper (celle que nous habitions à Montreuil) grâce à de l'épargne que ses parents lui ont laissé, et on payait mensuellement un crédit à la banque.
On a vendu à un prix hyper-délirant (notre quartier détient le record de hausse pour 2005 : 35% en un an) et quand on a racheté en Creuse, il y a deux ans, après avoir remboursé le crédit de la banque, la différence de prix a fait qu'on a pu acheter comptant et garder en plus de l'avance (qui depuis a fondu comme neige au soleil).
.
kuhing a écrit:Malheureusement tout le monde n'a pas cette chance d'avoir ce capital de départ pour s'installer et il ne s'agit donc pas seulement d'une question de "libération intérieure".
Je ne dis pas cependant que le travail personnel n'est pas nécessaire, je dis qu'il n'est pas toujours suffisant et l'environnement "hostile" dont parle Léo est bel et bien présent et, quand on a que sa force de travail il faut le subir ou le combattre comme on peut dans l'espoir que les régles du jeu changent un jour.
Retourner vers Débats de société
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 30 invités