« faire concorder dans le monde actuel les propositions anarchistes avec les problèmes d'aujourd'hui. »
et pour cela d’envisager« populariser le projet communiste libertaire »
, je ne peux qu’y souscrire a priori. Et peut-être aussi en l'élargissant et en envisageant un “cadre” permettant à des individus et des collectifs locaux de s’y inscrire.« une campagne commune des organisations qui s'en revendiquent ce qui pourrait donner plus de poids »
« En fin il faut bien définir pour être clairs les différences entre la collectivisation, la socialisation, le collectivisme, le communisme, le communisme libertaire. »
L’AUTOGESTION VITE !
Il n’y a plus à se faire d’illusions :
La course aux profits, à la rentabilité, à la concurrence, à la compétitivité détruit partout sur la terre la vie des gens, les emplois, les liens sociaux, les solidarités, la Nature. Les riches, par l’exploitation de l’immense majorité, tirent de monstrueux revenus des logiques économiques qu’ils imposent à toutes les sociétés et détruisent la planète de manière totalement irresponsable, en toute bonne conscience.
Les gouvernements et les représentants incontrôlés de tous les partis que nous élisons de loin en loin ne se mettent pas au service des peuples contrairement à leurs beaux discours (électoraux) d’arracheurs de dents. Ils sont au service des maîtres de l’économie qui leurs dictent leurs politiques antisociales. Il n’y a plus à prêter notre confiance à ces professionnels très intéressés de la politique qui ont choisi leur camp. Nous allons pouvoir encore une fois constater toute leur duplicité lors de la réunion du G20 début avril : les dirigeants des grandes puissances industrielles se réunissent pour apporter de l’oxygène au capitalisme moribond à l’aide de quelques réformettes keynésiennes provisoires afin que tout continue comme avant, pas pour venir en aide aux centaines de millions de pauvres des cinq continents ou pour nous préserver des moyens de vie décents.
Les syndicats ne méritent pas plus notre confiance. Depuis une trentaine d’années, ils ont reculé pas à pas devant l’offensive ultralibérale contre les salaires et les conquêtes sociales afin de préserver leur rôle de « partenaires sociaux » et les petits privilèges financiers qui y sont attachés. Comment faire confiance à des dirigeants syndicaux qui mangent avec ceux qui nous exploitent et qui se couchent devant leurs exigences ? Pourquoi ces prétendus partisans du rapport de force social n’appellent-ils pas à une grève générale illimitée, comme en Mai 68 ou aux Antilles récemment, seule à même de commencer à faire reculer les privilégiés et les patrons sur un partage un peu plus équitable des richesses ?
Nous aimerions bien nous laisser charmer par les belles paroles anticapitalistes du NPA, mais les leçons de l’histoire et notre propre expérience nous ont appris à nous méfier viscéralement des structures politiques très hiérarchisées au fonctionnement opaque. D’autre part, nous nous méfions instinctivement des « révolutionnaires » qui apparaissent régulièrement dans les médias, propriétés des plus grosses fortunes et des Etats (nous ne jugeons pas les personnes sur leurs discours, mais sur la cohérence entre ceux-ci et leurs actes). Il n’existe pas de sauveur suprême de toute façon…
Que faire donc ?
Nous sommes les partisans d’une douce utopie, mais nous pensons que seule la réalisation de celle-ci pourrait nous permettre de ralentir la catastrophe économique et écologique mondiale dans laquelle nous ont plongées toutes les oligarchies ultralibérales foncièrement immorales et indécrottablement irresponsables.
Nous pensons qu’il est grand temps que tous les peuples se débarrassent des classes dominantes et des privilégiés qui les écrasent par leur délire de puissance, de domination, de richesse, de privilèges.
Nous pensons que nous devrions changer de mode de vie, sortir de la société de consommation qui, tout le monde le sait maintenant, détruisent de plus en plus vite les bases même de la vie sur terre.
Nous pensons que nous devrions retrouver des modes d’organisations sociales égalitaires, justes, démocratiques au vrai sens du terme : le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Nous ne vivons pas dans des démocraties, mais dans des régimes d’oligarchies libérales. Il ne peut y avoir de liberté sans égalité (allez demander à un SDF ou à une victime des « subprimes » s’ils se sentent libres dans nos sociétés), et il ne peut y avoir d’égalité sans liberté (ont-ils le même pouvoir que Mme Parisot ?).
Nous sommes partisans de la démocratie directe qui par la destruction de toutes les hiérarchies permet l’expression de chacun, la confrontation argumentée et fertile des idées, des opinions, et exige la responsabilité de tous, l’amour du bien commun.
Nous pensons que nous devrions, sans chefs et sans hiérarchies, travailler autrement, donner du sens à notre activité, partager le travail, répartir équitablement les salaires, les revenus, coopérer au bien de tous, détruire les productions et les échanges commerciaux inutiles, nuisibles, polluants, produire des aliments sains non cancérigènes, privilégier les activités d’épanouissement des individus, l’éducation (« quand on ferme une école, on ouvre une prison… »), la santé, la culture, les arts, la musique, la transmission des valeurs d’émancipation, l’enseignement de l’histoire de la liberté, la préservation de la Nature, etc…
Nous sommes partisans de beaucoup d’autres choses encore, mais nous sommes bien conscients qu’un tel programme ne peut se réaliser que s’il est partagé par la grande majorité des hommes et des femmes, en toute liberté et en toute conscience, et s’ils se donnent les moyens, en dehors de tous les partis politiques, de se réapproprier les pouvoirs que concentrent entre leurs mains les gens qui nous empêchent de vivre normalement et qui ne se laisseront pas exproprier si facilement…
Henri (magasinier), Mohamed (manutentionnaire), Sylvie (standardiste), Dominique (caissière), Malika (secrétaire), Guillaume (informaticien), Georges (électricien), Marc (plombier)
Le 19 mars 2009
« LES PATRONS NE VEULENT PLUS PAYER, MAIS ILS PEUVENT DISPARAÎTRE… »
« La solution n'est donc pas dans le capitalisme, même en tentant d'y trouver un espace le moins défavorable possible, mais en dehors de ce système ».
leo a écrit:Je ne crois pas que cela sépare l’autonomie de l’anarchisme mais plutôt deux conceptions de la politique : les partisans du tout ou rien (c’est-à-dire du rien) et ceux qui veulent tout mais aussi quelque chose plutôt que rien.
« Pour avancer dans ce sens, des expériences de lutte seront indispensables. »
« exproprier des patrons et abolir la propriété privée ne suffira pas pour nous faire sortir du capitalisme »
« que ces luttes favorisent les actes de solidarité spontanée, d'entraide et de désintéressement par delà les entreprises, et qu'ils se répandent dans la société. »
« le "quelque chose" qui ne fera que se dévaluer jusqu'à ne plus rien valoir du tout, jusqu'à ce qu'on en perde le souvenir. »
conan a écrit:Inventons autre chose, ici et maintenant
conan a écrit:alors qu'il faut oeuvrer pour l'achever.
L’activité autonome des travailleurs et leur auto-organisation, la prise des moyens de production ne sont pas la découverte d’une révélation, d’un ailleurs inatteignable, la saisie d’une “utopie” absente de toute localisation ; elles ne sont que l’affirmation disruptive d’une capacité de pensée, d’action et de décision surgie dans le cours même des évènements qui scandent leur propre histoire : ici la défense de leur “source” de travail. C’est assurément une leçon de
politique.
Aujourd’hui, alors que de nombreux et nombreuses salariés perdent un peu partout leurs emplois et sont jetés dans la compétition de tous contre tous, il nous faut réinvestir le champ du possible. Ce qui se passe en Argentine, avec ces quelques boîtes vouées à la destruction par la logique de rentabilité mais reprises par des ouvrierEs, est une lutte qui pourrait être reproduite ailleurs. Car une boîte qui ferme, c’est souvent toute une région qui est dépossédée de sa signification collective. On le constate :
les luttes ouvrières contre les fermetures ne sont pas menées uniquement par les salariéEs mais aussi par celles et ceux qui vivent avec. Réoccupons les usines, réapproprions- nous la vie, discutons de tout, y compris de ce que nous produisons : à quoi cela peut servir, avec quelles conséquences sur l’environnement naturel et social ?
C’est cela, commencer une révolution.
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