cinq valeurs à la con !

[joe dalton]

Voila ce que j’estime être 5 foutaises, qui ne sont là que pour nous embrouiller et qui se soutiennent entre elles !
Bien sure de prime abord, elles ont l’air du coté des opprimés et de s’opposer farouchement au pouvoir, aussi nombre d’entre nous vont en faire des valeurs à défendre !
Pourtant, c’est le système qui a refaçonné ce qui existait bien avant, à savoir : l’ironie, le respect, les propos révolutionnaires, la liberté tout court, la soif de savoir ; pour les recracher sous la forme la plus inoffensive a son maintient !

1\le second dégrée
L’emploie du second dégrée a tant de succès que le drame, c’est que désormais les paroles au 1er qui manquent ! Tout le monde en abuse, mais hélas, il n’est au second, que lorsque l’on sait de manière certaine qu’elle est la position au premier dégrée de celui qui l’utilise ! Hélas, version émasculée de l’ironie, sa fonction originelle qui est de détruire le discours qu’il parodie s’est perdu dans les bons mots d’esprits et les subversions de façade ! Le second dégrée peut fleurir quand la parole a été totalement neutralisée, que c’est en amont, dés l’écoute que l’on la rendus inoffensive par le biais de plusieurs mécanismes (la crédibilité du locuteur notamment) ! Quand chacun parle en faisant le deuil du sens, le second dégrée est partout, et surtout a omniprésent via les medias et la publicité ! Qui hurle devant les « devenez radins » qui s’affichent dans toutes les rames de metro, personne, car l’on sait déjà que c’est du second dégrée, malgré que ce soit un message publicitaire pour un site réel d’achat à prix cassé !

2\ la tolérance
Vous n’êtes pas tolérants ! On a tout dis lorsque l’on émet un telle jugement, et pourtant, cela été dit et redis que c’était la valeur bourgeoise par excellence, mais c’est toujours efficace ; et il n’est peu de chose de pire que de passer pour intolérant ! La tolérance seule, ça n’existe pas ! Elle va toujours avec différend dégrée qui lui sont accolé ! De la tolérance zéros, à la tolérance absolue, elle est ce qui se retire, et son caractère précaire finit toujours par se rappeler à notre bon souvenir. On peut le voir en ce moment avec l’affaire « Tarnac » (qui n’est que la partie immergé d’une répression plus vaste encore), il suffit d’une bonne vielle crise, pour que la tolérance fasse voir son vrai visage ! En fait, la tolérance va toujours de pair avec l’indifférence et le mépris ! L’on tolère le clodo qui empeste notre air, et on l’enjambe lorsqu’il crève en nous bloquant le passage ! La tolérance s’oppose directement au respect, qui suppose une connaissance, un intérêt, une curiosité !

3\ le politiquement incorrect
Ça aussi, c’est une belle escroquerie ! Les projets révolutionnaires n’ont jamais été politiquement incorrects, mais politiquement condamnée ! Derrière ce terme écran (qui souvent se fait voir comme une dérision), c’est le broyage des maigres avantages de la démocratie bourgeoise ! il est tout autant politiquement incorrect de dire que les femme sont toutes des salopes, comme toutes attaques contre les acquis sociaux l’est ! Ce qui se fait passer pour une rébellion semble devenir une fin en soi, car la rébellion n’est plus qu’une affaire de postures, un choix de consommation ! je suis un rebelle, je consomme rebelle, et ce que je dis est politiquement incorrect ! Une telle mascarade est possible, car un peu comme avec le 2é dégrée, un propos n’est absolument plus évaluer par le sens de ce qui est dis, mais par tout un système de renvoi à l’appartenance à telle modes vie, telle tribus, tel clan…
On se fout de si c’est politiquement incorrect ou pas, le problème est ce qui est dis !
Il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que l’abolition de propriété privée serait politiquement incorrect !


4\ la liberté d’expression
On se prosterne devant la liberté d’expression, comme le souhaite le pouvoir, pour mieux nous faire oublier a quelle point ce dernier nous a retirer la liberté ! Tout les avis se valent âpres tout, et seul compte le rapport de force derrière une thèse, ou celle opposé ! Avec la liberté d’expression comme valeurs étalon, c’est toutes problématiques qui sont évacuées vers le monde inoffensif de la représentation ! En fait, c’est quand toute possibilité réel d’action m’a été retiré, qu’il devient nécessaire de me laissé dire ce que je veux, excepté quand j’énonce un projet réel qui gêne l’état (comme « exprimer » un rendez vous de rassemblement pour occuper tel fac, ou tel usine) ! là aussi, et c’est à rapproché d’avec le concept de tolérance, les anarchiste jouissent d’une liberté d’expression, parce que le pouvoir ne les prend pas au sérieux, que la situation tangue un peu, et c’est pour « crime » que l’on entend les condamner ! En fait le respect de la liberté d’expression, ne se produit qu’une fois fait le deuil de la liberté réel ! Dans une société qui aurait réalisé la liberté, le problème ne sera pas de dire que tu veux me détruire parce que tu es plus fort, mais que tu auras certainement les moyen de le faire !
La liberté d’expression n’est que le droit des esclaves de fanfaronner, et de se croire libre ! Elle n’est pas en opposition avec la censure !

5\ la critique pertinente
Le seule but de la critique pertinente, c’est comme son nom l’indique, d’être pertinente. Une fois ce but atteint, elle est toujours auto-satisfaite et à travers les apparences, elle renforce toujours le système .Le monde ne lui apparaissant, au final, que prétexte à produire toujours d’autre critiques pertinentes. La prolifération de ces dernières, qui ressemblent à s’y méprendre à des produits manufacturés, finissent par nous éloigner encore plus du monde, qui nous semble toujours plus complexe !
« C’est bien, c’est une remarque pertinente sur le système », malheureusement toutes ces critiques n’arrivent pas à lui être insupportables, à ce système ! De critiques pertinentes, en critiques pertinentes, une séparation définitive s’opère entre les producteurs de critique pertinente ; et ceux, toujours à l’affut de ce qui pourrait expliquer le mystère d’une exploitation aussi grossière qu’interminable, totalement passifs et de plus en plus désespérés !
Elle est le danger qui guette quiconque croit nuire au système a travers un travail théorique, et toutes théories a ses limites ! Il finit invariablement par se préoccuper plus de la pertinence de ses remarques, que de leurs utilités !

[Tuxanar]

J'ajouterais la modernité :

Tout ce qui se rapporte à la lutte des classes ou à l'amélioration des conditions de vie des plus exploité(e)s passe pour être archaïque. La modernité, c'est le libre-échange, la concurrence. La modernité, c'est donc le capitalisme et l'exploitation des uns par les autres.

On peut encore ajouter le pragmatisme :

Le pragmatisme est le fait d'accepter l'ordre économique et la hiérarchie sociale telle qu'ils sont. Ce pragmatisme sert de prétexte pour obliger à accepter les privatisations, la contre-réforme du Code du travail, les heures sup, le travail le dimanche ...

[conan]

Bravo pour ce sujet de dénonciation des fausses valeurs, au contenu bien percutant ! Ca remplira à merveille les colonnes du prochain Petit Noir !

Les dominants s'appuient toujours sur le mensonge, le travestissement, le signe plutôt que le vivant. A nous de déchirer ce tissu de faux-semblants et de fausses évidences.

Une autre valeur à la con, celle du "travail et de l'effort".

La "perte du sens de l'effort et du travail" (ma bonne dame), est pour le discours dominant à traiter évidemment par l'éducation à la valeur travail, par la discipline scolaire...

ce qui permet de dissimuler le fait que derrière la valeur (universellement partagée et particulièrement par la jeunesse qui est bien moins nihiliste que ses aînés) de l'épanouissement que procure une activité sociale choisie et assumée, se dissimulent, en société capitaliste marchande, la production de l'inutile, l'exploitation systémique, l'atomisation généralisée des liens sociaux, la perte de confiance mutuelle, la perte de sens.

Ce discours sur la valeur de l'effort et du travail permet ainsi de criminaliser la critique du travail capitaliste, critique formulée par la jeunesse et certains chômeurs volontaires (vus comme des branleurs/profiteurs), et de faire passer leur refus lucide de collaborer à ce système mortifère pour un manque... de conscience éthique, alors qu'il s'agit précisément de l'inverse.

[joe dalton]

C’était bien sure une liste non exhaustives, et qui malheureusement peut s’allonger encore longtemps ! J’avais choisi celles là car je les trouve tres solidaires entre elles, et que j’ai l’impression que bon nombre d’anars les avalent totalement sans recul ! Cela vaut aussi sur les 3 valeurs que vous avez choisi ! bon sur le travail, c’est quand même un truc que l’on dépasse facilement lorsque l’on est anars, mais c’est aussi la pire de toute ! je sais plus ou j’avais lu que la bourgeoisie était la première classe dirigeante pour qui le travail était une valeurs !
Sur le pragmatisme, je rajouterais que tres souvent, je vois des gens qui appelle un mépris total du prolétariat, du pragmatisme, alors que cela s'appelle du mepris !

['Spleen'Libertad]

La liberté d'expression : Excellente réflexion, j'aime beaucoup joe dalton. Rien à ajouter.

[joe dalton]

Quelqu’un ma dis que je faisais là une apologie déguisé de la censure !
Sur la censure, ce qui a toujours été occulté avec elles, c’est quelle n’est possible, que lorsque la plupart des libertés ont été annihilé, les dénonciations de tel ou tel censure de l’etat, en fait se joue quand un seuil de liberté est descendus significativement ! de là a dire que dénoncer une censure serait d’arriere garde, ou reformiste, c'est pas le propos !
En fait la censure n’est pas a relié a la liberté, mais en fait plus au sacrée ! et est ce que dans une société ou les liberté ne se réglerait que sur les possibles, le blasphème serait réalisable ! À moins de considérer que de m’empecher de voir quelqu’un, pour lui dire , et lui faire réaliser qu’il est une merde intégrale, cela a a voir avec de la censure ?
J’ai remarqué que l’on est plus attacher a la liberté d’expression, que l’on est convaincu de sa supériorité

[Antigone]

C’était bien sure une liste non exhaustives, et qui malheureusement peut s’allonger encore longtemps ! J’avais choisi celles là car je les trouve tres solidaires entre elles, et que j’ai l’impression que bon nombre d’anars les avalent totalement sans recul ! Cela vaut aussi sur les 3 valeurs que vous avez choisi ! bon sur le travail, c’est quand même un truc que l’on dépasse facilement lorsque l’on est anars, mais c’est aussi la pire de toute ! je sais plus ou j’avais lu que la bourgeoisie était la première classe dirigeante pour qui le travail était une valeurs !
Sur le pragmatisme, je rajouterais que tres souvent, je vois des gens qui appelle un mépris total du prolétariat, du pragmatisme, alors que cela s'appelle du mepris !

La FPFGLF (Fondation pour la Promotion du Foutage de Gueule dans la Langue Française) s'est réunie ce week-end dans les salons de l'Hotel "Crions !" à Paris pour décerner ses récompenses pour l'année 2008.

Le jury que j'ai eu l'honneur de présider avec moi-même a attribué son Grand Prix aux minorités visibles. Celles-ci étaient malheureusement absentes...
Elles succèdent au palmarès aux variables d'ajustement, à la diversité, aux pays émergeants ou encore à l'acculturation. Les Ressources Humaines, premiers lauréats de la Fondation, étaient présentes comme chaque année pour accompagner les dispositions relatives à la remise de la récompense.

La réunion s'est achevée par le discours de son Président (c'est-à-dire moi-même). Celui a lancé un vibrant appel en direction de nos dirigeants afin qu'ils poursuivent leur action d'inutilité et d'insalubrité publiques, les encourageant à innover avec toujours plus d'audace et d'imagination dans le registre de la communication cynique. Nul doute que cet appel sera entendu.

Interrogé au sujet des récentés "Foutaises d'or" organisées par de Joe Dalton, le Président de la FPFGLF s'est voulu confiant, jugeant que l'initiative de ce "bandit" ne saurait porter ombrage à cette institution et "qu'il y avait de la place pour tout le monde, à condition de l'avoir pour soi-même".

[Sultan Rahi]

Deux petites remarques:

Sur la liberté d'expression d'abord: travaillant en Chine, et bien que, pour ma part, pouvant écrire ce que je veux sur ce forum (à vérifier), la liberté d'expression est un doux rêve. Car tout le monde risque gros à dire certains faits. Bien sûr, encore faut-il les connaitre ces faits, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, et ce grâce au travaille de vigilance de l'État. Et permettez moi de souligner que ce n'est pas de deux mondes dont je parle (nous/la Chine) mais bien de deux réalité contemporaines l'une de l'autre qui sont construites sur un même terreau historico-politique.

Sur la tolérance ensuite : tolérer ne signifie-t-il pas Ne pas réprimer certains abus, supporter chez autrui ce que l’on n’approuve pas ? (merci Wiktionnaire). Par glissement du sens, la tolérance semble être devenue une valeur positive alors qu'elle ne signifie rien d'autre qu'une obligation de supporter celui qui nous débecte, ce qui n'est positif que par défaut d'autre chose. La cinquième colonne est là, nous ne l'aimons pas mais la tolérons. Comprendre serait mieux.

Ajoutons aussi le progrès, avec croissance et pourcentage folkloriques à la clé que rien ne doit arrêter. Et pas question de parler de progrès des esprits.

Hop, ma première intervention,

Bonne nuit.

[Denis]

Et beh oui, il est 4 heures moins cinq là bas, bonne nuit Sul !

Et je suis bien content qu'un francophone résidant en Chine soit parmis nous pour enrichir les débats !!!