Salut,
personnellement je pense qu'il ne faut pas mettre le terme "fasciste" à toutes les sauces, parce qu'il s'agit d'un mouvement politique bien spécifique.
Il y a une mauvaise habitude qui a été prise dans le mouvement de qualifier de "fasciste" n'importe quelle expression de la répression d'état ou n'importe quel mouvement réactionnaire.
Le problème n'est pas qu'un problème de langage : cela a tendance du coup à exonérer les idéologies réactionnaires, les états et/ou le capitalisme des responsabilités de leurs pratiques réelles, qui seraient des "dérives fascistes" alors qu'elles sont des pratiques politiques qui leur sont propres, et ce depuis bien avant l'émergence du fascisme.
Donc quand tu dis Roro
Donc l'arrestation de militant(e)s lors de mouvement sociaux sous des prétextes fallacieux c'est pas du fascisme ? L'arrestation d'organisateurs de concerts qui font venir des groupes musicaux militants c'est pas du fascisme ?
Non, ce n'est pas du fascisme, c'est de la répression. Comme il y en a eu sous nos régimes "démocratiques" bien avant le fascisme (ex des arrestations de militant-e-s anarchistes au XIXème sous la 3ème rep, de l'interdiction de journaux, de meeting ou de soirées de soutien aux syndicats, etc...)
Et je ne parle même pas de la politique colonial (viol, massacres de masses, etc...)
Cela ne veut pas dire que cela soit acceptable, mais ne nous laissons pas emporter par l'idéologie "démocratique" qui a tendance à exonérer l'état "démocratique" de toutes ses responsabilités, et de brandir l'épouvantail du fascisme comme le seul danger existant.
Sous franco, c'est la phalange qui correspondait à la tendance fasciste, mais franco était un représentant du "national-catholicisme" courant réactionnaire et non fasciste au sens exact du terme(l'état franquiste était un mix entre ces deux tendances, fascistes et réactionnaires).
Pour ce qui est de Sarko, on est dans un régime autoritaire, réactionnaire, qu'on peut plus rapprocher à mon sens du pétainisme que du fascisme, car il ne s'appuit pas sur un mouvement populaire actif, mais au contraire sur la passivité, l"aspiration à être protégé du danger, matiné de racisme. C'est surtout un régime réactionnaire (rappel, la Vème république est issu d'un coup d'état militaire).
Par aillers, penser que le vote a un quelconque impact sur l'évolution du régime, c'est à mon sens un manque d'analyse dramatique de la réaité du fonctionbnement de l'état, du régime politique, qui répond à des mécanismes qui se contrefoutent de la couleur politique des gestionnaires officiels du systèmes politiques.
La différence entre la gauche et la droite réside dans la manière de gérer le système capitaliste et de répondre aux désidérata du patronat, et en ce sens faire ce constat ce n'est pas mépriser les militant-e-s de gauche (et certainement pas les prolos, dont la plupart aujourd'hui s'abstiennent, parce qu'ils ont justement l'impression de cette convergence de fond entre politiciens des deux bords,ce qui montre qu'il n'y a rien d'élitiste dans le constat qui est fait), mais identifier les raisons de l'impasse de l'électoralisme comme moyen d'action, comme moyen de transformation de la société.
Et désolé, mais pour habiter dans un quartier populaire, j'ai pas l'impression de me faire insulter quand je dis ça sur le marché (ni d'être perçu comme méprisant), mais au contraire d'enfoncer des portes ouvertes.