scrash a écrit:Deuxiemement, la rupture systèmatique avec l'existant (les valeurs, la culture...) provoque un sentiment désagréable de dissolution individuelle, une absence de liens avec le réel , un sentiment d'inexistance.
Premièrement tous les anarchistes que j'ai connu reproduisent, à peu près tout ce qu'ils prétendent combattre (hiérarchies, boucs émissaires, normes...). Pas plus que les autres, mais autant. Je pense que c'est parcequ'on ne transforme pas son imaginaire facilement, encore moins en le niant (son imaginaire). Lutter contre son inconscient, c'est le nier. Le nier, c'est provoquer une réaction plus forte de celui ci. A mon avis, tout changement (individuel mais aussi peut-être collectif) commence par un regard bienveillant, un regard calme, sur l'existant. Par l'acceptation sereine de l'existant, puis des possibles.
Mon intention est juste de tenter d'amorcer une discussion sur ce sujet qui me parait fondamental depuis des annèes, en particuliers sur l'estime de soi et ces conséquences sur le sentiment d'égalité. Je crois qu'une société se rapprochant de l'anarchisme sera possible, quand l'on aura progresser dans le domaine de la confiance en soi, de l'estime de soi.
scrash a écrit:ben quand on démonte (et à juste titre en plus), la propriété, la compétition, la hiérarchie, l'amour (si, si, j'ai vu un texte contre l'amour très intéressant), les croyances, les genres, les organisations, le syndicalisme (il y a des tendances anti syndicales), manger de la viande, la mode, la tele, le progrès, la technique... C'est pas tout l'existant mais c'est quand même une rupture une grosse partie de l'existant, c'est un peu destabilisant. Nous avons besoin de repère, d'une identité, or tout repère est imparfait...
scrash a écrit:Sur le sentiment d'inexistance, j'ai surement éxagéré, mais je pense quand même que de se sentir relier à son passé, à ses semblables, à la nature, à l'univers, permet de sentir ou est sa place dans le mouvement général, d'être plus à l'écoute et surement de mieux sentir les changements collectifs possibles.
t'as lu quoi, j'ai lu des trucs sur infokiosque.. je n'adhere pas, c'est pas fait pour adherer de toute façon.. mais non, quand j'ai lu ça je me suis dit "au secours"...l'amour (si, si, j'ai vu un texte contre l'amour très intéressant),
l'estime de soi et ces conséquences sur le sentiment d'égalité.
Sur les docteurs, ça m'a toujours déplu parcequ'il y a une relation inégalitaire et de forte de dépendance (le "patient" dévoile son intimité, mais pas le "docteur").
scrash a écrit:J'ai des doutes sur le fait de pouvoir oublier quoique ce soit, au niveau des inconscients, sur une génération.
scrash a écrit:J'ai des doutes sur l'efficacité d'une lutte contre "une partie de soi-même", inconsciente, même si cette partie on l'a pas choisie.
Je crois en une acceptation de ce qui m'a été imposé dans mon éducation comme faisant partie de mon identité (je ne peux pas jeter une partie de ma mémoire à la poubelle). Puis y rajouter des expériences, expérimentations nouvelles qui inflèchissent certains travers, ou qui ouvrent d'autres possibles, ou qui changent le regard sur le passé (les valeurs tout ça...). En ce sens, le regard critique anarchiste permet de participer au changement de regard sur le passé...(Mais ce regard critique crée aussi une pression très forte sur l'individu, une pression culpabilisante, inefficace sur plein de niveaux. Il manque souvent le regard bienveillant sur soi même et sur les autres.)
scrash a écrit:Sur le sentiment d'inexistance, j'ai surement éxagéré, mais je pense quand même que de se sentir relier à son passé, à ses semblables, à la nature, à l'univers, permet de sentir ou est sa place dans le mouvement général, d'être plus à l'écoute et surement de mieux sentir les changements collectifs possibles.
scrash a écrit:Bien sur, on peut trouver cette reconnaissance sociale dans des groupes anarchistes, mais la dépendance est alors très forte.
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